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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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18 octobre 2020

Évangile et Homélie du Dim 18 Octobre 2020. Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.


Nous sommes le 18 octobre 2020

29ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A


 

Première lecture

« J’ai pris Cyrus par la main pour lui soumettre les nations » (Is 45, 1.4-6)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus,
qu’il a pris par la main
pour lui soumettre les nations et désarmer les rois,
pour lui ouvrir les portes à deux battants,
car aucune porte ne restera fermée :

    « À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu,
je t’ai appelé par ton nom,
je t’ai donné un titre,
alors que tu ne me connaissais pas.

    Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre :
hors moi, pas de Dieu.
Je t’ai rendu puissant,
alors que tu ne me connaissais pas,
    pour que l’on sache, de l’orient à l’occident,
qu’il n’y a rien en dehors de moi.
Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »

    – Parole du Seigneur.


Psaume  95 (96), 1.3, 4-5, 7-8, 9-10ac

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
Lui, le Seigneur, a fait les cieux.

Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis.

Adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :
tremblez devant lui, terre entière.
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Il gouverne les peuples avec droiture.


 

Deuxième lecture

« Nous nous souvenons de votre foi, de votre charité, de votre espérance » (1 Th 1, 1-5b)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

Paul, Silvain et Timothée,
à l’Église de Thessalonique
qui est en Dieu le Père
et dans le Seigneur Jésus Christ.
À vous, la grâce et la paix.

    À tout moment, nous rendons grâce à Dieu au sujet de vous tous,
en faisant mémoire de vous dans nos prières.
Sans cesse,  nous nous souvenons
que votre foi est active,
que votre charité se donne de la peine,
que votre espérance tient bon
en notre Seigneur Jésus Christ,
en présence de Dieu notre Père.
    Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu,
vous avez été choisis par lui.
    En effet, notre annonce de l’Évangile
n’a pas été, chez vous, simple parole,
mais puissance, action de l’Esprit Saint, pleine certitude.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 22, 15-21)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 22, 15-21)

 

    En ce temps-là,
    les pharisiens allèrent tenir conseil
pour prendre Jésus au piège
en le faisant parler.
    Ils lui envoient leurs disciples,
accompagnés des partisans d’Hérode :
« Maître, lui disent-ils, nous le savons :
tu es toujours vrai
et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens.
    Alors, donne-nous ton avis :
Est-il permis, oui ou non,
de payer l’impôt à César, l’empereur ? »
    Connaissant leur perversité, Jésus dit :
« Hypocrites !
pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?
    Montrez-moi la monnaie de l’impôt. »
Ils lui présentèrent une pièce d’un denier.
    Il leur dit :
« Cette effigie et cette inscription,
de qui sont-elles ? »
    Ils répondirent :
« De César. »
Alors il leur dit :
« Rendez donc à César ce qui est à César,
et à Dieu ce qui est à Dieu. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

 


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine

http://www.delamoureneclats.fr

 

 



Homélies - Abbé Philippe Link

Nous assistons sous nos yeux à la réalisation de la conspiration prophétisée au livre de la sagesse : « Traquons le juste : il nous gêne, s’oppose à nos actions, nous reproche nos manquements à la Loi et nous accuse d’être infidèles à notre éducation. Il déclare posséder la connaissance de Dieu et il se nomme enfant du Seigneur, il se vante d’avoir Dieu pour père. Voyons si ses paroles sont vraies et vérifions comment il finira » (Sg 2, 12-17).

Le discours faux de ces renards commence paradoxalement par annoncer la vérité : « Tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu » ; la flatterie du menteur a pour but de faire glisser jusqu’au piège le malheureux qui se laisse séduire par ses propos mal intentionnés.

La question sur laquelle débouche cette entrée en matière est particulièrement perverse : si Jésus répond positivement, il va dans le sens des Hérodiens, collaborateurs de l’occupant, et sera dès lors accusé de traître par les Pharisiens ; s’il invite à refuser de payer l’impôt, il abonde dans le sens des Pharisiens, mais se met les Hérodiens à dos, qui auront beau jeu de le dénoncer aux Romains.

Jésus, connaissant l’intention de ses interlocuteurs, dévoile d’amblée leur hypocrisie et dénonce leurs mauvais desseins. Coupant court aux flatteries mensongères, il prend ses opposants en flagrant délit de duplicité puisqu’ils portent sur eux la monnaie de l’impôt, portant l’effigie de l’Empereur et une légende qui s’adresse à lui comme à une divinité. Autant dire qu’un juif pieux n’était pas supposé la posséder ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle des changeurs se tenaient dans la cour du Temple, car l’argent romain était considéré comme idolâtrique et ne pouvait par conséquent entrer dans le Temple. La preuve est ainsi faite que les interlocuteurs de Jésus ne se posaient guère de problèmes moraux et n’attendaient rien de cet interrogatoire, si ce n’est un motif d’accusation.

Le Seigneur aurait pu les laisser là, tenant en main la pièce à conviction de leur hypocrisie. Mais il va profiter de cette opportunité pour préciser le véritable lieu de discernement des problèmes, y compris politiques. Prenant l’initiative du dialogue, il va obliger ses détracteurs à répondre eux-mêmes à leur propre question, en les renvoyant à l’effigie et la légende qui sont frappées sur la monnaie : « Rendez donc à César » ce qui est marqué de son sceau et qui par le fait même lui revient selon les conventions sociales.

A en rester là, on pourrait croire que Jésus est tombé dans le piège et s’est prononcé en faveur d’un soutien financier à l’occupant. Mais cette injonction ne fait qu’introduire un second précepte, vers lequel tout converge. Rebondissant plus haut, le Seigneur ajoute en effet :

Rendez à Dieu ce qui est à Dieu.

A quoi Jésus fait-il allusion ? S’il faut rendre à César ce qui est marqué de son effigie, que nous faut-il rendre à Dieu qui soit marqué de son sceau ? Tout juif pieux connaît la réponse : la seule réalité qui soit à l’image de Dieu, c’est l’être humain, c’est-à-dire nous-mêmes.

Par l’ajout de ce second volet, totalement inattendu, Jésus change de plan, et signifie clairement qu’il n’est pas venu pour trancher les litiges humains, mais pour accomplir toute justice et nous en montrer le chemin, en rendant à Dieu l’adoration parfaite qui lui revient, à savoir l’offrande de tout son être.

Le message est clair : le discernement de la question initiale concernant l’impôt dû à César – et tous les discernements analogues – ne peuvent se faire qu’à la lumière de la perspective nouvelle introduite par le Christ, c’est-à-dire sur l’horizon de la dépendance première de tout homme de son Créateur et de la fraternité universelle qui en résulte.

« Hors moi pas de Dieu » entendions-nous proclamer dans la première lecture. Tout pouvoir au ciel et sur la terre, trouve sa source dans le Créateur et celui qui l’exerce aura des comptes à rendre au Très-Haut. Même César qui se faisait passer pour un dieu, devra comparaître devant Dieu « en dehors de qui il n’y a rien » (1ère lect.). C’est pourquoi le chrétien se soumet aux lois de la cité et de l’état – pour autant qu’elles ne sont pas injustes – car il sait que la vie des puissants est dans la main de Dieu et qu’« ils n’auraient aucun pouvoir s’il ne leur avait été donné d’en haut » (Jn 19, 11). C’est donc à Dieu que nous obéissons en obéissant aux lois justes de la cité, et ce n’est pas une idole politique, mais nos frères que nous servons, en nous mettant au service du bien commun avec une « foi active, une charité qui se donne de la peine, et une espérance qui tient bon en notre Seigneur Jésus-Christ et en présence de Dieu notre Père » (2nde lect.).

N’oublions pas que nous finirons toujours par ressembler à ce que nous contemplons ; aussi, entre l’effigie de César frappée sur du métal, et l’image de Dieu qui resplendit sur la face du Christ et sur le visage de chacun de nos frères, notre choix ne saurait être hésitant. Puissions-nous nous dégager des fausses séductions et choisir résolument d’appartenir à Dieu seul en lui remettant tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes comme le suggère saint Ignace dans sa prière d’offrande :

Prenez Seigneur et recevez toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence, et toute ma volonté, tout ce que j’ai et possède. Vous me l’avez donné : à vous Seigneur je le rends. Tout est vôtre, disposez-en selon votre entière volonté. Donnez-moi votre amour et votre grâce : c’est assez pour moi.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

« Ô Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre ! Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée par la bouche des enfants, des tout-petits : rempart que tu opposes à l'adversaire, où l'ennemi se brise en sa révolte. À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes souci ? Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et d'honneur ; tu l'établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds : Ô Seigneur, notre Dieu, qu'il est grand ton nom par toute la terre ! » (Ps 8) Que je ne perde jamais ton image et ta ressemblance dans mon âme – ta justice !

Demande

La pauvreté du cœur ! Le royaume des cieux !

 

Réflexion
  1. « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? » Si nous commençons notre réflexion avec une phrase un peu violente en plein milieu de ce récit évangélique, voilà le « cœur » du problème de Jésus avec les pharisiens, les pharisiens avec Jésus : leur « hypocrisie ». En fait, saint Matthieu nous a bien introduit dans le sujet : « En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. » Dans un langage véridique entre personnes de bonne volonté, l’intelligence pose des questions pour savoir « la vérité », la volonté cherche des conseils pour savoir « le bien » à accomplir. Piéger le discours est un acte de mauvaise volonté qui veut falsifier la position de l’interlocuteur, en voulant le discréditer avec des intentions perverses. Là, notre lecture ne suit pas le « narrateur omniscient » d’un roman qui raconte un épisode d’un monde fictif : c’est une vraie histoire de la vie de notre Sauveur où saint Matthieu fut témoin oculaire ; d’ailleurs, saint Jean témoigne dès le début de son Évangile : « Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. » (Jn 2, 24-25) Jésus vient d’appeler les pharisiens « hypocrites » parce qu’il connaît leurs cœurs, c’est-à-dire qu’il sait qu’ils créent des histoires peu honnêtes par leur jugements mensongers, tandis qu’ils veulent apparaître justes aux gens par des raisonnements sophistiqués. Nous sommes toujours devant Jésus, « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29), justement mis en colère ! Il est tout prêt à nous pardonner quand nous sommes faibles, à nous éduquer quand nous sommes ignorants : en revanche, il tolère peu une tentative quelconque de nier la véracité et la droiture de son témoignage, l’effigie de sa Personne divine ! Que personne ne s’écarte du Chemin, de la Vérité et de la Vie inscrits dans ce Fils de l’homme ! Il est toujours vrai et il enseigne le chemin de Dieu en vérité ; il ne se laisse influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence qu’il considère les gens : « Hypocrites ! » donc les hommes qui reconnaissent ces traits, – la splendeur de sa Personne divine qui brille par son humanité –, sans l’adorer, sans l’imiter, sans vouloir être comme lui : « l’Image du Dieu invisible » (Col 1, 15), monnaie du royaume des Cieux !  
  2. « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » L’argent du monde doit-il m’appartenir, ou dois-je appartenir à Dieu comme sa monnaie ? Suis-je jaloux du possesseur de l’argent, dont l’effigie et l’inscription apparaissent dessus – sans laisser place à la jalousie de Dieu qui voudra que les vertus de son amour gratuit apparaissent dans le monde par la sainteté de ma vie ? « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ! » (Mt 5, 3) Dans une autre altercation avec les autorités, Jésus avait affirmé : « Le Père et moi, nous sommes UN » (Jn 10, 30), c’est-à-dire qu’il n’a pas hésité à attirer attention sur la question de son identité, voire inviter son auditoire à examiner son exemple et y trouver l’image du Dieu invisible à l’œuvre : Jésus y est le centre, le critère, le modèle de nos vies, la manière d’aimer Dieu sur toute chose et d’aimer le prochain comme soi-même. « N’est-il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ? Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie. Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”. Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. » (Jn 10, 34-38) Voilà la « spiritualité » lumineuse que Jésus, le Fils de Dieu, voudra partager avec nous, tandis qu’il est maintenant obligé de dissiper notre « matérialité », voire notre esclavage matérialiste, par un exemple si mondain qui ne vient que du piège de nos ténèbres peccamineuses !  
  3. « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ! » Le péché rend esclave ; l’hypocrisie rend bête. Il est un devoir de servir César comme il l’est davantage de servir Dieu ! La première des vertus cardinales, – la justice –, rend à l’autre ce que lui est dû. Le pécheur, en aimant soi-même plus que Dieu et son prochain, perd sa justice. La conscience, pervertie par son attachement habituel à soi, devient esclave : voilà un homme rendu bête dans sa pensée morale ! Faut-il avoir la « permission » d’être juste en tant qu’homme (sujet de la société) ? Faut-il avoir la « permission » d’être juste en tant qu’image et ressemblance de Dieu (sujet de la religion) ? « Est-il permis, oui ou non ? », demandèrent les pharisiens, juste pour commencer ! À la lumière de la Sagesse de Jésus qui émane de sa Justice, nous voyons combien leur question fut bête ! « Hypocrites ! » « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ! » La colère de Jésus appelle à la conversion : l’or est purifié par le feu, alors nous serons comme lui, aimants de Dieu et du prochain, doux et humbles de cœur aux hommes de bonne volonté comme lui !

 

Dialogue avec le Christ

Que je sois avare de ta charité, ô Christ ! Donne-moi la grâce de la pauvreté du cœur pour que je puisse toujours vivre en cherchant ton Royaume et sa justice, en aimant Dieu par-dessus toute chose et mon prochain comme moi-même !

Résolution

Pour que l’amour de Dieu puisse briller dans ma vie, lui rendre gloire aujourd’hui en mettant librement l’un de mes talents au service de mon prochain.

Père Shane Lambert, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Le filet se resserre autour de Jésus, et ses conflits avec les chefs du peuple, surtout les Pharisiens, portent sur des questions de plus en plus graves aux yeux de ses contemporains : le tribut à César, la résurrection des morts, le grand commandement, le Messie fils de David : quatre controverses que Matthieu nous rapporte dans le même chapitre 22 de son Évangile.

Cette fois-ci, Jésus affronte une coalition : - d'une part les Hérodiens, partisans inconditionnels du régime en Galilée, et forcément favorables à Rome (Antipas règne en Galilée et Pérée entre 4 av. et 35 ap. J.C), - d'autre part les Pharisiens, maîtres à penser de la classe moyenne, véritables animateurs du complot, qui s'accommodaient tant bien que mal de la domination romaine, du moment qu'on leur laisse leurs privilèges de théologiens.

            Ils ont choisi, pour la poser à Jésus, l'une des questions les plus dangereuses, les plus explosives qui soient. Dans l'atmosphère survoltée de la Judée d'alors, une parole maladroite au sujet de l'impôt pourrait suffire à soulever la foule, ou à provoquer des répressions brutales de l'occupant. En plus des charges indirectes qui pesaient sur tous les citoyens romains (taxes d'octroi, droits de douane, impôts sur les successions et les ventes), les provinces lointaines devaient payer le tribut à l'Empereur. Ce tribut, symbole de la sujétion, tous les Juifs le haïssaient, et les zélotes ultra-nationalistes se faisaient un devoir religieux de le refuser. D'autant qu'il ne pouvait être acquitté qu'en monnaie romaine, frappée à l'effigie des empereurs divinisés.

"Dis-nous ton avis"…"Est-il permis ou non de payer l'impôt à l'empereur ?" Toi qui enseignes la voie de Dieu dans la vérité, c'est-à-dire, ici, dans la vérité de la loi, donne-nous ton avis autorisé de rabbi : "Est-ce permis ou non, à la lumière  de la loi juive ?"            

Jésus, fidèle à sa méthode pédagogique, décentre la question… "Montrez-moi la monnaie de l'impôt… De qui est cette image ?… et cette inscription ?... Il ne suffit pas ici d'admirer l'intelligence de Jésus, son tact, son sens de la psychologie des foules ; il faut essayer de rejoindre son intuition profonde : - Jésus, sans ambages, prend parti contre le refus de l'impôt, et par là il récuse l'activisme des zélotes ; - en même temps il précise son attitude - et celle de tous ses disciples - à l'égard des autorités politiques : liberté souveraine, mais non révolte ouverte a priori. Certes le règne de Dieu est inauguré en sa personne, mais les règnes de ce monde exercent encore une autorité qui peut être légitime : "Rendez à César ce qui est à César" ; - enfin Jésus reproche implicitement aux Pharisiens de faire passer, une fois de plus, au premier plan, une question secondaire, au détriment de la seule question décisive : la repentance et l'obéissance à Dieu.

"De qui est cette image ?", demande Jésus aux Juifs sujets de César.  Mais à chacun de nous, et chaque jour, le Christ pose une question semblable :  "De qui es-tu l'image ?... Quelle image portes-tu ?... Quel visage a été imprimé en toi le jour de ton baptême par l'Esprit de la promesse... Quel sceau as-tu reçu le jour de ta confirmation ?"

Nous savons par la foi que l'homme a été créé à l'image de son Dieu, et que le Christ est venu restaurer en l'homme cette images perdue. Saint Paul explique qu'après avoir porté l'image du premier Adam, l'Adam pécheur, il nous faut porter l'image du second Adam, le Christ Jésus ressuscité, qui est lui-même l'image parfaite du Dieu invisible, le resplendissement de sa gloire, l'effigie de son être intime.

Si pauvres, si fragiles, si lâches que nous soyons, dans la mesure ou nous laissons agir l'Esprit du Seigneur, l'Esprit de la liberté, nous réfléchissons, comme un miroir, la gloire du Seigneur ressuscité, si bien que dès maintenant, dès aujourd'hui, nous sommes transformés en cette image qui est le Christ glorieux, nous sommes par lui "renouvelés à l'image de notre Créateur", et l'image que nous portons en nous devient peu à peu notre visage.

Mystère de l'amour du père qui, de toute éternité, nous a d'avance destinés à reproduire l'image de son fils bien-aimé, image souffrante, image glorieuse.

Admirable et forte pédagogie de Jésus : chaque fois que nous nous présentons à lui, tels les pharisiens, avec nos questions plus ou moins loyales, avec nos pauvres pièges, avec nos contestations de son Évangile, il nous demande, non plus de fouiller dans nos poches pour les trouver la monnaie de la cité des hommes, mais de faire silence un instant et de tourner nos yeux vers l'intérieur, pour retrouver le visage qui est gravé en nous.

Rends à Dieu ce qui est à Dieu, don pour don, rends à Dieu son image.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

 

 

Références bibliques :

 

Du livre du prophète Isaïe : 45.1 à 6 :”Je t’ai rendu puissant …Je suis le Seigneur, il n’y en a point d’autre.” Psaume 95 :”Rendez au Seigneur la gloire et la puissance.” Lettre de saint Paul aux Thessaloniciens : 1 Th. 1. 1 à 5 :” à l’Eglise de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus-Christ le Seigneur.” Evangile selon saint Matthieu : 22. 15 à 21 :”Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.”

 

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Jésus refuse le simplisme de la question et situe le problème au niveau de l’essentiel, qui est la place de Dieu chaque fois que nous sommes devant une question vitale qui demande de chacun et chacune d’entre nous une réponse qui engage notre vie.

 

TU ENSEIGNES LE CHEMIN DE DIEU

 

Ces pharisiens, qui voulaient lui tendre un piège, sont, en fait, enfermés sur eux-mêmes par leur propre question et par la manière dont ils l’ont posée :”Toi qui es toujours vrai…toi qui enseignes le chemin de Dieu.” Ils se sont placés sur le terrain même où Jésus évolue à l’aise, celui de la relation avec son Père.

 

“Est-il permis ?” Ils attendaient une réponse au dilemme du “permis-défendu” dans lequel bien souvent d’ailleurs nous nous enfermons nous-mêmes. Or nous vivons dans la foi et nous avons à découvrir et à approfondir la pensée de Dieu, révélée par le Christ, puis à la traduire dans notre comportement personnel, en fonction même de cette foi, et non pas selon une réponse rigide et par avance schématisée..

 

Puisqu’ils demandent le chemin de Dieu, Jésus entraîne les pharisiens dans cette direction. Et c’est là toute sa pédagogie. Isaïe envers Cyrus a souligné de la même manière le sens de toute situation humaine :”Je suis le Seigneur, il n’y en a pas d’autre.” (Isaïe 45. 4)

 

L’IMPOT A CESAR.

 

Une pièce de monnaie, comme un billet de banque, est un programme par ce qui y est présenté, l’annonce d’une politique, l’illustration d’un passé dans lequel on veut enraciner le présent.

 

Même si c’est de moins en moins perceptible au travers de nos cartes de crédit, par exemple, les rapports d’argent traduisent notre situation :”Je consulte votre banque” nous dit le distributeur anonyme. Par les liens sociaux qu’ils établissent, ils traduisent aussi des types de relation entre les hommes. L’argent permet d’acheter un objet, d’occuper un logement, de recevoir le fruit de son travail. Il sert aussi bien à couvrir le nécessaire qu’à accaparer une place et une domination.

 

“ L’argent a le parfum de la domination ou du service, il sent la sueur et parfois même le sang. Il est toujours plus que sa matérialité, et l’Evangile l’a bien compris -Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent (Matthieu 6. 24) – L’évangile de ce dimanche ne concerne pas l’argent pris isolément, il porte sur sa signification.” (Mgr Albert Rouet)

 

Payer ou non l’impôt, c’était rester à la surface des choses. Il nous faut aller plus loin que l’effigie, lire au-delà de l’inscription, découvrir quelle réalité elles expriment, quelle est la hiérarchie des valeurs.

 

AU DELA D’UNE EFFIGIE.

 

Comme pour toute chose et toute situation humaines, une vérité plus profonde nous attend au-delà de tous les signes terrestres. Les pharisiens le savaient bien et c’est pourquoi ils posent cette question à Jésus.

 

En demandant une pièce d’argent, Jésus leur rappelle qu’ils l’utilisent couramment, sauf dans les offrandes versées au Temple. Sur cette pièce, il y a, gravée, l’effigie de l’empereur. Or un vrai juif refuse la représentation en images, non seulement de Dieu qui est transcendance, mais aussi d’un homme, et spécialement d’un empereur qui se prend pour un dieu. La seule image de Dieu, selon la parole divine du livre de la Genèse, c’est l’homme vivant :”Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance”. (Genèse 1. 26)

 

Cette pièce doit être rendue à son propriétaire. “Rendez à César…” Cela ne signifie pas l’autonomie du domaine politique par rapport au domaine religieux. La politique en effet est un des lieux concrets d’exercice de la charité. La loi morale doit s’y manifester de plein droit, car c’est l’un des moyens par lesquels, en aimant ses frères, le chrétien manifeste son amour de Dieu.

 

Il y a un lien entre ces deux domaines, puisqu’on ne peut servir Dieu en dehors des médiations humaines. La relation ne signifie pas la confusion et toute sacralisation du pouvoir politique est idolâtre. Ce qui intéresse Jésus, c’est “Dieu seul”. Il faut rendre à Dieu ce qui lui appartient, à savoir l’homme. Jésus n’esquive donc pas une question délicate. Il ouvre une perspective nouvelle dans une vision étriquée du politique.

 

Il nous offre la seule liberté possible, celle de choisir en notre âme et conscience, ce qui va dans le sens d’une plus grande humanisation des rapports sociaux. “César” n’a pas l’exclusivité du domaine humain et matérielle et “Dieu” celui du domaine spirituel. L’homme est à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le vieux fonds religieux des pharisiens avait bien dit en affirmant :”Tu enseignes le vrai chemin de Dieu.”Sa réponse ne dissocie pas les deux domaines, César et Dieu, elle les unit en donnant priorité à Dieu.

 

Rendre à César ce qui est à César, c’est en définitive accepter l’incarnation, c’est accepter la réalité humaine, c’est accepter le chemin qui nous permet, dans un juste comportement vis-à-vis de “César” de pouvoir rendre à Dieu ce qui est à Dieu, c’est-à-dire la totalité de l’homme.

 

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Dieu scrute et purifie nos intentions et donc l’usage de nos biens. Il nous veut libérés du caractère sacré que nous conférons trop souvent aux biens matériels. Il nous guide et nous donne l’échelle de valeur de nos choix. Il nous met en face de cette échelle des valeurs.

 

Les oraisons de la liturgie du 29ème dimanche nous font prier en ce sens : Ne pas nous enfermer dans l’humain : ”Accorde-nous, Seigneur, de te servir à cet autel en toute liberté. Ainsi ta grâce pourra nous purifier dans le mystère que nous célébrons.” (prière sur les offrandes) – Prendre le chemin de Dieu : “ Assure-nous tes bienfaits ici-bas et instruis-nous des richesses de ton Royaume.” (prière après la communion). L’unité de notre vie “En cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur” (prière après le Notre Père).

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu»

Aujourd'hui, on nous présente pour notre considération, une citation de Jésus très connue: «Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu» (Mt 22,21).


Il ne nous serait pas possible de comprendre le sens de cette phrase sans tenir compte du contexte dans lequel Jésus la prononce: «Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler» (Mt 22,15), mais Jésus a vu leur ruse (cf. v. 18). Ainsi sa réponse est bien réfléchie. En l'entendant, les pharisiens ont été pris au dépourvu, car ils ne s'attendaient pas à une réponse de ce genre. Car s'il avait été contre César ils auraient pu l'accuser; et s'il avait été en faveur de l'impôt ils seraient partis satisfaits de leur astuce. Mais Jésus, sans parler directement contre César a tout mis en perspective: il faut donner à Dieu ce qui est à Dieu, et Dieu est Maître de tout, y compris les pouvoirs du monde.


César, comme tout homme politique, ne peut pas exercer un pouvoir arbitraire, car son pouvoir lui est donné en "gage" ou en garantie: comme les serviteurs de la parabole des talents; ils doivent répondre au Seigneur de l'usage qu'ils ont fait des talents qu'ils ont reçus. Dans l'Évangile de saint Jean, Jésus dit à Pilate: «Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut» (Jn 19,10). Jésus ne veut pas se présenter comme un agitateur politique mais il remet, tout simplement, les choses à leur place.


L'interprétation faite parfois de Mt 22,21 est que l'Église ne doit pas se "mêler des questions politiques", mais s'occuper uniquement du culte. Mais cette interprétation est fausse, car s'occuper de Dieu n'est pas seulement s'occuper du culte, mais se préoccuper également de la justice, pour les hommes, qui sont des fils de Dieu. Prétendre que l'Église doit rester dans les sacristies, qu'elle ferme les yeux et les oreilles et demeure en silence face aux problèmes d'ordre moral et humain de notre époque, est, en effet, enlever à Dieu ce qui est à Dieu. «Une tolérance qui accepte Dieu uniquement en tant qu'opinion privée, mais qui l'enlève du domaine public (…) n'est pas tolérance, mais hypocrisie» (Benoît XVI).

Abbé Antoni POU OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

 

 

« Alors les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. »

Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? »  Ce qui importe aux interlocuteurs de Jésus, c’est de le prendre en faute. En posant cette question, ils tendent un piège à celui qui les gêne. Payer l’impôt romain, c’est reconnaître la légitimité de l’autorité d’occupation, alors que selon la foi juive, la seule loi applicable en Israël est la loi de Dieu. La dimension religieuse et politique de la question des pharisiens apparait dans sa formulation. Ils ne demandent pas “est-il obligatoire de payer l’impôt,” comme nous pouvons poser cette question pour nous vis à vis de l’état français. Mais “est-il permis," sous-entendu permis par la loi de Dieu. Si Jésus leur répond qu’il faut payer l’impôt à César, il se fait le collaborateur de l’occupant romain, et il est infidèle à la loi juive. S’il répond qu’il ne faut pas payer l’impôt, les pharisiens pourront le dénoncer aux autorités romaine pour rébellion. Cet Evangile est d’une actualité frappante car nous sommes dans un monde ou la contestation est toujours sous jacente en matière religieuse. Jésus est la Parole vivante de Dieu et l’on cherche à le prendre en faute sur sa Parole ! Il s’agit en effet de ce qui relève de la responsabilité des hommes et de la responsabilité de Dieu dans l’édification d’un monde meilleur. Les intentions mal honnêtes des interlocuteurs de Jésus nous bouleversent. Ils ne cherchent pas une réponse à une question qui les préoccupe, et encore moins la vérité.

"Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ?" Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Le coup de génie de Jésus est de leur demander d’apporter une pièce de denier romain. Car la monnaie est le signe de l’autorité. Une fois de plus, Jésus renvoie ses interlocuteurs à eux-mêmes. Voyant leur propre incohérence, ils restent muets. Tout pourrait s’arrêter là. La bonté de Jésus, est d’ouvrir l’esprit de ses contemporains à la lumière de la vérité. Il veut faire réfléchir ses interlocuteurs sur la dimension cachée, spirituelle de sa réponse. S’il faut rendre à César ce qui porte l’image de César, que doit-on rendre à Dieu ? La Parole de Dieu dans le premier testament nous redit combien Dieu est à l’origine de tout. C’est donc à partir de la Parole de Dieu que s’établit toute justice. Nous sommes solidaires de nos frères en humanité et nous devons nous engager dans les réalités du monde. Ainsi s’édifie l’humanité nouvelle ou les valeurs humaines sont respectées.

"Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » L’argent qui porte la marque de l’autorité politique, retourne légitimement vers cette autorité en payant l’impôt. La personne humaine est marquée dès l’origine par l’image de Dieu, elle a vocation de retourner vers Dieu. Ce retour vers celui qui a marqué notre cœur de son image ne se réalise pas seulement à la fin de notre vie. Jésus rétablit une distinction fondamentale. Jésus engage les chrétiens sur le chemin du partage et de la solidarité. La personne humaine est le centre et le sommet de la création. Nous sommes invités à reconnaître la présence et l’autorité de Dieu dans notre vie quotidienne. L’image de l’impôt que nous payons nous aide à comprendre ce qui est juste de faire envers Celui qui nous a créé à son image. La liberté que nous avons de nous tourner vers notre Père du ciel n’enlève rien à la nécessité du temps que nous consacrons aux autres. La dignité humaine est aujourd’hui reconnue universellement. Cependant que de difficultés pour que s’accomplisse le bien commun et le respect de la reconnaissance concrète de la dignité humaine ! Nous oublions facilement la présence discrète de Dieu en chacun de nous. Etant marqué du sceau de l’Esprit saint, c’est toute notre vie qui est appelée à devenir une offrande pour Dieu par la prière et les services que nous pouvons rendre aux autres.

 

Nous demandons à Dieu la grâce de nous éclairer dans le chemin de la justice pour la construction de la civilisation de l’Amour.

Père Gilbert Adam

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Evangile de dimanche: Dieu et nos impôts…

Qu’est-ce que Dieu peut avoir à faire avec l’argent de nos impôts? Le fidèle de ce dimanche peut légitimement être étonné de ce débat auquel il se trouve invité. En fait, un débat piégé d’avance puisque ce n’est pas une simple question que posent à Jésus des Pharisiens et des partisans d’Hérode. Ils viennent pour tenter de le piéger.

Sur quoi vont-ils l’interroger? Un sujet de mystique? Oh non, il faut trouver quelque chose de plus clivant, de plus risqué aussi. Eh bien interrogeons-le sur les impôts… Est-il permis ou non de les payer? Nous sommes si habitués à la séparation des domaines – le profane d’un côté et le sacré de l’autre – que nous ne voyons même plus le problème. Précisément, la distinction est une chose, la séparation en est une autre. Le terrain était miné, parce que si Jésus répondait «oui», ils allaient alors le traiter de collaborateur avec l’occupant romain au pouvoir et qui percevait l’impôt. Et s’il répondait «non», on pourrait alors le dénoncer aux autorités pour rébellion.

«Notre relation à Dieu ne se laisse pas partager en pourcentage. Un tiers, deux tiers? Moitié-moitié? 6 jours pour nos affaires, le 7e pour Dieu?»

Jésus s’en tire habilement. Il fait intervenir une autre instance dans la problématique: impôt oui ou non… Et c’est Dieu! Etrange, non? N’y a-t-il pas une autonomie du politique ? Jésus demande qu’on lui présente une pièce de monnaie. Les fouilles archéologiques ont mis à jour des milliers de pièces de l’époque. Y figure l’effigie de l’empereur, parfois surmontée d’une étoile avec une inscription: «Tibère César» (qui a régné de 14 à 37) avec ces mots décisifs: «Auguste, fils du divin Auguste».

Pour les partisans d’Hérode, il fallait évidemment payer, la collaboration était leur quotidien. Quant aux Pharisiens, Jésus leur demande de montrer une pièce de monnaie qu’ils avaient dans leur poche: donc ils s’accommodaient assez bien de cette obligation, malgré l’image choquante de l’empereur divinisé.

Jésus évite donc le piège et leur demande de bien regarder la pièce de monnaie qu’ils ont en main. Cette effigie, qui représente-t-elle? Evidemment, l’empereur. Eh bien, payez à César ce lui ce qui lui revient (pour le bien de tous), mais à Dieu payons ce qui lui revient, c’est-à-dire toute notre vie. Notre relation à Dieu ne se laisse pas partager en pourcentage. Un tiers, deux tiers? Moitié-moitié? 6 jours pour nos affaires, le 7e pour Dieu?

Le Seigneur requiert notre obéissance et à lui seul va notre vénération. Cela n’empêche nullement de payer nos impôts, signe de notre solidarité au sein de la société. Tout au contraire. Le sens de Dieu ne nous écarte pas de nos obligations concrètes, y compris en termes d’espèces sonnantes et trébuchantes.

Jean-Michel Poffet | Vendredi 16 octobre 2020

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