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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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25 octobre 2020

Évangile et Homélie du Dimanche 25 Octobre 2020. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain comme toi-même

 

Lectures de la messe

Première lecture

« Si tu accables la veuve et l’orphelin, ma colère s’enflammera » (Ex 22, 20-26)

Lecture du livre de l’Exode

Ainsi parle le Seigneur :
    « Tu n’exploiteras pas l’immigré,
tu ne l’opprimeras pas,
car vous étiez vous-mêmes des immigrés au pays d’Égypte.
    Vous n’accablerez pas la veuve et l’orphelin.
    Si tu les accables et qu’ils crient vers moi,
j’écouterai leur cri.
    Ma colère s’enflammera et je vous ferai périr par l’épée :
vos femmes deviendront veuves, et vos fils, orphelins.

    Si tu prêtes de l’argent à quelqu’un de mon peuple,
à un pauvre parmi tes frères,
tu n’agiras pas envers lui comme un usurier :
tu ne lui imposeras pas d’intérêts.
    Si tu prends en gage le manteau de ton prochain,
tu le lui rendras avant le coucher du soleil.
    C’est tout ce qu’il a pour se couvrir ;
c’est le manteau dont il s’enveloppe,
la seule couverture qu’il ait pour dormir.
S’il crie vers moi, je l’écouterai,
car moi, je suis compatissant ! »

    – Parole du Seigneur.


Psaume  17 (18), 2-3, 4.20, 47.51ab

Je t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !

Louange à Dieu ! Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.
Lui m’a dégagé, mis au large,
il m’a libéré, car il m’aime.

Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire !
Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie.


Deuxième lecture

« Vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles afin de servir Dieu et d’attendre son Fils » (1 Th 1, 5c-10)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens

Frères,
    vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous
pour votre bien.
    Et vous-mêmes, en fait, vous nous avez imités, nous et le Seigneur,
en accueillant la Parole au milieu de bien des épreuves,
avec la joie de l’Esprit Saint.
    Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants
de Macédoine et de Grèce.
    Et ce n’est pas seulement en Macédoine et en Grèce
qu’à partir de chez vous la parole du Seigneur a retenti,
mais la nouvelle de votre foi en Dieu s’est si bien répandue partout
que nous n’avons pas besoin d’en parler.
    En effet, les gens racontent, à notre sujet,
l’accueil que nous avons reçu chez vous ;
ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu
en vous détournant des idoles,
afin de servir le Dieu vivant et véritable,
    et afin d’attendre des cieux son Fils
qu’il a ressuscité d’entre les morts,
Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.

    – Parole du Seigneur.


Évangile (Mt 22, 34-40)

 Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    les pharisiens,
apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens,
se réunirent,
    et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus
pour le mettre à l’épreuve :
    « Maître, dans la Loi,
quel est le grand commandement ? »
    Jésus lui répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur,
de toute ton âme et de tout
ton esprit.

    Voilà le grand, le premier commandement.
    Et le second lui est semblable :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
    De ces deux commandements
dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


 

Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

 

Père MICHEL-MARIE ZANOTTI-SORKINE

http://www.delamoureneclats.fr



Homélies - Abbé Philippe Link

Que savons-nous de l’amour, sinon ces petits riens de tous les jours qui transfigurent notre vie, ces mille et un instants qui nous font comprendre notre petitesse et deviner que l’essentiel est invisible à nos yeux ? Que savons-nous de l’amour, sinon que nous avons le désir d’aimer, que seuls, nous ne savons pas aimer et qu’un autre peut nous apprendre à aimer. Mais qui est-il cet autre qui rendra mon désir juste et vrai ? Cet autre qui me délivrera de mon égoïsme farouche ? Cet autre qui m’apprendra à aimer en me laissant aimer ? Qui sinon toi, Seigneur Jésus ?

Oui, apprends-moi à aimer comme tu as aimé Marie-Madeleine avec ses passions et ses errances, ses larmes et ses soupirs ; comme tu as aimé Jean le disciple bien-aimé penché sur ton cœur ; comme tu as aimé Judas le traître qui par un baiser te livra ; comme tu as aimé toute cette foule d’hommes et de femmes, tous plus perdus les uns que les autres, Cananéenne ou Samaritaine, publicains ou lépreux, que tu rends à eux-mêmes et aux autres parce qu’un jour, éperdument, ils se sont remis à Toi.

Oui, Seigneur Jésus, seul je ne sais pas aimer, mais en te contemplant, j’apprends à aimer. Je découvre qu’aimer n’est possible que parce que l’amour que je donne est un amour reçu. L’amour que je donne me précède. Aimer, c’est d’abord accueillir l’amour que tu me portes le premier. Je ne peux aimer que parce que je suis aimé par toi.

Du coup, aimer mon frère prend une tout autre dimension qu’une relation simplement humaine. En aimant mon frère, je rejoins l’amour que toi, mon Dieu, tu lui portes le premier. En aimant mon frère, tu viens lui dire, par moi, combien tu l’aimes. Toute relation d’amour devient théophanie, manifestation de ta présence, Seigneur mon Dieu. Une relation d’amour ne se vit pas à deux mais à trois.

Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous ; en nous, son amour est accompli (1 Jn 4,12).

Aimer mon prochain est donc une expérience spirituelle. C’est l’application concrète du premier des commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu ».Tu sais très bien, Seigneur, qu’aimer un Dieu qu’on ne voit pas peut vite nous faire tomber dans l’illusion si nous ne savons pas aimer le frère que l’on voit (1 Jn 4,20). « Voilà le commandement que nous avons reçu : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère » (1 Jn 4,21). Deux amours qui ne font qu’un.

Mais comment aimer ? « Suivez la voie de l’amour à l’exemple du Christ » nous dit Paul (Ep 5,2). Aimer, c’est aller plus loin que la simple générosité. L’amour nous invite à nous donner nous-mêmes. L’amour accepte que la croix soit plantée en nous. Il n’y a pas d’amour vrai sans offrande de soi, sans mort à soi-même. « Nul n’a de plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). Sainte-Thérèse de Lisieux le dit magnifiquement :

 Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même.

Si l’amour nous fait mourir, c’est pour renaître à une vie nouvelle. L’amour nous humanise et humanise l’être aimé. L’amour transfigure celui que j’aime. L’amour me permet de voir plus loin que ce qu’il montre de lui. L’amour le rend aimable. L’amour lui permet de devenir lui-même, d’atteindre sa pleine mesure d’humanité. L’amour libère l’amour en l’être aimé. En aimant, je pourrai être aimé en retour.

Quel témoignage que l’amour partagé ! « À l’amour que vous aurez les uns pour les autres, on vous reconnaîtra pour mes disciples » (Jn 13,34-35). L’amour partagé dit Dieu. Que nos familles, nos communautés soient des lieux d’amour pour dire Dieu au monde. L’amour est évangélisateur. Il est missionnaire ! Tout passera mais « l’amour ne passera jamais » (1Co 13,8).

Seigneur Jésus, fais-moi la grâce de ton Esprit-Saint, qu’il délivre mon cœur de tout refus et de toute fermeture à l’autre, qu’il ouvre mes yeux pour contempler l’Amour en toi et toi en mes frères. Que je puisse m’écrier comme Thérèse : « Ma vocation, je l’ai trouvée. Au cœur de l’Église ma mère, je serai l’amour ».

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

 

Prière

 

Ô Seigneur, augmente ma foi en ta présence et tes commandements, mon espérance en tes promesses et mon amour en ton saint Nom ! Aujourd’hui, je voudrais ouvrir mon cœur à ton amour pour apprendre à aimer comme tu me le commandes.

 

Demande

Ô Jésus, apprends-moi à aimer dans toutes les directions ! Aimer réellement Dieu dans mon prochain et mon prochain en Dieu ! Aimer avec les mêmes sentiments du Christ envers moi !

 

Réflexion
  1. « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Les pharisiens, en apprenant que le Christ « avait fermé la bouche aux sadducéens », décident alors de le mettre à l’épreuve. Ils désirent sans doute faire valoir leur autorité face à la défaite des sadducéens. Cette question surgirait plus par esprit de compétition que par une véritable inquiétude de conversion. Notre méditation prend parfois ce chemin intellectuel, déconnectée des sentiers sinueux de notre vie spirituelle ou de notre cœur : suivre la volonté de Dieu des dix commandements sans se laisser surprendre par l’action de Dieu et celle de notre prochain dans le train-train de la vie quotidienne au plus intime de notre cœur. La Loi au lieu de nous inviter à la sainteté nous paralyse dans une situation de perfectionnisme intellectuel narcissique. Si les pharisiens connaissent les 613 lois de la Torah, Jésus leur montrera quels en sont les deux principaux :  
  2. Deux commandements semblables Le Christ ne répond pas avec « le grand commandement », mais avec le grand, le premier et le deuxième qui lui est « semblable ». Ils sont comme les faces d’une même monnaie. Aimer est un verbe toujours plus incompris. Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et tout son esprit devient un commandement encore plus lointain pour l’homme de notre culture habitué aux relations utiles et pragmatiques. Comment aimer Dieu si je ne l’ai jamais vu ? Jésus nous répond avec le deuxième commandement qui lui est semblable : aimer son prochain comme soi-même. Il nous le dira aussi d’une autre façon : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 40) Le Seigneur nous rappelle cette loi du chapitre 19 du Lévitique au verset 18 après avoir énoncé une série de devoirs envers les plus pauvres. La manière d’aimer notre prochain est la façon avec laquelle nous nous aimons. D’où provient cet amour de nous-même ? De nous-mêmes ? Est-ce possible de s’auto-aimer ? En fait l’amour de soi-même se donne dans une relation avec un amour plus grand, car il est impossible d’être à la fois le sujet et le destinataire de son propre amour, on créerait un court-circuit en soi-même. Pour s’aimer soi-même, il faut apprendre à s’ouvrir à un amour plus grand et plus intense, l’amour du Père qui nous engendre dans le Fils. L’amour du prochain suit cette même loi.  
  3. « De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Le Christ montre que ce sont plus que les deux plus grands commandements, car ce sont les incontournables et les principaux dont dépendent non seulement tous les autres (la loi si chère aux pharisiens), mais aussi les prophètes. Les pharisiens sont mis en échec par cette dernière précision, car les prophètes ne les mettent pas à l’aise. Suivre la Loi méticuleusement est plus simple qu’attendre le Messie comme l’annoncent les prophètes. Notre vie chrétienne ne risque-t-elle pas parfois de voguer sur un long fleuve tranquille et monotone comme endormie dans une conscience rigide et exigeante faite de règles et de préceptes sans vie et sans espérance ? Jésus aujourd’hui nous invite à revenir à l’essentiel de notre foi : aimer Dieu et aimer son prochain comme soi-même, en sachant que cet amour n’est pas le fruit de nos efforts et de nos projets impeccables et parfaits, mais il provient de Dieu si nous nous laissons surprendre et guider par la Loi et les prophètes.

 

Dialogue avec le Christ

Ô Seigneur, apprends-moi à aimer Dieu notre Père comme toi tu l’as aimé ! Ouvre-mon cœur à sa Loi et ses prophètes qui m’invitent à me convertir pour aimer davantage et mieux. Ne permets pas que je vagabonde dans les déserts de l’égoïsme : apprends-moi à me donner avec la force et le courage de ton Saint-Esprit !

 

Résolution

Être attentif à mon prochain et faire un bref examen de conscience dans l’après-midi pour demander au Seigneur de déverser en mon cœur l’amour du Père suffisant pour l’aimer comme moi-même.

 

Frère Corentin Jarry, LC

 

http://www.regnumchristi.fr



 

 

Homélies du père Jacques Fournier

 

 

Références bibliques :

 

Du livre de l’Exode : 22.20 à 26 : »Je suis compatissant. » Psaume 17 : « Il m’a libéré car il m’aime. » Lettre de saint Paul aux Thessaloniciens : 1 Th. 5 à 10 : »Afin de servir le Dieu vivant et véritable. » Evangile selon saint Matthieu : 22. 34 à 40 : »Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture, la Loi et les Prophètes, dépend de ces deux commandements. »

 

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DIEU AVANT TOUT

 

Ce docteur de la Loi, qui pose une nouvelle question à Jésus, ne l’entraîne pas dans des domaines du comportement politico-religieux de dimanche dernier, entre César ou Dieu. Il semble vouloir vérifier l’orthodoxie fondamentale de ce Jésus qui s’en va et s’en vient avec les femmes de mauvaises vies, qui va déjeuner avec n’importe qui, qui outrepasse la Loi en se disant « Maître du sabbat » (Matthieu 12.8)

 

Ce questionneur semble représenter la tendance stricte du pharisaïsme. Il n’y a qu’un seul Dieu. Il n’y a qu’un seul grand commandement qui se trouve dans le « Shema Israël » que tout juif pieux doit réciter plusieurs fois par jour. (Deutéronome 6. 4) Dieu est le seul et nul ne peut contester cette priorité absolue. L’interprétation rigoriste de ce texte suppose que l’amour que l’on porte à Dieu se résume à la prière et au culte. Tout le reste est, sinon secondaire, du moins « inessentiel ».

 

Parmi les centaines de prescriptions de la Loi, il n’est pas d’autre loi plus fondamentale sinon celle-là. Demander à Jésus d’envisager une autre « grande » prescription, c’est le contraindre à un choix qui sépare, à une préférence qui exclut.

 

L’AMOUR NE PEUT EXCLURE

 

Jésus ne s’esquive pas par une réponse à double sens. Il ne s’enferme pas dans la seule affirmation du Deutéronome, comme veut l’obliger le pharisien. Il prend la Torah dans son ensemble et il appuie sa réponse sur le Livre du Lévitique (Lév. 19) où se répète comme un refrain cette affirmation  » Je suis Yahvé, votre Dieu ! … tu aimeras ton prochain comme toi-même, je suis Yahvé ! »

 

Le pharisien qui a tronqué la Parole de Dieu, en la réduisant à une seule n’est pas dupe en entendant l’affirmation de Jésus s’ouvrir à toute la Torah. L’Ecriture forme un tout : »Tout ce qu’il y a dans l’Ecriture dépend de ces deux commandements. » L’amour de Dieu et le culte qui doit lui être rendu, sont inséparables de tous ces préceptes révélés dans le Lévitique. Il ne donne pas priorité de l’un sur l’autre. « Voici le second qui lui est semblable ».

 

Il n’y a qu’un seul et même amour qui signifié dans l’un comme dans l’autre texte. Jésus ne restreint pas, il ouvre la Loi et les Prophètes, ces prophètes qui ont toujours lié l’authenticité du culte au « droit et à la justice », comme l’a dit le livre du Lévitique. Dès le début de sa prédication, Jésus l’avait affirmé ainsi : rien ne peut être supprimé de la Loi. Elle doit être reçue dans sa plénitude (Matthieu . 18)

 

VOUS SEREZ SAINTS COMME JE SUIS SAINT

 

La réponse de Jésus manifeste ainsi l’écart entre l’univers clos des pharisiens et l’ouverture extraordinaire qu’offre la Bonne Nouvelle du Christ. La jonction du premier et du deuxième commandement « qui lui est semblable » donne la clé non seulement de toute la Loi et des prophètes, mais dans le même temps de sa propre vie de Messie et Sauveur puisque, dans sa mort, il va donner à son message la preuve ultime de cette unité de Dieu avec les hommes. « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique » (Jean 3. 16)… Il nous a donné son Fils unique qui offre sa vie à son Père pour le salut de tous les hommes.

 

L’amour en Dieu est inséparable de l’amour qu’il porte à ses enfants, à tous ses enfants qui sont nos frères. Comment pourrions-nous manifester à Dieu notre reconnaissance pour l’amour que nous recevons de lui dans ce don gratuit, sinon en le partageant avec nos frères ? Comment prétendre aimer Dieu si nous n’aimons pas comme il aime, ce qu’il aime, et ceux qu’il aime, c’est-à-dire nos frères « image de Dieu » ? « Celui-là est un menteur », nous rappelle saint Jean (1 Jean 4. 20)

 

COMME SOI MEME

 

Ce « comme soi-même » n’est pas une invitation à l’égocentrisme. Saint Luc, évoquant cette même question du pharisien, va nous entraîner jusqu’à la parabole du Bon Samaritain dans la réponse à : »Qui est mon prochain ? » (Luc 10. 26) Il nous donne ainsi une lecture et une interprétation.

 

Le « comme soi-même » est en effet une excellente référence pour juger de l’amour que l’on porte à Dieu et à nos frères. Dans la Bible, il n’y a nulle part de commandement qui demande de s’aimer soi-même. Mais il y a la règle d’or de saint Matthieu 7. 12 : « Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, pareillement vous aussi, faites-le pour eux. C’est cela la Loi et les Prophètes ». La même affirmation que dans la discussion sur les deux commandements.

 

L’expérience porte conseil. Quand on a été soi-même éprouvé, on sait bien qu’il ne suffit pas d’entendre : »Ah oui, je connais çà moi aussi … » pour se sentir compris et aimé. Il nous faut partager un amour qui engage tout l’homme et tous les hommes, à commencer par soi-même. Car, déjà, s’aimer soi-même, s’assumer dans la joie, n’est pas si simple.

 

Le « comme soi-même » n’est ni un repli ni une suffisance auto-satisfaite qui conduiraient, l’une comme l’autre, à la solitude désabusée et douloureuse. C’est le don qui est source de la joie. L’amour donné au prochain nous apprend le sens profond de notre propre bonheur, comme l’amour que Dieu nous porte, nous apprend le sens profond de propre bonheur. Le Christ en parle à ses apôtres au soir du Jeudi-Saint : »Demeurez en mon amour. Comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et demeure en son amour. Je vous dis cela pour que la joie, la mienne, soit en vous et que votre joie trouve sa plénitude. » (Jean 15. 10 et 11)

 

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L’art des fausses questions pratiqué par les pharisiens n’a pas disparu de nos jours, même s’il prend des formes plus subtiles en justifiant n’importe quel comportement sous prétexte qu’il n’y a pas de solution satisfaisante. Les situations de notre temps sont sans doute complexes. On vote même des lois générales pour que les comportements particuliers soient ainsi justifiés. L’amour ne sera jamais remplacé par un simple et précaire pacte de solidarité. L’amour est un don total.

 

En liant les deux commandements, le message du Christ demeure la clé de la compréhension de ce que nous sommes. « Regarde, Seigneur, le visage de ton Christ et souviens-toi qu’il s’est livré pour le salut de tous. En Lui qui t’a glorifié jusqu’à t’offrir sa vie, fais-toi reconnaître comme le Dieu d’amour, d’une extrémité du monde à l’autre. Que tous les peuples de la terre fassent monter vers toi l’action de grâce de Jésus ton Fils, notre Sauveur. » (Oraison de ce dimanche sur les offrandes)

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. (…) Tu aimeras ton prochain comme toi-même»

Abbé Johannes VILAR (Köln, Allemagne)

Aujourd'hui, l'Église nous fait un résumé de notre “option vitale” («Tout ce qu'il y a dans l'Écriture —dans la Loi et les Prophètes— dépend de ces deux commandements»: Mt 22,40). Saint Matthieu et saint Marc mettent cette phrase sur les lèvres de Jésus-Christ; saint Luc, sur celles d'un pharisien. À chaque fois, c'est un dialogue. Il est probable que le Seigneur ait posé plusieurs fois semblables questions. Jésus répond avec le début du Shemá, formule composée à partir de deux citations du Deutéronome et d'une des Nombres, que les juifs fervents récitaient au moins deux fois par jour: «Écoute Israël! Le Seigneur ton Dieu (…)». En la récitant, l'on prend conscience de Dieu dans l'activité quotidienne, tout en se rappelant le plus important: aimer Dieu par —dessus tous nos “petits dieux” et le prochain comme soi—même. Plus tard, à la fin de la dernière Cène, et par l'exemple du lavement des pieds, Jésus énoncera un “commandement nouveau”: aimer comme Il nous aime, avec cette “force divine” (cf. Jn 14,34-35).


Il faut se décider à pratiquer vraiment ce doux commandement –plus qu'un commandement, c'est une élévation, une capacité– dans nos rapports avec les autres: hommes et choses, travail et repos, esprit et matière, car tout a été créé par Dieu.


Par ailleurs, en étant imprégnés d'Amour de Dieu, qui nous atteint dans tout notre être, nous sommes rendus capables de répondre “divinement” à cet Amour. Dieu miséricordieux ne se contente pas d'enlever le péché du monde (cf. Jn 1,29), Il nous divinise, nous “participons” (seul Jésus est le Fils par nature) de la nature divine; nous sommes fils du Père dans le Fils par l'Esprit Saint. Dans le sillage des Pères de l'Église, saint Josémaria aimait à parler de “divinisation”. Saint Basile écrivait par exemple: «Tout comme les corps clairs et transparents, quand ils reçoivent la lumière, irradient à leur tour la lumière, ainsi reluisent ceux qui ont été illuminés par l'Esprit. Cela implique le don de la grâce, la joie interminable, la permanence en Dieu… et le but suprême: la Divinisation». Poursuivons-le!

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

 

 

"Les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent, et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve : « Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »"

Nous sommes dans une atmosphère de suspicion de Jésus, dans la polémique. Cette mise à l’épreuve de Jésus dans l’Évangile lui permet de dire ce qui lui tient le plus à cœur. Jésus continue sa marche, il parle en fonction de ce qui compte pour lui, l’Amour et la reconnaissance de son Père. Il va ouvrir l’esprit et le cœur de ses adversaires. Il ne dévie pas, il rend hommage à la vérité en condensant, d’une manière extrême, toute la foi d’Israël, en conjoignant l’amour de Dieu et l’amour des frères. Il énonce une attitude d’amour qui aide chacun à cheminer dans la vraie vie en toute situation. C’est vraiment une bonne nouvelle pour l’humanité. La coïncidence de l’Amour de Dieu et de l’amour des frères est si forte dans la Parole : « Tu ne maltraiteras point l’immigré qui réside chez toi. S’il crie vers moi, dit Dieu, je l’écouterai car moi je suis compatissant. » C’est une invitation à revêtir les sentiments qui sont dans le cœur de Dieu qui nous est donné là. Les juifs comptaient 613 commandements à observer répartis entre « grands » et « petits » commandements. Jésus parlera en effet du « plus grand » des commandements.

« Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Jésus invite à « aimer Dieu de tout son corps, de toute son âme et tout son esprit. » A vrai dire, l’amour de Dieu ne peut aller valablement sans « aimer son prochain comme soi-même. » Un amour de Dieu qui ne débouche pas en un amour sincère des hommes n’atteint pas sa véritable dimension. Quelque chose du rapport au réel ne se vit pas dans l’homme si nous ne nous risquons pas dans une parole vraie. Un amour du frère qui se couperait de l’amour de Dieu ne tiendra pas la distance respectueuse pour que cet amour puisse croître pour lui. Suivre Jésus demande cette double et radicale ouverture à Dieu le Père et à nos frères en humanité. Il  nous faudra toute une vie pour concilier ces deux amours. La réponse de Jésus est vraiment claire. Le premier commandement est celui de l’Amour : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Le second lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Nous devenons progressivement conscients du lien qui existe entre l’amour de Dieu et l’amour que nous nous portons à nous même, l’amour nous portons aux autres ! L’amour du prochain comme l’amour que nous avons pour nous-mêmes prend sa source dans l’amour que nous recevons de Dieu.

"Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » Les nombreuses difficultés que nous éprouvons dans l’amour trouvent leur origine dans le regard négatif que nous portons sur nous-mêmes et que nous projetons inconsciemment sur les autres. Notre douleur de ne pas aimer et de ne être aimé provient souvent du regard négatif de notre entourage. Nous n’avons pas toujours été aimés avec un grand respect. Nous nous sommes alors construits dans une « vision » pessimiste de nous mêmes. L’amour que nous recevons de Dieu et de notre entourage va déterminer l’amour que nous portons à Dieu et au prochain. Jésus donne toujours un acte d’amitié et d’amour en vérité à tous. La vérité de son être n’est pas une vérité qui condamne, mais une vérité qui ouvre le débat. Que Jésus nous aide à tenir fermement dans la vérité les situations de conflit dans lesquels nous nous trouvons. L’amour que Dieu nous donne manifeste nourrit et renforce les relations d’amour que nous nous portons les uns aux autres. Nous aimer dans l’amour que Dieu nous porte : "Là ou il n’y a pas d’amour, mettez de l’amour et vous récolterez de l’amour," dit Jean de la Croix.

 

Nous rendons grâce à Dieu pour l’amour débordant et gratuit qu’Il nous donne, que cet amour nous donne d’aimer.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Evangile de dimanche: «Ferme ta bouche»

L’évangile de ce dimanche comporte LE double commandement central de notre foi : l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Au risque d’étonner –et peut-être de décevoir –ceux qui souhaiteraient lire un commentaire sur l’amour, je voudrais plutôt m’arrêter sur le petit verset qui indique, au début de ce passage, que Jésus «avait fermé la bouche aux sadducéens». Jésus, le Verbe de Dieu, «ferme la bouche» à ses interlocuteurs, les laisse sans mots. Nous sommes plus habitués à voir le Christ qui rend la parole aux muets qu’à voir un Jésus qui empêche quelqu’un de parler. Que veut nous dire le Christ à travers une telle attitude?

Tout d’abord, Jésus nous invite à l’imiter. Il nous faut, nous aussi, fermer la bouche à des interlocuteurs mal intentionnés. Il y a beaucoup de voix discordantes, beaucoup de personnes qui cherchent à nous entraîner à leur suite, à nous séduire par leurs belles paroles. Or la caractéristique du disciple du Christ est de n’écouter que son Maître et de désobéir à toutes les autres voix.

Cela ne veut pas dire que le disciple du Christ ne doit se laisser bercer que par de pieuses paroles. Cela ne veut certainement pas dire qu’il devrait se montrer imperméable aux propos qui viendraient de cercles extérieurs à ceux qu’il fréquente habituellement. Mais cela veut dire que le disciple du Christ se doit toujours de tendre l’oreille pour n’écouter que Dieu seul, pour reconnaître sa parole même quand la langue qu’Il emploie paraît inhabituelle ou portée par une voix inattendue.

«Faire taire et se taire, voici les deux attitudes finalement liées au commandement de l’amour de Dieu et du prochain.»

Ensuite, Jésus nous invite à accepter de fermer la bouche à notre tour pour retrouver le sens profond de la parole. Il est dit dans l’Evangile que les interlocuteurs de Jésus cherchent à Le «mettre à l’épreuve». La manière dont ils Lui adressent la parole ne témoigne pas d’une volonté d’entrer en relation avec Lui, de chercher avec Lui la vérité. Il ne s’agit pas pour eux de rencontrer une personne. Mais il s’agit de tenter, par des mots, de jouer avec des idées pour ensuite se placer en juges des propos tenus et ergoter sur des formules sans épaisseur humaine.

Quand la parole n’est plus adressée à une personne concrète, quand les mots et les idées tournent en boucle, il vaut mieux se taire car alors la parole que nous prononçons est dénaturée et elle nous éloigne du Christ.

Faire taire et se taire, voici les deux attitudes auxquelles l’Evangile nous invite ce dimanche, deux attitudes finalement liées au commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Faire taire toutes les voix discordantes, c’est en effet accepter de n’aimer que Dieu. Se taire pour redonner du poids à la parole, c’est l’attitude qui creuse en nous l’amour du prochain. Ferme ta bouche et tu sauras quel est le plus grand commandement. Ferme ta bouche et Celui qui est la Parole te donnera des mots pour dire l’amour en vérité.

Jacques-Benoît Rauscher | Vendredi 23 octobre 2020

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Evangile au Quotidien

http://levangileauquotidien.org






        

 

 

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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
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