Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
Pages
Archives
Newsletter
19 abonnés
7 mars 2021

Évangile et Homélie du Dimanche 07 Mars 2021. Jésus Christ chasse les marchands du Temple

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
La Loi fut donnée par Moïse (Ex 20, 1-17)

Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là, sur le Sinaï,
Dieu prononça toutes les paroles que voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu,
qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte,
de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune idole,
aucune image de ce qui est là-haut
dans les cieux,
ou en bas sur la terre,
ou dans les eaux par-dessous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux,
pour leur rendre un culte.
Car moi, le Seigneur ton Dieu,
je suis un Dieu jaloux :
chez ceux qui me haïssent,
je punis la faute des pères sur les fils,
jusqu’à la troisième et la quatrième génération ;
mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements,
je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération.
Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu,
car le Seigneur ne laissera pas impuni
celui qui invoque en vain son nom.

Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
Pendant six jours tu travailleras
et tu feras tout ton ouvrage ;
mais le septième jour est le jour du repos,
sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu :
tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille,
ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes,
ni l’immigré qui est dans ta ville.
Car en six jours le Seigneur a fait le ciel,
la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent,
mais il s’est reposé le septième jour.
C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat
et l’a sanctifié.

Honore ton père et ta mère,
afin d’avoir longue vie
sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ;
tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain,
ni son serviteur, ni sa servante,
ni son bœuf, ni son âne :
rien de ce qui lui appartient. »

– Parole du Seigneur.

PSAUME
(18b (19), 8, 9, 10, 11)

R/ Seigneur, tu as les paroles
de la vie éternelle. (Jn 6, 68c)

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

DEUXIÈME LECTURE
« Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les hommes, mais pour ceux que Dieu appelle, il est sagesse de Dieu » (1 Co 1, 22-25)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
alors que les Juifs réclament des signes miraculeux,
et que les Grecs recherchent une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié,
scandale pour les Juifs,
folie pour les nations païennes.
Mais pour ceux que Dieu appelle,
qu’ils soient juifs ou grecs,
ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.

– Parole du Seigneur.


ÉVANGILE Jn 2, 13-25
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean Jn 2, 13-25

Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes,
et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple,
ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :
L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent :
« Quel signe peux-tu
nous donner
pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit :
« Détruisez ce sanctuaire,
et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six
ans pour bâtir ce sanctuaire,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque,
beaucoup crurent en son nom,
à la vue des signes qu’il accomplissait.
Jésus, lui, ne se fiait pas à eux,
parce qu’il les connaissait tous
et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ;
lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

– Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.



Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père MICHEL-MARIE ZANOTTI-SORKINE

http://www.delamoureneclats.fr



Homélies - Abbé Philippe Link

Homélie du 7 mars 2021

Que pensait donc le psalmiste en écrivant : L’amour de ta maison fera mon tourment (Ps 69,10) ? Que vient-il chercher dans le Temple, le Christ qui monte vers Jérusalem à l’approche de la Pâque (Jn 2,13) ? Qu’attend-il de trouver dans le sanctuaire, Le Fils du Père en marche vers ce haut lieu établi dans la ville sainte ?

Il vient reconnaître, parmi les hommes, la présence vivante de Dieu au milieu de son peuple. Il vient chercher des cœurs tournés vers leur Seigneur, pour prier avec eux, comme un père, son Père et notre Père, son Dieu et notre Dieu.

Mais voilà qu’en ce lieu sacré, où Jésus vient pour se recueillir et adorer, le mercantilisme, la superficialité, la cacophonie, ont envahi le sanctuaire ! Il trouve installés dans le Temple, nous dit saint Jean, les marchands de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis à leurs comptoirs (Jn 2,14). Venu en ce lieu pour y trouver une maison de prière (Is 56,7), il n’y découvre qu’un repaire de brigands, note saint Matthieu (21,13). Et là où il espère rencontrer des adorateurs, il tombe sur un champ de foire. Avec le bêlement des brebis, le meuglement des bœufs, le roucoulement des pigeons, et les vendeurs qui vocifèrent !

Alors éclate la colère de Dieu, non pas contre l’homme, mais contre tout ce qui empêche l’homme de se situer en digne fils de Dieu. En digne observateur de la loi des dix commandements (Ex 20,1-17).
Car c’est aimer l’homme en vérité que de bousculer ce qui l’empêche de s’épanouir et d’être sanctifié.
Ôtez cela d’ici, leur dit-il ; ne faites plus de la maison de mon Père une maison de commerce ! (Jn 2,16). Alors, vendeurs, acheteurs et changeurs sont chassés hors du Temple de Dieu, non pour être envoyés dans les ténèbres extérieures, mais pour être libérés de tout ce qui alourdit leur vie, afin de pouvoir, ainsi ramenés à l’essentiel, revenir dans le Temple en adorateurs tels que les veut le Père (Jn 4,23).

L’amour de la maison de Dieu fera mon tourment, annonçait effectivement le psalmiste. Si donc Jésus chasse aujourd’hui hors du Temple ce qui trahit le Temple, c’est pour sauver le Temple : rassemblement de fils en face de Dieu et rassemblement de frères autour du Père. Tu n’auras pas d’autres dieux que moi, proclame la loi (Ex 20,1).

Qu’est-ce que le Temple de Dieu sur terre, sinon le lieu où réside sa présence parmi les hommes ? Les prophètes d’Israël, déjà, disaient cela ! Ce qui fait la valeur, la particularité, la gloire d’un temple, ce n’est pas la splendeur de son architecture, ni le volume de sa construction ; c’est la présence intérieure qu’il abrite, la spiritualité qu’il porte.
Sinon ce n’est pas un temple ; c’est seulement un monument. Et un monument n’a jamais sauvé personne !

Depuis des siècles, le prophète Jérémie s’est évertué à faire comprendre que la présence de Dieu ne doit pas être enfermée dans un temple de pierres, mais s’inscrire d’abord au fond des âmes (31,31-34 ; 32,36-41). Aujourd’hui, sur l’esplanade de ce Temple de pierre, se tient un homme qui porte en lui tout le poids de la présence divine. Car en lui habite corporellement la plénitude de la Divinité (Col 2,9a). Le vrai Temple de Dieu, c’est donc lui ! La vraie Demeure de Dieu parmi les hommes (Ap 21,3) est dans le cœur de cet Emmanuel. À partir de ce jour, le monde apprend qu’en vérité, Dieu est avec nous.

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Prière

Seigneur Jésus,
Je t’offre mes mains pour faire ton travail,
Je t’offre mes pieds pour suivre ton chemin,
Je t’offre mes yeux pour voir comme toi,
Je t’offre ma langue pour dire tes paroles,
Je t’offre mon intelligence pour que tu penses en moi.
Je t’offre mon esprit pour que tu pries en moi.
Surtout je t’offre mon cœur pour qu’en moi tu aimes le Père et tous les hommes.
Je t’offre tout ce que je suis pour que tu grandisses en moi,
Que ce soit toi le Christ, qui vives, travailles et pries en moi.
Amen.

Demande

Seigneur Jésus, viens faire de moi une demeure digne de ta présence !

Réflexion
  1. « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
    C’est par ces paroles vigoureuses que le Christ invite les vendeurs du Temple à lever le camp ! Les vendeurs devaient être au service du culte rendu à Dieu mais il semble que le rapport se soit inversé. Le culte rendu à Dieu a été mis au service de leur commerce.
    Mais, au-delà des intérêts pécuniaires, nous pouvons aussi voir dans ce reproche de Jésus une invitation pour nous tous en ce temps de Carême à purifier le temple de nos cœurs. Par notre baptême, Dieu est venu faire sa demeure en chacun de nous. Quelle merveille et quel mystère !
    Saint Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens, nous rappelle que nos corps sont les temples de l’Esprit Saint : « Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps. » (1 Cor 6, 19-20)
    Vivre dans la grâce de Dieu en fuyant le péché n’est donc pas seulement une question de bonnes mœurs mais d’amour pour le Seigneur en créant dans notre âme une place digne de lui. En gardant un cœur pur, je me rends disponible pour recevoir tout son amour et je me mets dans de bonnes dispositions pour répondre à cet amour immense de Dieu pour moi !
     
  2. « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
    Le Christ veut faire de notre corps, de tout notre être sa demeure mais il nous aime tellement qu’il est prêt à livrer son propre corps pour nous sauver. Face à ses ennemis qui tramaient déjà sa mort dans leurs pensées et dans leur cœur, il offrait déjà sa vie pour nous.
    Il compare son corps au sanctuaire du Temple. Sur la croix, le sanctuaire de son corps sera détruit par la violence de nos péchés. Mais il relèvera le sanctuaire le troisième jour au moment de sa Résurrection marquant ainsi sa victoire sur la mort et sur le péché. Son amour pour nous est plus fort que le mal, plus fort que la mort. Rendons grâce au Seigneur pour son amour infini pour nous !
     
  3. « Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. »
    Voici tout le drame de notre péché. Nous sommes faits pour vivre dans une relation de confiance et d’amitié avec Dieu mais le péché vient nous rendre peu fiables vis-à-vis du Seigneur. Jésus ne se laisse pas vaincre par nos infidélités. Il ne baisse pas les bras. Il reste toujours fidèle. « Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même. » (2 Tm 2, 13) Il connaît notre cœur faible et fragile mieux que nous ne le connaissons. Son amour pour nous est plus fort que notre faiblesse. Le Seigneur peut nous guérir, nous fortifier, nous transformer. Demandons-lui cette grâce !
Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, me voici devant toi tel que je suis. Je veux te recevoir chaque jour plus pleinement en moi afin que tu puisses venir y faire ta demeure. Viens transformer mon cœur en une demeure digne de ta présence. Viens chasser de mon âme tout le trafic et le commerce de mon péché. Tu as offert ta vie pour moi pour me sauver. Merci de m’avoir tant aimé ! Aide-moi à répondre plus fidèlement à ton amour. Viens guérir ce qu’il y a de faible et de blessé en moi durant ce temps de Carême.

Résolution

Au cours de ma journée, mettre en pratique une des trois œuvres du Carême : le jeûne, la prière ou l’aumône afin de me laisser façonner par la grâce du Seigneur.

Père Richard Tardiff, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Qu'est-ce qu'un temple ? - Un lieu de beauté où l'on rencontre Dieu ; un lieu où Dieu se fait proche, et où l'homme accepte de s'approcher de Dieu. C'est bien cela que devait être le temple de Jérusalem dans la pensée de Salomon, son premier bâtisseur, et dans le désir de la communauté de pauvres, courageuse et enthousiaste, qui l'avait rebâti au retour d'un exil de quarante ans.

D'où vient, alors cette sévérité de Jésus ? Elle semble motivée par plusieurs raisons à la fois. Tout d'abord le Temple, dont Dieu désirait faire une maison de prière pour tous les peuples (Is 56,7), un signe de ralliement et d'accueil universel, ne répondait encore que partiellement à sa vocation (Jn 4,21). De plus sa beauté et sa richesse, à l'époque de Jésus, flattaient un peu l'orgueil des hommes au lieu de servir uniquement la gloire de Dieu (Mt 24,1). Enfin et surtout, la désinvolture des hommes gênait, dans le Temple, la rencontre avec le Seigneur. Pour rejoindre Dieu, il fallait passer, trop souvent, à travers tout un réseau de marchands, de marchandises et de marchandages. Les sacrifices, quand ils étaient mal compris, pouvaient devenir un signe extérieur de richesse, et le culte, que certains matérialisaient, installait pour ainsi dire dans le Temple même la vieille idole du cœur humain : le profit. Au Temple, trop d'intermédiaires voulaient servir à la fois Dieu et Mamôn : "Enlevez cela d'ici, s'écrie Jésus ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic !"

"La maison de mon Père !" Quelle extraordinaire prétention de la part de ce Galiléen qui vient de chasser brebis et bœufs !  Et les responsables l'interpellent. Ils ne lui reprochent pas son coup d'audace, car tous les Juifs pieux devaient s'en réjouir, mais ils lui demandent : "Comment peux-tu justifier ce que tu fais là ? Par quelle autorité le fais-tu ?" Jésus, dans un langage assez inattendu, les renvoie à l'œuvre suprême de Dieu, la résurrection, et pour toute justification, Jésus répond cette phrase qui pèsera si lourd dans son procès : "Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai". Et l'évangéliste de commenter : "Mais lui parlait du temple de son corps".

Tel est bien, en effet, le mystère central de cet épisode. Le corps de Jésus, c'est-à-dire non pas seulement sa chair, mais sa Personne vivante et bien concrète, est désormais le seul lieu de la rencontre entre Dieu et les hommes, entre Dieu et ceux qui l'adorent en vérité (Jn 4,24); ce corps est le lieu où Dieu se fait proche et où l'homme s'approche de Dieu, parce que justement il est le corps de l'Homme-Dieu.

C'est bien lui, Jésus Christ, en effet, qui est pour nous le Temple de la nouvelle alliance ; c'est par lui et en lui que nous avons accès auprès du Père (E 2,18) et que le Père vient au-devant de nous ; c'est lui qui, conjointement avec le Père, nous envoie chaque jour l'Esprit qui fait vivre. Il est l'unique médiateur (1 Tm 2,5); lui seul fait remonter vers Dieu notre prière unanime et notre sacrifice quotidien ; lui seul reverse sur le monde et en chacun de nous "la plénitude dont il est rempli" (E 1,23), c'est-à-dire la force de sanctification concentrée pour toujours dans sa Personne.

Ce Temple-là, ce lieu où Dieu rencontre l'homme, personne ne pouvait et personne ne pourra jamais le détruire, et Dieu le Père l'a signifié solennellement au monde en ressuscitant son Fils le troisième jour. "Aussi, ajoute l'évangéliste, lorsque Jésus se releva d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait parlé ainsi, et ils crurent à l'Écriture ainsi qu'à la parole qu'il avait dite. "La résurrection, en effet, authentifiera les actions du Christ et son message ; elle proclamera que Jésus était vraiment l'Envoyé du Père, et que "Dieu était dans le Christ, se réconciliant le monde" (2 Co 5,19).

Frères et sœurs, nous le croyons, Jésus Christ est pour nous, vraiment et à jamais, le lieu de la rencontre du Père ; mais le Père nous trouve-t-il chaque jour ouverts à cette rencontre, en attente de ce dialogue où il va nous promouvoir dans notre liberté filiale ?

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

Dimanche 7 mars 2021
Troisième dimanche de Carême

Références bibliques
Livre de l’Exode. 20. 1-17 : « Tu ne prosterneras pas devant ces images pour leur rendre un culte. »

Psaume 18 : « Le commandement du Seigneur est limpide : il clarifie le regard. »
Lettre de saint Paul aux Corinthiens : 1 Cor. 1. 22 à 25 : « La folie de Dieu est plus sage que l’homme. »
Evangile selon saint Jean. 2. 13 à 25 : « Il les trouva installés dans le Temple. »

****************************************************************************************

Il n’est pas difficile de remettre dans notre contexte contemporain les textes bibliques de ce dimanche et l’épisode du Temple. Nous connaissons nos idoles : la réussite industrielle, le pétrole. Nous connaissons la sagesse des hommes, qui devient une immense folie. Nous connaissons le temple de notre propre personnalité qui est envahit par de multiples contraintes matérielles.

DEVANT DES IMAGES

Le Seigneur se situe devant son Peuple comme celui qui est vivant, qui est attentif à leur situation et qui les accompagne dans la liberté. Il a fait sortir son Peuple de l’Egypte. Il n’est pas cette statue immobile et sans vie devant laquelle on se prosterne. Elle peut être aux yeux de ses fidèles une expression de la force, de la puissance. Elle ne représente pas un être qui aime et dont l’amour est la réalité même.

Ce ne sont que des images. Il est un Dieu qui veille sur ses fidèles et les bénit. Il est un Dieu créateur qui, depuis le premier jour, ne peut être assimilé au mal : « Tu n’invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal. » C’est lui qui a créé ce monde et qui peut dire de son œuvre : « Et Dieu vit que cela était bon. »

Son œuvre ne peut exprimer que cette réalité et ce respect de son œuvre dans toutes les relations et toutes les situations où nous nous trouvons. C’est là tout le sens des  dix commandements qu’il nous rappelle. « La loi du Seigneur est parfaite qui redonne vie. » (psaume 18). Si aujourd’hui nous plaçons devant nos yeux des images de Jésus, de la Vierge Marie, des saints, ce n’est pas pour les adorer. C’est parce que le mystère de l’Incarnation a rendu possible l’accès au mystère divin dans une personne vivante, avec un corps au travers duquel Dieu fait homme a pu nous exprimer son amour, jusqu’à la mort et la mort de la croix.

C’est là le sens profond du culte des « icônes ». Ces images, ces statues ne sont pas des idoles. Elles ne détournent pas du Christ Jésus, elles nous y conduisent, malgré certains excès d’un culte populaire. Et là il nous faudrait raviver la théologie orientale et orthodoxe des icônes.

LA FOLIE DE DIEU

Ce Jésus que nous avons contemplé dimanche dernier au jour de sa Transfiguration est un éblouissement devant lequel les trois disciples sont bouleversés, dans le même temps qu’ils veulent en prolonger la contemplation, pour leur satisfaction personnelle : »Il est heureux que nous soyons ici. »

Mais le Christ leur rappelle alors que cette gloire ne peut en rester là et qu’ils doivent découvrir au jour le jour qu’elle est la véritable folie de Dieu. C’est une folie d’amour qui va identifié le Christ à toutes les situations que connaissent les hommes. Si nous voulons être identifiés au Christ, il nous faut passer aussi par cette folie d’amour qu’est la passion, la mort et la résurrection.

C’est ce qu’il leur a rappelé en descendant du Thabor. Le crucifix n’est pas une idole. C’est Dieu qui se présente à nous dans la réalité même du salut qu’il accomplit ainsi. Une croix vide du Christ, n’est plus que deux montants de bois, même s’ils sont symboliques. Une croix où le Christ est offert à son Père par la haine et l’incompréhension des hommes, insère la passion de Jésus dans la passion douloureuse des hommes d’aujourd’hui, en Afrique, en Asie, en Amérique Latine.

DE FONDATION EN FONDATION

Qui ne rêve pas de bâtir l’avenir ? Qui ne rêve pas de créer des institutions qui en tiennent compte par des »prospectives » audacieuses ou coûteuses ? Qui ne rêve pas de reconstituer un monde meilleur au prix du sang des innocents ?

L’avenir, Dieu l’a bâti en des gestes de folies et non sur des mécènes généreux ou orgueilleux. Bâtir sur le Christ, c’est détruire le temple de nos matérialismes , qu’ils s’appellent « sociétés multinationales » aux mécanismes complexes, « associations » aux statuts bien réfléchis, « fondations de ceci ou de cela. » Il n’y a qu’une fondation qui tienne, celle qui est bâti sur le roc du Christ, c’est-à-dire sur l’amour humble, pauvre, incompris, dépouillé.

Le Christ nous rappelle que le temple de Dieu doit être débarrassé de tout ce qui n’est pas à son service et pour sa gloire. « Nous sommes les temples du Saint-Esprit », nous répète saint Paul. Etonnons-nous que parfois la grâce de Dieu y fasse un nettoyage vigoureux pour nous débarrasser de tout ce qui y est déplacé : l’orgueil, l’égoïsme, la possession …

« La faiblesse de Dieu est alors plus forte que l’homme. » (1ère Cor. 1. 25) Les fondations humaines sont emportées par les ouragans. « La maison bâtie sur le sable… »

CHASSES DU TEMPLE

Il est bon de remarquer que le Christ s’il est vigoureux, n’est pas un homme qui s’emporte alors dans une colère aveugle. Les bœufs et les brebis sont chassés avec un fouet. Les pièces de monnaie sont jetés au sol, c’est tout ce à quoi elles peuvent prétendre, puisque ce ne sont que des objets matériels.

Il y a une nuance que saint Jean a remarqué, lui le coléreux qui voulait que la foudre tombe sur un village qui n’accueillait pas Jésus. Il note son attitude : »Il dit aux marchands de colombes : »Enlevez cela d’ici. » Il y a une délicatesse dans la violence de tout ce remue-ménage.

Quand Dieu nous bouscule, il n’est pas aveugle. Il sait nuancer son intervention. A nous de savoir aussi y être sensible.

QUEL SIGNE PEUX-TU DONNER

C’est là encore une de nos réactions spontanées quand le malheur, la souffrance, la mort nous frappent. Mais pourquoi ? mais ce qu’il fait de nous est incompréhensible de la part de Dieu. En tous cas, il devrait s’y prendre autrement envers nous puisqu’on dit qu’il est amour.

Les marchands du temple s’étaient installés sans tenir compte de la loi liturgique qui voulait que cette maison de Dieu soit une maison de prière, que tout soit un geste qui monte vers l’Eternel et non pas des gestes mercantiles qui aillent dans la poche des vendeurs ou des changeurs. Ils savaient cela, ils ont profité de la liberté qui leur était donnée.

Dieu a donné à chacun de nous la liberté d’agir selon ses commandements, selon les orientations de son amour. Bien souvent en agissant autrement, cette liberté devient occasion de haines entre les hommes et non pas mains ouvertes envers nos frères.

Nous connaissons nos limites humains, parce que nous sommes des créatures immergées dans une création périssable. C’est dur à entendre et plus dur encore à vivre. Nous ne pouvons nous égaler à l’infini de la perfection du Dieu Trinité. A nous d’assumer aujourd’hui ce que nous sommes pour un temps avant de rejoindre cet infini de la vie trinitaire à laquelle nous sommes déjà appelés. A nous d’aider nos frères souffrants, durant ce cheminement terrestre.

***********************************************************************************

« Tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage. Ecoute l’aveu de notre faiblesse. Nus avons conscience de nos fautes. Patiemment relève-nous avec amour. »
(Prière d’ouverture de la messe)

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic»

Aujourd'hui alors que la Pâque est déjà proche, un fait insolite est survenu dans le temple. Jésus a jeté dehors le troupeau des marchands, il a renversé les tables des changeurs et a dit aux vendeurs de colombes: «Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic» (Jn 2,16). Et pendant que les veaux courraient sur l’esplanade, les disciples ont découvert une facette de l’âme de Jésus: le zèle pour la maison de son Père, le zèle pour le temple de Dieu.


Le temple de Dieu converti en marché: quelle énormité! Cela avait dû commencer petitement. Un jeune berger qui montait vendre un agneau, une petite vieille qui voulait gagner quelques sous en vendant des pigeons…, et l’affaire grossit petit-à-petit. Au point que l’auteur du Cantique des cantiques s’exclamait: «Chassez les renards, les petits renards qui dévastent les vignes» (Cant 2,15). Mais qui lui prêtait attention? L’esplanade du temple était comme un marché un jour de foire.

—Moi aussi je suis temple de Dieu. Si je ne fais pas attention aux petits renards, l’orgueil, la paresse, la gourmandise, la jalousie, l’avarice, tous ces vêtements de l’égoïsme, se glissent à l’intérieur et abîment tout. Voilà pourquoi le Seigneur nous avertit: «Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez!» (Mc 13,37).

Veillons, pour que le laisser-aller n’envahisse pas notre conscience! «L’incapacité de reconnaître sa faute est la forme la plus dangereuse de cécité spirituelle que l’on puisse imaginer, car elle rend les personnes incapables de s’améliorer» (Benoit XVI).

Veiller? —J’essaie de le faire chaque soir. Ai-je offensé quelqu’un? Mes intentions sont-elles droites? Suis-je disposé à accomplir toujours et en tout la volonté de Dieu? Ai-je admis une inclination qui déplaît au Seigneur? Mais, à ces heures-là, je suis fatigué et le sommeil me vainc.

—Jésus, toi qui me connais à fond, tu sais très bien ce qu’il ya dans le cœur de chaque homme, fais-moi connaître mes fautes, donne-moi la force et un peu de ton zèle pour rejeter du temple tout ce qui m’écarte de toi.

Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés(Tarragona, Espagne)

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

"Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. »

Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. Le Temple est le lieu de la beauté où Dieu se fait proche et où l’homme accepte de s’approcher de Dieu. Jésus, dans un geste inattendu, renvoie les Juifs à l’œuvre suprême de Dieu : « La maison de mon Père ! » Il fallait passer à travers un réseau de marchands et de marchandages pour rendre un culte à Dieu. Les Juifs avaient prévu tout ce qu’il fallait pour le culte, même les changeurs de monnaie ! La beauté et la richesse du Temple flattaient l’orgueil des hommes ! Ils sont scandalisés quand Jésus chasse les vendeurs du Temple. Jésus annonce que pour la gloire de Dieu, il faut une conversion. Nous préférons aujourd’hui encore maîtriser toute chose. Etre de bons moralistes et avoir une spiritualité bien ordonnée, nous inscrit dans la domination du culte. C’est l’adoration de Dieu qui est le fondement du culte divin, c’est lui le Seigneur Dieu.

« Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. »Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Le monde ignore tout de Dieu qui créa l’homme à son image, comme sa ressemblance. C’est une purification profonde que Jésus manifeste. Jésus révèle la grandeur de notre être qui est temple de Dieu car nous sommes créé à l’image de Dieu. Avec lui nous sommes liés pour devenir ce que nous sommes, pour réaliser notre être par nous-meme. Jésus est le Temple de la nouvelle alliance, c’est par lui et en lui que nous avons accès auprès du Père et que le Père vient au-devant de nous. Ce sera la résurrection de Jésus qui donnera le sens de cette phrase qui pèsera si lourd dans son procès : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. » Tel est bien le mystère central de ce passage, le Corps de Jésus, sa Personne vivante est bien concrète. Le seul lieu de la rencontre entre Dieu et les hommes, entre Dieu et ceux qui l’adorent en vérité, est bien lui, Jésus.

« Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. » Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme. Le Temple de Dieu n’est pas fait de main d’homme. L’Apocalypse le contemple comme la Jérusalem d’en haut. Déjà nous avons le pressentiment d’un immense bonheur à venir. Dieu lui-même essuiera toute larme de nos yeux, et il n’y aura plus de mort, plus de pleurs, de cris ni de détresse, car la première création aura disparu. Il nous transporte en pensée quand Dieu aura fait toutes choses nouvelles, alors la communauté des rachetés rejoindra le Christ, comblée de joie, comme une jeune épousée. Dieu a mis dans notre cœur sa loi d’amour pour nous entraîner à aimer. Dès que nous quittons Dieu, notre cœur se durcit, il se sclérose, jusqu’à devenir « un cœur de pierre. » Un cœur de chair est un cœur qui va s’attacher, qui va souffrir. Dieu nous donne sa loi d’Amour pour nous faire entrer dans une explosion d’amour et de vie. Il veut que son Amour infini, l’Esprit Saint, nous guide sans cesse, que notre esprit lui-même soit en harmonie avec l’Esprit Saint.

Nous demandons la grâce de nous convertir, de mettre notre cœur à l’école de l’Esprit Saint

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Evangile de dimanche: le sanctuaire et la maison

L’habitation commune est l’un des signes importants d’une vie selon l’amour. Vos couples, nos familles, nos amis, nos communautés le savent bien, qui cherchent à favoriser les espaces pour la rencontre, le partage et la vie commune.

Il en va de même avec Dieu et son peuple. Toute l’histoire biblique consiste à chercher comment faire habiter dans l’espace de nos vies celui qui se présente comme notre Dieu et nous désigne comme son peuple. Ce fut l’arche d’alliance pour le peuple en marche, puis la ville de Jérusalem au centre de la Terre promise, puis le Temple au cœur de Jérusalem. A chaque fois le lieu était adapté au mode de vie du moment.

Avec la bonne nouvelle que le Royaume de Dieu est parmi nous, Jésus vient procéder à l’adaptation de l’habitation de Dieu en notre humanité élargie. Désormais le Temple de Jérusalem est trop étroit pour abriter la parole de liberté pour toutes les nations. Le cadre de la loi et de la tradition des sacrifices, pour obtenir les bonnes grâces de Dieu, est devenu obstacle à la générosité gratuite de l’amour de Dieu pour les siens. On n’enferme pas Dieu dans des rites, aussi beaux et louables soient-ils.

L’incident rapporté par l’évangile de ce jour a précipité le changement: Jésus évolue dans le lieu traditionnel de la présence de Dieu au milieu de son peuple. En renversant les comptoirs et en chassant les marchands il pose un geste prophétique. C’est un risque important que de s’opposer à l’ordre religieux établi et Jésus le sait bien, lui qui est prêt à aller jusqu’au don de sa vie: sa passion et son chemin de croix ont déjà commencé!

«On ne fait pas commerce avec Dieu pour obtenir le salut: comme si on pouvait acheter

les bonnes faveurs de Dieu pour mériter son amour.»

Il ne s’agit pas seulement de dénoncer l’instrumentalisation de ce sanctuaire à des fins de commerce. Jésus affirme que ce Temple, c’est la maison de son Père, signalant par là le caractère unique de la relation entre lui et Dieu et leur commune volonté de nous y associer. Et il va plus loin en se présentant lui-même comme la demeure de Dieu parmi les hommes.

Regardons de plus près! C’est dans la gratuité du don de tout son être que Jésus nous signifie jusqu’où va l’amour du Père. C’est pourquoi il chasse de cette maison ce qui peut l’encombrer, ce qui empêche le don gratuit. On ne fait pas commerce avec Dieu pour obtenir le salut: comme si on pouvait acheter les bonnes faveurs de Dieu pour mériter son amour. Illusion que Dieu ne nous aimerait que si on observait parfaitement la loi et la pratique des sacrifices.

Désormais ce n’est plus le Temple historique qui est le lieu de la présence de Dieu, mais c’est la personne même de Jésus qui offre au monde une présence vivante, celle d’un Dieu qui tient sa promesse. Il se donne lui-même comme le signe de l’amour de son Père. Il est pour nous le signe de la fidélité de Dieu à son Alliance.

Et ce Temple-là, rien, ni le mal, ni la haine, ni la violence, ni même la mort ne peuvent le détruire. Le signe absolu de ce don gratuit, ce sera la croix. Et nous croyons que le chemin de la croix, c’est aussi le chemin qui, en trois jours, conduira à la vie ressuscitée.

Philippe Matthey | Vendredi 5 mars 2021

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Réflexion sur l'évangile par Père Yvon-Michel Allard

Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fais sortir du pays d’Égypte

La première lecture d’aujourd’hui sur les dix commandements donne le ton à ce troisième dimanche du carême. Il est intéressant de constater que la liste des commandements mentionnés ne commencent pas par une obligation, mais par le souvenir de ce que Dieu a fait pour son peuple: «Je suis le Seigneur ton Dieu, celui qui t’ai fait sortir d’Égypte, de la maison de l’esclavage». Le comportement du peuple hébreu sera donc la réponse à cette libération qui lui a permis de retrouver sa dignité humaine : «Tu n’opprimeras pas l’étranger. Vous savez ce qu’éprouve l’étranger, car vous-mêmes avez été étrangers au pays d’Égypte.» (Exode 23, 9) L’action de Dieu en faveur de son peuple est la base de la Loi donnée à Moïse et, suite à cette libération, les commandements invitent au respect que l’on doit avoir pour Dieu et pour les autres.

La Loi du Seigneur est en notre faveur et non contre nous. Elle ne veut pas limiter notre liberté mais lui permettre de s’épanouir. Le respect c’est plus qu’une question de bonnes manières, c’est un témoignage d’estime, d’intérêt et même d’amour. C’est aussi une condition essentielle pour que règne la paix dans la communauté. Le manque de respect conduit à l’injure, l’insulte, le mépris, l’intimidation, le ridicule, le rejet et l’exclusion. Est-ce que j’ai vraiment du respect pour Dieu, pour mes parents, pour la famille, pour les faibles, pour les étrangers, pour ce qui appartient aux autres. Voilà les commandements que Dieu a donnés à Moïse.

Prenons l’exemple du sabbat : «Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré.» La loi du sabbat ou du dimanche caractérise l’identité du peuple juif, et l’identité du peuple chrétien. Le sabbat est d’abord et avant tout une institution sociale qui accorde un répit aux êtres humains. C’est une loi qui profite non seulement aux Juifs et aux Chrétiens mais à tous les êtres humains : «Tu ne feras aucun ouvrage le jour du Seigneur, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l’étranger qui est dans ton village» (Exode 20). Même dans un monde d’esclavage et de tyrannie, tous ont droit au repos au moins un jour par semaine! C’est bien sûr un projet religieux mais c’est avant tout un projet laïque et social :

Jésus chasse les vendeurs du templeJésus chasse les vendeurs du temple.

«Le septième jour, tu chômeras, afin que ton boeuf et ton âne se reposent et que le fils de ta servante et l’émigré reprennent leur souffle» (Ex 23, 12). Et le livre du Deutéronome poursuit : «Tu te souviendras qu’au pays d’Égypte tu étais esclave, et que le Seigneur ton Dieu t’a fait sortir de là d’une main forte et le bras étendu ; c’est pourquoi le Seigneur ton Dieu t’a ordonné de pratiquer le jour de sabbat.» C’est donc au nom de la liberté, du respect des personnes, que nous observons le repos hebdomadaire. Aucun être humain ne devrait être obligé de travailler sans arrêt!

Le respect dont parlent les textes d’aujourd’hui s’applique à la famille, à la mère, au père, aux femmes, au serviteur et à la servante et à tout ce qui appartient aux autres. Il s’applique aussi à la maison du Seigneur : c’est l’évangile d’aujourd’hui où Jésus chasse les vendeurs du Temple.

Il est intéressant de constater qu’Israël ne parle pas de la Loi comme d’une imposition, d’une contrainte, mais comme un cadeau, un don généreux de la part de Dieu, un don qui permet de vivre pleinement et, comme le dit le Psaume 119, qui «est lumière pour nos pas» : «Je te recommande d’observer ces commandements afin que tu puisses vivre pleinement» dit le Deutéronome (30, 15s). La Loi du Seigneur est en notre faveur et non contre nous. Elle ne veut pas limiter notre liberté mais lui permettre de s’épanouir.

Cette Loi du Seigneur touche au quotidien, au profane de la vie : la famille, les rapports sociaux, le monde du travail, la vie de tous les jours. Si la Loi nous empêche de profiter de la vie, c’elle est mal interprétée!

Les commandements qui nous sont proposés aujourd’hui deviennent un chemin de liberté, de respect, de partage et de fraternité. Et le temple, la maison du Seigneur, est l’endroit où nous célébrons ce cadeau, ce don de Dieu. Il a donc droit à tout notre respect : «Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce

http://www.cursillos.ca



Vision de Maria Valtorta 

Dans l'évangile : Jn 2,13-25

53.1 Je vois Jésus entrer dans l’enceinte du Temple avec Pierre, André, Jean et Jacques, Philippe et Barthélemy.

       Il y a une très grande foule à l’intérieur et à l’extérieur, des pèlerins qui arrivent par bandes de tous les coins de la ville. Du haut de la colline sur laquelle le Temple est construit, on voit les rues de la ville, étroites et sinueuses, qui fourmillent de passants. On dirait qu’un ruban mouvant de mille couleurs s’est déroulé entre le blanc cru des maisons. Oui, la cité a l’aspect d’un jouet bizarre fait de rubans multicolores entre deux alignements de maisons blanches, et tous convergent vers le point où resplendissent les dômes de la Maison du Seigneur.

       Mais à l’intérieur, c’est une vraie foire. Plus aucun recueillement dans le lieu saint. On court, on appelle, on achète des agneaux, on crie et on maudit à cause du prix exagéré, on pousse les pauvres bêtes bêlantes dans des parcs – ce sont de rudimentaires enclos délimités par des cordes et des pieux, aux entrées desquelles se tient le marchand ou éventuellement le propriétaire qui attend des acheteurs. Coups de bâtons, bêlements, jurons, appels, insultes contre les serviteurs peu pressés de rassembler et d’enclore les animaux, ou contre les acheteurs qui lésinent sur le prix ou qui s’éloignent, insultes plus fortes contre les gens prévoyants qui ont amené l’agneau de chez eux.

       Autour des comptoirs de change, autre vacarme. Je ne sais si c’est toujours ainsi ou seulement à l’occasion de la Pâque ; on se rend compte que le Temple fonctionnait comme… la Bourse ou le marché noir. La valeur des monnaies n’était pas fixée. Il y avait le cours légal qui était certainement déterminé, mais les changeurs en imposaient un autre, en s’appropriant un pourcentage arbitraire pour le change. Et je vous assure qu’ils s’y entendaient à étrangler les clients ! Plus un client était pauvre, plus il venait de loin, plus on le volait : les vieux plus que les jeunes, ceux qui arrivaient d’au-delà de la Palestine plus que les vieux.

       De pauvres petits vieux regardaient et regardaient encore leur pécule mis de côté, avec combien de peine, tout le long de l’année, le sortaient et le rentraient cent fois en tournant autour des changeurs et finissaient enfin par revenir au premier qui se vengeait de leur éloignement temporaire en augmentant l’agio du change… Les grosses pièces quittaient alors avec force soupirs les mains de leur propriétaire pour passer dans les griffes de l’usurier en échange de pièces de monnaie plus légères. Et au moment du choix, nouvelle tragédie de comptes et de soupirs devant les marchands d’agneaux qui refilaient aux petits vieux, à moitié aveugles, les agneaux les plus chétifs.

       53.2 Je vois revenir deux petits vieux, lui et elle, qui poussent un frêle agnelet que les sacrificateurs ont dû trouver défectueux. Pleurs, supplications, impolitesses, grossièretés se croisent sans que le vendeur s’en émeuve.

       « Pour ce que vous voulez payer, Galiléens, ce que je vous ai donné est déjà trop beau ! Allez-vous-en ! Ou ajoutez cinq autres deniers pour en avoir un plus beau !

       – Au nom de Dieu ! Nous sommes pauvres et vieux ! Veux-tu nous empêcher de faire la Pâque, la dernière, peut-être ? Est-ce que ce que tu nous as pris ne suffit pas pour une petite bête ?

       – Faites place, crasseux que vous êtes ! Voici que vient à moi Joseph l’Ancien. Il m’honore de sa préférence. Dieu soit avec toi ! Viens, choisis ! »

       Celui qu’on appelle Joseph l’Ancien ou Joseph d’Arimathie entre dans l’enclos et prend un magnifique agneau. Il passe avec un riche habit, tout fier, sans un coup œil pour les pauvres qui gémissent à la porte et même à l’entrée de l’enclos. Il les bouscule, pour ainsi dire, en sortant avec l’agneau gras qui bêle.

       53.3 Mais Jésus également s’est approché. Il a lui aussi fait son achat et Pierre, qui a probablement négocié à sa place, tire derrière lui un agneau convenable.

       Pierre voudrait aller tout de suite vers le lieu du sacrifice. Mais Jésus tourne à droite vers les deux petits vieux effarés, en larmes, indécis, que la foule bouscule et que le vendeur insulte.

       Jésus, si grand que la tête des deux vieux lui arrive à la hauteur du cœur pose une main sur l’épaule de la femme et de­mande :

       « Pourquoi pleures-tu, femme ? »

       La petite vieille se retourne et voit cet homme grand et jeune, solennel dans son bel habit blanc et son manteau couleur de neige tout neuf et propre. Elle doit le prendre pour un docteur à cause de son habit et de son aspect et, stupéfaite, car les docteurs et les prêtres ne font aucun cas des gens et ne protègent pas les pauvres contre la rapacité des marchands, elle dit les raisons de leur chagrin.

       Jésus s’adresse à l’homme aux agneaux :

       « Change cet agneau à ces fidèles. Il n’est pas digne de l’autel comme il n’est pas digne que tu profites de deux pauvres vieux parce qu’ils sont faibles et sans défense.

       – Et toi, qui es-tu ?

       – Un juste.

       – Ton accent et celui de tes compagnons indique que tu es galiléen. Peut-il donc y avoir un juste en Galilée ?

       – Fais ce que je te dis et sois juste, toi.

       – Ecoutez cela ! Ecoutez le Galiléen défenseur de ses pairs ! Il veut nous faire la leçon, à nous qui sommes du Temple ! »

       L’homme rit et se moque en contrefaisant l’accent galiléen, qui est plus chantant et plus doux que celui de Judée, du moins à ce qu’il me semble.

       Des gens font cercle et d’autres marchands et changeurs prennent la défense de leur complice contre Jésus.

       Au nombre des assistants se trouvent deux ou trois rabbins ironiques. L’un d’eux demande : « Es-tu docteur ? » sur un ton qui ferait perdre patience à Job.

       «  Tu l’as dit.

       – Qu’enseignes-tu ?

       – Voici ce que j’enseigne : que la Maison de Dieu doit redevenir une maison de prière et non pas une place d’usuriers et de marchands. Voilà mon enseignement. »

       53.4 Jésus est terrible. On dirait l’archange posté au seuil du paradis perdu. Il ne tient pas d’épée flamboyante, mais ses yeux rayonnent de lumière et foudroient les moqueurs et les sacrilèges. Il n’a rien à la main, rien d’autre que sa sainte colère. Marchant d’un pas rapide et imposant au milieu des comptoirs, il éparpille les pièces de monnaie méticuleusement rangées selon leur valeur, renverse tables petites et grandes, de sorte que tout tombe avec fracas sur le sol au milieu d’un grand bruit de métaux qui rebondissent et de bois bousculés, avec cris de colère, d’effarement ou d’approbations. Puis il arrache des mains des gardiens de bestiaux des cordages qui attachaient bœufs, brebis et agneaux et en fait un martinet très dur dont les nœuds coulants assemblent les lanières. Il le lève, le fait tournoyer et l’abaisse sans pitié. Oui, je vous l’assure, sans pitié.

       Cette grêle imprévue s’abat sur les têtes et les dos. Les fidèles s’esquivent, admirant la scène. Les coupables, poursuivis jusqu’en dehors de l’enceinte, se sauvent à toutes jambes, laissant par terre l’argent et derrière eux les bêtes de toutes tailles, dans une grande confusion de pattes, de cornes et d’ailes. Les unes courent, les autres s’échappent en volant. Mugissements, bêlements, roucoulements de colombes et de tourterelles unis aux rires et aux cris des fidèles derrière les usuriers en fuite, couvrent jusqu’au lamentable chœur des animaux qu’on égorge certainement dans une autre cour.

       53.5 Des prêtres accourent, accompagnés de rabbins et de pharisiens. Jésus est encore au milieu de la cour, revenant de sa poursuite. Il a encore en main le martinet.

       « Qui es-tu ? Comment te permets-tu de faire cela et de troubler les cérémonies prescrites ? De quelle école proviens-tu ? Nous ne te connaissons pas. Nous ne savons pas qui tu es.

       – Je suis Celui qui peut. Je peux tout. Détruisez ce Temple vrai, et je le relèverai pour rendre gloire à Dieu. Je ne trouble pas, moi, la sainteté de la Maison de Dieu ni les cérémonies. C’est vous qui la troublez en permettant que les usuriers et les marchands s’installent dans sa demeure. Mon école, c’est l’école de Dieu, la même école qui fut celle de tout Israël, par la bouche de l’Eternel parlant à Moïse. Vous ne me connaissez pas ? Vous me connaîtrez. Vous ne savez pas d’où je viens ? Vous le saurez. »

       53.6 Se tournant alors vers le peuple sans plus s’occuper des prêtres, dominant l’entourage par sa taille, revêtu de son habit blanc, le manteau ouvert et flottant derrière ses épaules, les bras étendus comme un orateur au moment le plus pathétique de son discours, il parle :

       « Ecoutez, hommes d’Israël ! Dans le Deutéronome, il est dit : “ Tu établiras des juges et des scribes en chacune des villes… Ils jugeront le peuple avec justice. Tu ne feras pas dévier le droit, tu n’auras pas égard aux personnes. Tu n’accepteras pas de présents, car le présent aveugle les yeux des sages et ruine les causes des justes. C’est la stricte justice que tu rechercheras, afin de vivre et de posséder le pays que Yahvé ton Dieu te donne. ”

       Ecoutez, hommes d’Israël ! Dans le Deutéronome il est dit : “ Les prêtres lévites, toute la tribu de Lévi n’auront point de part ni d’héritage avec Israël : ils vivront des mets offerts à Yahvé et de son patrimoine ; cette tribu n’aura pas d’héritage au milieu de ses frères : c’est Yahvé qui sera son héritage. ”

       Ecoutez, hommes d’Israël ! Dans le Deutéronome il est dit : “ Tu ne prêteras pas à intérêt à ton frère, qu’il s’agisse de prêt d’argent ou de vivres, ou de quoi que ce soit dont on exige intérêt. A l’étranger tu pourras prêter à intérêt, mais tu prêteras sans intérêt à ton frère. ”

       Voilà ce qu’a dit le Seigneur.

       Vous voyez maintenant que c’est sans justice à l’égard du pauvre que les juges siègent en Israël. On ne penche pas en faveur du juste, mais de celui qui est fort. Etre pauvre, appartenir au petit peuple, cela veut dire subir l’oppression. Comment le peuple peut-il dire : “ Celui qui nous juge est juste ”, s’il voit que seuls les puissants sont respectés et écoutés, alors que le pauvre ne trouve personne qui veuille l’entendre ? Comment le peuple peut-il respecter le Seigneur s’il voit que ceux qui en ont plus que d’autres le devoir ne le respectent pas ? Est-ce respecter le Seigneur que de violer son commandement ? Et pourquoi, en Israël, les prêtres ont-ils des propriétés et reçoivent-ils des cadeaux de la part des publicains et des pécheurs, qui agissent ainsi pour obtenir la bienveillance des prêtres, de même que ceux-ci les acceptent pour avoir un coffret bien garni ?

       C’est Dieu qui est l’héritage de ses prêtres. Lui, le Père d’Israël, est plus Père pour eux qu’aucun autre père ne l’a jamais été, et il pourvoit à leur nourriture comme cela est juste. Mais pas plus. Il n’a promis aux serviteurs de son Sanctuaire ni richesses ni propriétés. Dans l’éternité, ils auront le Ciel pour récompenser leur justice, comme l’ont Moïse et Elie, Jacob et Abraham ; mais sur cette terre ils ne doivent posséder qu’un vêtement de lin et un diadème d’or incorruptible : pureté et charité. Le corps doit être le serviteur de l’âme, qui est le serviteur du Dieu vrai. Ce n’est pas le corps qui doit dominer l’âme et s’opposer à Dieu.

       On m’a demandé de quelle autorité je fais cela. Et eux, de quelle autorité profanent-ils le commandement de Dieu et permettent-ils, à l’ombre des murs sacrés, l’usure au détriment des frères d’Israël venus obéir au commandement de Dieu ? On m’a demandé de quelle école je viens et j’ai répondu : “ De l’école de Dieu. ” Oui, Israël. Je viens te ramener à cette école sainte et immuable.

       3.7 Que celui qui veut connaître la lumière, la vérité, la vie, qui veut entendre la voix de Dieu parlant à son peuple, vienne à moi. Vous avez suivi Moïse à travers les déserts, hommes d’Israël. Suivez-moi, que je vous conduise, à travers un désert bien plus dépouillé, à la véritable Terre bienheureuse. A travers la mer qui s’ouvre au commandement de Dieu, c’est vers elle que je vous entraîne. En élevant mon Signe, je vous guéris de tout mal.

       L’heure de la grâce est venue. Les patriarches l’ont attendue, et ils sont morts en l’attendant. Les prophètes l’ont prédite, et ils sont morts avec cette espérance. Les justes l’ont vue en songe, et ils sont morts réconfortés par ce songe. Maintenant, elle est venue.

       Venez. “ Le Seigneur va juger son peuple et faire miséri­corde à ceux qui le servent ”, comme il l’a promis par la bouche de Moïse. »

       Les gens qui font cercle autour de Jésus sont restés bouche bée à l’écouter. Puis, ils commentent l’enseignement du nouveau Rabbi et interrogent ses compagnons.

       Jésus se dirige vers une autre cour séparée de celle-ci par un portique. Ses amis le suivent, et la vision prend fin.

 

 





Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

Père, Diacre, Eveque



Homélies - Abbé Philippe Link

Abbé Philippe Link

https://carrefours.alsace



Homélies regnumchristi

Frère F, Père P, Soeur S

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Réflexion sur l'évangile par Père Yvon-Michel Allard

http://www.cursillos.ca






        

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Chorale Belgo-Burundaise CSFA
  • La Chorale Saint François d'Assise (CSFA-Chorale) est Catholique. Elle a été créé à Liège-Belgique en 2015 par et pour les Burundais et amis des Burundais. Son objectif principal est d'animer des messes catholiques avec ferveur et dévotion.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 046 069
Publicité