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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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18 décembre 2019

Évangile et Homélie du Mardi 18 Déc 2019. Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie,ton épouse

Lectures de la messe
Première lecture (Jr 23, 5-8)

Lecture du livre du prophète Jérémie (Jr 23, 5-8)

    Voici venir des jours – oracle du Seigneur –,
où je susciterai pour David un Germe juste :
il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,
il exercera dans le pays le droit et la justice.
    En ces jours-là, Juda sera sauvé,
et Israël habitera en sécurité.
Voici le nom qu’on lui donnera :
« Le-Seigneur-est-notre-justice. »

    C’est pourquoi, voici venir des jours
– oracle du Seigneur –
où, pour prêter serment, on ne dira plus :
« Par le Seigneur vivant,
qui a fait monter du pays d’Égypte
les fils d’Israël »,
    mais :
« Par le Seigneur vivant,
qui a fait monter du pays du nord
les gens de la maison d’Israël,
qui les a ramenés de tous les pays où il les avait chassés. »
Car ils demeureront sur leur sol.

            – Parole du Seigneur.


 

Psaume 71 (72), 1-2, 12-13, 18-19)

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !

Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.

Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël,
lui seul fait des merveilles !
Béni soit à jamais son nom glorieux,
toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen ! Amen !


Évangile (Mt 1, 18-24)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 1, 18-24)

    Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère,
avait été accordée en mariage à Joseph ;
avant qu’ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte
par l’action de l’Esprit Saint.
    Joseph, son époux,
qui était un homme juste,
et ne voulait pas la dénoncer publiquement,
décida de la renvoyer en secret.
    Comme il avait formé ce projet,
voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse,
puisque l’enfant qui est engendré en elle
vient de l’Esprit Saint ;
    elle enfantera un fils,
et tu lui donneras le nom de Jésus
(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
    Tout cela est arrivé
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
    Voici que la Vierge concevra,
et elle enfantera un fils ;
on lui donnera le nom d’Emmanuel,

qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

    Quand Joseph se réveilla,
il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit :
il prit chez lui son épouse.

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2019. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse» (Mt1,20).

Le CEDICOM continue de nous produire des enseignements sur les figures qui, de manière particulière, préparent la venue du Messie. Dans l'un de nos articles précédents, nous avions cité la Bienheureuse Vierge Marie, cette Fille qui, alors que fiancée à un homme, reçut la visite de l'Ange Gabriel pour lui annoncer qu'elle a été choisie par Dieu pour être la Mère de son Fils, (Luc 1,35). Aujourd'hui, la liturgie de la parole de l'Avent nous invite à considérer le merveilleux exemple de saint Joseph, car rares sont ceux qui entrent dans le mystère de la générosité de cet Homme-là qui sut extraordinairement assumer la responsabilité d'un cas aussi délicat que celui-là de Marie, sa fiancée, la paternité légale de jésus christ. Joseph a accepté de devenir pères d'un enfant dont la mère n'a jamais connu de relations sexuelles avec lui, et c'est cette bravoure va nous entretenir aujourd'hui.

LA BIBLE PARLE TRÈS PEU DE JOSEPH, COMMENT LE CONNAîTRE?

Durant les premiers siècles de l'Église, Joseph est resté dans une totale obscurité. C'est tout d'abord le visage de Marie qui s'est dégagé. Et, pour expliquer la virginité de Marie, l'imagerie populaire nous a montré son époux sous les traits d'un homme pensif, réduit au rôle de faire-valoir de sa sainte épouse. Dans ces conditions, on ne peut que s'étonner des responsabilités exceptionnelles qui ont été confiées à ce juif effacé à l'occasion de l'Incarnation du Fils de Dieu. Curieusement, Luc fait apparaître le nom de Joseph avant celui de Marie, jeune fille à qui il est fiancé.

L'important, dans la vie de Joseph, ce n'est pas tant ce qu'il a fait que ce qu'il a été, et la manière dont il s'est situé face à cette vocation singulière qui fut la sienne. Personnage apparemment ordinaire, il faut le suivre et le regarder vivre humblement à Nazareth, le contempler au sein de sa famille humaine. C'est là que son visage d'homme, d'époux et de père pourra se révéler graduellement à nous. C'est là que, dans la nuit de la foi, l'Esprit Saint nous révélera progressivement «la vérité toute entière». (Rm.5,5).

Il est hors de doute que Joseph, père humain de Jésus, et la Vierge Marie, sa Fiancée, tous deux étaient d'excellentes personnes, qui s'aimaient plus que tout autre couple. Mais, en même temps, il faut reconnaître que le Très-Haut voulut que leur amour conjugal passât par des circonstances très exigeantes. «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse» (Mt1,20).

UN PARADOXE: DAVID EST CITE DANS LA GENÈSE DE JÉSUS CHRIST VIA JOSEPH...!

Nous lisons dans Jérémie: «Voici venir des jours - oracle du Seigneur -, où je susciterai pour David un Germe juste: il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence, il exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité. Voici le nom qu'on lui donnera: "Le-Seigneur-est-notre-justice"» (Jérémie 23, 5-8).

La promesse tenue se réalisera en Joseph. «Voici comment fut engendré Jésus Christ: Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph; avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint [...]. Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit; il prit chez lui son épouse» (Mat.1,18-24).

Le christianisme est la surprise d'un Dieu qui s'est mis du côté de sa créature. De fait, c'est Lui qui prit l'initiative pour venir en ce monde, il n'a pas attendu que nous le méritions. Malgré ça, il propose cette initiative, il ne l'impose pas. Sa vocation de Père de Jésus, Il la proposa à Joseph, tandis que celle de sa Mère, Il la proposa à Marie - mais ne la leur imposa pas! «Lui, qui avait eu le pouvoir de tout créer à partir du néant, refusa de refaire sans le concours de Marie ce qui avait été profané» (Saint Anselme). Mais Dieu ne demande pas seulement notre permission, il veut aussi que nous participions à ses plans, et que cette participation soit héroïque. Et tel fut le cas pour Marie et Joseph. L'Enfant Jésus avait besoin de parents. Mieux, il avait besoin de parents héroïques, qui durent se battre pour défendre la vie du "petit Rédempteur".

JOSEPH ET MARIE NE RÉVÈLENT RIEN DE L'ENFANTEMENT DE JÉSUS

 Il est très beau de remarquer que Marie et Joseph n'aient révélé que fort peu de détails de l'enfantement de Jésus. Cet événement aussi emblématique n'est raconté qu'en deux versets (Lc 2,6-7). Ce qui fut en revanche plus diserte c'est la délicatesse de Joseph, son époux, envers elle. Le fait est que «avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint» (Mt.1,19), et pour ne pas risquer de ternir sa réputation, Joseph était prêt à disparaître discrètement et à renoncer à son amour (circonstance qui entraînait un certain discrédit social). Ainsi, avant que la loi de la charité n'ait été promulguée, saint Joseph la pratiquait déjà: Marie (et sa juste relation avec elle) fut sa loi.

Joseph ne dit pas un mot, mais il s'exprime autrement: on sent sa présence partout dans les évangiles de l'Enfance, présence discrète, active, vigilante, essentielle, obéissante aux indications de «l'Ange». Ce qui frappe d'abord chez lui, c'est sa simplicité, difficile à comprendre et à intégrer pour nous qui sommes souvent si compliqués. Chez Joseph, tout est simple. Il appartient à cette humanité anonyme qui est la nôtre, il ne cherche pas à «paraître» mais à «être» pleinement ce qu'il est et appelé à être, là où il est, au quotidien. Joseph a entretenu un rapport unique avec son fils. C'est dans ses bras que Jésus apprendra à dire «Papa», «Abba».

Ensuite un bref verset de saint Luc (2,7) résume tout ce que nous savons sur l'événement de la Nativité, à la fois si simple et si prodigieux, que contemple Joseph. «Elle mit au monde son Fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche.» Alors que rien ne semble le distinguer des autres pères, c'est lui qui tient dans ses bras «Celui que tant de rois et de prophètes ont désiré voir et ne virent point». Étonnant mystère que nous sommes également invités à contempler, c'est en Joseph que «le Père de qui vient toute paternité au ciel et sur la terre» (Ep.3,15) va déposer toute son autorité paternelle.

QUELLE LEÇON POUVONS-NOUS TIRER DE SAINT JOSEPH?

 Méconnu, Joseph, ce grand silencieux, ce grand contemplatif, a encore beaucoup à nous apprendre. Dès la Genèse, et bien avant la parole similaire de Marie à Jésus, une parole prophétique a résonné: «Allez à Joseph, et faites tout ce qu'il vous dira!» (Gn.41,55). Puissions-nous à notre tour «Aller à Joseph» pour marcher vers le Père.

 1. Joseph est l'intendant de Dieu, le chef et le responsable de la Sainte Famille

Sa vie n'est que renoncement pour que l'Enfant Jésus puisse grandir et prendre sa dimension d'homme. Comme la plupart des pères, Joseph «le charpentier», humble artisan ouvrier du bois, travaille laborieusement pour sa famille. Il montre l'exemple à son fils, et Jésus traduira plus tard cette expérience de la vie, sur la terre comme au ciel: «Mon Père travaille toujours et moi aussi je travaille.» (Jn.5,17).

 2. Deux couples éclairent l'intelligence de l'Écriture Sainte

 L'un de ces couples, celui d'Adam et Ève, introduit le mal dans le monde, l'autre, celui de Joseph et Marie, est le sommet d'où la sainteté se répand sur la terre (cf. Paul VI aux équipes Notre Dame, le 4 mai 1970). La venue de Jésus et sa lente formation sont liées à Marie et à Joseph, ce couple que nous devons apprendre à ne plus séparer, puisque Dieu l'a uni.

 3. Joseph est parfaitement et profondément «père»

 - Joseph est père au sens légal d'abord. Jean annonce d'emblée en début de son évangile que le Messie tant attendu: «c'est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth» (Jn.1,45). Chez les juifs c'est le père qui impose le nom. Joseph est devenu légalement le père de Jésus à la circoncision (acte officiel par lequel le père de famille introduisait l'enfant, huit jours après sa naissance, dans l'Alliance d'Israël), ainsi qu'en lui imposant le nom de Jésus («Dieu Sauve»), tel que le lui avait ordonné l'Ange. Joseph a donc assumé officiellement sa paternité légale, et permet par-là à Jésus de porter légitimement le titre prestigieux de «Fils de David» caractérisant le Messie.

 - Mais, Joseph est surtout père au sens profondément humain. Jésus, dans ses bras, a appris à l'appeler «Papa». Comme tout jeune garçon, il a dû, pour se construire, s'identifier à son père. C'est à travers Joseph qu'il a découvert un visage d'homme. Comprenons de quel amour Joseph a entouré Marie, sa jeune épouse, et Jésus son fils: c'est lui qui a été chargé de traduire paternellement cet amour du Tout-Puissant pour son Fils, de veiller sur lui, de l'arracher à la mort alors qu'il était menacé.

 - Enfin au plan spirituel, Joseph a été pour Jésus enfant le visage du Père éternel. C'est de Joseph que Jésus a reçu, enfant, une double nourriture qui lui a permis de grandir: le pain des hommes, et la parole de Dieu dont le père était chargé dans une famille juive (le père de famille présidait la liturgie familiale qui se composait de louanges et de Psaumes, base de la prière des Juifs). C'est Joseph qui va lui montrer dans l'Écriture le visage de Dieu Père: «Le Seigneur [...] n'est-ce pas lui ton père qui t'as donné la vie ? C'est lui qui t'as fait et qui t'a établi» (Dt.32,6). Toute la vie de Jésus sera tournée vers le Père. On comprend donc pourquoi en s'effaçant ensuite, il nous guide mystérieusement vers la plénitude des temps (Ga 4,4) qui est de donner des fils au Père, et comme Jésus, de pouvoir appeler le Père «Abba».

 4. La Sainte Famille

 Tout nous vient par le Christ, mais Jésus nous est donné par le couple indissociable de Joseph et de Marie. Dans la Sainte Famille, tout est échange, communication et communion dans un climat de pauvreté, de silence, d'humble travail, mais aussi de paix, de joie, et d'une étonnante fécondité. C'est dans ce climat que Jésus s'est longuement formé, en compagnie de Marie et Joseph. L'Esprit Saint y agissait à travers des liens humains, conjugaux, et parentaux pour que soit pleinement réalisée l'une des dernières prières du Christ: «Qu'ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi...» (Jn.17,20). C'est à ce niveau élevé d'union d'amour que se situait la Sainte Famille. Dans la maison de Joseph à Nazareth, Jésus se trouvait dans «la maison du Père». Il en est la «porte» qui nous fera entrer à notre tour dans «le sein du Père».

 5. Patron de la «bonne mort»

Joseph s'efface complètement lorsque son fils atteint sa trentième année. En effet, si le centre de la mission de Jésus est de nous révéler le Père, il ne peut y avoir d'équivoque et Joseph doit disparaître pour permettre la révélation du Père éternel. C'est pourquoi la tradition a reconnu en Joseph le «Patron de la Bonne Mort», non seulement parce qu'il semble avoir été prédestiné à préparer les hommes à mourir, mais parce qu'il est l'homme de la mort à soi-même dans les petites choses de la vie humaine, comme à Nazareth, trajet impossible sans cette mort en Jésus qu'a vécue Joseph, cette conversion totale qu'il a dû expérimenter pour être l'époux de Marie et le père de l'Enfant.

 Chers frères et soeurs en Jésus Christ, toute l'Histoire de saint Joseph est une marche lente vers cette découverte: le dévoilement progressif de la personne et du rôle de saint Joseph est en corrélation étroite avec le dévoilement du Père éternel. L'un ne va pas sans l'autre. Cette expérience fondamentale d'amour qu'a fait Jésus enfant grâce à Joseph introduit entre le Père éternel et l'humble Joseph des liens étonnants qui constituent un mystère dans lequel nous sommes invités à rentrer.

 En nous donnant une leçon de vie familiale et de travail dans le silence, la patience et la confiance, l'ombre protectrice de Joseph et l'engendrement de Jésus devient aussi la condition de notre engendrement spirituel. C'est sous cette «ombre» que le Christ veut nous voir grandir spirituellement avec lui. Comme le Christ qui, dans sa vie terrestre, avait conscience de venir du Père et d'aller au Père (Jn 13,1), nous aussi, pauvres humains, nous pouvons appeler Dieu «notre Père» dans la conscience d'être sortie du Père et de marcher vers Lui (Jn.1,1)!

 Michel NIBITANGA, CEDICOM

 http://www.archidiocesedebujumbura.bi



 Les textes de la liturgie focalisent de plus en plus notre attention sur la naissance de Jésus. Aujourd’hui, c’est le passage qui fait immédiatement suite à celui de la généalogie du Christ chez saint Matthieu qui s’offre à notre méditation.

Dans cette généalogie qui remonte à Abraham en passant par David, la transmission du sang s’interrompt subitement (cf. versets antérieurs à ceux de l’évangile de ce jour). Le père, dont les listes généalogiques exaltaient le rôle d’engendrement, s’efface maintenant devant l’irruption inattendue d’une femme : « Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit – littéralement : « fut engendré » – Jésus, que l’on appelle Christ. » La forme verbale passive – fut engendré – renvoie à Dieu lui-même, ce que confirme l’engendrement d’en haut, que nous lisons aujourd’hui : « Marie fut enceinte par l’action du Saint Esprit », alors qu’elle « avait été accordée en mariage à Joseph ».

Le lien conjugal étant déjà contracté, la loi obligeait à dénoncer l’épouse infidèle. Joseph n’envisage absolument pas cela, ce qui prouve qu’il ne soupçonnait pas Marie d’une quelconque infidélité. Il décide au contraire de la « répudier en secret » pour s’effacer devant un mystère qui le dépasse assumant par la-même l’opprobre de ce geste non motivé.

Mais l’Ange va amener Joseph à reconsidérer sa décision. Le lien conjugal que Joseph était prêt à rompre va au contraire se voir confirmé : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse… » et se révéler comme le fondement de sa mission d’assurer auprès de Jésus une véritable paternité en lui donnant un nom : « elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire ‘le Seigneur sauve’), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » En accueillant Marie et le fruit de ses entrailles, Joseph fait entrer l’enfant divin dans la lignée de David et l’adopte légalement en lui imposant le nom indiqué par l’ange. N’oublions pas que chez les juifs, le père est, bien plus que le géniteur, celui qui donne un nom à l’enfant c’est à dire celui qui accepte la responsabilité d’éduquer cet enfant et de la conduire jusqu’à l’âge adulte.

Matthieu s’adresse à des juifs qui connaissent la prophétie d’Isaïe dans le livret de l’Emmanuel, qu’il cite d’ailleurs peu après. Voilà pourquoi il annonce sans détour que « Marie se trouve enceinte par la vertu de l’Esprit-Saint ». La question que se pose le lecteur juif, et que Matthieu laisse transparaître, est la suivante : comment un enfant, fût-il le fils d’une vierge, peut-il hériter du trône de David ? Car personne ne peut rien prendre qui ne lui soit donné du ciel. La réponse est donnée par l’Ange. Ce n’est pas un homme, même fils de David, qui introduit le Messie dans sa lignée, c’est Dieu seul.

Apparaît ici le rôle essentiel que Joseph joue dans l’économie du salut. Il est celui qui reçoit le Sauveur d’Israël. Il est le fils de David qui adopte le Fils de Dieu. Par l’humble accueil qu’il fait de l’Emmanuel dans sa lignée, il est le Juste par excellence. Comme tous les justes, comme Jean Baptiste, il attendait le Messie mais lui seul reçoit la mission de jeter un pont entre » les deux testaments. Comme tous les justes devant l’intervention de Dieu dans leur vie, il se reconnaît pauvre, pécheur : comme Moïse ôtant ses sandales, comme Isaïe terrifié par l’apparition du Dieu trois fois saint, comme Elisabeth se demandant pourquoi la mère de son Seigneur vient à elle, comme le centurion de l’évangile, comme Pierre enfin disant : « Eloignez-vous de moi, Seigneur, car je suis un pécheur ».

Saint Joseph, ton attitude a manifesté ton oui au projet de salut de Dieu. Ton oui était essentiel à l’accomplissement de la Promesse. Car si le oui de Marie était indispensable pour que le Fils de Dieu puisse se faire chair, le tien l’était aussi pour qu’il soit le Messie de la descendance de David. Saint Joseph, merci pour le oui de ta foi

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse»

Aujourd'hui, la liturgie de la parole nous invite à considérer le merveilleux exemple de saint Joseph. Il fut extraordinairement généreux et délicat envers Marie, sa fiancée.

Il est hors de doute que tous deux étaient d'excellentes personnes, qui s'aimaient plus que tout autre couple. Mais, en même temps, il faut reconnaître que le Très-Haut voulut que leur amour conjugal passât par des circonstances très exigeantes.

Le Pape saint Jean Paul II a écrit que «le christianisme est la surprise d'un Dieu qui s'est mis du côté de sa créature». De fait, c'est Lui qui prit “l'initiative”: pour venir en ce monde, il n'a pas attendu que nous le méritions. Malgré ça, il propose cette initiative, il ne l'impose pas: c'est tout juste s'il ne demande pas la permission, dirions-nous. Sa vocation de Mère de Dieu, il la proposa à Marie —mais ne la lui imposa pas! «Lui, qui avait eu le pouvoir de tout créer à partir du néant, refusa de refaire sans le concours de Marie ce qui avait été profané» (Saint Anselme).

Mais Dieu ne demande pas seulement notre permission; il veut aussi que nous participions à ses plans, et que cette participation soit héroïque. Et tel fut le cas pour Marie et Joseph. L'Enfant Jésus avait besoin de parents. Mieux, il avait besoin de parents héroïques, qui durent se battre pour défendre la vie du “petit Rédempteur”.

Il est très beau que Marie n'ait révélé que fort peu de détails de son enfantement: un événement aussi emblématique n'est raconté qu'en deux versets (cf. Lc 2,6-7). Elle fut en revanche plus diserte sur la délicatesse de Joseph, son époux, envers elle. Le fait est que «avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint» (Mt 1,19), et pour ne pas risquer de ternir sa réputation, Joseph était prêt à disparaître discrètement et à renoncer à son amour (circonstance qui entraînait un certain discrédit social). Ainsi, avant que la loi de la charité n'ait été promulguée, saint Joseph la pratiquait déjà: Marie (et sa juste relation avec elle) fut sa loi.

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile

Prière

Saint Joseph, chef de la famille dans laquelle le Fils de Dieu a voulu vivre sur terre, vous qui avez été son gardien et son protecteur sur notre terre, je vous prie d’être aussi le protecteur du corps mystique du Christ, l'Église, en ces moments de difficulté qu’elle traverse.

Demande

Que mon cœur et mon esprit soient ouverts à l’humilité nécessaire pour le service de l’Église et répondre à la mission en me confiant à la grâce que je reçois à chaque instant de toi.

Réflexion

Dieu a confié à Joseph, non seulement ce qu'il a de plus précieux dans tout l'univers, mais ce qui dépasse le prix de tous les bienfaits possibles : Jésus, son Fils, et Marie, la Mère de celui-ci.

1. « Marie avait été accordée en mariage à Joseph. »

La vie de Joseph est, à ce moment-là, marquée par plusieurs rêves au cours desquels Dieu lui envoie un ange pour lui annoncer différentes événements. Au cours du premier rêve, un ange confirme à Joseph que l’enfant que porte Marie est le fruit de l’Esprit Saint : il peut épouser Marie et il sera le gardien de ce Jésus dont il assumera la paternité légale. Cet enfant vient pour sauver le peuple de Dieu et c’est la signification de son nom « le-Seigneur-sauve ».

2. « Quand Joseph se réveilla… »

Joseph décide de ne pas répudier Marie et de l’accueillir chez lui. Par ce choix divin, Joseph a reçu toutes les grâces nécessaires à sa mission. Appelé Joseph le juste, Dieu connaît cet homme dont la foi et l’obéissance sont les vertus qu’il manifeste immédiatement et qui brillent dans son âme, accompagnées de la prudence : toute sa vie est guidée par le bon plaisir divin.

Saint Joseph est le modèle des justes, obéissant immédiatement à la demande du Seigneur.

3. À ce modèle d’obéissance et de service, que pouvons-nous demander ?

Nous pouvons faire une confiance totale à saint Joseph, en qui Dieu le Père a confié une si forte responsabilité.

Par la communion des saints grâce à laquelle les biens de toute l’Église concernent chacun des membres du corps mystique, Joseph assiste et protège à chaque instant tout ce qui lui est confié. Il est le protecteur des couples et des familles : demandons-lui d’intercéder en faveur de la paternité remise en cause par les nouvelles lois bioéthiques. Il est aussi patron des artisans, des menuisiers et de tous ceux qui travaillent dans le bâtiment et le logement. Le Seigneur l’appelle « le juste » : ainsi, nombreux sont ceux qui lui demandent d’intercéder pour discerner une vocation ou la conduite à tenir en cas de difficultés matérielles et spirituelles.

Il est aussi patron de la bonne mort. Même si les Évangiles ne rapportent aucune parole à ce sujet, on peut imaginer qu’il était alors entouré de Marie et de Jésus. On voudrait bien avoir la même grâce le jour où nous serons appelés pour la vie éternelle.

Dans son exhortation apostolique Redemptoris Ccustos (le Serviteur du salut), saint Jean-Paul II le donne comme modèle du témoin du Royaume de Dieu et l’appelle « minister salutis » : il est nommé patron du troisième millénaire et la nouvelle évangélisation lui est confiée.

Au XVIe siècle, il est apparu à Cotignac, sanctuaire où se rendent de nombreux pèlerins et la France lui a été spécialement confiée. Une autre bonne raison de l’invoquer dans nos difficultés sociales, économiques et communautaires est que la France a été placée sous sa protection.

Dialogue avec le Christ

Seigneur tout-puissant, en t’incarnant, tu as pris notre condition d’homme pour nous libérer de notre péché et de notre refus d’obéissance au Dieu Créateur et Père de toute l’humanité : accorde-nous la grâce de prendre saint Joseph comme modèle d’obéissance et comme protecteur de nos vies.

Résolution

Prendre saint Joseph comme protecteur et comme modèle à imiter. Lui adresser, en partie ou en totalité, la prière de saint Jean XXIII :

Ô saint Joseph, gardien de Jésus, époux très chaste de Marie, qui avez passé votre vie à accomplir parfaitement votre devoir en entretenant par le travail de vos mains la Sainte Famille de Nazareth, daignez protéger ceux qui, avec confiance, se tournent vers vous.

Vous connaissez leurs aspirations, leurs angoisses, leurs espérances ; ils recourent à vous, car ils savent qu’ils trouveront en vous quelqu’un qui les comprend et les protège.

Vous aussi, vous avez connu l’épreuve, la fatigue, l’épuisement, mais, même au milieu de vos préoccupations de la vie matérielle, votre âme, comblée de la paix la plus profonde, exultait d’une joie indicible, à cause de l’intimité avec le Fils de Dieu confié à vos soins et avec Marie, sa douce Mère.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



« Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. »

Jésus vient au monde dans la grande famille d’Abraham et de David. Il est le Messie attendu. C’est le sens de la longue généalogie qui ouvre l’évangile : D’Abraham, au roi David. « Mattan engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie. » L’Evangile nous donne une lumière admirable pour que notre intelligence comprenne l’initiative merveilleuse de Dieu. La Parole éclaire notre expérience devant les difficultés que nous éprouvons quand Dieu nous entraine plus avant dans son Amour. Joseph est dans l’angoisse car Marie est enceinte et il ne sais pas comment faire. Dans la nuit de son épreuve, il ne voit pas d’issue. Il prie son Dieu, car l’épreuve dans laquelle il se trouve est une épreuve de foi. Joseph ne doute aucunement de Marie, il sait que ce qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. Mais il ne se considère pas digne de recevoir un tel mystère, de recevoir Marie qui lui a été donnée. Il est un homme juste, il reconnaît que Dieu est à l’œuvre, mais il veut s’écarter. Joseph était un croyant cohérent avec sa foi, un homme disposé par sa sainteté à entrer dans le dessein de Dieu, mais totalement « ajusté » au vouloir de Dieu. Mathieu a voulu éclairer les faits de la conception de Jésus et en tirer une catéchèse pour les chrétiens.

« Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Joseph sait qu’une dénonciation de Marie aurait des conséquences terribles pour elle et pour l’enfant. Il se décide pour la solution la plus discrète, la plus respectueuse des personnes, la plus proche possible de Dieu. Joseph ne veut pas s’approprier le don de Dieu : « Il décida de la renvoyer en secret. » Qu’aurait pu répondre ce juste aux gens toujours prêts à contester l’œuvre de Dieu ? Il est convaincu de la pureté de sa fiancée. Joseph ne voulait ni mentir ni diffamer. Mais l’ange lui dit : « Ne crains pas ! Ce qui est né en elle vient de l’Esprit Saint. » Joseph est confirmé par l’intermédiaire de l’ange d’adopter légalement comme fils l’enfant de Marie. Nous reconnaissons que nous ne sommes pas dignes de recevoir Jésus dans la communion eucharistique car nous avons perdu le sens du divin, le sens de Dieu ! Joseph nous montre comment demeurer dans l’adoration. Comme Joseph, nous avons besoin d’être éclairé dans notre appel, nous devons faire face au Dieu vivant, savoir que nous avons une mission à accomplir.

"Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »" Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus. L’Elu de Dieu, rempli de l’Esprit Saint, réalisera sa mission au milieu des hommes. Jésus sera : « le Seigneur qui sauve, » il sera celui qui libérera son peuple de ses péchés. Joseph est remit dans sa vocation devant la société. Il accepte le service de la paternité de Jésus et il lui donnera son nom, signe qu’il le reconnaît. Il lui donnera la reconnaissance sociale qui lui sera nécessaire : « Tu l’appelleras du nom de Jésus. » Il doit aussi protéger Marie, sa mère. Ainsi nous est donnée la mission de Joseph. Nous demandons à Marie de nous accompagner vers Jésus. Nous lui demandons la grâce de réaliser son œuvre en nous pour être sauvé par Lui. Dieu ne cesse pas de venir dans nos histoires humaines pour les ouvrir à sa nouveauté. Il ouvre les portes du Royaume pour que nous y trouvions notre place véritable.

 

Nous demandons la grâce d’accueillir Jésus comme Marie l’a accueilli.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph »

« Marie, sa mère, était fiancée. » Il aurait suffi de dire : Marie était fiancée. Que signifie une mère fiancée ? Si elle est mère, elle n'est pas fiancée ; si elle est fiancée, elle n'est pas encore mère. « Marie, sa mère, était fiancée » : fiancée par la virginité, mère par la fécondité. C'était une mère ne connaissant point d'homme, et pourtant qui a connu la maternité.

Comment ne serait-elle mère avant d'avoir conçu, elle qui, après la naissance, est vierge et mère ? Quand n'était-elle pas mère, celle qui engendra le fondateur des temps qui a donné un commencement aux choses ? (...) Pourquoi le mystère de l'innocence céleste se destine-t-il à une fiancée, et non une vierge encore libre ?

Pourquoi la jalousie d'un fiancé doit-elle mettre en péril la fiancée ? Pourquoi tant de vertu semble-t-elle péché et le salut éternel danger ? (...) Quel mystère étreignons-nous là, mes frères ? Pas un trait de plume, pas une lettre, pas une syllabe, pas un mot, pas un nom, pas un personnage dans l'Évangile n'est vide de sens divin.

Une fiancée est choisie, afin que déjà soit désignée l'Église, fiancée du Christ, selon la parole du prophète Osée : « Je te fiancerai à moi dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et dans l'amour, je te fiancerai à moi dans la fidélité » (2,21-22). C'est pourquoi Jean dit : « Celui qui a l'épouse est l'Époux » (Jn 3,29).

Et saint Paul : « Je vous ai fiancés au seul Époux comme une vierge pure à présenter au Christ » (2Co 11,2). Ô véritable épouse, l'Église, qui par la naissance virginale [du baptême], engendre une nouvelle enfance du Christ !

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450) évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 146, sur Mt 1,18 ; PL 52, 591 (trad. coll. Icthus, vol. 12, p. 295 rev.)

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