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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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9 février 2020

Évangile et Homélie du Dim 09 Fév 2020. Vous êtes le sel de la terre. Vous êtes la lumière du monde.

Lectures de la messe
Première lecture
« Ta lumière jaillira comme l’aurore » (Is 58, 7-10)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
    Partage ton pain avec celui qui a faim,
accueille chez toi les pauvres sans abri,
couvre celui que tu verras sans vêtement,
ne te dérobe pas à ton semblable.
    Alors ta lumière jaillira comme l’aurore,
et tes forces reviendront vite.
Devant toi marchera ta justice,
et la gloire du Seigneur fermera la marche.
    Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »
Si tu fais disparaître de chez toi
le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante,
    si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres
et ton obscurité sera lumière de midi.

    – Parole du Seigneur.


 

Psaume 111 (112),.4-5, 6-7, 8a.9)

Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.
L’homme de bien a pitié, il partage ;
il mène ses affaires avec droiture.

Cet homme jamais ne tombera ;
toujours on fera mémoire du juste.
Il ne craint pas l’annonce d’un malheur :
le cœur ferme, il s’appuie sur le Seigneur.

Son cœur est confiant, il ne craint pas.
À pleines mains, il donne au pauvre ;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !


 

Deuxième lecture (1 Co 2, 1-5)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

    Frères,
quand je suis venu chez vous,
je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu
avec le prestige du langage ou de la sagesse.
    Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus Christ,
ce Messie crucifié.
    Et c’est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant,
que je me suis présenté à vous.
    Mon langage, ma proclamation de l’Évangile,
n’avaient rien d’un langage de sagesse qui veut convaincre ;
mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient,
    pour que votre foi repose, non pas sur la sagesse des hommes,
mais sur la puissance de Dieu.

    – Parole du Seigneur.


 

Évangile (Mt 5, 13-16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 5, 13-16)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.

    Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
    Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
    De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


 

Homélies ou Méditations du jour

 

Jésus nous donne deux images : vous qui tenez bon dans la fidélité à l’Évangile, dans la fidélité à Jésus, à sa croix et à sa résurrection, vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. (Mt 5, 13-14)

Le sel de la terre. Ne pensez pas ici à du sel fin dans une jolie salière Ikea ! Dans le contexte du temps de Jésus, il s’agit de gros sel brut dont le premier usage était de conserver les aliments. Le sel c’est d’abord ce qui évite que les aliments se corrompent, se gâtent ; c’est aussi ce qui donne de la saveur, du goût. C’est discret, cela n’a rien de séduisant, mais c’est tellement précieux. Le sel est ainsi devenu le symbole de la vraie sagesse, celle qui évite la corruption du péché et donne saveur à la vie.

« Vous êtes le sel de la terre… » Si vous vivez de Jésus, si votre cœur, votre vie, sont imprégnés du mystère de la Croix, de la joie sans fin de la Résurrection, alors vous préservez la société de la corruption et vous apportez ce qui donne à la vie sa vraie saveur ! La vraie saveur de la vie, ce n’est pas la jouissance parce que la jouissance échoue dans la mort. La vraie saveur de la vie, c’est de faire de notre vie un don en embarquant dans le don de soi de Jésus. Et cela mène à la vie éternelle, à la joie éternelle déjà goûtée ici-bas.

Si nous, chrétiens, nous laissons de côté l’Évangile, si nous délaissons la Croix et la résurrection, qui donnera au monde sa saveur ? Qui d’autre que nous donnera au monde la sagesse de la Croix ? Qui d’autre donnera au monde l’espérance de la résurrection comme don gratuit qui nous vient de la tendresse du Père, de l’offrande de Jésus et du travail caché de l’Esprit Saint ? Qui donnera à notre « nature humaine affadie  » cette sagesse, ce sel qui ouvre jusque dans la souffrance et la mort le chemin des Béatitudes et de la joie ? Qui ?

Les « valeurs » les plus nobles ne suffisent pas pour donner sens à cette vie ! Le Seigneur nous dit aujourd’hui : ne perdez pas votre saveur ! À quoi sert la foi si nous n’offrons pas au monde la saveur de la vie qui est le mystère de Jésus ? Notre monde manque de sel ! Et si la peur de témoigner nous saisit, écoutez saint Jean Chrysostome : « Vous n’avez pas à craindre la malédiction ; c’est l’apparence de l’hypocrisie que vous avez à craindre ; car la dissimulation nous affadit et nous jette sous les pieds des hommes ». Jésus ne s’en tient pas à l’image du sel : il ajoute la lumière. Regardons tout de suite le jeu de ces deux images : le sel ne se voit guère. Quand il sert à donner de la saveur, il ne se voit même pas du tout. La lumière, elle, se voit ; elle brille, elle éclaire.

Être le sel de la terre, c’est un service très humble où l’on s’oublie, où l’on se perd. Être lumière du monde, c’est être vu, comme une ville sur une montagne se voit bien le soir. Mais comment deviendrons-nous visibles dans la société ? Jésus nous répond : par des « œuvres belles », des comportements, des choix de vie qui seront tellement beaux que les gens glorifieront Dieu. Cela veut dire que notre comportement obéira et même dépassera les « valeurs » les plus nobles de notre société. Si notre vie obéit aux valeurs de notre société, les gens nous glorifieront. Si elle va au-delà des valeurs dans un plus grand amour, alors les gens glorifieront Dieu et nous serons lumière du monde !

Alors, faut-il être sel de la terre en confessant humblement le mystère de la croix et de la Résurrection, ou faut-il être lumière du monde par le témoignage d’un amour qui se donne, qui se livre. Il faut être sel et lumière bien sûr ! Si tu es sel, si tu es imprégné de la sagesse de la Croix de Jésus et de l’espérance de Sa résurrection, alors, nécessairement, ta manière d’aimer en sera transformée et tu seras lumière. Voilà ce que le Seigneur attend de nous, au milieu d’une société qui est pleine de richesses d’humanité, mais s’enfarge dans des choix de ténèbres. Notre mission première n’est pas de dire non à ceci et à cela, mais de témoigner d’un autre rapport à la vie, d’une véritable écologie humaine. Notre mission, c’est un émerveillement face à toute vie ; c’est le service de la vie de l’enfant à peine conçu, au mourant appelé à naître à la vie éternelle…

Il y a dans toute vie un mystère de Dieu. Il y a dans ta vie un mystère de Dieu. Ta vie, ma vie, est un mystère de Dieu. Nous sommes chacun un reflet unique du visage de Dieu. Voilà ce que nous venons retrouver en chaque Eucharistie !

 

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Références bibliques :

Lecture du prophète Isaïe : 58. 7 à 10 : « Si tu combles les désirs des malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres. »
Psaume 111 : « Lumière des coeurs droits, il s’est levé dans les ténèbres ».
Lettre de saint Paul aux Corinthiens : 1 Cor. 2. 1 à 5 : « C’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient. »
Evangile selon saint Matthieu.: 5, 13 à 16 : « Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. »

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Jésus a gravi la montagne où il a rassemblé ses disciples. Il leur a donné le sens des béatitudes et leur a enseigné le chemin difficile du Royaume, un chemin rempli de contradictions qui transforment en espérance et en joie la faiblesse et la peine. Il leur a donné cette « chance » de rejoindre le Royaume, la Paix, l’amour des frères. « Chanceux » dit une nouvelle traduction en accordant à ce terme toute la force qu’il a conservée dans la langue française du Québec et dont nous avons parlé dimanche dernier : « Ne laissez pas passer cette chance ! « .

LA SUITE DES BEATITUDES.

L’Evangile d’aujourd’hui est la suite immédiate des béatitudes. Jésus y affirme qu’ils sont « le sel de la terre et la lumière du monde. » quand ils vivent cet idéal : « Heureux les pauvres, les doux, les purs, les artisans de paix, les miséricordieux. »

Il nous faut entendre cela dans le contexte de l’époque si l’on veut avoir une plus grande compréhension du message et de la manière dont il sera reçu par les auditeurs du Christ. A son époque, il n’y avait ni congélateur, ni réfrigérateur. Dans la majorité des cas, c’était le sel qui permettait la conservation des aliments. Pour fertiliser les terres cultivables, il n’y avait pas d’engrais, et bien souvent on employait le sel. La lumière n’était pas celle des tubes fluo ou des lampes à forte luminosité. C’étaient des torches, des flambeaux, des lampes à huile.

Le sel peut s’affadir, il n’est plus bon à rien. Ne soyez ni fades, ni ternes. C’est comme s’il ajoutait: « . Lorsque vous serez découragés et que votre patience perdra de sa vigueur, rappelez-vous bien que vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Bâtir le Royaume sera long et exigeant. Si minime soit la quantité de sel, elle ne doit pas être totalement absente. Si faible soit notre luminosité, elle doit être placée sur le lampadaire.

Ni le sel ni la lumière ne sont là comme une simple image ni comme un simple objectif à atteindre, c’est la nature même de notre comportement de disciples. C’est notre identité de disciples de Jésus qui est en jeu. Car nos doutes, nos hésitations, notre repliement sur nous-mêmes peuvent détériorer la mission qui est la nôtre et dont le Christ nous charge.

VOUS ETES LE SEL DE LA TERRE.

L’image du sel nous invite à donner du sens aux réalités de l’existence. De même qu’un aliment non salé paraît bien fade, les événements de la vie ne portent leur poids de signification que s’ils sont reliés à la foi. Et c’est aux croyants de relier la vie et la foi.. Autrement dit, c’est la vie des croyants eux-mêmes qui atteste le sens de la vie.

Nous venons de le constater au travers des événements et du désastre de l’Asie du Sud.

Ce n’est pas en fonction du regard que les autres portent sur nous que nous devons seulement régler notre vie. Nous avons d’abord à être fidèles à ce que Dieu attend de nous puisque c’est son Royaume que nous construisons. L’authenticité du message chrétien, que nous vivons, fera de nous des témoins. Il attire d’abord parce que cette bonne nouvelle fait vivre aujourd’hui des hommes et des femmes et que leur vie en est transformée. C’est ainsi que nous serons des témoins.

Le vécu et plus fort, plus entraînant, plus vivifiant que la multiplicité de nos discours et de nos conseils. Nous le vivons dans un monde où, malgré la montée du bien-être matériel et de la consommation, augmente le nombre des blasés, des déprimés, des paumés qui disent : « Je n’ai plus de goût à vivre… » Les plaisirs décevants et les drogues compensatrices ne rassasient pas notre besoin de bonheur profond.

A nous, disciples du Christ, d’être non des sermonneurs mais des témoins vivant de cette espérance qui donne une saveur nouvelle à la vie : »Vous êtes le sel de la terre. » Par sa présence discrète, il équilibre et met en valeur les goûts spécifiques et différents de ce qu’il accompagne.

VOUS ETES LA LUMIERE DU MONDE.

Alors que le sel se mêle invisible aux aliments, la lumière ne se cache pas. Elle est faite pour éclairer. Elle n’a pas à être contemplée pour elle-même, elle doit servir. Elle permet de se repérer et de savoir où l’on va. « Gardez-vous d’être admirés devant les hommes », (Matthieu 6. 1 à 18)

Le Seigneur voit grand, pour chacun et chacune d’entre nous. Il est la lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme (Jean 1.9 et Jean 9.5). Et il nous dit : « Vous êtes la lumière du monde. » Nous sommes, nous devons être la lumière du monde….Le terme employé dans le texte grec est « cosmos », le monde entier. Vous avez, nous avons, à révéler la splendeur de cet univers créé par notre Père du ciel, et donc pas seulement éclairer les hommes nos frères. Dans le même temps nous avons à donner un sens à ce monde créé, car nous sommes des créatures et nous en partageons les aléas et les limites

Mais, dans le même temps, il insiste : »Que votre lumière brille devant les hommes. Alors en voyant ce que vous faîtes de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 5. 16), comme la présence du Christ dans le monde illumine tout homme. Le rôle du chrétien n’est pas d’attirer le regard vers lui, mais vers celui qui est la source de toute vie, Dieu lui-même. Nous avons à transfigurer la vie de ceux qui nous entourent.

Et cela nous pose une redoutable question. Est-ce que notre témoignage doit se rechercher pour lui-même ? Faut-il inspirer notre conduite par cette volonté de « témoigner » ou même d’imposer nos vues et notre idéal aux autres ? Où serait alors la transparence et la vérité auxquelles nous invite si fortement le Christ ? Où serait la liberté de décision de ceux que le Christ appelle par notre intermédiaire ? La réponse ? elle est dans la manière dont le Christ lui-même a vécu, au quotidien, la proximité des malades, des anxieux, des prétentieux, des envieux, des pauvres de toute sorte.

SEL OU LUMIERE

Les images du sel qui se perd dans la masse et de la lampe que l’on place sur un lampadaire, peuvent sembler contradictoires. La première réponse qui vient à l’esprit est que tout disciple du Christ doit se faire tour à tour, selon les circonstances, sel ou lumière.

En fait, ce sont les mêmes « oeuvres bonnes » qui doivent être en même temps sel et lumière. En d’autres termes, elles sont « sel » en ce que nous ne les faisons pas pour nous mettre en évidence, comme le sel n’est pas pour lui-même mais pour le « faire valoir » de ce qu’il assaisonne. Elles sont « lumière » parce que la lumière n’est pas faite pour attirer le regard, mais pour le tourner vers l’objet ou la personne qui, sans elle, serait dans l’ombre où les ténèbres. Nous mettons en évidence le chemin qui conduit au Père, c’est-à-dire le Christ lui-même, qui se dit « Lumière du monde ». Nous ne pouvons pas être autre que lui qui est « le chemin, la vérité, la vie ».

Isaïe nous suggère les moyens qui reflètent le mieux ce que doit être notre témoignage : »Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable… alors ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera comme la lumière de midi. »(Isaïe 58. 10) Dans ce Royaume où Dieu a pris le pouvoir, tous les aspects de la société sont réglés sur la fraternité qui jaillit de l’amour. Il est riche d’enseignement de faire le lien avec l’évangile de saint Matthieu 25. Quand est-ce que nous avons découvert la lumière de la présence du Christ ? quand nous avons vu les pauvres, les affamés, tous ceux qui sont dans la nuit de la misère.

Il n’y a pas de produit de remplacement. L’amour que Jésus a manifesté, l’amour du Père pour tout homme, est la dernière chance des hommes. Car c’est le coeur qui nous donne l’intelligence que nous avons des êtres et qui les rapproche ainsi les uns des autres jusqu’à les unir. Il ne s’agit pas d’une justice distributive, mais de cette charité qui est en Dieu et dont il importe, en priorité, que toute personne en ait sa part pour avoir aussi sa part de bonheur. « En ce monde où nous espérons le bonheur que tu nous promets, répète l’Eglise à chaque messe après avoir redit le « Notre Père ». « Délivre-nous de tout mal, de la haine et de la guerre, du péché et des épreuves, en attendant l’avènement de Jésus Christ notre Sauveur. »

AU PLURIEL

Il est un détail qui est essentiel à remarquer dans ces paroles de Jésus. Les petites paraboles du sel et de la lumière sont au pluriel : »Vous êtes … » Il s’adresse aux disciples en tant que communauté. Ce n’est pas seulement chacun qui doit briller dans les ténèbres ou s’enfouir comme le sel pour donner saveur. C’est aussi l’Eglise que nous sommes parce que elle est le Corps Mystique du Christ que l’Esprit donne au monde.

Alors qu’au chapitre 6 de saint Matthieu, nous lisons : »Quand tu fais l’aumône… » (verset 2) « Pour toi, quand tu veux prier … »(verset 6) « Pour toi, si tu jeûnes… » (verset 17), ici nous entendons que la communauté des disciples doit briller aux yeux des homme, doit se diluer dans le monde comme le sel. Nous n’avons pas à vivre un individualisme spirituel. Nous sommes membres du Corps du Christ : « Accorde-nous d’être un seul corps et un seul esprit dans le Christ… que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire. » selon la prière eucharistique. De l’effort concerté et de la communion de chaque disciple dépendent la totalité du projet de Dieu.

Nous sommes chargés, malgré nos faibles moyens, de réaliser, dans et par le quotidien qui nous entoure, le Royaume. « Nous te rendons grâce car tu nous a choisis pour servir en ta présence. » » (Prière eucharistique II)

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Il fera de nous le sel de la terre et la lumière du monde si nous voulons seulement nous laisser transformer en Celui qui est la lumière du monde. C’est tout simple à dire, c’est exigeant à vivre au quotidien. « Accorde-nous de vivre tellement unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du monde. » (Prière de la communion de ce dimanche)

Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



«Vous êtes la lumière du monde»

Aujourd'hui, l'Evangile nous appelle à être témoins du Christ. Et il nous invite à le faire de deux façons, en apparence contradictoires : comme le sont le sel et la lumière.

Le sel ne se voit pas mais on le remarque, on le goûte et on le savoure. Il y a beaucoup des gens qui "ne se laissent pas voir", car ils sont comme des "fourmis" qui n'arrêtent pas de travailler et de faire le bien. A côté d'eux on goute la paix, la sérénité, la joie. Ils ont –comme on le dit souvent de nos jours– de bonnes ondes.

La lumière ne peut pas se cacher. Il y a des personnes qu'on "voit de loin": Ste. Teresa de Calcutta, le Pape, le curé du village. Elles occupent des postes importants par leur qualité naturel de leader ou par les exigences de leurs occupations. Elles sont "sur le lampadaire". Comme le dit l'Evangile de ce jour, "au sommet d'une montagne" ou "sur le lampadaire" (cf. Mt 5,14.15).

Nous sommes tous appelés à être le sel et la lumière. Jésus lui-même était le "sel" pendant les trente années de sa vie cachée à Nazareth. On dit qu'en demandant à Saint Louis Gonzague lorsqu'il jouait ce qu'il ferait s'il savait qu'il allait mourir dans quelques instants, il a répondu: «Je continuerais à jouer». Il aurait continué sa vie normale de tous les jours, rendant la vie de ses compagnons de jeux agréable.

Parfois nous sommes appelés à être la lumière. Nous le sommes de manière claire quand nous professons notre foi dans des moments difficiles. Les martyres sont de grandes lumières. De nos jours, selon le milieu, le seul fait d'aller à la messe est déjà cause de moquerie. Assister à la messe c'est donc déjà être la "lumière". Et la lumière se voit toujours, même si elle est petite. Une petite lumière peut illuminer une nuit.

Demandons au Seigneur les uns pour les autres, pour que nous soyons toujours le "sel". Et sachons être la "lumière" quand cela est nécessaire. Que notre façon d'agir de tous les jours soit telle qu'en regardant ce que nous faisons de bien les gens rendent gloire à notre Père qui est aux cieux (cf. Mt 5,16).

 

Abbé Josep FONT i Gallart (Tremp, Lleida, Espagne)

 

http://evangeli.net/evangile



Prière

Notre vie actuelle est pleine d’interrogations en de nombreux domaines. Nous sommes émerveillés par le progrès des sciences et des techniques que les recherches nous offrent à chaque instant. Mais, en même temps, nous sommes un peu comme les apôtres au moment où la tempête lève les vagues de la mer qui commence à remplir la barque et nous disons : « Maître, nous sommes perdus ! » Mais le Seigneur veut calmer nos peurs et nos angoisses.

Demande

Seigneur, au milieu de ce monde qui traverse une tempête, tu m’envoies donner du goût à la vie et témoigner de ta lumière devant ceux que je rencontre. Augmente ma foi en ton enseignement et donne-moi la force de vivre ce que tu me demandes.

Réflexion

1. « Vous êtes le sel de la terre. »

Le sel est ce qui donne du goût aux aliments mais aussi ce qui permet de les conserver. Autrefois, les marins utilisaient le sel pour conserver le fruit de leur pêche. Aujourd’hui, tes paroles, au fond de moi, me disent que le sel est l’espoir d’une récolte future qui donne le goût de vivre et d’aller plus loin. C’est la promesse d’un avenir meilleur, basé sur l’expérience et porteur d’espérance qui fait briller les yeux de ceux qui entendent ces paroles.

Mais, Seigneur, aujourd’hui, dans un monde qui se veut libre, sans contraintes et sans repères, autres que des repères matériels, qu’est-ce qui me permet de croire que je suis le sel de la terre ?

2. « Vous êtes la lumière du monde. »

La vie au milieu des autres peut être lumineuse mais elle est aussi bien souvent source de contrariétés et de larmes. Seigneur, tu as pris notre condition humaine en tout sauf le péché. Tu sais qu’il y a des jours très longs où, comme l’exprime le poète, « Tout me nuit et conspire à nuire » (Racine). Tu sais qu’il y a des moments difficiles où ma nature humaine a du mal à faire des choix qui permettront de prendre de bonnes décisions.

Mais, si tu nous dis et redis ces mots c’est pour que nous comprenions ce que tu es venu vivre au milieu de nous. Tu nous redis les mots de la promesse faite à ton Père en t’incarnant : « Tu ne voulais ni offrandes, ni holocaustes alors j’ai dit me voici, Seigneur pour faire ta volonté. » (Hb 10, 6-7) Tu sais que notre fidélité nous demandera de vivre des moments difficiles. Et tu nous le confirmes en ajoutant que « Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi. » (Mt 10, 38)

Tu sais que la vie du monde est remplie de fausses pistes et que le démon est là, avec les progrès qui risquent d’être mal orientés et veulent nous faire croire que nous pouvons transformer les pierres en pain. Alors, comme toi, au moment de la tentation au désert, tu veux que nous sachions répondre que « L’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sorte de la bouche de Dieu . » (Mt 4, 4)

3. « (…) voyant ce que vous faites de bien (…) »

Toi, Seigneur, lorsque tu guérissais les malades, faisais marcher les boiteux, rendais la vue aux aveugles, toi aussi, tu faisais le bien. Mais les pharisiens et les habitants des contrées où tu passais te recevaient-ils avec joie et satisfaction ? Et toi, tu continuais : tu savais qu’un jour viendrait où les hommes recevraient ta lumière.

Ce que tu veux pour nous, c’est que nous avancions avec foi, espérance et charité au milieu d’un monde qui refuse ta Loi, celle qui correspond à la lumière dont tu nous as chargés et au sel que tu nous as confié. Toi, tu nous promets d’être en nous et avec nous, et tu nous envoies comme lumière du monde et sel de la terre, pour t’annoncer au milieu de nos contemporains.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, garde-moi fidèle à transmettre ce que tu m’as confié. Tu connais ma faiblesse encore mieux que moi. Mais, Seigneur, face à des situations qui ne sont pas faciles à vivre, ce n’est pas parce que le monde ne m’écoute pas que je dois me refermer sur moi-même. Accorde-moi la force dont j’ai besoin.

Résolution

Ne pas rougir de ce que j’ai à dire et à faire. Tenir compte des petits détails qui ont leur valeur dans mon témoignage.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



"« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens."

Jésus attend de nous que nous soyons le sel de cette terre : "Vous êtes le sel de la terre, et la lumière du monde," dit-il. Le sel comme la Lumière donne vie. Le soleil, à son lever, éclaire toute la réalité du monde. Ce sont d’abord les formes qui se dessinent, ensuite les couleurs qui se font plus précises. C’est ainsi que progressivement la nature apparaît dans toute sa beauté ! Il en est de même du Christ dans l’humanité. Le sel donne goût et saveur à toute nourriture, il assainit, il conserve, il vivifie, il est connu du monde entier. Dans la symbolique biblique, il figure la sagesse. Il exprime l’amitié et la joie fraternelle. Nous avons reçu de Dieu le don de la terre entière. Nous avons à lui communiquer la saveur du Royaume, à lui révéler les secrets de la sagesse de Dieu. Porteurs de la Parole de Dieu qui est le sel de la vie, notre rôle est urgent. Jésus fait le lien entre l’action de nos vies dans l’humanité et son Amour, si cette action a sa source en elle-même, elle se décompose si facilement. Les Chrétiens, à la suite de Jésus, manifestent au monde la richesse et la beauté de l’œuvre de Dieu, sel de la terre, lumière du monde.

« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison." Jésus prend une deuxième image : "Vous êtes la lumière du monde." C’est une perspective immense, démesurée, presque infinie. Cette lumière, qui est capable d’éclairer le monde entier, est empreinte de modestie. Nous n’en sommes que le reflet, le témoin. Cette lumière n’a pas sa source en nous. C’est une lumière participée qui vient de Dieu. "Vous" êtes la lumière du monde, c’est "ensemble avec lui" que Jésus le déclare, "vous" êtes la lumière du monde ! Dieu a mis quelque chose en nous, tous ensemble, qui doit rayonner jusqu’aux confins de la terre et jusqu’à la fin du monde. Cette lumière n’est pas celle de l’éclat, elle est celle de la grâce. Cette vie intérieure, mise en nous par le Créateur, nous est donnée par Jésus. C’est dans ce lien, que réside la véritable illumination du monde. C’est la clarté qui jaillit des actes de pur amour. À ce signe, à l’amour que vous aurez les uns pour les autres, tous vous reconnaîtront pour mes disciples, dit Jésus. La visibilité de la communauté est celle du bien qu’elle fait : « Voyez comme ils s’aiment. » C’est notre amour qui est lumière de Dieu et le sel de la terre !

"De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux." La troisième image prise par Jésus est la ville située au sommet d’un mont qui ne peut être cachée. Le voyageur égaré en pleine nature, dans la nuit, comprend ce que peut représenter la lumière des lampes allumées dans une ville haute. C’est de la foi, qui rayonne d’autant plus qu’elle est chantée et partagée, célébrée par le Corps du Christ tout entier, dont il s’agit. C’est la préfiguration de la Jérusalem nouvelle et éternelle, rassemblée dans l’élévation et l’harmonie, que s’éclaire le phare du monde. Aujourd’hui, les villes peuvent devenir des « visions de paix, » là où le Père sera reconnu, parce qu’on y vivra tous en frères. Quelle belle lumière pour la terre et quel signe pour le monde, qu’une ville, un quartier, une communauté vivant sous le regard de Dieu, ou chacun s’efforce de conserver l’unité de l’Esprit par le lien qu’est la paix. Nous voulons vivre de cette parole de Dieu et l’annoncer ! En voyant ce que vous faites de bien, dit Jésus, les hommes rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.

 

Nous demandons la grâce de l’humilité, pour nous effacer l’œuvre d’amour du Père apparaisse.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Evangile de dimanche: salé et lumineux

Du sel et de la lumière: l’évangile de ce dimanche est simple, direct et concret. Prenons le temps de nous arrêter à ces deux réalités de notre vie quotidienne pour en mesurer la portée. Il suffit d’ailleurs d’en prendre le contre-pied pour en saisir le bienfait.

Il n’est pas très agréable d’être condamné à un régime sans sel… et pas davantage d’être privé de lumière. Les gens le savent bien, dans le grand nord qui n’offre en hiver que quelques heures de lueur en fin de matinée et en début d’après-midi… Beaucoup dépriment!

Jésus interpelle donc les disciples en leur proclamant d’abord qu’ils sont le sel de la terre. Evidemment non pas automatiquement, mais en vertu de l’Evangile qu’ils auront accueilli et qui sera devenu vital pour eux. L’évangile ayant donné du goût à leur vie, ils vont pouvoir partager leur bonheur et leur espérance, leur sagesse éventuellement et offrir à d’autres de goûter à ces bienfaits.

A noter aussi que le sel n’est bon qu’à condition d’être enfoui dans les aliments cuisinés. Un peu de sel relève le goût d’une marmite de viande ou de pâtes. A condition que le sel n’ait pas perdu de sa saveur… auquel cas il ne servirait plus à rien. Et à condition d’en mettre juste ce qu’il faut: ni trop, ni trop peu…

C’est un grand honneur que nous fait Jésus en nous rappelant ainsi la valeur de l’Evangile dans nos vies, et la noble tâche qui est la nôtre de l’accueillir et de le partager. En même temps, discrètement, Jésus nous met en garde: si l’évangile perd sa saveur pour nous, nous ne sommes plus guère utiles au monde dans lequel nous vivons.  

«Le disciple n’est pas lumière pour lui-même mais pour le monde. La lumière qu’il a reçue, il n’en est pas la source et d’autre part, elle ne lui appartient pas.»

Et la lumière? Contrairement au sel qui doit être enfoui, la lumière doit être mise sur le lampadaire pour éclairer tous ceux qui sont dans la maison. Rappelons-nous qu’à l’époque la lumière vient de petites lampes à huile que l’on place haut dans la pièce pour que soit mieux diffusée leur douce lumière.

De même que le sel n’existe pas pour lui-même, la lumière n’existe pas pour elle-même. On ne la voit d’ailleurs pas, mais elle permet de voir. En conséquence, le disciple n’est pas lumière pour lui-même mais pour le monde. La lumière qu’il a reçue, il n’en est pas la source et d’autre part, elle ne lui appartient pas. Il n’est pas là pour en faire seulement une consommation privée. Notez la précision apportée par Jésus: «en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux».

Le disciple ne cherchera pas à attirer l’attention sur lui. Son seul souci sera celui de l’authenticité: alors il sera un signe et guidera d’autres vers le visage du Père. Du sel et de la lumière: du goût et de la clarté, un vrai bonheur, et surtout un bonheur à partager.

Jean-Michel Poffet

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Jésus illumine l’espace du cœur

Le sel sensible donne de la saveur au pain et à tout aliment, empêche de pourrir certaines viandes et les conserve longtemps. Considère qu’il en va de même de la garde de l’intelligence. Car elle comble de saveur divine l’homme intérieur comme l’homme extérieur, elle chasse l’odeur fétide des pensées mauvaises, et nous donne de persévérer dans le bien. De la suggestion naissent de nombreuses pensées, et de celles-ci la mauvaise action sensible.

Mais celui qui avec Jésus éteint aussitôt la première, échappe à la suite et s’enrichira de la douce connaissance divine par laquelle il trouvera Dieu qui est partout présent. Tenant devant Dieu le miroir de l’intelligence, il est continuellement illuminé, à l’image du cristal pur et du soleil sensible. Alors, parvenue à la cime ultime des désirs, l’intelligence se reposera en lui de toute autre contemplation. (…)

Il est impossible que celui qui regarde le soleil n’ait pas ses yeux inondés de lumière. De même celui qui se penche toujours sur l’espace de son cœur ne peut pas ne pas être illuminé. (…) Quand les nuages se dissipent, l’air apparaît pur. De même, quand sous le soleil de justice, Jésus Christ, se dissipent les fantasmes des passions, ne cessent de naître dans le cœur des pensées lumineuses, pareilles aux étoiles. Car Jésus illumine l’espace du cœur.

Hésychius le Sinaïte dit de Batos – parfois assimilé à Hésychius prêtre de Jérusalem – (Ve s. ?), moine
Chapitres « Sur la sobriété et la vigilance » n° 87, 88, 108, 197 (Philocalie des Pères neptiques ; trad. J. Touraille, Ed. DDB-Lattès)

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