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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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26 janvier 2020

Évangile et Homélie du Dim 26 Jan 2020. Jésus quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm


Nous sommes le Dimanche 26 janvier 2020
Troisième dimanche du Temps Ordinaire-Année A

Première lecture (Is 8, 23b – 9, 3)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Dans un premier temps, le Seigneur a couvert de honte
le pays de Zabulon et le pays de Nephtali ;
mais ensuite, il a couvert de gloire
la route de la mer, le pays au-delà du Jourdain,
et la Galilée des nations.
  Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
    Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
    Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.

    – Parole du Seigneur.


Psaume 26 (27), 1, 4abcd, 13-14)

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie.

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »


Deuxième lecture (1 Co 1, 10-13.17)

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens

Frères,
je vous exhorte au nom de notre Seigneur Jésus Christ :
ayez tous un même langage ;
qu’il n’y ait pas de division entre vous,
soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions.
    Il m’a été rapporté à votre sujet, mes frères,
par les gens de chez Chloé,
qu’il y a entre vous des rivalités.
    Je m’explique.
Chacun de vous prend parti en disant :
« Moi, j’appartiens à Paul »,
ou bien :
« Moi, j’appartiens à Apollos »,
ou bien :
« Moi, j’appartiens à Pierre »,
ou bien :
« Moi, j’appartiens au Christ ».
    Le Christ est-il donc divisé ?
Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ?
Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ?
    Le Christ, en effet, ne m’a pas envoyé pour baptiser,
mais pour annoncer l’Évangile,
et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine,
ce qui rendrait vaine la croix du Christ.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 4, 12-23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 4, 12-23)

Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste,
il se retira en Galilée.
    Il quitta Nazareth
et vint habiter à Capharnaüm,
ville située au bord de la mer de Galilée,
dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
    C’était pour que soit accomplie
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
    Pays de Zabulon et pays de Nephtali,
route de la mer et pays au-delà du Jourdain,
Galilée des nations !
    Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.

    À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »

    Comme il marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
    Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
    Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
    Aussitôt, laissant la barque et leur père,
ils le suivirent.

    Jésus parcourait toute la Galilée ;
il enseignait dans leurs synagogues,
proclamait l’Évangile du Royaume,
guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

OU LECTURE BREVE

Évangile (Mt 4, 12-17)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 4, 12-17)

Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste,
il se retira en Galilée.
    Il quitta Nazareth
et vint habiter à Capharnaüm,
ville située au bord de la mer de Galilée,
dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
    C’était pour que soit accomplie
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
    Pays de Zabulon et pays de Nephtali,
route de la mer et pays au-delà du Jourdain,
Galilée des nations !
    Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.

    À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Après son baptême au Jourdain, ayant appris l’arrestation de Jean, Jésus vient s’établir à Capharnaüm, au bord de la mer, au cœur même de la Galilée des nations. À l’évidence, il y a là une intention manifeste dans ce choix délibéré de Jésus. Que veut donc signifier par là, Celui qui veut tout ce qu’il fait et qui sait comment et pourquoi il le fait ?

En se souvenant de cela et en méditant sur ce choix intentionnel de son Maître, Lévi, de Galilée, Lévi le publicain, lui, le païen dont Jésus a fait un apôtre (Mt 9,9 ; 10,3), lui, Matthieu, si familier des Écritures (tout son évangile le montre), se remémore les paroles des prophètes. Il se souvient alors de ce qu’avait annoncé Isaïe.  C’était il y a bien longtemps. Plus de sept cents ans ! (La première lecture nous en a donné un écho.) Après la chute de Samarie, toute une partie de l’Israël du Nord avait été déporté à Babylone. Alors Isaïe avait prophétisé. Littéralement le prophète avait dit ceci : Dans les temps anciens, le Seigneur a couvert de honte le pays de Zabulon et le pays de Nephtali (c’est-à-dire le nord de la Galilée). Mais aussitôt il a couvert de gloire le pays au-delà du Jourdain, carrefour des païens. Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre une lumière a resplendi.

Et c’est précisément vers ce pays de Galilée, fait remarquer saint Matthieu, vers cette terre païenne, ouverte au syncrétisme de toutes les religions, au brassage de tous les peuples, que s’avance Jésus en ce jour, lui, le Dieu ami des hommes (Mt 4,12-16). Et c’est sur le bord de la mer de Galilée, note encore saint Matthieu (4,18) qu’il chemine et qu’il voit ceux qu’il appelle à sa suite. Qu’il chemine, car il est la route (Jn 14,4) ; et qu’il voit, car il est la lumière (8,12 ; 9,5).  Aujourd’hui donc, au bord de la mer, où gît, pourrait-on dire, le peuple galiléen, comme hier ses ancêtres gisaient au bord des fleuves de Babylone (Ps 136), oui, aujourd’hui, une lumière nouvelle s’est levée. Celle-là même annoncée par le prophète Isaïe. Et elle a pour nom : Jésus-Christ. Elle veut illuminer les cœurs et éclairer la face de tous les peuples (Lc 2,29), en guidant nos pas au chemin de la paix (1,70), comme l’ont chanté le vieillard Siméon et Zacharie, le père de Jean Baptiste.

Sans plus attendre, et par lui-même, Jésus qui est venu d’abord pour les brebis perdues de la maison d’Israël (Mt 15,24), Jésus se met alors à proclamer l’Évangile du salut. Et cela, toujours dans la ligne des prophètes, pour bien montrer que les Écritures s’accomplissent : Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche (Mt 4,17). Double appel où tout est dit : se détourner du mal et s’ouvrir à la vie ; se détourner du péché et s’ouvrir au Royaume de Dieu. Mourir en somme, mais pour vivre, en passant des ténèbres et de l’ombre de la mort (4,16) à la lumière du salut (Jn 8,12). Aujourd’hui donc, par Jésus en personne, l’Évangile est proclamé.

Il devra l’être à tous les peuples de la terre (Mt 28,19) et jusqu’aux confins du monde (Ac 1,8) ! Voilà pourquoi le Seigneur appelle aussitôt Pierre et André dont on nous dit qu’ils jettent l’épervier (Mt 4,19 ; Mc 1,16). Et Jacques et Jean qui, dans leur barque, réparent les filets (4,21). Jeter l’épervier est un travail individuel. Réparer les filets est un travail collectif. Personnellement et communautairement donc, tout un chacun est appelé.  Et Jésus leur dit : Venez à ma suite. Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes (4,19). Car c’est bien d’une histoire d’hommes, concernant tous les hommes, qu’il s’agit. Aussitôt laissant là leurs filets, pour ce qui est des premiers, laissant leur barque et leur père, pour ce qui est des seconds (4,20-22), c’est-à-dire laissant leur travail, leurs biens et leur parenté, ils le suivirent. On ne perd rien, en quittant tout, pour gagner le Christ (Ph 3,7).

Symboliquement, mais réellement, la marche de l’Église est lancée. Voici déjà vingt siècles qu’elle est en route, se ramifiant, par-delà les mers (et pas seulement la petite mer de Galilée), sur les chemins des cinq continents ! Nous voyons par là, combien ce qui nous est rapporté par cette page d’évangile nous concerne personnellement, et demeure toujours d’actualité, tant reste avec nous, chaque jour, le Christ jusqu’à la fin du monde (Mt 28,20).

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Références bibliques :

Lecture du prophète Isaïe : 8. 23 à 9. 3 : « Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une grande lumière a resplendi. »
Psaume 26 : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut. »
Lecture de saint Paul aux Corinthiens : 1 Cor : 1. 10 à 17 : »Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? »
Evangile selon saint Matthieu : 4. 12 à 23 : »Toi le carrefour des païens. »

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Avant de développer, dans les dimanches à venir, la prédication de Jésus sur la montagne (Matthieu 5 et ss.), l’Eglise nous fait entendre aujourd’hui les débuts de son ministère. C’est un appel : nous devons nous convertir, nous devons proclamer la Bonne Nouvelle, nous devons évangéliser.

LE ROYAUME EST PROCHE

La proximité de ce Royaume était la raison même de la prédication de Jean-Baptiste et ce fut le thème de tous ses appels à la conversion (Matthieu 3. 2). Jésus se situe dans le prolongement du Précurseur en prenant la relève après l’arrestation de Jean. Cependant, il ne reste pas en Judée ; il gagne la Galilée. Ce n’est point par peur des Juifs, mais parce que cette contrée du nord est le lieu dont le prophète Isaïe a parlé comme étant celui-là même de l’ouverture de l’Alliance à toutes les nations : « au-delà du Jourdain, au carrefour des païens. »

Saint Matthieu comme saint Luc le soulignent en reprenant Isaïe 8. 23 et suivants. L’Évangile dépasse le cercle du Peuple de Dieu. Il concerne tous les hommes, aujourd’hui tout autant qu’à l’époque de Jésus. Arrivé là, Jésus commence publiquement sa mission. En quelques versets, saint Matthieu présente tous les thèmes qui constituent le ministère de Jésus jusqu’à sa résurrection. Il appelle, il enseigne, il proclame, il guérit, il va dans tous les villages et vers tous les hommes.

Quand il reviendra à Nazareth et qu’il ouvrira le rouleau du prophète (Luc 4. 16), ce seront encore des paroles d’Isaïe qui définiront sa mission prophétique. Merveilleuses paroles mais ses compatriotes ne peuvent les entendre, ce qui les conduit à le chasser. Le fils du charpentier pouvait-il être celui qui « proclame l’année où le Seigneur manifeste sa faveur ? » (Luc 4. 19)

CAPHARNAUM, LA LUMIERE DANS LES TENEBRES

Après trente ans de vie cachée à Nazareth, dans ce petit village bien protégé au creux de ses collines, hors des grandes voies de circulation, il descend dans une ville cosmopolite, commerçante et importante à cette époque. Il se veut au contact de ce monde païen pour lequel il a été envoyé par le Père comme Sauveur (Jean 6. 39).

Il y a là un mélange de races et de religions. C’est tout un monde en mouvement où la longue histoire des guerres, des invasions et des immigrations forcées avaient brassé les peuples, au point que les juifs intègres de Jérusalem et de Judée ne pouvaient admettre que les Galiléens soient vraiment restés fidèles à la tradition de Moïse. Eux qui se considéraient de race pure et de stricte observance les considéraient avec mépris, sans valeur ni importance.

C’est justement là, parmi les méprisés, que Jésus inaugure sa prédication de la Bonne Nouvelle, qu’il annonce la proximité du Royaume de Dieu et qu’il choisit ses premiers disciples. Les foules l’écoutent et le suivent. En fin de compte, ce sont les hommes du refus qui sont le vrai peuple des ténèbres, opaque à la lumière de Dieu. « La Vie était la lumière des hommes. La lumière brille dans les ténèbres » (Jean 1. 4). Saint Matthieu le souligne : »Sur ceux qui habitaient dans le pays des ténèbres et de la mort, une lumière s’est levée. »

UN CRI : LE REGNE DE DIEU EST LA

Durant cette première période, la prédication de Jésus nous apparaît courte et percutante. Elle tient en deux phrases très brèves : « Convertissez-vous ! Le Royaume des cieux est proche ! »

« Il se mit à proclamer. » (Matthieu 4. 17) Il est intéressant de reprendre toutes les significations du terme grec qu’emploie l’évangéliste : »kèrussein » car elles lui donnent une grande intensité qui résonne, sans doute encore, dans la mémoire de saint Matthieu.. Ce verbe est celui de la proclamation, par un héraut, d’une convocation, d’un ordre. Cette proclamation est criée, hurlée, pour qu’elle soit entendue au loin, et qu’on y sente toute la force de l’appel inéluctable, de l’ordre, ainsi transmis.

Ce que le Christ proclame, c’est la nécessité où se trouvent ses auditeurs de réviser de fond en comble leur manière de penser et de vivre pour que Dieu règne dans ce Royaume qui s’approche de nous. Prenez un autre chemin !

UN APPEL : VENEZ AVEC MOI.

Il ne peut rester seul à le proclamer. Il propose à ceux qu’il rencontre au bord du lac, de venir avec lui et de partager sa mission. Ce sont des pêcheurs. Ils seront pêcheurs d’hommes.

Il les appelle car les hommes ne sont pas une proie. Il ne s’agit pas de les capturer, mais au contraire de les libérer. Ils doivent se convertir et changer l’orientation de leur vie. Pour cela il ne fait pas de grandes dissertations ni de longues démonstrations rabbiniques ou homélitiques, à la manière de certains prédicateurs. Il leur donne un repère : lui. Saint Jean, qui a vécu personnellement ce moment, nous le traduit ainsi : « Venez et voyez. » (Jean 1. 39).

Les premiers chrétiens ne centraient pas leur message évangélique sur la morale, mais sur la personne du Christ, qui est l’essentiel de la découverte de toute vie. « Venez et voyez. » Le premier évangélisé par le premier appelé l’a bien été ainsi quand André dit à Pierre : « J’ai trouvé le messie. »

Avec eux désormais, Jésus annonce la Bonne Nouvelle, il guérit, il pardonne. La Parole de Dieu, si elle est acceptée et assumée, devient pour tous une guérison, une libération des forces du mal, un message de paix et de joie. Le mal se transforme en béatitudes. Car ce n’est pas sans raison qu’après la longue énumération des possédés, des malades, des oppressés, des lunatiques, des paralysés, le sermon sur la montagne énumère le mal qui s’appelle l’argent, la violence, le mépris, la sexualité dépravée, l’injustice.

Ceux que le Seigneur appelle à sa suite, et nous en sommes, devront, à leur tour, transmettre ce message constitutif du Royaume qui est proclamé sur la montagne, qui est à proclamer aujourd’hui aux hommes qui marchent dans les ténèbres, au carrefour des païens.

Dieu et le Royaume sont là chaque fois que des hommes se convertissent pour choisir la logique des Béatitudes qui n’est pas dans la sagesse du langage humain (1ère Corinthiens 1. 17).

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« Tu as prodigué l’allégresse, tu as fait grandir la joie. » (Isaïe 9. 2)

« Permets, Seigneur, qu’ayant reçu de toi la grâce d’une nouvelle vie, nous puissions nous en émerveiller toujours. » Nous qui parfois sommes blasés et habitués à entendre si souvent ta Parole qui devrait être proclamée toujours comme un cri, comme un nouvel appel. (prière de ce dimanche après la communion)

 Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr



«Jésus, parcourant toute la Galilée»

Aujourd'hui, Jésus nous donne une leçon de "sainte prudence", parfaitement compatible avec l'audace et la bravoure. En effet, Lui, qui n'a pas peur de proclamer la vérité, décide de se retirer, en apprenant que comme pour Jean-Baptiste, ses ennemis le cherchent pour le tuer: «Partez et allez-vous en d'ici, car Hérode veut vous tuer» (Lc 13,31) Si les détracteurs de quelqu'un qui passait son temps à faire du bien, ont essayé de lui faire du mal, ne vous étonnez pas si vous aussi vous subissez des persécutions, comme nous l'a annoncé le Seigneur.

«Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean Baptiste, il se retira en Galilée» (Mt 4,12). Il serait imprudent de défier le danger sans motif proportionné. C'est seulement grâce à la prière que nous pouvons discerner quand le silence et l'inactivité, le fait de laisser passer le temps, est un signe de sagesse ou de couardise ou de manque de force. La patience, science de la paix, nous aide à prendre des décisions dans les moments difficiles, si nous ne perdons pas la vision surnaturelle des choses.

«Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple» (Mt 4,23). Ni les nouvelles menaces, ni la peur du qu'en dira-t-on ou les critiques ne doivent nous détourner de faire le bien. Ceux d'entre nous appelés à être sel et lumière, opérateurs du bien et de la vérité, nous ne pouvons pas céder au chantage des menaces, qui souvent ne sont qu'un danger hypothétique ou uniquement verbal.

Nous devons être décidés, audacieux, ne cherchant pas d'excuses pour repousser à "plus tard" l'action apostolique. On dit que "plus tard" est l'adverbe des vaincus. C'est pour cela que Saint Joseph-Marie nous disait: «Une recette efficace pour ton esprit apostolique: Projets concrets, pas de samedi à samedi, mais du jour au lendemain (…)».

Faire la volonté de Dieu, être justes dans n'importe quelle situation, et suivre les décisions de nos consciences bien formées exige un courage que nous devons demander pour tous, car le danger de la couardise est grand. Demandons à notre Mère du Ciel de nous aider à faire toujours et partout la volonté de Dieu, en imitant son courage au pied de la croix.

Abbé Josep RIBOT i Margarit (Tarragona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Prière

« Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? » (Ps 26, 1)

Demande

Prendre conscience en intelligence et en affection de la personne du Seigneur.

Réflexion

1. Le psaume de la liturgie de ce jour résume en quelques phrases sur qui nous devons porter notre espérance, notre regard et nos désirs : le Christ. « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? (…) J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. » (Ps 26, 1.4) Ce psaume renferme une vérité, la vérité sur nos vies, la vérité sur laquelle doivent reposer notre espérance, notre cœur, nos soucis, nos envies, etc. Le Christ doit être au centre de notre vie. Sainte Teresa de Calcutta enseignait à ses sœurs que chaque heure passée pour l’apostolat devait correspondre à une heure passée avec le Christ. C’est seulement ainsi que la vie sera féconde. Ce sera le Christ qui agira et non nous-mêmes, car nous alimenterons notre cœur de la personne du Christ, de son amour pour le Père et pour les hommes.

2. L’un des traits caractéristiques de la vie que le Christ nous demande de vivre – quelle que soit notre vocation – est de croire en lui, de le mettre au premier plan et de rendre témoignage afin que les autres puissent le connaître. Mais pour cela il faut le connaître, en faire l’expérience, l’aimer et ainsi, convaincus du Christ, le transmettre. Les quatre disciples qu’il a appelés ont vécu pendant trois années avec le Seigneur pour qu’ils puissent ensuite transmettre leur témoignage.

3. Le zèle apostolique du Christ est mû par le souhait que les hommes connaissent l’Évangile du Royaume. Son amour vient du fait qu’il connaît le Père, qu’il l’aime et, ainsi que le Père nous a créés pour être en communion avec lui et vivre avec lui, le Christ se donne afin que nous guérissions, nous le connaissions, l’aimions et allions vers lui.

Nous retrouvons la liturgie de ce jour après la période de Noël, période de festivités. Elle nous offre deux précieuses vérités : celle de faire du Christ le centre de nos vies et, à sa suite, celle de transmettre l’Évangile par amour.

Dialogue avec la Sainte Trinité

Esprit Saint, infuse en moi la connaissance du Christ afin que je puisse mieux l’aimer.

Résolution

Passer un peu de temps devant Jésus-Eucharistie.

Xavier Kerrand

http://www.regnumchristi.fr



"Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée."

Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. Après l’arrestation de Jean-Baptiste Jésus proclame : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. » C’est une urgence qui s’impose à tous. Jésus construit notre avenir, il nous aide à résoudre les contradictions du monde et à dépasser la fureur d’Hérode. Jésus marche en lien avec l’humanité entière. Il nous donne de repérer ce qui nous aide à devenir plus humain, de mieux nous connaître. Sa parole est fraternelle. C’est une lumière qui éclaire l’histoire des hommes, un chemin qui conduit au Père, une promesse de la vie éternelle. Animé par un esprit de sacrifice, Jésus est prêt à sacrifier sa vie. Jean le Baptiste a été livré, il annonçait Jésus. Jésus appelle les apôtres !

"À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Jean le Baptiste a désigné Jésus comme « l’Agneau de Dieu. » Ses disciples suivent Jésus. Deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère jetaient l’épervier dans la mer, Jésus les appelle. Ceux qui prenaient les poissons du fond de la mer sont appelés à prendre désormais des hommes des profondeurs des ténèbres du monde pour les amener à la lumière. Jésus appelle ainsi les apôtres et il leur confie une mission : « je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Cette grâce apporte la joie et la libération de soi-même. Pierre et son frère André répondent à cet appel, ils sont les premiers bénéficiaires de la grâce accordée par cet appel. Devenir chrétien, du Christ, c’est s’attacher à la personne de Jésus, le suivre comme le seul véritable maître. Cette proposition nous donne de retrouver l’unité de nous-mêmes et d’être en harmonie avec les autres.

"De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent." Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Deux frères sont appelés deux fois ! C’est l’annonce d’une nouvelle fraternité enracinée dans la nature créée par Dieu. Une grâce de relation personnelle et vivante avec le Christ Jésus leur est donnée. C’est ainsi que l’Église est profilée. Elle va s’enrichir de nouveaux témoins qui suivront Jésus et annonceront le Royaume de Dieu. Jésus est la lumière et le libérateur de chacun de nous en particulier, il réalise une communauté nouvelle. Il nous faut, à aussi, trouver notre place selon le cœur du Père qui nous envoie comme des frères vers ses enfants. La Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu est annoncée. C’est un Royaume de paix, d’amour et de vérité. La Parole de Jésus est accompagnée de gestes de tendresse. Jésus guérit toute maladie parmi le peuple.

Nous demandons la grâce de participer à l’œuvre d’amour de Jésus.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



L’évangile de ce dimanche s’ouvre sur la première prédication de Jésus: «Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche». Cette dernière est tout à fait dans la ligne de celle de Jean le Baptiste. Mais ici, nous ne sommes plus dans le désert.

C’est une prédication de plein vent, si l’on peut dire, au carrefour des nations. N’est-ce pas l’idéal pour se faire entendre? Alors que la voix de Jean s’est tue, ou plutôt, qu’on l’ait fait taire, voici qu’une autre se lève, puissante et efficace. Donc plus opérante que la précédente. Ce sera une constante dans l’Eglise: en voulant bâillonner un prédicateur, en l’envoyant en exil ou en le supprimant, sa doctrine se répand d’autant plus vite, portée par d’autres qui se lèvent. C’est vrai depuis la plus haute antiquité avec la mort d’Etienne ou plus près de nous avec les martyrs de Tibhirine, par exemple.

Mais il ne s’agit pas ici d’un simple passage de témoin, passant d’un prophète à un autre. Non, en Jésus, il y a infiniment plus. D’ailleurs la citation d’Isaïe est là pour nous le rappeler. «Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée». Ce n’est pas anodin, car cette formule était employée pour l’intronisation d’un nouveau roi.

«Le temps de se convertir est arrivé, car avec le Messie, le Royaume n’a jamais été si proche d’arriver».

Son avènement était la promesse d’une ère nouvelle. En l’appliquant à Jésus, Matthieu nous dit donc que le vrai roi est venu chez nous et que la lumière véritable vient illuminer le monde, non seulement Israël, mais bien l’humanité tout entière. Donc avec cette venue de Jésus en Galilée Matthieu nous dit en fait deux choses. Premièrement que la venue du Christ se fait sous fond de persécution et deuxièmement que la victoire finale sur le mal est également assurée en preuve, les guérisons opérées en nombre. C’est pourquoi le temps de se convertir est arrivé, car avec le Messie, le Royaume n’a jamais été si proche d’arriver.

L’Eglise naît ici, au bord de ce lac où le vent apporte, avec un goût de sel, la saveur des départs toutes amarres larguées. Oui, nous sommes dans la continuité de la prédication de Jean, mais il y a tellement plus: le salut est à notre porte, saurons-nous l’entendre en ce dimanche consacré à la Parole de Dieu?

Sœur Marie-Paule

Le portail catholique suisse. https://www.cath.ch



« Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée »

Christ, daigne allumer toi-même nos lampes, toi notre Sauveur plein de douceur ; fais-les brûler sans fin dans ta demeure, et recevoir de toi, lumière éternelle, une lumière indéfectible.

Que ta lumière dissipe nos propres ténèbres, et que par nous elle fasse reculer les ténèbres du monde. Veuille donc, Jésus, je t'en prie, allumer ma lampe à ta propre lumière, et qu'ainsi, à cette clarté, m'apparaisse le Saint des saints où toi, Prêtre éternel des temps éternels, tu fais ton entrée sous les portiques de ce temple immense (He 9,11s).

Qu'à ta lumière je ne cesse de te voir, de tendre vers toi mon regard et mon désir. Alors, dans mon cœur, je ne verrai que toi seul, et en ta présence ma lampe sera toujours allumée et ardente. Fais-nous la grâce (...), puisque nous frappons à ta porte, de te manifester à nous, Sauveur plein d'amour. Te comprenant mieux, puissions-nous n'avoir d'amour que pour toi, toi seul. Sois, nuit et jour, notre seul désir, notre seule méditation, notre pensée continuelle.

Daigne répandre en nous assez de ton amour pour que nous aimions Dieu comme il convient. Remplis-nous de ton amour (…), pour que nous ne sachions plus rien aimer sinon toi, qui es éternel. Alors les grandes eaux du ciel, de la terre et de la mer ne pourront éteindre en nous une si grande charité, selon cette parole du Cantique des cantiques : « Les grandes eaux n'ont pas pu éteindre l'amour » (8,7). Qu'en nous se réalise, en partie tout au moins, ce progrès de l'amour par ta grâce, Seigneur Jésus.

Saint Colomban (563-615) moine, fondateur de monastères
12e Instruction spirituelle, 2-3 (Livre des jours – Office romain des lectures ; Le Cerf – Desclée de Brouwer – Desclée – Mame ; © AELF Paris 1976 ; 28e mar.)

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