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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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1 juillet 2020

Évangile et Homélie du Lundi 01 Juillet 2020

Lectures de la messe
Première lecture
« Éloignez de moi le tapage de vos cantiques. Mais que la justice soit comme un torrent qui ne tarit jamais ! » (Am 5, 14-15.21-24)

Lecture du livre du prophète Amos

Cherchez le bien et non le mal,
afin de vivre.
Ainsi le Seigneur, Dieu de l’univers, sera avec vous,
comme vous le déclarez.
    Détestez le mal, aimez le bien,
faites régner le droit au tribunal ;
peut-être alors le Seigneur, Dieu de l’univers,
fera-t-il grâce à ce qui reste d’Israël.
    Je déteste, je méprise vos fêtes,
je n’ai aucun goût pour vos assemblées.
    Quand vous me présentez des holocaustes et des offrandes,
je ne les accueille pas ;
vos sacrifices de bêtes grasses,
je ne les regarde même pas.
    Éloignez de moi le tapage de vos cantiques ;
que je n’entende pas la musique de vos harpes.
    Mais que le droit jaillisse comme une source ;
la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais !

            – Parole du Seigneur.


Psaume 49 (50), 7, 8-9, 10-11, 12-13, 16bc-17)

« Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.
Moi, Dieu, je suis ton Dieu !

« Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.

« Tout le gibier des forêts m’appartient
et le bétail des hauts pâturages.
Je connais tous les oiseaux des montagnes ;
les bêtes des champs sont à moi.

« Si j’ai faim, irai-je te le dire ?
Le monde et sa richesse m’appartiennent.
Vais-je manger la chair des taureaux
et boire le sang des béliers ?

« Qu’as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n’aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ? »


Évangile (Mt 8, 28-34)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 8, 28-34)

En ce temps-là,
    comme Jésus arrivait sur l’autre rive,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ;
ils étaient si agressifs
que personne ne pouvait passer par ce chemin.
    Et voilà qu’ils se mirent à crier :
« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?
Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
    Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
    Les démons suppliaient Jésus :
« Si tu nous expulses,
envoie-nous dans le troupeau de porcs. »
    Il leur répondit :
« Allez. »
Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,
et les porcs moururent dans les flots.
    Les gardiens prirent la fuite
et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela,
et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.
    Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;
et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent
de partir de leur territoire.

            – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

 

Homélie du RP Daniel Elpidio EKUE

CATHEDRALE DE LOME OFFICIEL



Homélies - Abbé Philippe Link

Jésus dort. Jésus dort dans la tempête. Si la question pouvait se poser, voilà sans doute un épisode que nous aimerions bien effacer de l’Évangile, pour éviter qu’il ne prenne corps dans nos vies ! Combien de crises avons-nous traversées avec ce sentiment désagréable d’être seuls dans la barque ? Pire, combien de fois n’avons-nous pas éprouvé le sentiment que Jésus nous a abandonné dans la tempête ? Certes, même dans ces moments-là, nous savons bien qu’il est là, puisque la foi nous le dit. Mais l’expérience nous dit aussi que nous ne maîtrisons alors plus rien et que tout semble reposer sur nous seuls. Tirons au moins de cette lecture la consolation de voir les apôtres eux-mêmes déconcertés par ce genre de situation et, par-dessus tout, réjouissons-nous que Jésus nous apprenne comment les vivre : dans la foi !

Pourtant, dès le début, les circonstances semblent nous éloigner d’une question strictement liée à la foi. Les apôtres, en effet, avaient la foi pour choisir de monter dans la barque avec Jésus. Ils avaient même une foi grande, qui leur permettait de voir en Jésus, endormi, leur unique sauveur : « Seigneur, sauve-nous, nous sommes perdus ». Voilà d’ailleurs une interpellation qu’il ne faut jamais hésiter à faire nôtre.

Mais la parole de Jésus est très claire : « Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? » Jésus reproche manifestement à ses disciples leur manque de foi et, en illustration de sa maîtrise des éléments et des événements, il calme alors la mer et les vents. Comment nous expliquer cette contradiction ? Que notre foi n’est jamais ni assez grande ni assez pure, nous le savons bien… Faut-il vraiment passer par ces frayeurs pour l’apprendre ?

Peut-être la clé de lecture est-elle dans l’interpellation des compagnons de Jésus. Que font-ils ? Ils cherchent à réveiller Jésus… Ils ont perdu la maîtrise des événements et cherchent un moyen de la reprendre (et vite, car le naufrage peut venir avec chaque vague). L’attitude que dénonce Jésus est donc celle qui conduit à donner plus d’importance à ce que nous pouvons faire de notre vie qu’à ce que la foi nous permettrait d’en faire.

La pointe de cet épisode est en effet que ce ne sont pas les disciples qui réveillent Jésus, mais Jésus qui réveille leur foi chancelante ; il était nécessaire qu’il le fasse un jour de grande tempête. Quand les jours nous sourient, nous avons tôt fait de nous attribuer les succès rencontrés ou de nous faire croire que notre réussite est conséquence de notre fidélité au Seigneur. Or la foi ne s’exprime pas dans ces registres. La foi nous permet de nous conduire en enfants de Dieu, elle nous donne de faire une totale confiance à notre Père des Cieux, en toutes circonstances, et à de tout recevoir de lui avec reconnaissance. C’est cette attitude filiale que Jésus nous montre en action et qui lui permet de dormir dans la tempête : il sait que rien ne peut le séparer de l’amour de son Père, il sait que rien ne lui arrivera qui ne pourrait contribuer à son bien.

C’est ainsi que l’interpellation de Jésus nous rejoint. Nous sommes frappés que Jésus dorme alors que les éléments sont déchaînés ; si nous étions entièrement entrés sous le régime de la foi, si nous étions pleinement abandonnés entre les mains du Père, nous nous étonnerions que certains dans cette barque ne parviennent pas trouver le sommeil.

C’est pourquoi Jésus ne calme les éléments qu’une fois la foi des disciples réveillée. Jésus n’est pas là pour rendre service à ceux qui restent au seuil de la vie de foi mais pour bannir la peur qui nous tient éloigné de Dieu. Il nous enseigne que le monde de la peur est celui qui prétend rester hors de Dieu, hors de son atteinte. Mais celui qui s’abandonne à lui connait des jours paisibles.

La démonstration ira plus loin, nous le savons. Cet épisode est une préparation évidente à la Passion, une préparation aux jours où Jésus, en toute confiance malgré la solitude radicale qui écrasera son âme, s’endormira dans la mort, pour se relever bientôt, dominant les forces du mal, glorieux jardinier du paradis restauré.

Que son interpellation de ce jour soit pour nous une occasion de le laisser réveiller notre foi, pour nous apprendre à le laisser diriger notre vie, en toutes circonstances. Là est un des plus beaux secrets du Royaume.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur, apprends-moi à prendre le temps de te prier. Je désire te mettre au centre de ma vie et croire en toi avec une foi vive. Reste avec moi tout au long de cette journée !

Demande

Jésus, ta présence à mes côtés vaut plus que tous les trésors du monde.

Réflexion
  1. « Les gens le supplièrent de partir de leur territoire. »
    Les Gadaréniens préfèrent les porcs au Fils de Dieu. Le Christ aurait pu guérir tous les malades, multiplier la nourriture, ressusciter les morts,… et cependant ils le chassent. Ils s’étaient habitués aux possédés qui occupaient le cimetière, le lieu de l’au-delà ; les villageois quant à eux se réfugiaient dans l’ici-bas, avec les porcs. Dans tout l’Évangile on rencontre des gens qui attendent le Messie, qui espèrent la venue de Dieu. Chez les Gadaréniens, on s’est accommodé à la vie sans Dieu. Mieux vaudrait pour nous être un pécheur public qui désire retourner à Dieu qu’un individu à l’existence médiocre qui s’y complaît.
     
  2. « Deux possédés sortirent d’entre les tombes. »
    Les deux possédés vivent entre les tombes, c’est-à-dire qu’ils vivent comme des morts. Combien de nos contemporains en vivant loin de Dieu ont une existence de mort ? Non seulement ces possédés vivent entre les morts, mais ils bloquent l’accès des tombes aux vivants : « Ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. » Lorsque nous vivons séparés de Dieu qui est la source de la vie, la vie perd son sens, et donc la mort est banalisée : on en arrive à vivre entre les tombes. Si la vie n’a plus de sens, la mort devient cyniquement un remède à l’absence de sens. La foi dans le Christ est un hymne à la vie ! Il n’y a pas de personne plus heureuse sur cette terre que celle qui vit dans l’intimité de Dieu.
     
  3. « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? »
    La traduction littérale serait « Quoi entre toi et nous, Fils de Dieu ? » ; il s’agit d’une expression sémite que l’on utilisait pour exprimer une certaine distance, on pourrait dire : « qu’y a-t-il de commun entre nous ? ». Les démons sont les anges qui ne veulent rien avoir en commun avec Dieu, qui le rejettent, et ils le lui manifestent par ce cri. Curieusement, c’est la même expression que Jésus utilise à Cana lorsqu’il répond à la sollicitude de Marie pour les époux : « Que me veux-tu, femme ? » (Jn 2, 4). Jésus évoque aussi une distance, celle qui naîtra entre lui et sa mère à partir du moment où commence sa vie publique. Cette épée pénètre dans le cœur de sa Mère jusqu’à l’ultime épreuve de la croix. Marie qui était sans péché a vécu plus qu’aucun pécheur ce que signifie être séparé de Dieu, et cependant elle a gardé la foi. Les démons rejettent Dieu par orgueil, Marie en revanche acceptent de perdre son fils pour que les pécheurs puissent le retrouver. Elle nous accompagne lorsque nous sommes loin de Dieu, elle sait ce que nous souffrons et elle nous montre le chemin de l’offrande, de la foi et du retour à Dieu.
Dialogue avec le Christ

Mon Dieu, ta présence dans ma vie est tout pour moi. Aide-moi à ne jamais me contenter d’une vie médiocre et grise. Je veux la plénitude du bonheur et de l’amour ! Marie, apprends-moi que même mes chutes soient des occasions pour m’agripper encore plus fortement à ton Fils.

Résolution

Accomplir quelque chose qui m’aide à mettre Dieu à la première place dans ma vie : un temps de prière, un sacrifice, un service, etc.

Frère Melchior Poisson, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Un troupeau de démons dans un troupeau de porcs : tout finit dans le lac. C'est l'histoire de bien des illusions spirituelles.

Le territoire qui borde la rive est du lac de Tibériade, et que l'on appelait "la Décapole" (les dix villes), était, à l'époque de Jésus, une région à la population fortement mélangée. On y trouvait en majorité des païens, donc des mangeurs de porc, qui passaient pour des hommes méfiants et peu fréquentables. L'une des villes s'ap­pelait Gadara.

En montant vers Gadara depuis le lac, on traverse une région montagneuse très escarpée. La pierre est trouée de grottes, refuge traditionnel des voyageurs et des nomades, voire des brigands et des possédés. Ces grottes étaient souvent des sépulcres, désaffectés ou non. Les vagabonds pouvaient occuper la pièce étroite atte­nante au tombeau proprement dit. C'est là qu'habitaient deux êtres sauvages, inapprochables, qui s'en prennent directement à Jésus.

La question que posent les deux possédés est centrale dans le récit de saint Matthieu : "Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu ici, avant le temps, pour nous tourmenter ? " Ici : en plein pays païen ! Avant le kairos : chez saint Matthieu, le kairos est le temps de la moisson définitive et du jugement final.

Comme souvent dans les Evangiles, les possédés sont doués d'une mystérieuse clairvoyance, qui leur fait à la fois craindre et reconnaître l'autorité de Jésus, Fils de Dieu. Ces démoniaques, même si leur miroir est déformant, ont saisi l'essentiel de la mission de Jésus : la victoire de l'Envoyé de Dieu a déjà commencé ; le salut est déjà présent sur la terre des hommes.

Les démons tentent alors de faire la part du feu, de se réserver un domaine, une zone de pouvoir ; et ils marchandent avec Jésus : "D'accord, nous quittons les hommes, mais laisse-nous les animaux, ces animaux im­purs !"

Mais on ne marchande pas avec Dieu qui sauve, et le message pour nous est limpide : au service de Dieu, le partage du cœur est impossible. La suite du récit le montre clairement : le transfert des porcs ne sert de rien, et tout le troupeau se précipite dans le lac. Toute la puissance du mal est d'avance vaincue par le Christ. Ainsi en va-t-il de tous nos marchandages. Nous ne pouvons pas dire au Christ :

"Laisse-moi au moins telle facilité, telle demi-mesure, telle zone d'influence ; laisse-moi le droit à telle ou telle faiblesse ; laisse-moi ma rudesse en communauté, la dureté de mes jugements, mon envie de colporter du négatif, laisse-moi mon ironie envers ton Église ; laisse-moi choisir dans le message qu'elle annonce. Ne me demande pas de lâcher toutes mes attaches ; permets-moi de garder mon confort intellectuel, mon quant-à-moi en communauté, et ma tentation de faire route toute seule".

Non : il n'y a pas de position de repli ; il n'y a pas, à notre portée, de troupeau disponible ; il n'existe pas de compromis où nous pourrions trouver le bonheur, car l'amour veut tout prendre. Le Sauveur est là, déjà vain­queur ; c'est lui qu'il faut suivre ; c'est lui qui a la vie.

Laissons sauter dans le lac une bonne fois tout le troupeau de nos misères.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Les gens le supplièrent de partir de leur région»

Aujourd'hui, nous contemplons un triste contraste. “Contraste”, car nous admirons le pouvoir et la majesté divine de Jésus-Christ, auquel les démons sont soumis (signe certain de la venue du Royaume des cieux). Mais, en même temps, nous déplorons l'étroitesse de vue et la mesquinerie dont est capable le cœur humain lorsqu'il rejette le porteur de la Bonne Nouvelle: «Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus; et lorsqu'ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur région» (Mt 8,34). Et “triste” parce que «la vraie lumière est venue vers les siens, mais les siens ne l'ont pas reçu» (Jn 1,9.11).

Plus de contraste et plus de surprise, si nous considérons que l'homme est libre et que cette liberté a le “pouvoir d'arrêter” le pouvoir infini de Dieu. Dit d'une autre façon: l'infinie puissance divine parvient jusqu'où le lui permet notre “puissante” liberté. Et il en va ainsi parce que Dieu nous aime principalement avec un amour de Père et, par conséquent, il ne faut pas nous étonner qu'il soit très respectueux de notre liberté: Il n'impose pas son amour, mais nous le propose.

Dieu, avec une sagesse et une bonté infinies, gouverne providentiellement l'univers, en respectant notre liberté; même quand cette liberté humaine Lui tourne le dos et refuse sa volonté. Pour autant, le monde ne s’échappe pas de ses mains: Dieu conduit tout à son terme, en dépit des obstacles que nous pouvons présenter. De fait, nos obstacles sont, avant tout, des entraves pour nous-mêmes.

Malgré tout, l'on peut affirmer que «face à la liberté humaine, Dieu a voulu se faire “impuissant”. Et l'on peut aussi dire que Dieu paye pour ce grand don [la liberté] qu'Il a accordé à une créature faite par Lui à son image et ressemblance [l'homme]» (Jean-Paul II). Dieu paye ! Si nous le rejetons, Il obéit et s'en va. Il paye, mais c'est nous qui perdons. Nous sommes gagnants, en revanche, quand nous répondons comme Sainte Marie: «Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole» (Lc 1,38).

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

« Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »

La toute petitesse de Jésus est victorieuse de cette agressivité, grâce à l’Esprit Saint qui donne la force de Dieu. Deux démoniaques, sortant des tombeaux se mirent à crier ! Cette charge de violence ne désarçonne pas Jésus. Es-tu venu pour nous faire souffrir ? Jésus ne dit rien, ces deux démoniaques connaissent leur sort, ils ont compris qu’ils étaient vaincus. La grande pauvreté de Jésus nous est donnée en exemple pour que nous soyons victorieux grâce à l’Esprit Saint. "C’est donc en lui-même que l’homme est divisé. C’est pourquoi toute la vie des hommes, individuelle et collective, se manifeste comme une lutte, combien dramatique, entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. Bien plus, l’homme se découvre incapable par lui-même de vaincre les assauts du mal de façon efficace ; et ainsi chacun se sent comme chargé de chaînes. Mais le Seigneur en personne est venu pour restaurer l’homme dans sa liberté et sa force, le rénovant intérieurement, et jetant dehors « le prince de ce monde » qui le retenait dans l’esclavage du péché. Le péché amoindrit l’homme lui-même en l’empêchant d’atteindre sa plénitude.

«  Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots.  » L’adversaire, le menteur est l’ennemi de la nature humaine. Le rôle destructeur de l’accusateur des frères s’exerce à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté humaine. "Établi par Dieu dans un état de justice, l’homme, séduit par le Malin, a abusé de sa liberté dès le début de l’histoire en se dressant contre Dieu et en désirant parvenir à sa fin en dehors de Dieu. Alors qu’ils avaient connu Dieu, « ils ne lui ont pas rendu la gloire qui convient à un Dieu…, mais les ténèbres ont rempli leur cœur sans intelligence », et « ils ont servi la créature plutôt que le Créateur ». Notre propre expérience confirme ce que la Révélation divine nous fait connaître ainsi. Car l’homme, s’il examine son cœur, se découvre enclin aussi au mal et emmêlé dans des maux multiples qui ne peuvent pas venir de son Créateur, qui est bon. Refusant souvent de reconnaître Dieu comme son origine, l’homme a, par le fait même, brisé l’ordre juste qui l’orientait à sa fin ultime, et, en même temps, il a rompu toute harmonie, par rapport à lui-même, par rapport aux autres hommes et par rapport à toute la création." Saint Ignace de Loyola, dans les règles du discernement des exercices spirituels, dira qu’il nous faut regardez le début des pensées, le milieu des pensées et la fin des pensées. Une pensée bonne peut être détournée de sa fin et finir malheureusement en faisant des dégâts dans notre vie ! Nous nous en rendons compte au mauvais résultat qui advient après. Le Saint-Esprit donne au contraire l’harmonie de Dieu. Quant à Jésus, il ne donne aucune prise au menteur, c’est la Bonne Nouvelle, l’Agneau de Dieu est le plus fort. L’Évangile nous dit que tout le troupeau se précipita du haut de l’escarpement dans la mer et périt dans les eaux. Nous pouvons imaginer la scène.

Les gardiens prirent la fuite et s’en furent à la ville tout rapporter, avec l’affaire des démoniaques. Et voilà que toute la ville sortit au-devant de Jésus ; et, dès qu’ils le virent, ils le prièrent de quitter leur territoire. L’expérience des lieux déshumanisés fait frémir. Ces deux démoniaques attachés avec des fortes chaînes qui les cassent et se cisaillent ! Cette violence incroyable se « sent ». La demande faite à Jésus de quitter le territoire est mystérieuse. Toute la ville sortit au-devant de Jésus, et, dès qu’ils le virent, ils le prièrent de quitter leur territoire. Nous sommes heureux de nous mettre à l’école de Jésus face à cette violence extrême. C’est la paix et l’harmonie qui nous sont données pour bâtir la communauté avec ses parts d’ombre et ses lieux d’incertitude. Nous suivons Jésus pour faire advenir la Paix. Au plus profond de notre cœur nous prenons le choix de la lumière et de la vérité pour bâtir la communauté dans l’Esprit Saint et la volonté du Père. La vocation sublime de l’homme, comme sa profonde misère, dont tous font l’expérience, trouvent leur signification ultime à la lumière de cette Révélation.

Nous demandons à l’Esprit Saint la grâce d’entendre ces paroles pour être disponible à l’œuvre du Père dans l’Esprit Saint à la suite de Jésus.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Evangile au Quotidien

« Deux possédés sortirent du cimetière à sa rencontre »

« Dans la détresse je suis avec lui, dit Dieu (...) je veux le délivrer, le glorifier » (Ps 90,15). (...) « Je mets mes délices, dit-il encore, à être avec les enfants des hommes » (Pr 8,31). Voilà bien l'Emmanuel, Dieu avec nous (Mt 1,23). (...) Il est descendu pour être près de ceux dont le cœur est en détresse, pour être avec nous dans notre détresse. Mais viendra un jour où « nous serons emportés à la rencontre du Christ sur les nuées, pour être avec le Seigneur pour toujours » (1Th 4,17), si toutefois nous nous efforçons de l'avoir toujours avec nous comme compagnon de route, lui qui nous donnera en retour la patrie. Mieux : alors lui-même il sera notre patrie, pourvu que maintenant il soit notre route.

Il est donc bon pour moi, Seigneur, d'être dans la détresse, pourvu que tu y sois avec moi ; cela me vaut mieux que de régner sans toi, de me réjouir sans toi, d'être sans toi dans la gloire. Mieux vaut pour moi de me serrer contre toi dans la détresse, de t'avoir avec moi dans le creuset, que d'être sans toi, même dans le ciel. En effet, « qu'est-ce que je souhaite dans le ciel et qu'est-ce que je désire sur la terre sinon toi ? » (Ps 72,25) « L'or est éprouvé dans la fournaise, et les justes dans l'épreuve de la détresse » (Si 2,5). C'est là que tu te tiens, au milieu de ceux qui se rassemblent en ton nom, comme autrefois les trois jeunes gens dans la fournaise de Babylone (Dn 3,92)... Pourquoi donc tremblons-nous ?... « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Rm 8,31) Si Dieu nous arrache des mains de nos ennemis, qui pourra nous arracher de ses mains ?

Saint Bernard (1091-1153) moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 17 sur le psaume 90, § 4 ; PL 183, 252 (Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche Z4 et cf. Livre des jours – Office romain des lectures, 12 mai ; trad. Orval ; © 1973 Abbaye d'Orval ; rev.)

http://levangileauquotidien.org

 






Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


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