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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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8 avril 2020

Évangile et Homélie du Mercredi 08 Avril 2020. « Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. »

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages » (Is 50, 4-9a)

Lecture du livre du prophète Isaïe

          Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
          Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
          J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
          Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
          Il est proche, Celui qui me justifie.
Quelqu’un veut-il plaider contre moi ?
Comparaissons ensemble !
Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ?
Qu’il s’avance vers moi !
          Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ;
qui donc me condamnera ?

                        – Parole du Seigneur.


PSAUME 68 (69), 8-10, 21-22, 31.33-34)

C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.

Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.


ÉVANGILE (Mt 26, 14-25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 26, 14-25)

En ce temps-là,
          l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
          et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
          Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.

          Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
          Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
          Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

          Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
          Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
          Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
          Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
                   Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
          Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »

                 – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour



Homélie YouTube

Père Eric ASSOUMOU



Homélies - Abbé Philippe Link

 Alors que Judas mène ses tractations secrètes avec les chefs des prêtres, Jésus révèle au grand jour leur complot : « L’un de vous va me livrer ».  Judas marchande avec les ennemis du Seigneur sur le prix de sa trahison ; Jésus annonce qu’il livre sa vie gratuitement : « Ma vie nul ne la prend mais c’est moi qui la donne » (Jn 10, 17).

 Judas est à l’affût d’une occasion favorable pour livrer son Maître ; Notre-Seigneur prend l’initiative et déclare : « Mon temps est proche. L’heure est venue : voici que le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs » (Mc 14, 41).  Les hommes tendent leurs filets, croyant saisir Jésus à l’improviste, mais ils n’auraient aucun pouvoir sur lui, si cela ne leur avait pas été donné d’en haut (cf. Jn 19, 11).

Certes, « il vient le Prince de ce monde », c’est lui qui est déjà à l’œuvre à travers ces complots mortels ; « mais il n’a aucun pouvoir » sur Jésus (cf. Jn 14, 30).  Notre-Seigneur, parfaitement uni à son Père dans l’Esprit, maîtrise le déroulement des événements qui conduisent à un rythme accéléré vers la Passion.  Cette maîtrise n’est cependant pas en vue d’une « reprise en main » d’une initiative qui lui aurait échappé.

 Jésus n’utilise la connaissance infuse qu’il possède sur l’évolution du drame, que pour consentir librement à chaque étape de son déroulement, pour répondre à chaque action négative menée contre lui, par une parole d’amour sur laquelle la vague déferlante de haine vient s’écraser sans parvenir à l’ébranler. La dernière Pâque préfigurative que le Maître a célébrée au milieu des siens, et au cours de laquelle il a institué l’Eucharistie, devait être pénétrée à la fois d’une profonde joie et d’un recueillement empreint de tristesse.

Joie du Seigneur, pleinement conscient qu’il s’apprête à sauver le monde ; tristesse à la pensée du désarroi que son départ va causer dans le groupe des disciples ; tristesse en raison de la souffrance que sa Passion va causer à ceux qu’il aime, en particulier bien sûr sa Mère ; tristesse devant la trahison de son apôtre qu’il avait choisi avec amour, et que jusqu’au bout il aura entouré d’une tendresse toute particulière afin qu’il ne sombre pas, même après avoir commis l’irréparable.

Si Jésus avertit ses apôtres : « Amen je vous le dis : l’un de vous va me livrer », ce n’est pas pour jeter le trouble, ni invoquer sur lui l’apitoiement.  Mais pour avertir les disciples de tous les temps des ruses de l’ennemi qui rôde comme un lion, cherchant qui dévorer (cf. 1 P 5, 8). Ce qu’il suggère dans les ténèbres, Jésus le révèle au grand jour afin que nous puissions nous appuyer sur cette connaissance pour combattre victorieusement « fermes dans la foi » (Ibid.).

Il y a mille manières de trahir. En vendant son Maître, c’est-à-dire en le trahissant ouvertement et en rompant le lien de compagnonnage avec lui ; en décriant publiquement sa doctrine, son style de vie, sa personne, son Eglise.  Mais cela peut se faire aussi plus subtilement, en diluant son message, en consentant à des compromissions, en relativisant le caractère surnaturel et unique de la révélation qu’il nous apporte, en mélangeant sa doctrine avec des apports d’autres traditions avec lesquelles l’Evangile est mis sur un pied d’égalité…

« Serait-ce moi, Seigneur ? » demandons-nous, attristés et inquiets. « C’est toi qui l’as dit ! »  Poser la question trahit que nous nous sentons concernés, et pour cause : qui n’a pas été tenté par les interprétations réductrices de la foi, ou par le syncrétisme tellement prisé de nos jours ?  Souvenons-nous que jamais Jésus n’a retiré son amour à Judas : au moment où celui-ci le trahissait par un baiser, c’est du nom de « mon ami » qu’il l’a accueilli (Mt 26, 50).

 Quelque soit notre parcours, revenons de tout notre cœur à celui qui nous attend, pour nous combler de sa grâce.  Non, le Christ n’est pas un « produit » parmi d’autres dans le supermarché du « spirituel » ; il est l’unique Sauveur de tous les hommes, car « nul ne connaît le Père sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler ».  Tout notre pèlerinage sur terre n’a d’autre finalité que de découvrir son visage, de naître à la vie divine par la foi qui nous unit à lui dans une communion d’amour, et de le suivre dans l’espérance de le rejoindre bientôt dans la maison du Père.

Non, la foi n’est pas une option secondaire et l’apostasie un simple changement de parcours dans une quête spirituelle subjective et strictement privée : « Malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré !  Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! » Il nous faut entendre ce cri de douleur de l’amour rédempteur : « Qu’il est malheureux celui qui, ayant rencontré son Sauveur, s’en détourne pour prendre d’autres voies.

Qu’il est à plaindre celui qui est rené d’eau et d’Esprit, mais qui oublie son baptême, le considère comme peu de choses : il aurait mieux valu pour lui qu’il ne soit pas né dans les eaux baptismales et qu’il ne soit pas marqué par le sceau du saint chrême, car son ignorance aurait plaidé en sa faveur, alors que maintenant sa négligence, sa tiédeur et son ingratitude l’accusent ».

Pourtant il n’est jamais trop tard : « Il est proche celui qui me justifie » (1ère lect.).  Un seul regard de foi vers celui que nous avons transpercé suffit à libérer sa miséricorde et à nous guérir de la blessure de la trahison.  « Car le Seigneur écoute les humbles, il n’oublie pas les siens emprisonnés. Aussi je louerai le nom de Dieu par un cantique, je vais le magnifier, lui rendre grâce pour sa patience et sa miséricorde. Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête : “Vie et joie à vous qui cherchez Dieu” (Ps 68) ».

Puisque tu as voulu, Seigneur, que ton Fils fût crucifié pour nous afin de nous arracher au pouvoir de Satan, mets en œuvre ta miséricorde, pour qu’en célébrant la Passion de ton Fils, nous entrions dans son mystère d’amour et puissions recevoir la grâce de la résurrection.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

« La racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent. » (1 Tm 6, 10) Depuis toujours, derrière chaque mal de la société, la présence de l’argent se laisse découvrir plus ou moins ouvertement. C’est le Moloch de l’Ancien Testament, le dieu de l’enfer, qui demeure encore aujourd’hui. La crise financière actuelle n’est-elle pas due en bonne partie à cette « exécrable avidité d’argent » ? « L’argent est le ‘’dieu visible’’, contrairement au vrai Dieu qui est invisible . » (P. Cantalamessa, ofmcap, Homélie du Vendredi Saint 18 avril 2014, basilique Saint-Pierre).

Demande

« Laissez-moi penser un moment au Judas qui est au fond de moi » disait un prédicateur à ses paroissiens. Trahir une personne, la voler, lui raconter des mensonges, c’est aussi trahir le Christ lui-même, celui qui disait à ses fidèles : « Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » (Mt 25, 45)

Seigneur, donne-moi la force de ne trahir sciemment aucun de ceux que je rencontre.

Réflexion

1. « Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. »

Judas, l’un des douze, se laissa entraîner à trahir celui qu’il avait suivi. Mais qu’avait-il compris de ce mystérieux personnage et jusqu’à quelle profondeur ? Trésorier, il avait accès à l’argent du groupe et pouvait facilement en détourner quelque chose. Satan guidait ses pensées et ses gestes et ce trésorier était devenu l’esclave de l’argent malhonnête. Marc nous le décrit comme quelqu’un qui cherche à tirer de l’argent de tout et s’indigne face à ce qu’il trouve être du gaspillage (cf. Mc 14, 4).

Apparemment, Judas n’avait pas compris – ou pas voulu comprendre – que « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et servira l’autre ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. » (Lc 16, 13)

2. « Jésus se trouvait à table avec les Douze. »

Ce soir-là Jésus dit qu’il avait ardemment désiré manger ce repas « avant de souffrir » : il savait qu’il allait être livré et souffrirait beaucoup. Il dit alors : « l’un de vous va me livrer ».

Depuis le début, il savait et connaissait celui qui le livrerait. Pendant toutes ces années, il avait vécu à ses côtés et supporté ses incartades. Judas n’avait jamais pu se débarrasser de cet amour de l’argent. Il avait suivi Jésus, il avait participé à de nombreuses rencontres et assisté à de nombreuses guérisons avec expulsions d’esprits mauvais qui torturaient les malades mais l’esprit qui l’habitait, lui, le rendait aveugle et sourd face à ce qu’il voyait et entendait.

Ce soir-là, Jésus institue l’Eucharistie et demande à ses disciples d’y être fidèles jusqu’à son retour.

3. « Profondément attristés, ils se mirent à lui demander chacun à leur tour : ‘’Serait-ce moi, Seigneur ? ’’ »

Chacun des apôtres cherche à savoir qui est visé : chacun pose personnellement la question jusqu’au moment où Judas demande à son tour : « Rabbi, serait-ce moi ? » « Je ne vous appelle plus serviteurs (…) mais mes amis (…) » (Jn 15, 15) avait dit Jésus à ses apôtres ce même soir.

Moi aussi, je suis l’ami du Seigneur. « Bons ou pas, généreux et fidèles ou pas, les apôtres sont toujours ses amis. Nous pouvons trahir l’amitié de Jésus. Devant ses yeux et son cœur, nous sommes toujours ses amis. Comprenez-vous, mes frères, le mystère du mal ? Pouvez-vous me dire comment nous sommes devenus mauvais ? » (Don Primo Mazzarelli, Homélie du Jeudi Saint, 1958)

Sans même savoir pourquoi, nous nous sommes abandonnés au mal et nous vendons souvent Jésus pour une quelconque satisfaction personnelle. Toi, Seigneur, tu t’es livré pour me sauver ! Tu as même accepté la crucifixion.

Dialogue avec le Christ

Judas avait-il des circonstances atténuantes que je n’ai pas ? Il ne savait pas qui était Jésus, il pensait seulement qu’il était « un homme juste » ; savait-il qu’il était le Fils de Dieu ? Et moi, je le sais. Pardon pour mes péchés, mes refus, mes trahisons. Tu connais ma faiblesse, tu as donné ta vie pour que ton Esprit d’amour me vienne en aide. Seigneur, pardon…

Seigneur, Satan est toujours là et frappe à ma porte. Merci de tout ce que tu fais pour nous attirer dans les bras de Dieu. Pardon pour toutes les trahisons même inconscientes souvent, elles sont fruits de ma faiblesse et de ma tiédeur. Seigneur, augmente ma foi !

Résolution

Réciter avec ferveur un acte de contrition pendant ma prière du soir.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

"L'un de vous va me livrer", dit Jésus. Mais quel moment étrange pour une telle confidence ! Les Douze sont attablés autour de lui pour le repas le plus sacré de toute l'année liturgique, c'est une pâque joyeuse et grave, comme toutes celles qu'ils ont célébrées ensemble, mais de plus, à bien des signes, les disciples devinent que Jé­sus veut en faire un repas d'adieu.

Jésus a voulu aussi qu'ils entendent ensemble cette parole qui lui brûlait le cœur depuis des jours : "En vérité, l'un de vous va me livrer." Pourquoi ? Parce que la trahison de Judas les concernait tous, comme elle nous con­cerne tous aujourd'hui encore. Avant d'apprendre le nom du traître, ils ont entendu Jésus dire : "l'un de vous", parce qu'il fallait que chacun en vienne à demander : "Serait-ce moi, Seigneur ?"

Lui, nous, moi : tel est bien le chemin que doit emprunter notre méditation pour entrer dans la pensée de Jé­sus. Lui, Judas, le traître, mais aussi nous, et moi aussi, dans ma traîtrise.

"Serait-ce moi, Seigneur ?" Ils ont d'abord été onze à poser la question, mais la réponse de Jésus est res­tée évasive. Puis Judas, seul, a pris la parole : "Serait-ce moi, rabbi ?" et la réponse cette fois a été sans détour, parce que Jésus était sans illusion : "Tu l'as dit !"

Chacun des Onze savait qu'il n'avait pas trahi, qu'il n'avait pas livré le Maître ; et pourtant chacun a posé la question, parce que chacun se sentait capable de trahison, et aucun n'aurait osé répondre de lui-même pour l'ave­nir. Si bien que dans la tristesse qui les étreignait tous, il y avait deux chagrins à la fois : le chagrin que l'un d'eux puisse commettre un tel acte, et le chagrin, pour chacun d'eux, de ne pas pouvoir se disculper sur le champ. Cette tristesse des Onze était prémonitoire, car eux aussi blesseront l'amitié de Jésus. Certes, Judas seul le vendra ; mais tous les autres s'enfuiront.

Ainsi en va-t-il de notre amour et de notre faiblesse. Notre attachement pour le Seigneur est sincère, et notre don, pour l'essentiel, n'a pas été repris, mais notre péché participe à la fois de la trahison de Judas et du lâ­chage des Onze. Il nous arrive, en effet, tournant le dos aux Béatitudes, de préférer à la pauvreté et à l'humilité de Jésus les trente pièces dérisoires de notre confort personnel, de notre tranquillité ou de notre volonté de puissan­ce. II nous arrive aussi de fuir, de louvoyer, de prendre du champ, au moment où il faudrait nous solidariser avec le destin de Jésus, partager ses liens et sa non-violence, rejoindre son chemin de douceur, et prendre, à son ser­vice, les seules armes de l'amour.

Il a plongé la main avec Jésus dans le plat de l'amitié, celui qui allait le trahir. Mais Jésus, vainqueur du mal, et pour nous montrer "quelle espérance nous ouvre son appel" (E 4,4), nous offre chaque jour son amitié sous le signe du repas. Au moment où, les yeux rivés sur nos misères, nous en venons à redire : "Serait-ce moi, Seigneur ?", Jésus vient à nous et se donne lui-même en gage de pardon et de résurrection : "Prenez, mangez : ceci est mon Corps."

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net

«Amen, je vous le dis: l'un de vous va me livrer»

Aujourd'hui l'Evangile nous propose, au moins, trois sujets de réflexion. Le premier c'est que lorsque l'amour envers le Seigneur se refroidit, alors notre volonté cède à d'autres envies là où la volupté semble nous offrir des plats plus agréables au palais mais qui sont en réalité assaisonnés de poisons dégradants et mortels. Nous sommes de nature sensible et il faut veiller à ce que le feu de notre dévotion, que ce soit sentimental ou mental, qui nous maintient unis à Celui, qui nous a tant aimés jusqu'à offrir sa vie pour nous, ne diminue pas.

Le deuxième, concerne le choix mystérieux de Jésus quant à l'endroit où il veut célébrer la cène pascale. «Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui: ‘Le Maître te fait dire: Mon temps est proche; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples’» (Mt 26,18). Le propriétaire des lieux n'était peut-être pas un des amis proches de Jésus, mais néanmoins il était à l'écoute de son cœur et a dû entendre l'appel du Seigneur. Le Seigneur a dû lui parler dans son cœur —comme Il le fait souvent avec nous— par divers moyens afin qu'Il l'accueille chez lui. L'imagination de Jésus ainsi que son omnipotence, piliers de l'amour infini qu'Il a pour nous, n'ont pas de limites et elles s'expriment toujours de manière adaptée à notre situation personnelle. Dès que nous entendons son appel nous devons nous “rendre” et laisser de côté nos sophismes en acceptant avec allégresse son message libérateur. C'est comme si quelqu'un se présentait à la porte de la prison et nous invitait à le suivre, comme l'a fait l'Ange avec Pierre en lui disant: «Lève-toi vite (...) et suis-moi» (Ac 12,7).

Le troisième sujet de méditation nous est offert par le traître qui cherche à cacher son crime devant le regard indiscret de l'Omniscient. Adam avait déjà essayé auparavant, ainsi que Caïn, son fils fratricide, mais en vain. Avant de devenir notre Juge, Dieu est notre Père et notre Mère, qui n'abandonne pas devant l'idée de perdre un de ses enfants. Le Cœur de Jésus se remplit de douleur non pas parce qu'Il a été trahi mais plutôt parce qu'un de ses enfants s'éloigne de Lui définitivement.

Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP
(San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

« Alors, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. »

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 Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer. Judas va vers les chefs des prêtres. Il livre Jésus pour trente pièces d’argent. Il se rend le jouet de forces extérieures, et au fond, il ne se respecte pas lui-même. Il va subir les événements, attendant une occasion favorable pour livrer Jésus. Judas mène ses tractations en secret et Jésus révèle au grand jour le complot : « L’un de vous va me livrer. » Jésus livre sa vie gratuitement : « L’heure est venue : voici que le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs. » Les hommes pensent saisir Jésus à l’improviste mais ils n’ont aucun pouvoir sur lui si cela ne leur a pas été donné d’en haut. Judas compose avec les ennemis de Jésus, il entre en dialogue avec eux. Depuis la faute de l’origine, nous ne pouvons pas entrer en dialogue avec l’ennemi ! Ève a été entraînée dans un tourbillon que nous ne pouvons plus maîtriser : « La vie et la mort s’affrontèrent dans un duel prodigieux. Le maître de la vie mourut. Vivant il règne. » Nous entrons dans la compréhension du mystère de notre salut, de l’amour infini de Dieu qui nous sauve de l’enfermement et du mensonge pour que nous soyons arrachés au pouvoir du Satan et de la mort.

Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs pour manger la Pâque ? » Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : “Le Maître te fait dire : Mon temps est proche ; c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples.” » Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque. » Jésus oriente ses disciples chez "un tel," en lui disant « le Maître te fait dire. » Il est habité par une volonté qui exprime l’ouverture aux autres. Jésus habite sa mission, il donne à chacun la possibilité de coopérer avec lui. Jésus est libre et il se donne librement. Il doit avertir ses apôtres de ce qui se prépare pour les prévenir des ruses de l’ennemi qui rôde comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. Il y a tant de manières de trahir Jésus aujourd’hui encore ! Nous pouvons diluer son message, consentir à des compromissions. Nous pouvons aussi mélanger l’Evangile avec d’autres traditions en les mettant sur le même pied. Par le lavement des pieds, Jésus signifie qu’il est libre, il se donne librement à la Cène. Il ne retire pas son amour à Judas, c’est du nom d’ami qu’il l’accueille à la trahison.

« Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il déclara : Amen, je vous le dis : l’un de vous va me livrer. » Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, chacun son tour : « Serait-ce moi, Seigneur ? » Prenant la parole, il dit : « Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! » Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! » Jésus parle sans haine de celui qui le livre. Il décrit la situation en connaissant le cœur de l’homme : malheureux l’homme par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né ! » Juda prend la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? » Jésus lui répond aussitôt : « C’est toi qui l’as dit ! » Jésus le confirme dans son être, c’est bien toi qui le dis, tu existes avec ce que tu fais. Judas pourrait renouer, Jésus lui en donne la capacité. L’angoisse des apôtres se manifeste alors, ils interrogent Jésus du fond de leur cœur : Serait-ce moi ? Jésus assume pleinement la situation, il assume ce qui s’impose à lui. C’est au cours de la dernière Pâque qu’il institue l’Eucharistie. Elle est pénétrée d’une profonde joie et d’un recueillement empreint de tristesse. Jésus s’apprête à sauver le monde, mais c’est la tristesse à la pensée que son départ va causer du désarroi dans le groupe des disciples.

Nous demandons la grâce de demeurer sur le cœur de Jésus et de ne pas quitter la communion fraternelle.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Commmentaires Evangile au Quotidien

« Que voulez-vous me donner, dit le traître ? » (Mt 26,15)

Voici ! Celui qui donne la liberté aux prisonniers est livré ; la gloire des anges est tournée en dérision, le Dieu de l’univers est flagellé, le « miroir sans tâche et le reflet de la lumière éternelle » (Sg 7,26) est conspué, la vie de ceux qui meurent est tuée.

Que nous reste-t-il à faire sinon aller et mourir avec lui ? (cf. Jn 11,16) Tire-nous, Seigneur Jésus, de la vase des grands fonds (cf. Ps 39,3) avec le crochet de ta croix pour que nous puissions courir après, je ne dis pas le parfum, mais l’amertume de ta Passion. Pleure amèrement, ô mon âme, sur la mort du Fils unique, sur la Passion du Crucifié. « Que voulez-vous me donner, dit le traître, et je vous le livrerai ? » (Mt 26,15).

Ô douleur ! On met à prix une chose qui est inestimable. Dieu est trahi, vendu pour un vil prix ! « Que voulez-vous me donner ? dit-il. Ô Judas, tu veux vendre le Fils de Dieu comme s’il était un vil esclave, comme un chien mort ; tu ne cherches pas à connaître le prix que toi tu donnerais, mais celui des acheteurs. « Que voulez-vous me donner ? » S’ils te donnaient le ciel et ses anges, la terre et ses hommes, la mer et tout ce qu’elle contient, pourraient-ils acheter le Fils de Dieu « en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3) ?

Le Créateur peut-il être acheté ou vendu par une créature ? Dis-moi : en quoi t’a-t-il offensé ? Quel mal t’a-t-il fait pour que tu dises : « Je vous le livrerai » ? Aurais-tu oublié l’incomparable humilité du Fils de Dieu et sa volontaire pauvreté, sa douceur et son affabilité, son agréable prédication et ses miracles, le privilège par lequel il t’a choisi comme apôtre et fait son ami ?... Combien de Judas Iscariote encore de nos jours, qui en échange de quelques avantages matériels, vendent la vérité, livrent leur prochain et se pendent à la corde de la damnation éternelle !

http://levangileauquotidien.org

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Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

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Homélies - Abbé Philippe Link

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Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

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MÉDITER AVEC LES CARMES

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Homélies du père Jacques Fournier

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Homélies - evangeli.net

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Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

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Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

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Sermons, commmentaires Evangile au Quotidien

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