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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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4 septembre 2022

Evangile et homélie du 04 Sep 2022. Replacer tous les liens affectifs, accepter de porter sa croix personnelle

LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
« Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? » (Sg 9, 13-18)

Lecture du livre de la Sagesse

Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ?
Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ?
    Les réflexions des mortels sont incertaines,
et nos pensées, instables ;
    car un corps périssable appesantit notre âme,
et cette enveloppe d’argile
alourdit notre esprit aux mille pensées.
    Nous avons peine à nous représenter ce qui est sur terre,
et nous trouvons avec effort ce qui est à notre portée ;
ce qui est dans les cieux, qui donc l’a découvert ?
    Et qui aurait connu ta volonté,
si tu n’avais pas donné la Sagesse
et envoyé d’en haut ton Esprit Saint ?
    C’est ainsi que les sentiers des habitants de la terre
sont devenus droits ;
c’est ainsi que les hommes ont appris ce qui te plaît
et, par la Sagesse, ont été sauvés.

    – Parole du Seigneur.


PSAUME 89 (90), 3-4, 5-6, 12-13, 14.17abc)

Tu fais retourner l’homme à la poussière ;

tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! »
À tes yeux, mille ans sont comme hier,
c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ;
dès le matin, c’est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.

Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.


DEUXIÈME LECTURE
« Accueille-le, non plus comme un esclave, mais comme un frère bien-aimé » (Phm 9b-10.12-17)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Philémon

Bien-aimé,
    moi, Paul, tel que je suis, un vieil homme
et, qui plus est, prisonnier maintenant à cause du Christ Jésus,
    j’ai quelque chose à te demander pour Onésime,
mon enfant à qui, en prison, j’ai donné la vie dans le Christ.
    Je te le renvoie,
lui qui est comme mon cœur.
    Je l’aurais volontiers gardé auprès de moi,
pour qu’il me rende des services en ton nom,
à moi qui suis en prison à cause de l’Évangile.
    Mais je n’ai rien voulu faire sans ton accord,
pour que tu accomplisses ce qui est bien,
non par contrainte mais volontiers.
    S’il a été éloigné de toi pendant quelque temps,
c’est peut-être pour que tu le retrouves définitivement,
    non plus comme un esclave,
mais, mieux qu’un esclave, comme un frère bien-aimé :
il l’est vraiment pour moi,
combien plus le sera-t-il pour toi,
aussi bien humainement que dans le Seigneur.
    Si donc tu estimes que je suis en communion avec toi,
accueille-le comme si c’était moi.

    – Parole du Seigneur.


ÉVANGILE  (Lc 14, 25-33)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    de grandes foules faisaient route avec Jésus ;
il se retourna et leur dit :
    « Si quelqu’un vient à moi
sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et sœurs,
et même à sa propre vie,
il ne peut pas être mon disciple.
    Celui qui ne porte pas sa croix
pour marcher à ma suite
ne peut pas être mon disciple.

    Quel est celui d’entre vous
qui, voulant bâtir une tour,
ne commence par s’asseoir
pour calculer la dépense
et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
    Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever,
tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :
    ‘Voilà un homme qui a commencé à bâtir
et n’a pas été capable d’achever !’
    Et quel est le roi
qui, partant en guerre contre un autre roi,
ne commence par s’asseoir
pour voir s’il peut, avec dix mille hommes,
affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
    S’il ne le peut pas,
il envoie, pendant que l’autre est encore loin,
une délégation pour demander les conditions de paix.

    Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas
à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


Evangile - Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2020. Tous droits réservés.


Homélies ou Méditations du jour

Homélie YouTube

P. Julien Fleury Paroisse de Laleu et de Mireuil - Diocèse de La Rochelle et Saintes

https://paroisses-laleu-mireuil.fr



Homélies regnumchristi

Prière

Lève-toi, Seigneur, comme le soleil de l’aurore, là où notre espérance, attachée au temps, décline. Que lève en esprit la nouvelle vie, le gloire du Royaume éternel. Que la chaleur de ton amour donne paix, sérénité et patience à nos âmes languissantes, afin d’attendre dans la joie le jour de notre tour et de ton retour.

Demande

Donne-moi, Seigneur, d’être chrétien entièrement, non pas à moitié ou aux trois-quarts, mais à cent pour cent.

Réflexion
  1. « Si quelqu’un vient à moi… »
    La mission de Jésus sur terre est d’appeler tout homme à le suivre en disciple. Il nous conduit au Royaume éternel de son Père céleste qui commence dès ici-bas, se déploie dans le temps et prépare nos âmes à la plénitude de vie en Dieu.
    Or suivre le Christ implique de quitter, sous certains aspects, les royaumes de ce monde, voire de tout quitter. Remettre à Dieu nos projets, quitter nos zones de confort, abandonner notre égo équivaut en définitive à renoncer aux idoles et à adorer Dieu seul et unique, source de toute vie et de toute béatitude.
  2. « Qui [d’entre vous] (…) ne commence par s’asseoir (…) ? »
    Le mode de vie du disciple se précise. Jésus réfute l’objection d’irresponsabilité, parfois alléguée à l’espérance chrétienne. C’est plutôt l’impie qui cherche à s’acquitter rapidement et à contre cœur de ses devoirs sans vraiment être convaincu et en vue d’un avantage temporel ou idéologique.
    La vie chrétienne s’inscrit dans un choix à long terme : la vie en Dieu doit être méditée, la sagesse éternelle doit être assimilée et les volontés du Seigneur intégrées. « Les réflexions des mortels sont incertaines, et nos pensées, instables. » (Sg 9, 14) Sans Dieu, nous ne produisons que du vent.
  3. « Un roi (…) partant en guerre contre un autre roi, [peut-il], avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? »
    Suivre le Christ nous engage à un combat quotidien, celui de notre propre conversion et celui de la sanctification de l’Église. Est-ce bien pour cela que je suis chrétien ? Notre vie dans le temps nous confronte avec « le monde ». Il faut constamment discerner comment concilier nos devoirs temporels avec les exigences du Royaume éternel. La charité en est la clé, sa source cependant n’est pas en nous. « Apprends-nous [Seigneur] la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. » (Ps 89, 12)
Dialogue avec le Christ

Jésus-Christ, Maître et Seigneur, toi qui as porté nos croix comme le plus humble des serviteurs de ce monde, donne-moi la croix que tu as embaumée d’une odeur de joie et enveloppée du voile de ta sainteté. Qu’elle soit à jamais un étendard de ton règne d’amour qui marque l’entrée au Royaume des cieux.

Résolution

Alors que notre corps est fait pour servir son prochain et exprimer la divine charité, j’aurai recours à la source de grâce, par la visite à une église ou un temps de communion spirituelle.

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC

http://www.regnumchristi.fr



MÉDITER AVEC LES CARMES

Dans l'évangile que nous lisions hier, Jésus s'adressait à ses compagnons de table, invités comme lui chez un pharisien, et leur proposait la parabole des invités discourtois remplacés au dernier moment par des pauvres. Aujourd'hui Jésus s'adresse aux foules qui font route avec lui vers Jérusalem, et à travers elles il nous laisse trois consignes, les trois renoncements auxquels doivent se préparer tous ceux et toutes celles qui veulent devenir ses disciples :

Replacer tous les liens affectifs, quels qu'ils soient, sur l'axe de la réponse au Christ ; accepter de porter sa croix personnelle, c'est-à-dire le réel de sa vie ; être prêt à lâcher tout ce qui est de l'ordre de l'avoir.

Chacune de ces consignes se retrouve ailleurs dans l'Évangile de Luc. En revanche, ce qui est tout à fait inédit, ce sont les deux courtes paraboles qui sont enchâssées dans le texte comme pour piquer notre attention : La parabole de l'homme qui veut bâtir une tour, et celle du roi qui veut partir en guerre.

Au premier abord ces deux paraboles semblent nous ramener à un bon sens terre à terre : un promoteur commence à bâtir et ne dépasse pas le sous-sol ... Tant pis pour lui ; il n'avait qu'à savoir compter ! un roi belliqueux s'imagine venir à bout d'un ennemi deux fois mieux armé ... Tant pis pour lui ; s'il a mal calculé, qu'il se dépêche de faire la paix !

Quand on n'a pas assez, il faut faire avec ce qu'on a : la leçon semble évidente, transparente, voire banale. Mais la phrase qu'ajoute Jésus transforme cette évidence en un programme de réflexion : "De la même façon, quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple". Notons bien qu'en disant cela Jésus ne s'adresse pas spécialement à des moines et à des religieuses qui auraient fait vœu de pauvreté, mais à tous et à toutes, là où ils vivent dans la cité des hommes.

Avec cette remarque de Jésus, on change de niveau, et le bon sens fait place à la folie des Béatitudes, à l'aventure de la foi. Quand il s'agit de bâtir ou de guerroyer, on n'a jamais assez ; mais quand il s'agit de suivre Jésus, on possède toujours trop, on s'appuie toujours trop sur son avoir, on s'enferme toujours trop dans le désir d'avoir ou d'avoir plus, tant dans les richesses matérielles que dans celles de la culture ou du pouvoir.

La prudence elle-même change de sens quand on ambitionne de servir Jésus ; car un homme est toujours libre de bâtir une tour et de commencer la guerre, et s'il se sent démuni, la prudence lui commandera de ne pas entreprendre. Tandis qu'aimer Dieu de toutes nos forces, devenir disciple de Jésus, ce n'est facultatif ; c'est même la seule urgence de notre vie. C'est pourquoi la prudence consistera souvent à tout sacrifier, pour rejoindre Dieu qui nous aime et pour travailler à son règne ; la réponse sensée sera de lâcher prise, et de tout transférer au compte du Christ ; la véritable richesse sera de rester libre de toute possession et de laisser Dieu nous appauvrir, nous dépouiller même de nos misères.

On dira : "Il faut bien que je vive, que je serve, que j'aide les autres à vivre !"

C'est vrai, et Dieu le sait ; Dieu le veut. C'est donc en fonction de notre santé, de nos responsabilités et de nos besoins familiaux ou communautaires qu'il nous faut monnayer personnellement, quotidiennement, librement, notre réponse à Dieu. Mais le plus important - et l'Évangile aujourd'hui nous le redit avec force - c'est de pas cesser d'entendre l'appel.

https://www.mariedenazareth.com



Homélies du père Jacques Fournier

Dimanche 4 septembre 2022
Vingt-troisième dimanche du temps ordinaire

  Références bibliques :

Lecture du livre de la Sagesse. 9. 13 à 18 : »Qui aurait connu ta volonté si tu ne lui avais envoyé d’en-haut ton Esprit-Saint ?. »
Psaume 89 :  » Consolide pour nous l’ouvrage de tes mains. »
Lecture de la lettre de saint Paul à Philémon : « Pour que tu accomplisses librement ce qui est bien. »
Evangile selon saint Luc : 14. 25 à 53 : « Voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout. »

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  Comme c’est fréquemment le cas, le psaume de ce dimanche (psaume 89/90) prolonge et permet de méditer la première lecture. Celle-ci est constituée par un passage du Livre de la Sagesse, un des derniers écrits de l’Ancien Testament, rédigé directement en grec et marqué par cette culture : le corps est périssable et il appesantit l’âme.  A cet homme fragile et borné, Dieu donne joie et force de vivre la Sagesse et l’Esprit-Saint. Ce rapprochement est à noter, car, pour le chrétien, Jésus est la Sagesse Incarnée qui nous envoie l’Esprit-Saint.  C’est autour du psaume que nous pouvons développer notre méditation du Livre de la Sagesse et de  l’Evangile. C’est pourquoi nous vous en donnons l’intégralité.

PSAUME 89.

  D’âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge. Avant que naissent les montagnes et que tu enfantes la terre et le monde, De toujours à toujours, toi, tu es Dieu.  Tu as fait retourner l’homme à la poussière. Tu as dit : » Retournez, fils d’Adam. » Mille ans sont à tes yeux comme le jour d’hier qui passe, comme une veille dans la nuit. Tu les as balayés. Ce n’est qu’un songe. Dès le matin, ce n’est qu’une herbe changeante. Le matin, elle fleurit, elle pousse et se flétrit et se dessèche le soir.  Nous sommes anéantis par ta colère, épouvantés par ta fureur.  Tu mets nos torts devant toi, nos secrets à la lumière de ta face. Sous tes fureurs tous nos jours s’enfuient et nos années s’évanouissent comme un souffle. Le nombre de nos années ? soixante-dix, quatre-vingts pour les plus vigoureux. Et leur grand nombre n’est que peine et misère. Elles passent vite et nous nous envolons.  Qui peut connaître la force de ta colère ? Qui peut t’adorer dans tes fureurs ? Apprends-nous la vraie mesure de nos jours et que nos coeurs pénètrent la sagesse. Ravise-toi, Seigneur, pourquoi tarder ? Prends en pitié tes serviteurs.  Rassasie-nous de ton amour dès le matin et nous serons dans la joie et les chants tout le jour. Rends-nous en joies tes jours de châtiment et les années où nous avons connu le malheur.  Fais connaître ton oeuvre à tes serviteurs et ta splendeur à leurs fils. Que la douceur du Seigneur Dieu soit sur nous ! Consolide pour nous l’ouvrage de nos mains ! Oui, consolide l’ouvrage de nos mains.

SOLIDITE ET PRECARITE

  Les psaumes sont une prière et un appel d’espérance. Ils commencent donc par un regard vers Dieu, ne serait-ce que par une invocation comme c’est le cas dans le psaume le plus douloureux : »Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Psaume 21/22)  Ici, Dieu est reconnu dans son éternité qui se laisse entre-apercevoir, par delà sa «colère» dans  l’oeuvre de création et dans sa fidélité dont témoigne l’histoire du peuple d’Israël : » D’âge en âge, de toujours à toujours. » C’est ainsi que nous pouvons pénétrer sa Sagesse (verset.12), son amour (verset 14), sa joie (verset 15).  Mais l’homme est fragile et précaire (verset 3). Ce n’est pas une plainte qu’il exprime, c’est presqu’un désarroi comme nous les connaissons. Même si sa manière d’agir (ou ce que l’on croit être sa manière d’agir) est déconcertante à ce point pour l’homme, Dieu est vivant, Dieu est présent.  Ce qui pourrait conduire à la révolte devient motif pour demander la grâce. Nous sommes affectés par le péché et, pour cette raison, nous ne pouvons que susciter la colère de Dieu. Et pourtant, même si nos oeuvres sont mauvaises, Dieu peut nous manifester son amour et sa douceur. (versets 14 à 17)

L’APPEL A LA SAGESSE

La Sagesse nous apprendra la mesure de nos jours et de ce que nous sommes.
C’est pourquoi cette demande de la Sagesse est constante dans l’Ecriture. Moïse la demande pour gouverner le peuple à la nuque raide. Salomon la demande solennellement (I Rois 3) ce qui lui fera attribuer la paternité littéraire des écrits bibliques de sagesse.  Mais le don de Dieu qui est demandé ne se limite pas à faire comprendre à l’homme son sort pour qu’il l’accepte sagement. Avec humilité, le psalmiste invite Dieu à revenir vers celui qui le prie. En fait, c’est le retour de Dieu, ressenti près de nous qui est l’essentiel de ce psaume.  Par le don de la Sagesse, quelque chose de la solidité de Dieu va venir en l’homme et même en ses oeuvres. Là où il n’y avait place que pour la colère, viendra l’amour et la joie. Là où il n’y avait place que pour la fureur viendra la douceur. Dieu se ravise. (verset 13)

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 Nous avons à bâtir notre vie, telle que nous l’avons reçue. « Quel est celui qui veut bâtir une tour et qui ne commence pas par s’asseoir ? » (Luc 14. 28) A nous de demander à Dieu ce temps de clairvoyance et de sagesse : « Qui aurait connu ta volonté si tu n’avais pas donné la Sagesse et envoyé d’en-haut ton Esprit-Saint ? »   Bâtissons notre vie avec Dieu, comme une tour. « Consolide pour nous, Seigneur, l’ouvrage de nos mains ! »

Homélies du père Jacques Fournier

https://eglise.catholique.fr



Homélies - evangeli.net

«Celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple»

Abbé Joaquim MESEGUER García(Rubí, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, Jésus nous montre la place que notre prochain doit occuper dans notre hiérarchie d'amour et nous signale la voie à suivre qui caractérise une vie chrétienne, cet itinéraire parcourant divers étapes lorsque nous accompagnons Jésus-Christ avec notre croix: «Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple» (Lc 14,27).

Serait-ce, par hasard, que, lorsqu' Il dit: «Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple» (Lc 14,26), Jésus objecte la Loi de Dieu, qui nous demande d'honorer nos parents et aimer son prochain? Certainement pas. Jésus-Christ nous dit qu'Il n'est pas venu abolir la Loi mais la porter à sa plénitude; c'est pour cela qu'Il en donne la juste interprétation. En demandant un amour inconditionnel, propre de Dieu, il proclame aussi qu'Il est Dieu, que nous devons l'aimer par-dessus toutes choses et que nous devons tout arranger dans son amour. Avec l'amour voué à Dieu, qui nous mène à nous livrer en toute confiance à Jésus-Christ, nous aimerons donc notre prochain avec un amour sincère et juste. Saint Augustin dit: «Voici que l'ardeur pour la vérité de Dieu et pour percevoir sa volonté dans les Écritures vous traînent de force».

La vie chrétienne est un voyage continu avec Jésus. Aujourd'hui, certains prétendent, en théorie, être de bons chrétiens, mais en fait ils ne marchent pas avec Jésus: ils restent sur le point de départ et ne commencent même pas le chemin, ou s'en lassent bientôt ou entament un autre voyage avec d'autres compagnons. Le bagage pour marcher dans cette vie avec Jésus c'est la croix, chacun avec la sienne; mais, avec le quota de douleur auquel nous avons droit en tant que serviteurs du Christ, il nous faut aussi inclure la consolation avec laquelle Dieu soulage ses témoins dans n'importe quelle épreuve. Dieu est notre espérance et en Lui il y a la source de vie.

http://evangeli.net/evangile



Homélies - Père Gilbert Adam

De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et soeurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple. Jésus s’adresse aux foules qui font route avec lui vers Jérusalem. Les liens affectifs qui nous sont donnés viennent de Dieu. Pour suivre Jésus, il nous faut les amplifier pour qu’ils rejoignent l’Amour même du Christ qui marche vers sa Passion, le réel de sa vie qui nous sauve. La Parole de Dieu est vivante, elle donne vie et nous voulons la prendre au sérieux. Jésus sait que notre nature humaine a besoin d’un but. Si la finalité que nous recherchons n’est pas bien ajustée à Dieu, l’édifice de notre vie risque de s’écrouler. La « finalité » de notre existence est son attraction permanente vers le Père : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, mon Père viendra à lui et nous ferons en lui notre demeure. » Si nous donnons Dieu à la première place dans notre vie, elle devient un foyer ardent de charité et tous nos amours sont bien situés. Nous risquons si facilement en effet de remplacer Dieu par nos préoccupations, sans même nous en rendre compte. Le combat spirituel est rude car nous nous posons au centre de notre vie. Lorsque Dieu n’est pas à la première place en nous, nous faisons l’expérience que la vie est difficile, voir impossible. Nous demandons à Jésus la grâce de ne rien lui préférer.

Quel est celui d’entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, s’il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui : ’Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever !’ Nous sommes ramener au bon sens, il faut faire avec ce que l’on a ! Jésus nous entraine à une réflexion profonde : « Renoncer à tout ce qui nous appartient pour être son disciple. » Jésus s’adresse à nous tous, là où nous vivons, dans le monde. Il porte en lui un amour incroyable et il nous étonne toujours. A ses côtés nous nous sentons bien car nous expérimentons un rayonnement de sa charité tant il fait bon chez lui ! Le simple fait d’être en sa compagnie nous transforme et nous en faisons l’expérience. En sa présence nous bâtissons notre vie sur le roc. Il remet debout le boiteux, il redonne la vue à l’aveugle, il fait entendre le sourd, il libère l’humanité blessée. Tout ce que Jésus fait, c’est l’Esprit Saint qui le fait en Lui. Cet Esprit Saint est l’Amour infini de Dieu qui se joint à notre esprit pour crier en nous : « Abba ! Papa. »

Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui vient l’attaquer avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander la paix. De même, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. Pour bâtir ou guerroyer, l’humanité n’a jamais assez de force et de lumière, quand nous suivons Jésus, nous possédons toujours trop. Si nous nous enfermons dans le désir d’avoir plus, Jésus nous entraine dans l’aventure de la foi. Notre prudence change quand nous ambitionnons de servir Jésus. Aimer Dieu de toutes nos forces, devenir le disciple de Jésus est l’urgence de notre vie. Tout sacrifier pour rejoindre Dieu qui nous aime et travailler à son règne est la réponse sensée, la véritable richesse qui nous dépouille de nos misères. Dans l’Esprit Saint, toutes nos relations sont changées et nous pouvons entrer dans le combat spirituel. « Dieu notre Père a tant aimé le monde qu’il a donné le fils unique. » Nous demandons que grandisse notre foi, que s’intensifie notre espérance, que se revitalise notre charité pour que nous soyons des Vivants.

Nous demandons à Esprit-Saint la grâce que nos communautés chrétiennes deviennent des écoles de communion pour que le monde croie.

Père Gilbert Adam

http://www.pere-gilbert-adam.org



Homélies portail catholique suisse

Evangile de Dimanche: Tout quitter… vraiment?

Jésus est en route pour Jérusalem. Il sait que ce chemin le conduit à la mort. On l’attend là-bas, dans la ville où l’on tue les prophètes, pour l’arrêter, le juger et, finalement, le condamner à mourir.

Jésus avance résolument évoquant, avec gravité, le profil du disciple. Pourtant, nous dit l’Évangile, de grandes foules faisaient route avec lui. Un peu comme des disciples, ces foules le suivent et l’écoutent, fascinées qu’elles sont, par Sa Parole de liberté. «Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.»

Les propos de Jésus pourraient nous choquer et nous sembler inaccessibles si nous ne percevions pas d’abord, dans cette radicalité vertigineuse, sa propre trajectoire comme Messie, totalement surprenante, qu’il aura à accomplir pour aller jusqu’au bout de sa mission. C’est de lui dont il s’agit. Lui qui a tout quitté et qui, en nous préférant à lui-même, nous donnera pleinement sa vie dans un amour sans conditions.

Ainsi, les deux petites paraboles que Jésus adresse à celles et à ceux qui chercheront à le suivre mettent en lumière le chemin proposé pour tenter de devenir, nous aussi, disciples de ce Maître. Un jour ou l’autre, nous nous sommes tous assis pour discerner, évaluer, jauger peut-être avant de prendre un engagement véritable. Tenez, les fiancés par exemple, un changement professionnel, un appel à vivre un engagement humanitaire, ecclésial, social…

«Suivre Jésus, comme disciple, ne nécessite aucun calcul. Le suivre, c’est se savoir trouvé par l’Infini de sa grâce.»

Nous avons toutes et tous vécu ce temps de réflexion nécessaire avant la décision finale. Et puis, il y a eu le déclic, indéfinissable, qui ne s’appuie ni sur un raisonnement, ni sur une logique toute faite, ni sur une analyse approfondie de la situation, mais tout simplement une sorte de souffle intérieur qui nous fait renoncer à nous adosser exclusivement sur nos propres forces.

Demandez à de vieux mariés ce qu’ils savaient l’un de l’autre au moment de leurs épousailles. Ou à un prêtre ce qu’il savait au moment de son ordination. Ni les époux, ni le prêtre ne savaient grand-chose d’eux-mêmes et du nouveau conjoint. Ils ont découvert, dans leur histoire d’amour, cette part invisible, agissante qui suscite la confiance leur donnant de croire en l’autre et en eux-mêmes pour aller le plus loin dans la liberté du don de soi.

Suivre Jésus, comme disciple, ne nécessite aucun calcul. Le suivre, c’est se savoir trouvé par l’Infini de sa grâce. C’est oser s’en remettre tels que nous sommes à Sa fidèle tendresse. D’ailleurs, nous le savons: c’est lui qui porte notre croix. C’est lui encore qui nous espère et nous tient debout dans sa miséricorde. Seulement, pour suivre ce Maître-là jusqu’au bout, il n’y a qu’un risque à prendre. Celui de tout quitter, même jusqu’à l’idée de ne compter que sur nous-mêmes, car le Christ est notre unique force.

Bernard Miserez | Vendredi 2 septembre 2022

Le portail catholique suisse

https://www.cath.ch



Réflexion sur l'évangile par Père Yvon-Michel Allard

http://www.cursillos.ca

"Donne- nous Seigneur la sagesse du coeur"

Le P. Provencher, qui écrit souvent la réflexion dans le Prions en Église, nous rappelle que si l’on veut trouver une solution à la crise de l’énergie, aux problèmes du logement, du chômage, des soins de santé… on met sur pieds des comités d’experts, on fait des enquêtes, on consulte, on étudie notre capacité de payer, etc. On ne peut trouver de solutions si l’on ne le fait pas de façon sérieuse. 

Et bien le Christ nous dit la même chose dans l’évangile d’aujourd’hui. On ne peut vivre son christianisme si l’on ne le fait pas de façon sérieuse. 

La sagesse du cœur ne rend pas la vie plus facile, mais elle ajoute une autre dimension, un autre sens à nos activités et nous aide à prendre notre christianisme au sérieux. 

Nous sommes habitués, depuis quelques années, à une sorte de religion qui demande peu de choses, qui n’exige rien… ceci crée une fausse image de ce que nous sommes en tant que chrétiens et une fausse image de Dieu. Dans l’évangile, le Christ revient constamment sur les exigences du christianisme : il nous invite à entrer par la porte étroite, à porter notre croix comme lui l’a fait, à utiliser nos talents, à veiller, à garder nos lampes allumées, à porter du fruit… 

Aujourd’hui, le Christ nous donne deux exemples tirés de la vie courante: construire une maison ou une tour et prendre la décision d’entrer en guerre. Avec la crise du marché immobilier et le désastre de la guerre en Irak, nous sommes en mesure de bien comprendre ces deux exemples proposés par le Christ. Et nous pouvons nous joindre à beaucoup de gens qui disent maintenant : « on aurait dû y penser avant ! » 

Le Christ souligne, à travers ces deux exemples, que pour vivre notre vie chrétienne de façon convaincante, il faut s’asseoir, réfléchir et planifier. C’est le but de la révision de vie : prier, voir, juger, agir… à la lumière de l’évangile. 

Toute notre vie, nous avons des milliers de décisions à prendre. Vivre, c’est faire des choix.  

Un diabétique doit choisir entre suivre le régime proposé par le médecin ou subir les conséquences de sa maladie plus tard. Un fumeur doit choisir entre le plaisir de la nicotine et le danger du cancer des poumons. Un alcoolique peut abuser de la boisson maintenant mais il risque de ruiner sa famille et de souffrir de la cirrhose du foi. Un athlète peut pratiquer tous les jours et être prêt pour la compétition ou prendre du bon temps et ne plus faire parti de l’équipe… 

discipleDans notre vie chrétienne, c’est la même chose. Et il s’agit bien de situations concrètes : progresser dans sa carrière, c’est bien, mais si c’est en renonçant à ses valeurs chrétiennes, ou en manquant de charité et d’honnêteté envers d’autres qui cherchent le même poste… Faire plus d’argent, c’est bien, mais si c’est en utilisant des méthodes malhonnêtes… Une fin de semaine de loisirs avec les amis, c’est bien mais si c’est une fois de plus en négligeant la famille et les vieux parents… 

La messe dominicale est un bon exemple de ce genre de choix. Il est certain qu’au lieu de se joindre à la communauté chrétienne on peut aller jouer au golf, ou se reposer à la maison, ou faire du magasinage… Venir à l’église semaine après semaine est une façon de montrer l’importance que la rencontre eucharistique a pour nous. Celui qui se rend à la messe malgré ses  multiples activités, malgré l'indifférence de son milieu, témoigne du sérieux de son christianisme. 

Être chrétien, c’est quelque chose de beau qui donne sens à la vie, mais c’est sérieux, c’est exigeant… comme tout ce qui vaut la peine dans la vie.  

Dans l’Apocalypse, nous entendons le Christ qui reproche à l’église de Laodicée sa tiédeur : «Je connais ta conduite, tu n’es ni froid ni chaud, tu es tiède… Allons un peu d’ardeur,  reprends-toi. Voici que je me tiens à la porte et je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi! » (Apo 3, 15-20)  

La première lecture et le psaume nous parlent ce matin d’acquérir la sagesse du cœur… C’est cette même sagesse qui nous permet de prendre au sérieux les conseils du Christ et de vivre en vrai chrétien. 

La sagesse du cœur ne rend pas la vie plus facile, mais elle ajoute une autre dimension, un autre sens à nos activités et nous aide à prendre notre christianisme au sérieux. 

Demandons au Seigneur de nous donner son Esprit Saint et la sagesse du cœur qui l’accompagne. Cette sagesse nous permettra de comprendre et de vivre dans la joie les exigences de l’Évangile.

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