Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Pages
Archives
Newsletter
19 abonnés
16 mars 2020

Évangile et Homélie du Lundi 16 Mars 2020. Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.

Lectures de la messe
Première lecture
« Il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien » (2 R 5, 1-15a)

Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours- là,
Naaman, général de l’armée du roi d’Aram,
était un homme de grande valeur et hautement estimé par son maître,
car c’est par lui que le Seigneur avait donné la victoire
au royaume d’Aram.
Or, ce vaillant guerrier était lépreux.
Des Araméens, au cours d’une expédition en terre d’Israël,
avaient fait prisonnière une fillette
qui fut mise au service de la femme de Naaman.
Elle dit à sa maîtresse :
« Ah ! si mon maître s’adressait
au prophète qui est à Samarie,
celui-ci le délivrerait de sa lèpre. »
Naaman alla auprès du roi et lui dit :
« Voilà ce que la jeune fille d’Israël a déclaré. »
Le roi d’Aram lui répondit :
« Va, mets-toi en route.
J’envoie une lettre au roi d’Israël. »
Naaman partit donc ;
il emportait dix lingots d’argent, six mille pièces d’or
et dix vêtements de fête.
Il remit la lettre au roi d’Israël. Celle-ci portait :
« En même temps que te parvient cette lettre,
je t’envoie Naaman mon serviteur,
pour que tu le délivres de sa lèpre. »
Quand le roi d’Israël lut ce message,
il déchira ses vêtements et s’écria :
« Est-ce que je suis Dieu,
maître de la vie et de la mort ?
Ce roi m’envoie un homme
pour que je le délivre de sa lèpre !
Vous le voyez bien : c’est une provocation ! »
Quand Élisée, l’homme de Dieu,
apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements,
il lui fit dire :
« Pourquoi as- tu déchiré tes vêtements ?
Que cet homme vienne à moi,
et il saura qu’il y a un prophète en Israël. »

Naaman arriva avec ses chevaux et son char,
et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée.
Élisée envoya un messager lui dire :
« Va te baigner sept fois dans le Jourdain,
et ta chair redeviendra nette, tu seras purifié. »
Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant :
« Je m’étais dit :
Sûrement il va sortir,
et se tenir debout
pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ;
puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit malade
et guérira ma lèpre.
Est-ce que les fleuves de Damas,
l’Abana et le Parpar,
ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ?
Si je m’y baignais,
est-ce que je ne serais pas purifié ? »
Il tourna bride et partit en colère.
Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui dire :
« Père ! Si le prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile,
tu l’aurais fait, n’est-ce pas ?
Combien plus, lorsqu’il te dit :
“Baigne-toi, et tu seras purifié.” »
Il descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois,
pour obéir à la parole de l’homme de Dieu ;
alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant :
il était purifié !
Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ;
il entra, se présenta devant lui et déclara :
« Désormais, je le sais :
il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre,
que celui d’Israël ! »

– Parole du Seigneur.


 

Psaume 41 (42), 2, 3 ; 42 (43), 3, 4)

Comme un cerf altéré
cherche l’eau vive,
ainsi mon âme te cherche,
toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant ;
quand pourrai-je m’avancer,
paraître face à Dieu ?

Envoie ta lumière et ta vérité :
qu’elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu’en ta demeure.

J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie ;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu !


 

Évangile (Lc 4, 24-30)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 4, 24-30)

Dans la synagogue de Nazareth,
Jésus déclara :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »

À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.

– Acclamons la Parole de Dieu.

 


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

 

156. Jésus veut nous guérir de ce qui nous afflige : Rejet à Nazareth

Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine



« Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays » : Jésus a perçu les pensées de ses concitoyens. Mais, il ne s’arrête pas à ce constat. Il va mettre en évidence la racine de leur refus de reconnaître en lui le prophète ultime annoncé en Isaïe 61.

Pour ce faire, il va répondre à leur revendication d’un signe attestant sa messianité en reprenant deux épisodes de l’Ancien Testament : celui d’Elie et de la veuve de Sarepta et celui d’Elysée et de Naaman le Syrien (cf. Première lecture de ce jour).

Ces récits présentent deux grands prophètes d’Israël, Elie et Elysée, à un moment où ils sont envoyés par le Seigneur porter soulagement et guérison à des païens. En fait, ces deux passages de l’Ecriture révèlent à Israël sa véritable mission : rappeler aux nations l’amour gratuit de Dieu pour tous. Israël doit être signe pour tous les peuples « étrangers » de la générosité et de la grandeur du Seigneur, signe qui les amènera à s’attacher, comme Naaman, à l’unique vrai Dieu.

En Jésus, cette vocation universelle de l’élection d’Israël est portée à son accomplissement. En lui, Dieu se révèle à tout homme comme son Seigneur et son Sauveur. Mais lorsque Jésus évoque ces épisodes relatifs à Elie et Elysée, saint Luc nous dit que « dans la synagogue, tous devinrent furieux. »

Les juifs de Nazareth n’ont donc pas compris que le fait d’avoir été choisis par Dieu ne devait en rien les couper des autres nations, bien au contraire… En fait, ils se sont refermés sur leur élection c’est-à-dire sur eux-mêmes : Dieu nous a choisis, nous et personne d’autre. Ce Dieu est le nôtre, nous le connaissons bien, tellement bien que nous l’avons réduit à ce que nous avons pu saisir un tant soit peu de lui. Ce qui peut-être nous dépasse – sa révélation aux païens par exemple – nous l’avons exclu.

En fait, nous nous sommes fait notre Dieu. Et c’est vrai que cela est tellement facile lorsque l’on croit avoir mérité peut-être son élection. On s’approprie tellement cette élection qu’à travers elle on s’approprie celui qui en est à l’origine. Mais au fond, n’est-ce pas là aussi parfois notre attitude vis à vis du Seigneur Jésus ? Cela vaut sans doute la peine de nous interroger.

En ce temps de carême, le Seigneur veut faire de nous les porteurs de la Bonne Nouvelle de son Amour et de sa Réconciliation auprès de ceux qui sont le plus éloignés de lui. Il veut ouvrir nos cœurs aux dimensions du sien. Cette « opération », à cause de notre péché qui nous replie sur nous-mêmes, provoquera en nous sûrement des combats, des luttes violentes où Dieu pourra peut-être se trouver pris à partie.

Mais dans l’évangile, Jésus nous laisse déjà entrevoir sa victoire. Ils passent sans crainte au milieu de nos égoïsmes. Il trace un sillon au milieu de nos cœurs. Il ouvre une brèche au cœur de tous nos repliements narcissiques. A travers cette ouverture nous percevons au loin une colline : le Golgotha. En son sommet, la Croix : l’ultime déchirure qui ouvre les portes du ciel et donne accès à la vie éternelle.

Il nous faudra mourir à nous-mêmes pour renaître à la vie. Alors nos cœurs pourront rayonner de l’Amour que Dieu porte à tout homme. Que le Seigneur nous conduise durant ce carême sur ce chemin de conversion pour que chaque matin de notre vie puisse devenir une aube pascale qui célèbre et annonce le salut de Dieu apporté à tout homme.

Comment pourrions-nous retenir pour nous-mêmes le don que le Père nous a fait en son Fils bien-aimé ?

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



«Aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie»

Aujourd'hui, dans l'Evangile, Jésus nous dit "qu'aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie" (Lc 4,24). En utilisant ce proverbe, Jésus se présente comme un prophète.

Le "prophète", c'est celui qui parle au nom de quelqu'un autre, qui apporte le message de quelqu'un d'autre. Chez les hébreux, les prophètes étaient des hommes envoyés par Dieu pour annoncer, soit avec des paroles, soit avec des signes, la venue du Messie, le message du salut, de la paix et de l'espérance.

Jésus est le prophète par excellence, le Sauveur attendu ; toutes les prophéties s'accomplissent avec Lui. Mais, comme à l'époque d'Elie et d'Elisée, Jésus n'est pas "bien reçu" parmi les siens, puisque ce sont eux qui, pleins de colère, "l'ont jeté hors de la ville" (L 4,29).

Du fait de notre baptême, chacun de nous est aussi appelé à devenir prophète : C'est pour cela que :

1° Nous devons annoncer la Bonne Nouvelle. Pour ce faire, comme le dit le Pape François, nous devons écouter la Parole avec une ouverture sincère, la laisser toucher notre propre vie, nous réclamer, nous exhorter, nous mobiliser, car si nous ne consacrons pas du temps à cette Parole pour prier, alors nous serons un "faux prophète", un "escroc", un "charlatan qui sonne creux".

2° Vivre l'Evangile. Le Pape François dit à nouveau "on ne nous demande pas d'être immaculés, mais d'être toujours en progrès, de vivre le désir profond de grandir sur le chemin de l'Evangile et de ne pas baisser les bras". Il est indispensable d'avoir la certitude que Dieu nous aime, que Jésus nous a sauvés, que son amour durera toujours.

3° En tant que disciples de Jésus, nous devons être conscients que de même que Jésus a connu le rejet, la colère, a été chassé, cela se profile aussi à l'horizon de notre vie quotidienne.

Que Marie, Reine des prophètes, nous guide sur notre chemin.

 

Abbé Higinio Rafael ROSOLEN IVE
(Cobourg, Ontario, Canada)

*******************************************************************************************

 

«Amen, je vous le dis: aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays»

Aujourd'hui le Seigneur nous dit qu'«aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays» (Lc 4,24). Cette phrase —mise sur les lèvres de Jésus— a servi bien souvent à beaucoup d'entre nous de justification et d'excuse pour ne pas nous compliquer la vie. De fait, Jésus-Christ veut seulement prévenir ses disciples que les choses ne leur seront pas faciles et que, fréquemment, c'est auprès de ceux qui pensent nous connaître le mieux, qu'elles seront encore plus compliquées.

L'affirmation de Jésus est le préambule de l'enseignement qu'il veut impartir aux gens réunis dans la synagogue et, de la sorte, ouvrir leurs yeux à l'évidence que le seul fait d'être membre du “Peuple élu” ne leur offre aucune garantie de salut, de guérison, de purification (il corrobore cela par des exemples tirés de l'histoire du salut).

Mais, disais-je, l'affirmation de Jésus nous sert trop souvent d'excuse pour ne pas “nous mouiller évangéliquement” dans notre milieu. Oui, c'est une de ces phrases que nous savons à moitié par cœur, et pour quelles conséquences!

Elle semble si bien gravée dans notre propre conscience que, alors qu'au bureau, au travail, en famille, dans notre cercle d'amis, dans notre entourage, nous ne devrions prendre de décisions qu'à la lumière de l'Évangile, cette “formule magique” nous fait reculer comme si elle nous disait: —Inutile de faire un effort, aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays! Nous tenons là l'excuse parfaite, la meilleure des justifications pour ne pas avoir à témoigner, pour ne pas appuyer ce compagnon auquel l'entreprise a fait un mauvais coup ou ne pas chercher à réconcilier ce couple que nous connaissons bien.

Saint Paul s'est d'abord adressé aux siens: il alla à la synagogue où «il parla avec assurance. Il discourait et cherchait à persuader ses auditeurs au sujet du Royaume de Dieu» (Ac 19,8). Ne crois-tu pas que c'est là ce que Jésus voulait nous dire?

Abbé Santi COLLELL i Aguirre
(La Garriga, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile

Prière

Jésus, toi qui ne fais pas acception de personnes, tu vas vers chacun. Aucun ne devrait être privé de te connaître. Aujourd’hui, c’est de moi que tu t’approches. J’ai besoin de ton secours et de ta force Jésus. Viens, Seigneur Jésus !

 

Demande

Fais de moi ton prophète, Seigneur ! Que ton feu me brûle et que je sois porté vers ceux qui m’entourent sans peur !

 

Réflexion

1. Lorsque Jésus explique qu’aucun prophète n’est bien reçu dans son propre pays, il prophétise bien sûr sa mort sur la croix, qui adviendra quelque trois ans plus tard. Le voilà au tout début de sa prédication ou de sa vie publique et déjà la croix se profile à l’horizon. C’est dire combien Jésus, lui le Fils de Dieu, le Verbe éternel, s’est rendu semblable à nous en prenant notre condition mortelle. Quel mystère insondable d’humilité !

2. Pourquoi Jésus entreprend-il cette immense mission à travers la Terre Sainte d’Israël ? Parce qu’il ne veut manquer à personne. Il veut être connu de chacun. Sa mission d’évangélisation n’a pas de frontière. L’évangéliste Luc le souligne en rappelant deux épisodes de grande importance dans l’Ancien Testament, deux épisodes où les destinataires sont des étrangers. Le message de salut de Jésus est fait pour être entendu par tous les hommes. En Jésus, la promesse faite à Abraham va se réaliser vraiment en s’étendant à tous les peuples.

3. Que pouvons-nous apprendre de la veuve de Sarepta, de la région de Sidon, et de Naaman le syrien ? Cette femme était veuve, c’est-à-dire sans mari donc sans protection légale en Israël. En rappelant ce fait, Jésus montre comment son message va vers les plus faibles, ceux qui sont oubliés, ceux qui se sentent seuls. Naaman, quant à lui, était lépreux. Il était donc considéré comme « impur », interdit de s’approcher du Temple. Le prophète Élysée va pourtant le guérir. Élysée annonce l’œuvre pour laquelle Jésus sera envoyé après lui : pour nous purifier et nous guérir, autrement dit pour pardonner nos péchés.

 

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu es le vrai prophète, le dernier prophète, celui qui accomplit pleinement toutes les prophéties annoncées avant toi. Je suis à mon tour ton prophète, Jésus. Envoie-moi vers les plus vulnérables et vers les plus éloignés.

 

Résolution

Aujourd’hui j’engagerai la conversation sur la foi avec une personne avec qui je n’ai jamais parlé de cela.

 

Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi

 

 

http://www.regnumchristi.fr



"Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.

En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Jésus n’est pas bien reçu parmi les siens. Pleins de colère, ils « veulent le jeter hors de la ville. » C’est ainsi que toutes les prophéties s’accomplissent en Lui. Jésus est le prophète, il est le Sauveur attendu. Ecoutant la Parole de Jésus avec un cœur sincère, nous la laissons toucher notre vie et nous nous consacrons à cette Parole. Nous sommes appelés « prophètes » du fait de notre baptême, et nous annonçons encore la Bonne Nouvelle. Saint Ambroise, à propos de l’accueil de cette veuve dit : « Qu’elle est parfaite, cette veuve ! Accablée par une grande famine, elle continuait pourtant à vénérer Dieu. Elle ne gardait pas ses provisions pour elle seule : elle partageait avec son fils. Bel exemple de tendresse, mais plus bel exemple encore de foi ! Elle ne devait préférer personne à son fils : voilà qu’elle met le prophète de Dieu au-dessus de sa propre vie. Croyez bien qu’elle n’a pas seulement donné un peu de nourriture, mais toute sa subsistance ; elle n’a rien gardé pour elle ; comme son hospitalité l’a amenée à un don total, sa foi l’a conduite à une confiance totale. »

"Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. » Jésus est désarmant ! Si nous voulons connaitre Jésus, nous suivrons le même chemin que lui. L’histoire du Roi d’Israël qui voit arriver Naaman le Syrien pour être délivré de sa lèpre est éclairante. Il croit à une provocation ! Il entre dans une grande colère et il déchire ses vêtements. Il s’écrie : « Est-ce que je suis Dieu, maître de la vie et de la mort ? Vous le voyez, c’est une provocation ! » Ce n’est pas seulement le Roi d’Israël qui manifeste de réelles difficultés, mais encore Naaman le Syrien qui demande la guérison. « Il se disait en lui-même, il va m’imposer les mains et je vais être guéri. » Quand il entend l’ordre d’aller se baigner dans le Jourdain, il le prend mal ! L’orgueil tapi dans le cœur de l’homme se révèle ainsi. Nous sommes tous et toujours dans une réelle difficulté de croire. Jésus ouvre nos yeux sur le fait qu’être membre du “Peuple élu” n’offre aucune garantie de salut, ou de purification.

« À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. » Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.Tous ceux qui sont dans l’attente de Dieu et qui le cherchent sont touchés par la grâce qui émane de lui ! Nous pouvons imaginer la joie de Marie devant la perspective de la venue de Jésus dans son pays. Très vite, elle doit vivre une grande déception, en très peu de temps Jésus est rejeté de chez lui. Il connait le rejet et la colère de son Peuple. Il a été chassé de chez lui. C’est à Nazareth, là où il avait grandi, que Jésus vit ce rejet ! La certitude que Dieu nous aime, que Jésus nous a sauvés, que son amour durera toujours est si necessaire. Au travail, en famille, ou dans notre entourage, nous devons prendre nos décisions à la lumière de l’Évangile. Marie a accueilli son fils bien aimé Jésus, le prophète, le Sauveur attendu. Nous laissons sa Parole nous toucher dans notre vie et nous consacrons du temps à la prière. Marie, Reine des prophètes, nous guide sur ce chemin !

 

Nous demandons la grâce de suivre Jésus, de demeurer dans l’amour infini de Dieu.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Et si on le gardait chez nous, rien que pour nous?

En ce temps-là,
dans la synagogue de Nazareth,
après la lecture du livre d’Isaïe,
Jésus déclara :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
›Médecin, guéris-toi toi-même’,
et me dire :
›Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’ »
Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays..
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin. Luc 4,21-30

 

La tentation était forte. Il avait accompli des merveilles chez les voisins, à Capharnaüm. Il venait de faire très bonne figure au culte de la synagogue, non sans quelque audace puisqu’il a même prétendu que la parole proférée se réalisait maintenant, là, au milieu d’eux, pour eux. Etonnante démonstration! Même le fils d’un modeste charpentier peut faire une belle carrière religieuse. Et le voilà qu’il casse l’ambiance en disant qu’aucun prophète ne trouve bon accueil dans son pays. C›est précisément ce qu’ils vont lui faire savoir en le chassant hors de sa ville.

 

Que s’est-il passé? C’est que ce Jésus de Nazareth, même s’il pouvait compter sur quelques admirateurs, ne voulait pas se laisser capter par ceux qui étaient captivés par ses paroles. Même ses proches, sa famille, ne parviendront jamais à le retenir rien que pour eux. Car il y a en lui bien plus que des paroles de grâce sortant de sa bouche pour l’édification du public. Il est la Parole, le dernier mot de Dieu en ce monde et pour ce monde. Une Parole pour tous, que rien ne peut arrêter, que personne ne peut accaparer.

 

Nous sommes aujourd’hui cette Eglise faite d’envoyés par Jésus depuis les sources de notre baptême.

 

Et c’est bien ce que Jésus va leur rappeler en faisant référence à leur culture biblique. Elie et Elisée furent des grands prophètes. Ils ont ouvert la voie pour le jeune Messie de Nazareth, celui que l’Esprit a investi d’une mission unique. Dans ses paroles et ses actes, il doit exposer la Parole faite chair, il doit guérir et sauver à la face de tous les peuples. Et s’il faut bien commencer par quelques uns, que ce soit les plus lointains, comme cette veuve (païenne) de Sarepta, comme ce militaire (païen) de Syrie. A ceux qui voulaient le chambrer dans le cocon de Nazareth, Jésus donne rendez vous dans les périphéries de l’humanité où bientôt il enverra ses apôtres, autrement dit jusqu’à la fin du monde et jusqu’aux extrémités de la terre (Cf. Mt 28,18-20).

 

Nous sommes aujourd’hui cette Eglise faite d’envoyés par Jésus depuis les sources de notre baptême. Nous risquons, nous aussi, de succomber au syndrome des Nazaréens: garder Jésus et son Evangile rien que pour nous, et parfois sous le prétexte qu’il faut évidemment respecter toutes les religions. Chacune n’a-t-elle pas quelque chose de bon? C’est vrai, mais il reste que le cadeau du Christ, plein de lumière et d’amour, est destiné à tous les hommes. Pourquoi faudrait-il en priver les autres?

 

C’est notre témoignage qui peut contribuer à ce que d’autres aussi puissent mieux l’accueillir en le connaissant davantage. On appelle cela l’évangélisation. Ni par ruse ni par violence, mais par contagion de fraternité et rayonnement de vérité. Il y aura peut-être, comme à Nazareth, quelques furieux. Mais sois sans crainte, petit troupeau, Jésus continuera, en passant au milieu de nous, d’aller son chemin.

 

Claude Ducarroz | 29.01.2016

 

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Accueillir le Christ

Les pauvres devant l'église demandent une aumône. Combien donner ? C'est à vous de décider ; je ne fixerai pas de montant, afin de vous éviter tout embarras. Achetez dans la mesure de vos moyens. Vous avez une pièce ? Achetez le ciel ! Non pas que le ciel soit offert à bon marché, mais c'est la bonté du Seigneur qui vous le permet. Vous n'avez pas de pièce ? Donnez un verre d'eau fraîche (Mt 10,42)...   

    Nous pouvons acheter le ciel, et nous négligeons de le faire ! Pour un pain que vous donnez, vous obtenez en retour le paradis. Offrez même des objets de peu de valeur, et vous recevrez des trésors ; faites don de ce qui passe, et vous obtiendrez l'immortalité ; donnez des biens périssables, et recevez en échange des biens impérissables... Lorsqu'il s'agit de biens périssables, vous savez faire preuve de beaucoup de perspicacité ; pourquoi manifestez-vous une telle indifférence lorsqu'il s'agit de la vie éternelle ?... Nous pouvons d'ailleurs établir un parallèle entre ces vasques remplies d'eau que l'on trouve aux portes des églises pour y purifier ses mains, et les pauvres qui sont assis à l'extérieur de l'édifice pour que vous purifiiez votre âme par eux. Vous avez lavé vos mains dans l'eau : de la même manière, lavez votre âme par l'aumône...    

   Une veuve, réduite à une pauvreté extrême, a donné l'hospitalité à Élie (1R 17,9s) : son indigence ne l'a pas empêché de l'accueillir avec une grande joie. Et alors, en signe de reconnaissance, elle a reçu de nombreux cadeaux qui symbolisaient le fruit de son geste. Cet exemple vous fait souhaiter peut-être d'accueillir un Élie. Pourquoi demander  Élie ? Je vous propose le Maître d'Élie, et vous ne lui offrez pas l'hospitalité... Voici ce que nous dit le Christ, le Seigneur de l'univers : « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40).

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407) prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur la conversion, n°3, sur l'aumône (La conversion, coll. Les Pères dans la foi, n°8; trad. M.-H. Stébé; Éd. DDB 1978, p. 54)

http://levangileauquotidien.org






Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

 1. Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace

 2. Homélies du père Jacques Fournier

 https://eglise.catholique.fr

 3. Abbé A

http://evangeli.net/evangile

4. Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr

5. Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org

6. Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch

7. Commmentaire Saint S.

http://levangileauquotidien.org






      

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 046 069
Publicité