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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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25 avril 2020

Évangile et Homélie du Sam 04avril2020. Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création.

25 avril 2020
Saint Marc, évangéliste — Fête


Lectures de la messe
Première lecture
« Marc, mon fils, vous salue » (1 P 5, 5b-14)

Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre

Bien-aimés,
    vous tous, les uns envers les autres,
prenez l’humilité comme tenue de service.
En effet,
Dieu s’oppose aux orgueilleux,
aux humbles il accorde sa grâce.

    Abaissez-vous donc sous la main puissante de Dieu,
pour qu’il vous élève en temps voulu.
    Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis,
puisqu’il prend soin de vous.
    Soyez sobres, veillez :
votre adversaire, le diable,
comme un lion rugissant,
rôde, cherchant qui dévorer.
    Résistez-lui avec la force de la foi,
car vous savez que tous vos frères, de par le monde,
sont en butte aux mêmes souffrances.
    Après que vous aurez souffert un peu de temps,
le Dieu de toute grâce,
lui qui, dans le Christ Jésus, vous a appelés à sa gloire éternelle,
vous rétablira lui-même,
vous affermira, vous fortifiera,
vous rendra inébranlables.
    À lui la souveraineté pour les siècles. Amen.

    Par Silvain,
que je considère comme un frère digne de confiance,
je vous écris ces quelques mots
pour vous exhorter,
et pour attester que c’est vraiment dans la grâce de Dieu
que vous tenez ferme.
    La communauté qui est à Babylone, choisie comme vous par Dieu,
vous salue,
ainsi que Marc, mon fils.
    Saluez-vous les uns les autres par un baiser fraternel.
Paix à vous tous, qui êtes dans le Christ.

    – Parole du Seigneur.


Psaume 88, 2-3, 6-7, 16-17

L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.

Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur,
et l’assemblée des saints, pour ta fidélité.
Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ?
Qui d’entre les dieux est semblable au Seigneur ?

Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie,
fier de ton juste pouvoir.


Évangile (Mc 16, 15-20)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 16, 15-20)

En ce temps-là,
Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit :
    « Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création.
    Celui qui croira et sera baptisé
sera sauvé ;
celui qui refusera de croire
sera condamné.
    Voici les signes qui accompagneront
ceux qui deviendront croyants :
en mon nom, ils expulseront les démons ;
ils parleront en langues nouvelles ;
    ils prendront des serpents dans leurs mains
et, s’ils boivent un poison mortel,
il ne leur fera pas de mal ;
ils imposeront les mains aux malades,
et les malades s’en trouveront bien. »

    Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
    Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.

     – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube



Exhortation apostolique  du Pape François [2014]

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

      L’évangélisation obéit au mandat missionnaire de Jésus : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28,19s)… Le Ressuscité envoie les siens prêcher l’Évangile en tout temps et en tout lieu, pour que la foi en lui se répande partout sur la terre.

      Dans la Parole de Dieu apparaît constamment ce dynamisme de « la sortie » que Dieu veut provoquer chez les croyants. Abraham a accepté l’appel à partir vers une terre nouvelle (Gn 12,1) ; Moïse a écouté l’appel de Dieu : « Va, je t’envoie » (Ex 3,10), et a fait sortir le peuple vers la terre promise ; à Jérémie il dit : « Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai » (Jr 1,7)… Nous sommes tous appelés à cette nouvelle « sortie » missionnaire. Tout chrétien et toute communauté discernera quel est le chemin que le Seigneur demande, mais nous sommes tous invités à accepter cet appel : sortir de notre propre confort et avoir le courage de rejoindre toutes les périphéries qui ont besoin de la lumière de l’Évangile.

      La joie de l’Évangile qui remplit la vie de la communauté des disciples est une joie missionnaire. Les soixante-dix disciples en font l’expérience, eux qui reviennent de la mission pleins de joie (Lc 10,17). Jésus l’a vu et exulte de joie dans l’Esprit Saint… Cette joie est un signe que l’Évangile a été annoncé et donne du fruit. Mais elle a toujours la dynamique de l’exode et du don, du fait de sortir de soi, de marcher et de semer toujours de nouveau, toujours plus loin. Le Seigneur dit : « Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, afin que j’y prêche aussi, car c’est pour cela que je suis sorti » (Mc 1,38)… Fidèle au modèle du maître, il est vital qu’aujourd’hui l’Église sorte pour annoncer l’Évangile à tous, en tous lieux, en toutes occasions, sans hésitation, sans répulsion et sans peur.

Exhortation apostolique  du Pape François « La Joie de l’Evangile - Evangelii Gaudium »

§19-23 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana). Samedi 26 avril 2014.



Homélies - Abbé Philippe Link

La fête de Saint Marc vient interrompre la lecture continue de l’Evangile de Jean qui nous est proposée durant le temps pascal. Nous savons que la finale du second Evangile – reconnue cependant comme inspirée – n’est pas de la plume de saint Marc : elle est l’œuvre d’un transcripteur tardif, soucieux de ne pas clore l’Evangile sur la mention de la « peur » des femmes venues au tombeau au matin de Pâques.

« Bouleversées » par l’annonce que vient de leur faire un « jeune homme vêtu d’une robe blanche, assis à droite » (16, 5), elles « s’enfuirent loin du tombeau ». La description de la rencontre suggère pourtant une apparition du Ressuscité, que les femmes n’ont pas reconnu, mais dont le message a néanmoins été transmis « Ne vous effrayez pas. Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié : il est ressuscité. Il vous précède en Galilée ; c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit » (16, 6-7).

L’ajout postérieur appelé « finale canonique » et que nous lisons aujourd’hui, vient préciser, à partir des autres récits d’apparitions du Ressuscité, le contenu de la mission confiée par Jésus à ses apôtres, mission qu’ils devront exercer au cœur de la vie des hommes, dans leur « Galilée » quotidienne où le Seigneur les précède. « Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ». Ce verset est parmi ceux qui explicitent le mieux la mystérieuse synergie entre l’envoyé et son Maître, tout à l’image de celle qui unit le Père et le Fils pour une même action salvifique.

Le Seigneur « travaille » par ses disciples, avec eux et en eux afin de continuer à rassembler les enfants dispersés de Dieu son Père autour de l’étendard de sa Croix glorieuse, d’où il continue à appeler tous les hommes au salut. Le « travail » dont il est question est en effet le travail d’enfantement du monde nouveau, commencé par la Passion-Résurrection du Seigneur, continué tout au long de l’histoire par l’Eglise, en union étroite avec le Christ vivant en elle. Aujourd’hui comme hier, il est urgent de proclamer la « Bonne Nouvelle » de la Croix glorieuse de Jésus, l’Arbre de Vie qui nous délivre de la peur de la mort.

Mais pour pouvoir annoncer de façon convaincante ce mystère, il est indispensable que nous osions d’abord nous y exposer nous-mêmes, et que nous nous laissions guérir de nos résistances à cette épiphanie déconcertante de l’amour. Car nous aussi nous sommes encore dans les douleurs de l’enfantement à la réalité nouvelle inaugurée par la Pâque de Notre-Seigneur. Chaque jour nous avons à rechoisir sa seigneurie, c’est-à-dire à lui faire acte d’allégeance dans la foi. Ce qui implique que nous renoncions à notre autonomie orgueilleuse pour nous « tenir humblement sous la main puissante de Dieu » (1ère lect.).

Or « nous revêtir d’humilité » est un « travail » ardu que nous ne saurions ni sous-estimer – ni encore moins éluder, car nous régresserions vers une religiosité hypocrite, le disciple n’étant plus à l’image de son Maître. Ce combat de l’humilité est d’ailleurs étroitement lié à celui de la foi, comme le confirme Saint Pierre : « le démon comme un lion qui rugit, va et vient, à la recherche de sa proie. Résistez-lui avec la force de la foi » (1ère lect.). Le démon ne cherche rien d’autre qu’à nous détourner du salut gratuitement offert en Jésus-Christ, en nous faisant miroiter une illusoire prétention à l’auto-suffisance, qui nous permettrait de nous passer de la foi. Hélas, « celui qui refusera de croire sera condamné », car « Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce ».

Tout missionnaire de l’Evangile devrait demander quotidiennement d’avoir « le cœur bouleversé d’entendre » (Ac 2, 3) cette Parole qui nous crie l’amour de Dieu et nous le rend visible sur le visage de son Christ : « Il m’a aimé et c’est livré pour moi » (Ga 2,20). Notre foi pourra alors devenir communion d’amour et de vie, permettant au Seigneur de « travailler avec nous » et par nous, « confirmant la Parole par les signes qui l’accompagnent ».

Vierge Marie, tu exhortais Sainte Faustine à développer trois vertus : “l’humilité, l’humilité et l’humilité” ; c’est elle en effet qui fait la vérité dans nos vies, nous purifie de l’orgueil, et nous dispose à l’accueil de la grâce. Apprends-nous à aimer l’humilité, à la rechercher, à la cultiver en ne refusant pas les petites humiliations de la vie quotidienne. Ta fille de prédilection, Saint Bernadette, ne disait-elle pas : “Il faut beaucoup d’humiliations pour faire un peu d’humilité !”. Aide-nous, Marie, malgré notre répulsion spontanée, à accepter avec joie le travail d’“humblification” entrepris par l’Esprit Saint, car il n’est pas d’autre chemin pour purifier notre foi, et devenir un disciple du Christ qui lui ressemble.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



« Allez dans le monde entier, Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la Création » (Mc. 16, 15).
 Telles sont, selon saint Marc, les dernières paroles-consignes de Jésus lors de son ultime rencontre avec les Onze, juste avant son ascension « à la droite du Père ».

     Dans son dernier message, Jésus donne aux Onze et à son Eglise (dont chacun de nous, baptisé, est membre actif et pierre vivante), il donne pour mission de proclamer la Bonne Nouvelle (et Marc a précisé, dans la première phrase de son Evangile, qu’il s’agissait de la  « Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, Fils de Dieu ») pour que toute personne ait la possibilité d’être sauvée. Et le Seigneur, ressuscité-vivant, travaille avec ses envoyés pour faire grandir le Royaume de Dieu dans le monde (Mc. 16,17-18 ; Mt. 28,20b) et aider la Création à répondre à ce pour quoi Dieu l’a faite.

     Tel est l’objectif de la Semaine Missionnaire, du 14 au 21 Octobre 2012 : nous aider à prendre conscience de nos responsabilités et de nos engagements dans la fidélité à notre Baptême. Cette année, pour nous aider à agir dans le bon sens, les circonstances veulent que cette Semaine Missionnaire soit marquée par des anniversaires et des rendez-vous qui sont autant de repères, d’encouragements ou d’entraînements :

(1°) le Dimanche 30 Septembre, à La Charbonière, nous avons célébré, fêté et pris conscience que ‘porteurs d’espérance, (nous pouvions) oser la rencontre’ avec les autres et avec le monde et ses difficultés, limites et même crises …

(2°) la célébration des 150 ans de la mort de Pauline Jaricot (de Lyon), fondatrice de la Propagation de la Foi et du Rosaire vivant.

(3°) 50 ans de l’ouverture du Concile VATICAN II.

(4°) Du 7 au 28 Octobre 2012, Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques sur ‘la Nouvelle Evangélisation pour la transmission de la foi chrétienne’. La Nouvelle Evangélisation, non pas pour désavouer ce qui a été fait auparavant, MAIS pour oser une annonce renouvelée dans un monde qui change, l’annonce actualisée d’une Bonne Nouvelle qui nous habite. Un envoi missionnaire non pas pour contraindre tous les peuples à entrer dans nos structures ecclésiales MAIS, puisque nous allons à  toutes la nations, pour rendre compte de nos espérances, de ce que Jésus nous a appris et montré par l’annonce, l’enseignement et les sacrements. Il nous faut nous rappeler (et surtout le mettre en pratique) que pour être évangélisatrice, l’Eglise doit s’évangéliser (cf. Mc. 3, 33-35).

(5°) Oct. 2012-Oct. 2013 : Année de la Foi en lien avec la Nouvelle Evangélisation.

(6°)  Mai 2013 : Diaconia 2013, le service du frère avec l’écriture du livre des fragilités et du livre des merveilles.

(7°) JMJ 2013 : Rio de Janeiro avec le thème : ‘Allez, de toutes les nations faites des disciples’ (Mt. 28, 19-20).

Comment vivre cette évangélisationou les Voies de la Mission.

(i)  L’Amour : ‘La Mission c’est se savoir aimé de Dieu (Is. 43,44) et avoir envie de le dire’  (Mgr L’Heureux) ; ‘C’est être proche de ceux qui sont loin sans être loin de ceux qui sont proches’ ((devise du Service Missionnaire des Jeunes) : c’est au cœur des réalités quotidiennes (ici et ailleurs) que la Mission est annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, Fils de Dieu.  Seul l’Amour est missionnaire, seul il manifeste une visibilité de l’Eglise au-delà des réflexes de puissance et de domination.

(2i)  Le témoignage :  ‘La première forme de témoignage c’est la VIE même (du témoin) qui rend visible un nouveau mode de comportement’ (Jean-Paul II  in ‘Redemptoris missio ‘ n° 42) : une des tâches de l’Eglise est d’enraciner l’Evangile dans la spécificité de chaque culture et l’histoire de chaque peuple. ‘L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, ou s’il écoute les maîtres c’est parce qu’ils sont des témoins’ (Jean-Paul II in ‘Evangelii nuntiandi’ n° 41).

(3i) La fraternité et la solidarité : Elles sont universelles ou elles ne sont pas. Elles vont au-delà de tout corporatisme. Une solidarité sélective est le contre-sens de la fraternité. On choisit ses amis mais pas ses frères et sœurs qui sont « dons » de l’Amour de Dieu mis au cœur d’un homme et d’une femme : nous sommes enfants d’un même Père – DIEU – et d’autant plus si nous sommes baptisés. L’Evangile et l’Eglise nous hissent jusqu’à un horizon où se déroule l’unité de la famille humaine, selon le plan créateur où tous sont égaux et également aimés de Dieu (cf. Is. 43,44).

La fraternité et la solidarité nous montrent que tous les humains sont nés dans le même lit que nous : l’AMOUR.  Elles nous montrent le Christ, Dieu fait homme, ‘premier-né de toute créature’ (Col. 1,5) ‘semblable à nous en toutes choses, hormis le péché’ (He. 4,15), le Christ solidaire de nous jusqu’à notre détresse suprême et notre frère qui embrasse, sert et sauve l’humanité entière.

(4i)  Le développement :  ‘Il y a un lien étroit entre l’annonce de l’Evangile et la promotion de l’homme’  (Jean-Paul II in Redemptoris missio n° 59).. La finalité de ‘tout développement  authentique de l’homme et de la société vise à respecter et promouvoir la personne humaine dans toutes ses dimensions’ (Jean-Paul II in ‘Sollicitudo rei socialis’ n° 1).. La finalité du développement est la mise en valeur plus active des qualités humaines des peuples et non d’abord la croissance économique même si elle ne peut et ne doit être oubliée. La dynamique du développement est la recherche d’une qualité d’humanité toujours plus vraie et plus universelle. (A ce niveau bien des pays riches sont ‘en-voie-de-développement’, quand ce n’est pas en situation de ‘sous-développement’’ … tant ils sont ‘pauvres en humanité’ et en ‘sens de l’homme’.

La mission de l’Eglise, c’est de révéler à tous les hommes cette Bonne Nouvelle :

Dieu le Père nous appelle à entrer en communion de vie avec Lui. C’est de proposer à chacun de faire partie de la famille de Dieu. C’est aider tous et chacun à entrer dans cette vie d’amour. Dès lors, par l’Esprit reçu au Baptême, les croyants sont devenus frères et sœurs du Christ et fils du Père ; et par là même ils sont désormais frères et sœurs entre eux. Parce qu’ils vivent de la même VIE – que chaque communion eucharistique fait grandir – ils ont maintenant ‘un seul cœur et une seule âme’ (Ac. 4,32). Ils ont à être ‘fidèles à la communion fraternelle .. et à mettre tout en commun’  (Ac. 2,42), comme l’affirme une Catéchèse du 1er  siècle :

‘si vous avez en commun les richesses spirituelles qui durent toujours, à plus forte raison vous devez mettre en commun les richesses matérielles qui ne durent pas’  (Didachè 4,5). N.B. :  L’itinéraire de la Mission nous indique aussi ‘les Pauvres’ avec lesquels nous avons à être solidaires ; le Dialogue inter-religieux et l’Unité à tous les niveaux.   

     En guise de conclusion et de résumé, je livre à votre réflexion et méditation le texte d’un anonyme (un moine vraisemblablement)   rhénan du 14è. siècle :    « Christ, tu n’as pas d’oreille … tu n’as que nos oreilles pour entendre le cri de nos frères ;  Christ, tu n’as pas d’yeux … tu n’as que nos yeux pour rayonner ta présence en  nos vies ;  Christ, tu n’as pas de lèvres … tu n’as que nos lèvres pour parler de Toi aux  humains d’aujourd’hui ;  Christ, tu n’as pas de main … tu n’as que nos mains pour faire ton travail aujourd’hui ;  Christ, tu n’as pas de pied … tu n’as que nos pieds pour conduire et accompagner les humains sur ton chemin ;  Christ, tu n’as pas d’aide … tu n’as que notre aide pour mettre les humains à tes côtés. 

Nous sommes la seule Bible que le public lit encore.

Nous sommes le dernier message de Dieu écrit en actes et en paroles.

http://paroissesaintemarieancenis.over-blog.com

P. Alphonse Rapion

 



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur, fais de moi un apôtre de ton Évangile. Les personnes te cherchent désespérément sans te connaître… Donne à ton Église des témoins de ta présence !

Demande

Seigneur, fais de moi un apôtre !

Réflexion

1. « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. »

Aujourd’hui nous fêtons l’évangéliste saint Marc. Il nous a laissé l’un des quatre « portraits » de Jésus. Saint Marc était le disciple de saint Pierre, et ses écrits sont donc pétris des souvenirs du chef des apôtres. Le style vif et spontané de son Évangile nous rappelle d’ailleurs le caractère de saint Pierre. D’autre part, les nombreuses allusions aux persécutions, mais aussi les latinismes, les conversions monétaires ou les horaires utilisés nous permettent de penser qu’il fut écrit dans le contexte de l’Église naissante de Rome, après la mort de saint Pierre lors de la persécution de Néron. L’Évangile est le paradigme inspiré par Dieu de notre vie chrétienne : nous sommes appelés, comme baptisés, à être des « Évangiles vivants », à faire resplendir le portrait du Christ au milieu des circonstances de notre vie.

2. « Ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. »

Saint Marc fut un témoin privilégié de la première évangélisation de l’Église. Il était le cousin de saint Barnabé, lequel était l’ami de saint Paul et rassura les apôtres à son sujet après sa conversion. Ensuite, c’est Barnabé qui alla tirer Paul de sa retraite pour lui demander de l’aider dans son œuvre d’évangélisation, et il demanda à Marc de les accompagner lors d’un voyage missionnaire. Après leur première expérience à Chypre, Barnabé passa au second plan et c’est Paul qui prit la tête de l’expédition et la dirigea vers la Galatie, ouvrant de plus en plus la mission vers les non-juifs. C’est là que Marc se sépara des deux apôtres, peut-être peu rassuré face au zèle innovateur de Paul. Plus tard, Barnabé voulut rappeler Marc pour un autre voyage avec Paul, mais ce dernier refusa, et sur ce différend, Paul et Barnabé se séparèrent. La vie de saint Marc et l’ensemble des Actes des Apôtres nous aident à comprendre que la vie de l’Église n’est pas désincarnée. L’Esprit Saint accomplit son œuvre à travers nos différences de personnalités, de charismes, de sensibilités.

3. « Le Seigneur travaillait avec eux.»

Saint Marc fut aussi témoin de la grâce du Christ qui transforme les relations humaines et vivifie l’Église. Après ce premier échec auprès de saint Paul, il rejoignit saint Pierre qui le traita comme un fils (cf. 1 P 5, 13). Il l’accompagna une grande partie de sa vie, probablement en l’aidant comme interprète et secrétaire. Saint Paul témoigna aussi, dans ses lettres, de l’affection qu’il eut ensuite pour saint Marc. Peu avant sa mort, il lui demanda de le visiter dans sa prison à Rome, désirant sa présence « précieuse pour son ministère » (2 Tm 4, 11). Ne nous effrayons donc pas que nos relations au sein même de l’Église soient parfois difficiles. C’est justement là que le Seigneur peut manifester sa grâce, son action dans nos cœurs.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, que je sache t’annoncer par mes paroles, mes actes, mon témoignage. Que l’amour que tu as mis en mon cœur rayonne autour de moi.

Résolution

Promouvoir l’écoute mutuelle et le dialogue lors des conflits, et faire le premier pas.

Frère Melchior Poisson, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

« Le Seigneur Jésus, après nous avoir parlé, s'est assis à la droite de Dieu ».

Il s'est assis : c'est une image, mais combien riche d'enseignement pour nous !

Il s'est assis, comme celui qui a pleins pouvoirs.

Il s'est assis à la droite de Dieu, parlant au Père d'égal à égal, et intercédant pour nous dans ce dialogue d'amour.

Il s'est assis définitivement, et rien ne le fera se lever jusqu'au dernier jour, ni les guerres ni les bruits de guerre, ni les scandales ni les contestations, ni les périls ni les victoires de son Église.

Il s'est assis dans la paix, ayant achevé chez nous l'œuvre du Père, et goûtant déjà, lui, notre Premier-né, le repos de Dieu.

Ainsi la dernière image que Saint Marc nous a laissée de Jésus est celle du Seigneur céleste partageant le trône de Dieu, et en ce temps d'épreuves et d'incertitudes que nous traversons elle est pour nous porteuse d'un message de sérénité et d'espérance.

Sérénité, parce que nous ne sommes pas seuls et que nous ne serons jamais seuls, tant que notre souci restera d'accomplir le dessein du Père.

Ce que Dieu a fait garantit ce qu'Il fera ; s'il a livré son Fils pour nous, ce n'est pas pour nous ôter maintenant sa faveur ou cesser de nous regarder avec tendresse ! Dieu a scellé avec nous une Alliance, éternelle et chaque jour nouvelle, et si Lui est avec nous, qui pourrait imaginer venir à bout de notre fidélité ? si Dieu a décidé de faire de nous ses amis et ses messagers, qui pourrait se mettre en travers de notre route ?

Le Christ auprès de Dieu nous parle d'espérance. D'abord parce qu'il nous promet une victoire aussi complète, étrange, paradoxale que la sienne. Le monde du refus aura beau nous bousculer, nous angoisser, nous persécuter, nous raconter que tout est perdu d'avance, « en tout cela nous n'avons aucune peine à triompher » (Rm 8), parce que Celui qui nous a aimés nous aime encore à la droite de Dieu.

Pour nous, comme les Apôtres, nous sommes témoins de cette victoire, « nous nous en allons prêcher en tout lieu », c'est-à-dire en un seul lieu à la fois, là où Dieu nous a placés et nous placera pour que nous y portions du fruit ; et le Seigneur ressuscité, le Seigneur « assis », agit avec nous ; il confirme la parole de notre témoignage. L'espérance, promesse du Père, que Dieu suscite en notre cœur ne nous décevra jamais, car l'Esprit vit en nous pour l'entretenir chaque jour.

Puisque "nous sommes revêtus de la force d'en haut", puisque nous tenons, dans l'Esprit, le commencement de la vie éternelle, rien ne pourra nous séparer du Père et du Fils, si paisibles dans leur gloire, ni les inquiétudes, ni les critiques, ni les séquelles du passé, personnel, familial ou communautaire, ni les écroulements du présent, ni les menaces sur l'avenir, ni les statistiques, ni les sondages d'opinion, ni les étroitesses des hommes, ni même nos chutes et nos propres misères ; rien ne pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a manifesté en nous donnant le Christ à aimer et à servir.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies - evangeli.net

«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»

Aujourd'hui il y aurait beaucoup à dire sur la raison pour laquelle la parole de l'Évangile n'a pas la force et la conviction qu'elle devrait avoir et pourquoi nous, chrétiens, gardons un silence suspect vis-à-vis de nos croyances, en dépit de l'appel à la "nouvelle évangélisation". Chacun devra faire sa propre analyse et prendra note de sa propre interprétation.

Mais en cette fête de Saint Marc, en écoutant l'Évangile et en voyant l'Évangélisateur, nous ne pouvons que proclamer avec assurance et gratitude où est la source et en quoi consiste la force de notre parole.
L'évangélisateur ne parle pas pour suivre une étude sociologique du moment, ni par "prudence" politique, ou encore moins parce que "il nous arrive de dire ce que nous pensons". Il répond simplement à un ordre ainsi qu'à une présence venue de l'extérieur, qui lui ordonne sans pression, mais avec l'autorité de Celui qui est digne de toute confiance: «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création» (Mc 16,15). C'est à dire que nous évangélisons par obéissance mais dans la joie et la confiance.

Notre parole, d'autre part, ne se présente pas comme une de plus dans le "marché" d'idées et d'opinions, mais elle a tout le poids des messages forts et définitifs. La vie et la mort dépendent de son acceptation ou de son refus, et sa vérité et sa capacité de conviction lui ont été conférées par des témoignages, c'est à dire, elle a été accréditée par des signes de pouvoir en faveur de ceux qui sont dans le besoin. C'est pour cela que cette parole est une "proclamation", une déclaration publique, joyeuse et enthousiaste d'un fait décisif et salvateur.

Alors pourquoi ce silence? Peur, timidité? Saint Justin disait: «Les ignorants et ceux qui sont incapables d'éloquence ont persuadé par leur vertu tout le genre humain». Le signe ou le miracle de la vertu est notre éloquence. Laissons au moins le Seigneur accomplir ses œuvres à travers et parmi nous: «Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient» (Mc 16,20).

Mgr. Agustí CORTÉS i Soriano Evêque de Sant Feliu de Llobregat  (Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

 

"Puis il leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné."

L’Évangile est d’une finesse et d’une tendresse incroyable. Nous manifestons la diversité en même temps que l’unité de l’Église, en fêtant l’évangéliste Saint Marc. Nous recevons la Bonne Nouvelle, nous la vivons pour la transmettre à toute la création. Jésus le Seigneur est enlevé au ciel, ayant achevé chez nous l’œuvre du Père. Le Premier-né est dans le repos de Dieu. Jésus s’est assis à la droite de Dieu, il nous donne sa paix. Les Apôtres restent seuls. Dans le temps d’épreuves et d’incertitudes que nous traversons avec eux, nous expérimentons la Bonté de Dieu qui est porteuse d’un message de sérénité et d’espérance. Jésus demande aux Apôtres d’assumer leur mission à partir de ce qu’ils ont vécu avec lui. Ils vont, comme lui, traverser l’échec qui leur donnera de vivre pleinement en lui. Ils pourront proclamer que la mort n’est pas une fatalité, que la Bonté de Dieu est là. Cette Bonté de Dieu est active et bienveillante, elle est toute présence auprès de chacun de nous. Ce que Jésus a fait, il donne aux Apôtres de le faire avec lui. Jésus et l’Esprit Saint travaillent avec eux. C’est moyennant la foi, dans l’effacement d’eux-mêmes, que Jésus peut agir : « Et le Seigneur travaillait avec eux. »

« Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Ce que nous avons reçu de Jésus, nous le transmettons en lui. A travers la Mort et la Résurrection de Jésus, nous accédons au pardon de Dieu et à la liberté véritable. Les croyants ont la capacité de parler pleinement de Jésus, en son Nom, pour le révéler : « Ils parleront un langage nouveau. » C’est la relation à Jésus qui nous donne, dans la liberté, de l’annoncer dans l’Amour infini de Dieu. La sérénité que nous héritons des apôtres s’enracine dans le fait que nous ne sommes pas seuls. Le souci d’accomplir le dessein du Père est la victoire complète de Jésus en nous. Dieu a livré son Fils Jésus pour nous sauver, il a scellé avec nous une Alliance d’Amour éternel qui se renouvelle chaque jour. Le monde du refus de Dieu peut nous bousculer, nous angoisser, nous persécuter, l’œuvre de Dieu se fait de manière inattendue, et non pas comme nous l’avions pensé ! Au printemps, la nature, alors que nous la croyions morte, éclate de toute manière, elle est très vivante, à l’image de notre vie.

"Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient." Notre humanité agit désormais dans le Christ et c’est dans l’unité d’un Corps nouveau que chacun opère selon la grâce qui lui est donnée. Jésus est présent en chacun de nous, il trouve une nouvelle relation avec l’humanité. C’est progressivement que le monde s’en trouve transformé. La Parole retentit et Dieu confirme ce que nous entreprenons. Il est assez puissant pour agir avec nous qui sommes des serviteurs inutiles. Nous demandons que Jésus fasse son œuvre d’amour en nous et pour tous. Comme les Apôtres, nous sommes témoins de la victoire de l’Amour, et nous la prêchons par notre vie. Le Seigneur Jésus ressuscité, est « assis à la droite du Père, » il agit avec nous ; il confirme la parole de notre témoignage. Le Père, suscite en notre cœur l’Esprit Saint, dans lequel nous tenons bon, car rien ne nous séparera de l’Amour du Père et du Fils dans leur gloire.

 

Nous demandons la grâce de abandon et de la confiance en Dieu qui fait son œuvre au milieu de nous.

 

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



« Allez par le monde entier, proclamez l’Évangile à toutes les créatures »

Car telle est bien la dernière consigne donnée par Jésus ressuscité à ses disciples réunis autour de lui, « avant d’être enlevé au ciel ». « Quant à eux ils partirent prêcher partout. » (Mc 16, 15-20)

Et telle est aussi la dernière directive du Concile. Que l’activité terrestre de Jésus s’achève par un envoi en mission et que le Concile s’achève par un décret sur l’activité missionnaire de l’Église, cela n’est sans doute pas fortuit.

Toute l’histoire de l’Église n’est finalement pas autre chose que son effort permanent pour annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile à toutes les nations. Bien sûr, l’Église œuvrant dans le monde en partage toutes les vicissitudes, tous les « heurs et malheurs ». Mais malgré tout, malgré ses imperfections, l’Église reste indéfectiblement fidèle à sa mission fondamentale. Elle se veut le « sel de la terre et la lumière du monde ».

L’Église est missionnaire par nature

C’est sa raison d’être. La mission de l’Église n’est pas d’entretenir la nostalgie du passé. Certes, lorsque nous commémorons dans chaque célébration eucharistique la mort et la résurrection de Jésus, c’est pour faire mémoire et rendre grâce. C’est bien d’ailleurs le sens du mot eucharistie qui dans sa langue d’origine, le grec, signifie rendre grâce. Mais c’est aussi pour nous ressourcer et aller de l’avant.

Toute célébration eucharistique s’achève par un envoi, envoi qui, en latin se dit ite missa est, c’est-à-dire : « allez, c’est le temps de la mission ». Mais on a sans doute souvent oublié que messe signifie mission. Il s’agit de partir pour annoncer la Bonne Nouvelle.
Quelle Bonne Nouvelle ? Que Dieu s’est révélé dans son Fils pour nous libérer du péché, de tout ce qui nous enchaîne et nous prive de notre liberté.

De la révélation du Père à la révélation du Fils

Les livres qui constituent ce que nous appelons l’Ancien Testament nous révèlent l’amour de Dieu pour l’humanité, un amour source de tout amour. Une révélation progressive, car le peuple auquel s’adressaient les prophètes, était « un peuple à la nuque raide ». Cet amour de Dieu pour le genre humain trouve son expression la plus accomplie dans l’envoi de son fils Jésus.
Jésus assume pleinement cette mission. Ses premières paroles officielles dans la synagogue de sa ville Nazareth sont précisément pour annoncer sa mission : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction ; il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue. » (Lc 4, 18)

Il s’entoure de disciples dès le début de sa vie publique pour les envoyer à leur tour en mission. Il se choisit d’abord douze apôtres, un mot qui veut dire justement envoyé. Puis « après cela, le Seigneur désigna soixante-douze autres disciples et les envoya deux par deux devant lui dans toute ville et localité où il devait aller lui-même ». Car il n’y a pas de temps à perdre : « La moisson est abondante mais les ouvriers peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. Allez… » (Lc 10, 1-2

La mission de l’Esprit et celle de l’Église

L’existence terrestre de Jésus devait nécessairement prendre fin. Sa mission n’en était pas pour autant terminée. L’Esprit-Saint prend le relais, lui qui est présent dès les débuts de l’humanité, lorsqu’il « planait au-dessus des eaux » dit le poème de la création (Gn 1, 2) et qui ensuite « a parlé par la bouche des prophètes » comme nous l’affirmons dans notre credo.

C’est encore l’Esprit-Saint qui, en quelque sorte, fait le trait d’union entre Jésus et l’Église. « Le jour de la Pentecôte, il descendit sur les disciples pour demeurer avec eux à jamais ». La Pentecôte c’est le jour où l’Église vint au monde, dans l’effusion de l’Esprit-Saint.
Jésus a choisi des apôtres et des disciples, il a confié à l’un d’eux, la responsabilité de la petite communauté de croyants, embryon de l’Église future, pour que la mission se poursuive à travers le temps et l’espace.
Ainsi « le Seigneur qui avait reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre, fonda son Église comme le sacrement du salut avant d’être enlevé au ciel, tout comme il avait été envoyé lui-même par le Père ».

« Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! »

C’est l’apôtre Paul qui parle ainsi dans sa 1re lettre aux chrétiens de Corinthe « annoncer l’Évangile, écrit-il encore, n’est pas un motif de fierté pour moi, c’est une nécessité qui s’impose à moi. » (1 Co 9, 16)

Qui n’a pas rêvé en regardant sur une carte l’itinéraire des voyages missionnaires de Paul, ce Paul dont les adversaires, toujours à Corinthe, se moquaient de son aspect chétif et de ses difficultés à s’exprimer : « Sa parole est nulle ! » (2 Co 10, 10)

Il fut un temps où l’on croyait que « hors de l’Église point de salut ». Sans doute avait-on mal compris le texte des Actes des Apôtres qui fait dire à Pierre dans un de ses discours : « Il n’y a aucun salut ailleurs qu’en lui, Jésus le Christ ». Et ce n’est pas la même chose ! Si Jésus est mort pour tous les hommes, tous les hommes auront part au salut en lui. Sinon comment pourrait-on affirmer que Jésus est mort pour tous les hommes si certains sont exclus du salut ? Le dessein du Père est que tout le genre humain constitue un seul peuple de Dieu, se rassemble dans le Corps unique du Christ, soit construit en un seul temple du Saint-Esprit et que tous puissent dire « Notre Père ». La moisson est encore grande…

Bernard FAURIE
Paru dans Présence Mariste N°272, Juillet 2012

http://www.presence-mariste.fr



Homélies portail catholique suisse
Mes chers frères et sœurs en Jésus-Christ!

Je considère comme un privilège donné par Dieu de partager avec vous mon expérience dans la Mission du diocèse de Gulbarga. C’est fascinant de voir les efforts que Missio fait pour encourager les gens à partager la Joie de l’Evangile partout dans le monde. Mes chaleureux remerciements à Missio Suisse.

 Dans le cadre de mon partage, chers amis, je voudrais vous inviter tout d’abord à penser au début de cette mission dont nous parlons. Qui a commencé cette mission? Où cela a-t-il commencé? Nous le savons : cela a commencé avec notre Seigneur Jésus lui-même, qui, dans l’obéissance au désir du Père, est venu en ce monde, a donné sa vie sur la croix et est ressuscité des morts, afin que nous puissions être délivrés du péché et de la mort.

 Proclamer l’amour de Dieu

 Dieu veut que tous soient sauvés. Il veut que chacun fasse l’expérience de son amour, et pour cela, Jésus a ordonné à ses apôtres: «Allez dans le monde entier … et enseignez-leur tout ce que je vous ai dit.» Touchés par cet amour salvateur, nous devons partir et proclamer cet amour à tous les peuples. Touchés par cette expérience bouleversante de l’amour de Dieu, les Apôtres, les martyrs et tous les saints, depuis des siècles, ont témoigné de son amour et ont proclamé la Bonne Nouvelle par la Parole et par les œuvres. La Bonne Nouvelle devient fructueuse dans le monde entier.

 J’ai dit «oui»

 Je ne suis pas un grand missionnaire comme eux. Je ne suis qu’un prêtre ordinaire, un missionnaire appelé aujourd’hui à servir le diocèse de Gulbarga comme son berger, faisant de mon mieux pour suivre le Seigneur sur ses traces. C’était le désir de mon cœur dès mon plus jeune âge d’être missionnaire. Après seulement quatre ans de prêtrise, l’évêque de Bengalore – le diocèse auquel j’appartenais – m’a partagé un jour son intention de créer une nouvelle mission pour le diocèse et son envie que je sois le pionnier de cette mission. Avec de grands combats dans mon âme, et en faisant confiance au Seigneur, j’ai dit : «Oui» et l’évêque m’a accompagné jusqu’à cette nouvelle terre de mission, populairement connue sous le nom de «Mission de Bidar», une mission située à 1.000 km de Mangalore.

 Une communauté chrétienne a vu le jour

 Nous ne connaissions presque personne dans cet endroit. Je ne savais pas comment commencer, quand démarrer… Nous avons commencé à rencontrer des personnes chaque jour, et chaque jour de nouvelles personnes, en voyageant à pied ou à vélo. Nous leur adressions des sourires avec les salutations traditionnelles du «Namaste». Nous nous sommes présentés à eux et, bientôt, certains sont devenus nos amis. Il semble que Dieu ait déjà été présent en eux et travaillait pour nous. Ils nous ont invités dans leurs maisons, dans leurs villages et nous ont demandé de leur prêcher la Parole de Dieu. Bientôt ceux qui avaient accepté le Seigneur dans leur cœur ont été reçus dans la foi catholique : une communauté chrétienne locale a vu le jour. Comme la plupart d’entre eux étaient pauvres et analphabètes, mais riches et généreux en amour, c’était une tâche ardue et difficile pour nous de les former dans la foi.

Un processus de «renforcement communautaire»

 Nous avons pris des années pour les instruire et les accueillir ensuite dans l’Église. Dans ce processus, notre compréhension de la mission a elle aussi changé. Pauvres et analphabètes, ayant subi plusieurs problèmes dans leur vie, ils avaient besoin de notre aide pour faire face à la vie. Par conséquent, nous avons mis en place un processus de «renforcement communautaire» en nous engageant dans diverses activités éducatives et de développement social pour tous, indépendamment de leur caste ou de leur croyance. Notre mission s’adressait à tous. Ainsi, après 23 ans de dur labeur, tout était prêt pour la création d’un nouveau diocèse. Le nouveau diocèse fut érigé le 24 juin 2005 et on m’a nommé comme premier évêque. Aujourd’hui, nous sommes 8’000 catholiques, une équipe de 70 prêtres, 216 religieuses et plus de 400 collaborateurs laïcs dans différents champs d’activités de la mission. Loué soit le Seigneur ! «La récolte est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux». C’est là où nous en sommes.

Invités à porter beaucoup de fruit

Aujourd’hui, nous voulons que nos chrétiens deviennent des évangélisateurs et nous faisons de notre mieux pour les motiver et les enseigner, afin qu’ils puissent à leur tour proclamer l’amour particulier de Dieu pour eux-mêmes et pour toutes les personnes qui les entourent, de toutes religions. Aujourd’hui, c’est le Mois de la Mission universelle qui nous réunit. Il y a la Mission à Gulbarga, en Inde, sur tous les continents et en Suisse. L’Évangile du jour nous invite, nous l’Église, la «Vigne choisie», à porter beaucoup de fruit, et, en tant que communauté, à remercier Dieu pour tout son amour et toute sa bienveillance ; à le remercier pour les nombreuses bénédictions que nous avons reçues, à la fois spirituelles et temporelles. Portons beaucoup de fruit ! L’Inde est reconnaissante à toute l’Europe pour le don de la foi qu’elle a reçu grâce aux milliers de missionnaires venus dans notre pays. Mon diocèse de Gulbarga aussi est reconnaissant. Et il nous revient, c’est notre tour, de faire de notre mieux pour être témoins du Seigneur et devenir des évangélisateurs !

 Que le Seigneur Jésus qui nous a réunis aujourd’hui et qui a dit: «Voici, je serai avec vous jusqu’à la fin du monde», soit avec vous et avec moi, alors que nous poursuivons dans la joie la Mission jusqu’à son terme.

Mgr Robert Miranda – Ecole des Missions, Chapelle St-Joseph, St-Gingolph

Homélie du 8 octobre 2017 (Mt 21, 33-43)

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