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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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10 mars 2020

Évangile et Homélie du mardi Mar 2020. Faites tout ce qu'ils vous diront, mais ne faites pas ce qu'ils font

Lectures de la messe
Première lecture
« Apprenez à faire le bien : recherchez le droit » (Is 1, 10.16-20)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Écoutez la parole du Seigneur,
vous qui êtes pareils aux chefs de Sodome !
Prêtez l’oreille à l’enseignement de notre Dieu,
vous, peuple de Gomorrhe !
Lavez-vous, purifiez-vous,
ôtez de ma vue vos actions mauvaises,
cessez de faire le mal.
Apprenez à faire le bien :
recherchez le droit,
mettez au pas l’oppresseur,
rendez justice à l’orphelin,
défendez la cause de la veuve.

Venez, et discutons – dit le Seigneur.
Si vos péchés sont comme l’écarlate,
ils deviendront aussi blancs que neige.
S’ils sont rouges comme le vermillon,
ils deviendront comme de la laine.
Si vous consentez à m’obéir,
les bonnes choses du pays, vous les mangerez ;
mais si vous refusez, si vous vous obstinez,
c’est l’épée qui vous mangera.
– Oui, la bouche du Seigneur a parlé.

– Parole du Seigneur.


Psaume 49 (50), 7ab.8, 13-14, 16bc- 17, 21abc.23ab)

« Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.
Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.

« Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?
Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.

« Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Qui offre le sacrifice d’action de grâce,
celui-là me rend gloire. »


Évangile (Mt 23, 1-12)
« Ils disent et ne font pas »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples,
et il déclara :
« Les scribes et les pharisiens
enseignent dans la chaire de Moïse.
Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire,
faites-le et observez-le.
Mais n’agissez pas d’après leurs actes,
car ils disent et ne font pas.
Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter,
et ils en chargent les épaules des gens ;
mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens :
ils élargissent leurs phylactères
et rallongent leurs franges ;
ils aiment les places d’honneur dans les dîners,
les sièges d’honneur dans les synagogues
et les salutations sur les places publiques ;
ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi,
car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner,
et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père,
car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres,
car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé,
qui s’abaissera sera élevé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

 Les premières paroles de l’extrait du prophète Isaïe que nous avons entendu en première lecture résonnent comme un coup de clairon : « Ecoutez la Parole du Seigneur ! ».  Et à qui s’adresse cette injonction ? A ceux « qui ressemblent aux chefs de Sodome », c’est-à-dire à ceux qui font le mal sans scrupule, qui prétendent avoir dépassé l’opposition entre le bien et le mal, qui se vantent d’avoir instauré enfin un relativisme moral libérateur.

Le Seigneur ne se répand cependant pas contre eux dans un flot d’invectives ou d’accusations : il se contente de les interpeller vigoureusement : « Ecoutez la Parole du Seigneur », c’est-à-dire reconnaissez l’altérité divine et prêtez l’oreille à ses propos.  Pour convertir les pécheurs, Dieu commence par leur manifester sa paternité en les convoquant autour de sa Parole. Certes, il propose un enseignement, mais il ne nous impose pas un monologue moralisateur : « Venez donc et discutons, dit le Seigneur ».

Le père est celui qui ouvre le dialogue : il parle et donne la parole, et c’est dans cet échange de paroles qu’il veut nous faire découvrir à la fois la vérité et notre responsabilité personnelle devant elle. Toute autre est l’attitude des « scribes et pharisiens ». Eux aussi ils « enseignent », avec autorité, mais leur parole n’invite pas au dialogue, elle ne met pas en relation. Leur discours tend plutôt à creuser une distance entre eux et les autres, qu’ils veulent maintenir en leur pouvoir en les « chargeant de pesants fardeaux ».

La paternité de Dieu libère et fait vivre ; celle des scribes et pharisiens qui usurpent « la chaire de Moïse », aliène et écrase. Cependant, dans la mesure où ils se réfèrent aux Ecritures, c’est-à-dire à la Parole du Dieu Père, il convient de les écouter et « d’observer tout ce qu’ils peuvent dire ».  C’est le contre témoignage de leur vie concrète, qui est inadapté, mensonger, à proscrire. Car contrairement à Dieu qui cherche uniquement le bien du pécheur, qui désire qu’il se convertisse et qu’il vive, les scribes et pharisiens ne sont préoccupés que d’eux-mêmes, de leur propre gloire. Ces « bergers mercenaires » ne sont pas le Bon Pasteur ; « les brebis ne comptent pas vraiment pour eux » (Jn 10, 13).

Jésus, lui, est la Parole, le Verbe de Dieu, autour duquel le Père convoque tous les hommes de bonne volonté afin de leur révéler son vrai visage et le dessein bienveillant qu’il nourrit à leur égard. Il est l’unique « Bon Pasteur » qui rassemble les enfants dispersés du Père de tous les hommes : « il y aura un seul troupeau et un seul pasteur » (Jn 10, 16).  Il ne se contente pas d’enseigner le chemin de la vérité et de la vie : il est lui-même ce chemin, qu’il ouvre à travers la mort afin de nous donner part à sa vie : « le vrai Berger donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11). C’est en allant ainsi au bout du chemin de l’amour, que le Fils témoigne du Père et le glorifie.

Les scribes et pharisiens sont incontestablement des Maîtres de la Loi ; ils connaissent toutes les subtilités de la lettre et les diverses interprétations rabbiniques de chaque verset. Mais l’Ecriture est pour eux un corps mort dont ils disposent pour s’élever, se glorifier.  Ils ignorent l’âme de la Parole, c’est-à-dire la Flamme vivante de la charité qui invite tout au contraire au service et à l’abaissement volontaire, dans une recherche constante de la gloire du Père.

A l’école de l’Evangile, nous découvrons que seul Notre-Seigneur Jésus Christ est digne de foi, parce que lui seul « a observé parfaitement tout ce qu’il a enseigné » ; sa Parole de vérité nous révèle le visage de l’unique Père de tous les hommes qui les appelle tous à la conversion et à la réconciliation ; et c’est dans l’onction de l’unique Esprit que nous avons accès à la vie filiale, formant un unique Corps dont Jésus est la tête.  Cet évangile nous ramène à un des thèmes sur lesquels le Saint Père insiste depuis quelques mois à temps et à contretemps : l’importance primordiale de la cohérence entre la Parole annoncée et le témoignage de la vie.

La force de persuasion du christianisme ne réside pas dans l’art oratoire déployé par les prédicateurs, mais elle procède essentiellement de la transformation concrète de la vie de ceux qui s’appuient sur la Parole et se livrent à l’Esprit. Puissions-nous en ce temps de Carême, prendre conscience de notre responsabilité, pour qu’en voyant l’œuvre de l’Esprit en nous, les hommes « rendent gloire à Dieu en offrant le sacrifice d’action de grâce » (Ps 49 [50]).

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace


«Un seul est votre Maître; un seul est votre Père; un seul est votre Directeur, le Christ»

Aujourd'hui plus que jamais, nous devons travailler pour notre salut personnel et communautaire car, comme Saint Paul nous dit, avec respect et conviction, c'est maintenant le jour du salut (2Co 6,2). Le temps du Carême est une occasion sacrée donnée par notre Père afin que, dans une attitude de profonde conversion, nous puissions revitaliser nos valeurs personnelles, reconnaitre nos erreurs et nous repentir de nos péchés, de façon à transformer notre vie par l'action du Saint Esprit en une vie plus pleine et mature.

Pour adapter notre conduite à celle du Seigneur Jésus il est fondamental d'avoir un geste d'humilité, comme lorsque Benoit XVI nous dit: «Je me reconnais pour ce que je suis, une créature fragile, faite de terre et destinée à la terre, mais également faite à l'image de Dieu et qui lui est destinée».

A l'époque de Jésus, il y avait beaucoup de "modèles" qui priaient et agissaient pour être vus, pour être révérés: de la pure fantaisie, des personnages en carton, qui ne pouvaient encourager la croissance et la maturité de leurs voisins. Leurs attitudes et comportements ne montraient pas le chemin qui conduit à Dieu: «N'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas» (Mt 23,3).

La société actuelle nous présente aussi une variété infinie de modèles de contenance qui nous mènent une existence vertigineuse, folle, qui affaiblit les sens de la transcendance. Ne laissons pas que ces faux référents nous fassent perdre de vue le vrai Maître: «Un seul est votre Maître; (…) un seul est votre Pere; (…) un seul est votre Directeur, le Christ (Mt 23,8.9.10).

Servons-nous du Carême pour renforcer nos convictions comme disciples de Jésus-Christ. Cherchons-nous avoir des moments sacrés de désert o nous retrouver avec nous-mêmes et avec le vrai modèle et Maître. Et face aux situations concrètes, où souvent nous ne savons pas comment réagir, nous pourrions nous demander: qu'est-ce que Jésus en penserait?, comment agirait Jésus?

Abbé Gerardo GÓMEZ (Merlo, Buenos Aires, Argentine)


«N'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas»

Aujourd'hui Jésus nous invite à rendre un témoignage de vie chrétienne par notre exemple, notre vie cohérente et la droiture de nos intentions. Le Seigneur, en parlant des maîtres de la Loi et des pharisiens, nous dit: «N'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas» (Mt 23,3). C'est une terrible accusation!

Nous avons tous fait l'expérience du mal et du scandale —désorientation des âmes— que cause le “contre-témoignage”, c'est-à-dire le mauvais exemple. D'un autre côté, nous nous rappelons tous du bien que nous ont fait les bons exemples que nous avons vu tout au long de nos vies. N'oublions pas qu'un bon exemple vaut mille explications. En définitive, «aujourd'hui plus que jamais, l'Eglise est consciente que son message social deviendra crédible par le témoignage des œuvres, plutôt que par leur cohérence et leur logique interne» (Jean-Paul II).

Une variété du mauvais exemple, particulièrement pernicieuse pour l'évangélisation, est le manque de cohérence de notre vie. Un apôtre du troisième millénaire, appelé à la sainteté au milieu de l'administration des affaires de ce monde, ne doit pas oublier que «seule la relation entre une vérité conséquente avec elle-même et son accomplissement dans notre vie peut faire briller cette évidence de la foi attendue par le cœur humain, ce n'est que par cette porte [de la cohérence] que l'Esprit entrera dans le monde» (Benoît XVI).

Finalement, Jésus se plaint de ceux qui «font toutes leurs actions pour être vus des hommes» (Mt 23,5). L'authenticité de notre vie d'apôtres du Christ réclame la droiture d'intention. Nous devons surtout agir par amour de Dieu, pour la gloire du Père. C'est ce que nous pouvons lire dans le Catéchisme de l'Église: «Dieu a tout créé pour l'homme, mais l'homme fut créé pour servir et aimer Dieu et pour lui offrir la création tout entière». Voilà notre grandeur: servir Dieu comme ses enfants!

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile
Prière

« On va dire : Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. » (Jc, 2-18)

Demande

Seigneur, que ma vie tout entière soit une manifestation de ton amour, de ta présence et de ta Résurrection.

Réflexion

1. Les paroles de Jésus à l’égard du mode d’action des scribes et des pharisiens sont dures : « (…) ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. »

À l’époque de Jésus, la relation entre le maître et le disciple était très importante car le savoir se transmettait oralement. Les disciples suivaient un maître pour apprendre de lui les secrets de la sagesse. En contrepartie, ils lui rendaient quelques services en faisant quelques courses pour lui, en l’aidant dans une tâche ménagère ou, par exemple, en lui lavant les pieds. Jésus, lui, a lavé les pieds de ses disciples, leur a donné sa propre chair en nourriture, tel le pélican qui se saigne pour nourrir ses enfants. Jésus ne se contente pas de dire que faire, de montrer un chemin à suivre : il est le premier à vivre ce qu’il enseigne.

Dans notre société, le christianisme semble être en crise. Est-ce dû au manque de témoins ? Ne nous contentons-nous pas, nous aussi, de dire sans faire ? Réduisons-nous la foi à un style de vie, à une appartenance à un groupe social – paroisse, mouvement – dans lequel nous nous sentons bien et appréciés ? Le pape François, dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium évoque l’une des racines du problème de la transmission de la joie de l’Évangile dans ce qu’il appelle « la mondanité spirituelle, qui se cache derrière des apparences de religiosité et même d’amour de l’Église, qui consiste à rechercher, au lieu de la gloire du Seigneur, la gloire humaine et le bien-être personnel. C’est ce que le Seigneur reprochait aux pharisiens : ‘’Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez la gloire les uns des autres, et ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?’’ (Jn 5, 44). Il s’agit d’une manière subtile de rechercher ‘’ses propres intérêts, non ceux de Jésus-Christ’’ (Ph 2, 21). Elle prend de nombreuses formes, suivant le type de personne et la circonstance dans laquelle elle s’insinue. Du moment qu’elle est liée à la recherche de l’apparence, elle ne s’accompagne pas toujours de péchés publics, et, extérieurement, tout semble correct. » (Evangelii gaudium, 93)

Par la suite il approfondit cette idée, rappelant qu’à cause du subjectivisme dans la foi, basé sur l’expérience personnelle, l’intellectualisme ou le volontarisme, ils « font confiance uniquement à leurs propres forces et se sentent supérieurs aux autres parce qu’ils observent des normes déterminées ou parce qu’ils sont inébranlablement fidèles à un certain style catholique justement propre au passé. C’est une présumée sécurité doctrinale ou disciplinaire qui donne lieu à un élitisme narcissique et autoritaire, où, au lieu d’évangéliser, on analyse et classifie les autres, et, au lieu de faciliter l’accès à la grâce, les énergies s’usent dans le contrôle. » (94)

Avant de développer des manifestations concrètes de cette mondanité spirituelle, il rappelle que « dans les deux cas, ni Jésus-Christ, ni les autres n’intéressent vraiment. (…) Il n’est pas possible d’imaginer que de ces formes réductrices de christianisme puisse surgir un authentique dynamisme évangélisateur. » (94)

2. Le Christ nous rappelle que la force du témoignage parle bien plus que les beaux discours et les conseils. Toute sa vie en est imprégnée. Saint Matthieu souligne au chapitre 7 que « les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes. » (Mt 7, 28-29)

En ce temps de Carême, nous pouvons nous demander quel genre de témoins nous sommes. Notre vie tout entière parle-t-elle de la force et de la joie de notre foi en Jésus-Christ ? Le témoignage ne peut être vrai que s’il est ancré dans une relation personnelle avec le Christ, comme le rappelle le pape à la fin de son exhortation : « La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours plus. Mais, quel est cet amour qui ne ressent pas la nécessité de parler de l’être aimé, de le montrer, de le faire connaître ? Si nous ne ressentons pas l’intense désir de le communiquer, il est nécessaire de prendre le temps de lui demander dans la prière qu’il vienne nous séduire. Nous avons besoin d’implorer chaque jour, de demander sa grâce pour qu’il ouvre notre cœur froid et qu’il secoue notre vie tiède et superficielle. » (264)

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu connais et sondes mon cœur. En ce temps de Carême, tu m’invites inlassablement à la conversion, à revenir à toi avec tout mon être. Donne-moi la force et le courage de changer en moi ce qui m’éloigne de ton amour et de ton Évangile. Si je ne peux le changer moi-même, donne-moi ta grâce pour être témoin malgré mes faiblesses, car tu as dit à Saint Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » (2 Cor 12, 9)

Résolution

Identifier sous le regard aimant de Dieu s’il y a dans ma vie une incohérence entre ma foi et mes actions. Faire un pas concret pour essayer de remédier à cette incongruité.

Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



"Alors Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas."

A Jérusalem, dans une atmosphère de conflits, Jésus combat les attitudes religieuses hypocrites de ceux qui disent et ne font pas car elles font des ravages auprès des petits et des pauvres qui ne comprennent pas. Le climat est tendu entre les scribes, les pharisiens, et Jésus. Il leur fait remarquer que leur vie n’est pas en accord avec leurs paroles. Jésus démasque une attitude religieuse qui peut porter à confusion. Ils disent et ne font pas, en oubliant que Dieu voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Jésus a mangé plusieurs fois à la table de ces dignitaires. La conversion est toujours possible, pour tous, Jésus dénonce les pièges de l’autoritarisme. Etre très attachés à la loi de Moïse nous rend très estimables. Vu de l’extérieur, je peux paraître un homme juste et raisonnable, mais à l’intérieur les sentiments de discorde et de ténèbres envahissent mon cœur. Jésus sait qu’il va vers sa Passion et que ses disciples seront bientôt seuls. Ses disciples doivent être fidèles au message qu’il instaure et qu’ils auront à transmettre. Il faut vivre de nouveaux rapports entre les croyants pour s’ouvrir au Royaume des Cieux. Nous devons nous disposer à toujours nous trouver dans la fidélité aux Paroles de Jésus si nous voulons entrer dans sa nouveauté. La Parole de Jésus nous donne de reprendre vigueur, car nous avons besoin de reprendre des forces pour remettre notre être tout entier dans la Lumière de Dieu.

« Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt." Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. C’est sous un masque de justice que peut se cacher l’hypocrisie. Jésus combat l’état d’esprit de pharisaïsme, l’attachement à la loi pour la loi, sans remonter jusqu’à Dieu. La lettre qui tue l’esprit génère le mépris des petits et des pauvres. Notre orgueil peut nous amener à mépriser les autres que nous jugeons pécheurs et ignorants. En agissant ainsi, nous sommes loin de Celui qui est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Nous avons là un avertissement très clair et une mise en garde très forte. Cette Parole s’adresse maintenant à tous ceux qui ont pour mission d’annoncer l’Evangile.

« Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. » Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. Nous nous tournons vers Jésus, notre merveilleux guide. Il s’est donné sur la Croix pour le salut du monde. Il nous faut imiter l’enfant qui se blottit contre sa mère. Il sait qu’il doit tout à son Père. Nous mettre au service des autres avec douceur et humilité est le meilleur remède. Ainsi nous nous éloignons du risque de prendre le pouvoir de Dieu et de dominer nos frères. En lavant les pieds de ses disciples, le soir du Jeudi Saint, Jésus nous apprend à nous aimer et à nous mettre au service les uns des autres. En s’offrant à nous dans l’Eucharistie, il nous aime jusqu’à la fin. C’est une véritable conversion à laquelle nous sommes tous appelés. Nous voulons abandonner tout sentiment de supériorité pour nous attacher à la loi d’amour avec un cœur tendre et généreux. Ce qui fait la valeur d’une vie, c’est l’amour que nous avons pour Dieu et pour le prochain. « Que le plus grand soit votre serviteur ! »

 Nous demandons la grâce de nous mettre à l’école de Jésus et d’être attentifs à notre prochain.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« Qui s’abaissera sera élevé »

Je ne crois pas qu'il existe quelqu'un qui ait besoin du secours et de la grâce de Dieu autant que moi. Parfois je me sens si désarmée, si faible. C'est pour cela, je crois, que Dieu se sert de moi. Puisque je ne peux pas compter sur mes propres forces, je me tourne vers lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et si la journée comptait encore plus d'heures, j'aurais besoin de son aide et de sa grâce toutes ces heures durant.

Tous nous devons nous accrocher à Dieu par la prière. Mon secret est très simple : je prie. Par la prière, je deviens une dans l'amour avec le Christ. J'ai compris que le prier, c'est l'aimer. (…) Les gens ont faim de la Parole de Dieu qui apportera la paix, qui apportera l'unité, qui apportera la joie. Mais on ne peut pas donner ce qu'on n'a pas. C'est pour cela qu'il faut approfondir notre vie de prière. Sois sincère dans tes prières. La sincérité, c'est l'humilité, et on n'acquiert l'humilité qu'en acceptant les humiliations. Tout ce qui a été dit sur l'humilité ne suffira pas à te l'enseigner. Tout ce que tu as lu sur l'humilité ne suffira pas à te l'enseigner. On n'apprend l'humilité qu'en acceptant les humiliations, et tu rencontreras l'humiliation tout au long de ta vie.

La plus grande des humiliations est de savoir qu'on n'est rien ; voilà ce qu'on apprend lorsqu'on se retrouve face à Dieu dans la prière. Souvent un regard profond et fervent sur le Christ constitue la meilleure des prières : je le regarde et il me regarde. Dans le face-à-face avec Dieu, on ne peut que savoir qu'on n'est rien et qu'on n'a rien.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997) fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité No Greater Love, p. 3s
http://levangileauquotidien.org





Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.

Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F.

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

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