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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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29 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Vend 29 Jui 2016. Jésus dit à Marthe : « Moi, je suis la résurrection et la vie [...]


Vendredi 29 juillet 2016

Sainte Marthe, mémoire

Saint(s) du jour : Ste Marthe, Vierge († vers l'an 81)



Lecture du livre du prophète Jérémie

Au début du règne de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, il y eut cette parole venant du Seigneur :     « Ainsi parle le Seigneur : Tiens-toi dans la cour de la maison du Seigneur. Aux gens de toutes les villes de Juda qui viennent se prosterner dans la maison du Seigneur, tu diras toutes les paroles que je t’ai ordonné de leur dire ; n’en retranche pas un mot. Peut-être écouteront-ils, et reviendront-ils chacun de son mauvais chemin ? Alors je renoncerai au mal que je projette de leur faire à cause de la malice de leurs actes. Tu leur diras donc : Ainsi parle le Seigneur : Si vous ne m’écoutez pas, si vous ne marchez pas selon ma Loi, celle que j’ai mise sous vos yeux, si vous n’écoutez pas les paroles de mes serviteurs les prophètes, que je vous envoie inlassablement, et que vous n’avez pas écoutés,  je traiterai cette Maison comme celle de Silo, et ferai de cette ville un exemple de malédiction pour toutes les nations de la terre. » Les prêtres, les prophètes et tout le peuple entendirent Jérémie proclamer ces paroles dans la maison du Seigneur. Et quand Jérémie eut fini de dire à tout le peuple tout ce que le Seigneur lui avait ordonné de dire, les prêtres, les prophètes et tout le peuple se saisirent de lui en disant : « Tu vas mourir ! Pourquoi prophétises-tu, au nom du Seigneur, que cette Maison deviendra comme celle de Silo, que cette ville sera dévastée et vidée de ses habitants ? » Et tout le peuple se rassembla autour de Jérémie dans la maison du Seigneur.

Psaume : Ps 68 (69), 2.5ab, 5cd.8, 9-10, 14

R/ Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi.

Sauve-moi, mon Dieu :                                                                                                       les eaux montent jusqu’à ma gorge !
Plus abondants que les cheveux de ma tête,
ceux qui m’en veulent sans raison.

Ils sont nombreux, mes détracteurs,
à me haïr injustement.
C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage.

Je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

Et moi, je te prie, Seigneur :
c’est l’heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
beaucoup de Juifs étaient venus
réconforter Marthe et Marie
au sujet de leur frère.
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus,
elle partit à sa rencontre,
tandis que Marie restait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Jésus lui dit :
« Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit :
« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
au dernier jour. »
Jésus lui dit :
« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi,
même s’il meurt, vivra ;
quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? »
Elle répondit :
« Oui, Seigneur, je le crois :
tu es le Christ, le Fils de Dieu,
tu es celui qui vient dans le monde. »


OU BIEN

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

 


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation du jour

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire»

Aujourd'hui, pris comme nous sommes par beaucoup de choses, nous aussi, nous devons écouter le rappel du Seigneur: «Une seule est nécessaire» (Lc 10,42): l'amour, la sainteté. C'est notre point de mire; l'horizon que nous ne devons pas perdre de vue au milieu de nos tâches quotidiennes. Car nous serons en effet "occupés" si nous obéissons aux indications du Créateur: «Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la.» (Gn 1,28). La Terre, le Monde, voilà le lieu de notre rencontre avec le Seigneur «Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais» (Jn 17,15). En effet, le monde est un "autel" pour nous et notre offrande à Dieu et à notre prochain.

Nous sommes du monde, mais cela ne veut pas dire que nous devons être mondains. Bien au contraire, nous sommes appelés à être —comme le dit cette belle expression de Jean-Paul II— des "prêtres de la création", "prêtres" de notre monde, d'un monde que nous aimons passionnément. Voici la question: le monde et la sainteté; les tâches quotidiennes et la seule chose nécessaire. Ce ne sont pas des réalités opposées: nous devons faire en sorte de les raccorder toutes les deux. Et ce raccordement doit se produire —d'abord et surtout— dans notre cœur, là où le ciel et la terre peuvent s'unir. Parce que le cœur de l'homme est l'endroit dans lequel peut naître le dialogue entre le Créateur et la créature.

Pourtant la prière est nécessaire. «Notre époque est une époque de mouvement continuel, qui va souvent jusqu'à l'activisme, risquant facilement de “faire pour faire”. Il nous faut résister à cette tentation, en cherchant à “être” avant de “faire”. Rappelons-nous à ce sujet le reproche de Jésus à Marthe: ‘Tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire’ (Lc 10,41-42)» (Jean-Paul II).

Il n'y a pas d'opposition entre être et faire, mais il y a un ordre de priorité, de préséance: «Marie a choisi la meilleure part: elle ne lui sera pas enlevée» (Lc 10,42).


 

Homélies du Père Gilbert Adam

"Beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère.

Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Jésus n’a pas ignoré la souffrance de ces deux femmes dont le cœur est meurtri ! Il a osé un malentendu, le mystère de son silence, « pour que les disciples croient. » Marthe est confrontée au mystère de la mort de son frère Lazare : « Seigneur, si tu avais été là, dit-elle ! » Jésus est demeuré ou il était et trois jours plus tard, il s’est mis en route. Marthe croyaient, tout comme les Juifs, en la résurrection des morts au dernier jour. Cette parole nous prépare à célébrer la victoire de l’Amour infini de Dieu sur la mort. « Jésus aime Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. » Dieu aime notre humanité concrètement, son amour n’est jamais vague, il est de toujours à toujours. Ces lieux d’enfantement à une Vie nouvelle sont un grand mystère, avec lequel nous avons beaucoup de difficultés, et nous cherchons à les fuir.

Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; » Marthe, selon ce qu’elle a entendu des Pharisiens, dit à Jésus : « Je sais qu’il ressuscitera lors de la résurrection, » mais il faudra attendre jusqu’au dernier jour. Jésus reprend : « Je suis la résurrection et la vie. » Tout cela est recouvert par le voile du mystère : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra, » dit Jésus. Marthe ne comprend pas encore que Jésus vient pour sauver l’humanité, la ressusciter, la remettre enfin debout. Marthe dans son deuil se disait : « Il est trop tard, » il aurait fallu que Jésus fût présent avant la mort, qu’il intercède. Quand Jésus lui parle de résurrection, elle dit : « plus tard », et renvoie tout à la fin du monde. Jésus l’aurait voulue tout ardente dans sa foi, et accueillant déjà en Lui toute vie et toute résurrection. Jésus trouve notre foi encore bien timide. Certes, nous croyons que notre corps ressuscitera ! « Nous savons », comme Marthe. Mais Jésus voudrait que notre regard s’attache à Lui, et que dès aujourd’hui nous trouvions en Lui la force de ressusciter. Ce dont nous vivons et ce que nous expérimenterons, la vie nouvelle et la résurrection de notre corps, sont déjà en Lui, prêtes à être adorées, reçues et chantées :"Je suis la résurrection et la vie ; crois-tu cela ?" la vie de Jésus sera manifestée dans notre chair mortelle.

"Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » Nous avons donné notre vie à Jésus et il s’agit de croire et d’aimer, il s’agit de tout attendre de lui. Aujourd’hui, par la foi, nous pouvons rejoindre Jésus dans son mystère de Résurrection et puiser en Lui la vie éternelle. Par la foi, nous pouvons vivre au présent ce que nous vivrons dans le futur. L’extraordinaire profession de foi de Marthe : « Je crois que tu es le Christ, » ressemble à celle de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Jésus le vivant délivre Lazare de la mort, il « cria d’une voix forte : "Lazare, viens dehors ! » Marthe doit nous aider à réintégrer notre cœur, le lieu de notre amour. Si notre amour est vrai, nous vivons au lieu de notre amour plus qu’en nous-mêmes. Si nous vivons dans notre amour plus qu’en nous-mêmes, nous vivrons d’abord en ceux que nous aimons, alors la résurrection de Jésus sera à l’œuvre.

Nous demandons à Sainte Marthe de prier pour que nous vivions avec elle du Christ Ressuscité et que nous demeurions en lui. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi

 Prière d'introduction

 « Entrez, courbons-nous, prosternons-nous ; À genoux devant le Seigneur qui nous a faits ! Car c’est lui notre Dieu, Et nous le peuple de son bercail, le troupeau de sa main. Aujourd’hui si vous écoutiez sa voix ! » (Ps 95, 6 7).

Demande

En ce jour, Seigneur, je me mets moi aussi à tes pieds pour t’écouter. Ouvre les oreilles de mon cœur pour que j’entende ta voix !

 Points de réflexion

1. Jésus est en chemin, comme d’habitude. Il avance en prêchant et il s’arrête où l’on veut bien l’accueillir. Marthe lui ouvre sa maison sans aucune hésitation. Elle est une femme d’hospitalité, au cœur très grand. Elle est une femme de miséricorde qui accueille l’étranger. La voilà absorbée par le service. Elle va, elle vient, elle court chercher ceci, préparer cela. Son temps et son énergie sont entièrement consacrés à cet hôte qu’elle découvrira bientôt comme étant le Seigneur. En effet, quelques temps après cet épisode, à l’occasion de la mort prématurée de son frère Lazare, Marthe avait fait chercher Jésus. Alors Jésus, dans un dialogue avec elle, avait révélé le cœur de sa mission et de son identité : « Jésus lui dit : “Je suis la Résurrection. Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Le crois-tu ?’’ » (Jn 11, 25 26). Jésus l’a appelée à la foi en lui demandant : « Le crois-tu ? » De tempérament toujours aussi entier et généreux, Marthe s’exclama : « “Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde” » (Jn 11, 27). Nous devons à Marthe une des plus belles professions de foi retenue par les évangélistes.

 

2. Revenons à l’Évangile de Luc. Marthe avait une sœur qui, au lieu de l’aider au service de l’hôte et de ses disciples – ce qui devait représenter une lourde tâche de travail – se tenait assise aux pieds du Seigneur. Elle s’appelle Marie. Assise, littéralement, comme on est assis aux pieds du maître qui enseigne, elle écoute sa parole. Pour avoir oublié le service du repas et ne pas obéir à sa sœur Marthe qui devait se montrer insistante, il faut croire que Marie était complètement captivée par la parole de Jésus ! Elle en oublie tout le reste. La parole de Jésus la bouleverse, la traverse, la comble… Elle ne peut pas ne pas rester à ses pieds pour l’écouter et recueillir chaque mot qui sort de sa bouche, à la manière d’une personne assoiffée dans le désert qui veille minutieusement à ne pas laisser échapper une seule goutte d’eau. Jésus loue son attitude contemplative d’écoute, car il sait bien que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de la parole qui sort de la bouche de Dieu (cf. Mt 4, 4). Oui, Jésus explique qu’une seule chose est nécessaire à l’homme pour qu’il vive, c’est-à-dire pour qu’il ait les réponses et les grâces dont il a besoin pour être heureux : écouter la Parole du Père. C’est cela la meilleure part, et c’est cela que Marie a choisi. Elle ne lui sera pas enlevée, dit Jésus.

3. Marthe, la femme généreuse, et Marie, la femme de l’écoute, ne sont pas à opposer. Luc nous présente la manière dont les croyants doivent suivre Jésus par l’exemple de ces deux femmes. Toutes les deux incarnent l’attitude que nous-mêmes sommes appelés à adopter envers Jésus : le servir de tout notre être et l’écouter de tout notre cœur.

 

Dialogue avec le Christ

Jésus, je t’offre tout mon être pour que tu puisses t’y sentir accueilli comme dans la maison de Marthe. Je t’ouvre mes oreilles et mon cœur pour que tes paroles me pénètrent et me guident sur la route de ma vie.

 Résolution

Rester quelques instants en silence et accueillir au plus profond de moi ce que Jésus m’apprend aujourd’hui par l’intermédiaire de ces deux saintes femmes, Marthe et Marie. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

 

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église. Sermons sur l'évangile de Jean, n°49,15

« Celui qui croit en moi vivra »

« Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. » Qu'est-ce que cela veut dire ? « Celui qui croit en moi, même s'il meurt comme Lazare, vivra », parce que Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Déjà au sujet d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, les patriarches morts depuis longtemps, Jésus avait fait aux juifs la même réponse : « Je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ; non pas le Dieu des morts, mais des vivants, car tous vivent pour lui » (Lc 20,38). Crois donc, et même si tu es mort, tu vivras ! Mais si tu ne crois pas, même si tu es vivant, tu es réellement mort… D'où vient la mort dans l'âme ? De ce que la foi n'y est plus. D'où vient la mort du corps ? De ce que l'âme n'y est plus. L'âme de ton âme, c'est la foi.

« Celui qui croit en moi, même s'il meurt dans son corps, aura la vie dans son âme, jusqu'à ce que le corps lui-même ressuscite pour ne plus mourir. Et tout homme qui vit dans la chair et croit en moi, bien qu'il doive mourir pour un temps en son corps, il ne mourra pas pour l'éternité, à cause de la vie de l'Esprit et de l'immortalité de la résurrection. »

Voilà ce que veut dire Jésus dans sa réponse à Marthe… « Crois-tu cela ? » « Oui, Seigneur, lui répond-elle, je crois que tu es le Christ, le fils de Dieu, qui es venu dans le monde. En croyant cela, j'ai cru que tu es la résurrection, j'ai cru que tu es la vie, j'ai cru que celui qui croit en toi, même s'il meurt, vivra ; j'ai cru que celui qui est vivant et qui croit en toi ne mourra pas pour l'éternité. »  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

Pour faire un commentaire, un leg ou un don, écrire à :

csfachorale@gmail.com

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28 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Je 28 Jui 2016. Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer

Evangile, Saint et Homélie du Je 28 Jui 2016. Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer
Jeudi 28 juillet 2016 Temps liturgique: 17e semaine du temps ordinaire Saint(s) du jour : St Melchor Garcia Sanpedro, évêque et martyr († 1858), St Pedro Poveda Castroverde, prêtre et martyr (1874-1936) Livre de Jérémie 18,1-6. Parole du Seigneur adressée...
27 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Me 27 Jui 2016. Le royaume des Cieux est comparable à un trésor, une perle de grande valeur caché

 


Mercredi 27 juillet 2016

Temps liturgique: 17e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Pantaléon, médecin et martyr († v. 305), BBses Ramona Fossas Románs et consœurs, martyres († 1936)


 

 

Livre de Jérémie 15,10.16-21.

C’est pour mon malheur, ô ma mère, que tu m’as enfanté, homme de querelle et de dispute pour tout le pays. Je ne suis le créancier ni le débiteur de personne, et pourtant tout le monde me maudit ! Seigneur, quand je rencontrais tes paroles, je les dévorais ; elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur, parce que ton nom était invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l’univers. Jamais je ne me suis assis dans le cercle des moqueurs pour m’y divertir ; sous le poids de ta main, je me suis assis à l’écart, parce que tu m’as rempli d’indignation. Pourquoi ma souffrance est-elle sans fin, ma blessure, incurable, refusant la guérison ? Serais-tu pour moi un mirage, comme une eau incertaine ? Voilà pourquoi, ainsi parle le Seigneur : « Si tu reviens, si je te fais revenir, tu reprendras ton service devant moi. Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est méprisable, tu seras comme ma propre bouche. C’est eux qui reviendront vers toi, et non pas toi qui reviendras vers eux. Je fais de toi pour ce peuple un rempart de bronze infranchissable ; ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te sauver et te délivrer – oracle du Seigneur. Je te délivrerai de la main des méchants, je t’affranchirai de la poigne des puissants. »

Psaume 59(58),2-3.4-5ab.10-11.17.18.

Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu ;
de mes agresseurs, protège-moi.
Délivre-moi des hommes criminels ;
des meurtriers, sauve-moi.

Voici qu'on me prépare une embuscade :
des puissants se jettent sur moi.
Je n'ai commis ni faute, ni péché, ni le mal, Seigneur,
pourtant ils accourent et s'installent.

Auprès de toi, ma forteresse, je veille ;
oui, mon rempart, c'est Dieu !
Le Dieu de mon amour vient à moi :
avec lui je défie mes adversaires.

Et moi, je chanterai ta force,
au matin j'acclamerai ton amour.
Tu as été pour moi un rempart,
un refuge au temps de ma détresse.

Je te fêterai, toi, ma forteresse :
oui, mon rempart, c'est Dieu,
le Dieu de mon amour.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,44-46.

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le royaume des Cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. »


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation du jour



Abbé Enric CASES i Martín (Barcelona, Espagne)

«Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ»

Aujourd'hui, Mathieu, soumet à notre réflexion deux paraboles sur le Royaume des Cieux. L'annonce du Royaume a beaucoup d'importance pour la prédication de Jésus ainsi que pour l'espérance du peuple choisi. Mais il est certain que la nature de ce Royaume n'était pas quelque chose connu de tous. Les Sanhédrins qui avaient condamné Jésus à mort ne l'avaient pas compris, Pilate et Hérode non plus, et, au début, même les disciples ne l'avaient pas compris. Nous ne trouvons qu'un seul instant de compréhension, celui du bon larron cloué sur la croix à côté de Jésus, quand il lui dit: «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne» (Lc 23,42). Tous les deux avaient été accusés en tant que criminels et étaient sur le point de mourir, mais pour une raison que nous ne connaissons pas, le bon larron reconnaît Jésus comme le Roi d'un Royaume qui viendra après cette terrible mort sur la croix. Ce ne pouvait être qu'un Royaume Spirituel.

Jésus, dans sa première prédication, parle du Royaume des Cieux comme d'un trésor caché sous terre, et dont la découverte est cause d'une telle joie, que cela nous incite à acheter le terrain où il se trouve afin de profiter de lui pour toujours. «Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ» (Mt 13,44). Mais au même temps, pour trouver ce Royaume, nous devons le chercher assidûment même au point de vendre tout ce que nous possédons: «Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle» (Mt 13,46). «Car à propos de quoi est-il dit: ‘cherchez’, ou ‘qui cherche trouve’? Oserai-je dire qu'il s'agit des perles et de la perle, celle que se procure celui qui a tout donné et accepté de tout perdre…» (Origène).

Le Royaume est la paix, amour, justice et liberté. L'atteindre est à la fois un don de Dieu et une responsabilité humaine. Devant la grandeur du don divin, nous constatons l'imperfection et l'instabilité de tous nos efforts, qui sont souvent détruits par le péché, la guerre et la malice qui nous semblent insurmontables. Cependant, nous devons être confiants, car ce qui semble impossible pour l'homme est possible pour Dieu.


 

Homélies du Père Gilbert Adam

 

Voici à quoi le règne des cieux est semblable : à un trésor caché dans un champ ;

Le Royaume de Dieu a beaucoup d’importance dans la prédication de Jésus qui veut nourrir l’espérance du peuple choisi par Dieu. Nous sommes devant deux paraboles sur le Royaume des Cieux annoncées par Jésus. Parce qu’ils ne les ont pas compris, le Sanhédrin, Pilate et Hérode, condamneront Jésus à mort. Même les disciples n’ont pas compris la nature de ce Royaume qui est annoncé en paraboles. Le bon larron, cloué sur la croix à côté de Jésus, lui dira : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. » Nous entrons dans une compréhension du Royaume de Dieu. Les deux criminels avaient été accusés et ils étaient sur le point de mourir. Le « bon » larron reconnaît Jésus comme le Roi d’un Royaume qui viendra après cette horrible mort sur la croix. Ce ne pouvait être qu’un Royaume d’Amour. La pauvreté nous rend humble : « Heureux les pauvres en esprit. » Jésus, à la Croix a embrassé la pauvreté extrême, lui, qui « n’avait pas d’endroit où reposer sa tête. » L’Evangile est Bonne Nouvelle pour nous, il est un trésor caché, c’est la révélation de Jésus qui nous sauve dans sa Passion. Là nous est manifesté le plus grand amour qui soit. Cette perle fine est le mystère du serviteur qui est enfanté, d’une manière étonnante, à la vie divine.

l’homme qui l’a trouvé le cache et, dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il a pour acheter ce champ–là. Jésus parle du Royaume des Cieux comme d’un trésor caché sous terre, et dont la découverte est cause d’une telle joie, qu’elle incite celui qui l’a trouvé à acheter le terrain. Ce trésor est si précieux qu’il fait vendre tout ce qui est possédé. Marie a vécu cette parole avec intensité, elle est devenue la mère de Jésus. Jésus, le Fils de Dieu, s’est présenté comme le fils de l’homme. Nous sommes invités à sa suite, à mettre nos pas dans ses pas. Notre vie entre alors dans la compréhension de l’amour infini de Dieu qui nous rejoint ! Nous gagnions ainsi la perle d’un grand prix : « Venez, les bénis de mon Père ; venez recevoir en héritage le Royaume préparé pour vous depuis le commencement du monde. En Église, il nous faut redoubler de foi pour vivre de ce mystère à la suite de Jésus crucifié et glorifié. « J’achève en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son corps qui est l’Église, dit l’apôtre. » Quand cette parole se réalise en nous, il n’y a plus aucune compréhension, la nuit est totale et tout devient ténébreux comme la perle enfouie dans la terre.

Voici encore à quoi le règne des cieux est semblable : un marchand qui cherchait de belles perles. Ayant trouvé une perle de grand prix, il est allé vendre tout ce qu’il avait pour l’acheter." Tout vendre pour acheter la perle de grand prix ! Tout vendre pour acheter le terrain qui contient le Trésor, c’est s’exposer à suivre Jésus avec Marie sa mère. C’est continuer l’œuvre de salut en partageant la gloire de Jésus, après l’avoir suivi dans sa passion. Le Royaume de Dieu est la paix, l’amour, la justice dans la liberté. L’atteindre est à la fois un don de Dieu et une responsabilité humaine. Devant la grandeur du don divin, nous constatons l’imperfection et l’instabilité de tous nos efforts. Ils sont souvent détruits par le péché, la guerre et la malice qui nous paraissent insurmontables. Nous devons être confiants, car ce qui semble impossible pour l’homme est possible pour Dieu. Jésus dans sa Passion dira : « Père, éloigne ce calice, cependant pas ma volonté mais la tienne ! » Notre réponse, à la suite de Jésus, est : « Je crois Seigneur, mais augmente ma foi ! » Au milieu des hommes, nous rendons témoignage de la guérison du Seigneur Jésus qui soutient notre espérance. Ce qui est précieux pour nous, c’est la croix de Jésus Christ. C’est l’amour surabondant avec lequel il nous sauve. En communauté nous devenons sauveur avec Jésus l’unique Sauveur. Nous savons qu’il nous faut tenir bon et nous soutenir les uns les autres dans l’Amour.

 

Nous demandons la grâce de ce grand amour qui nous permet de passer les épreuves pour rejoindre la gloire de Dieu, le rayonnement de son Amour vainqueur. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Frère Matthieu Boo d'Arc, LC

 

Prière d'introduction

 

Seigneur, je crois fermement en toi. Je crois que tu es présent ici, à côté de moi, au moment où je me mets en ta présence. J’espère en toi. J’espère en ta vie éternelle. J’ai confiance ; tu vas me guider aujourd’hui vers cette vie éternelle. Ô Seigneur, je t’aime. Par-dessus toute chose. Plus que moi-même. Mais augmente en moi cet amour. Donne-moi de n’aimer que toi, et d’aimer tes créatures parce que toi tu les aimes.

 

Demande

 

Seigneur, allume en moi un ardent désir de vivre avec toi !

 

Points de réflexion

 

1. « Le royaume des cieux est comparable à un trésor... ». Qu’est-ce que le royaume des cieux, pour que Jésus le compare à un trésor, à une perle ? Qu’a-t-il de si précieux ? Le royaume des cieux, c’est le règne d’un roi. Quel roi ? Le roi des rois, Jésus-Christ. « Que ton Règne vienne », ce que nous demandons chaque jour dans le Notre Père, c’est Jésus-Christ, notre roi. Pourquoi alors Jésus-Christ est-il notre trésor ? Jésus, montre-moi ta beauté, ton amour. Je sais que tu es roi. Tu me dis que tu veux être mon trésor. Quelle est ta richesse ? Montre-la-moi, pour que je te désire !

2. « … qui était caché dans un champ et qu’un homme a découvert ». Comment te trouver, Ô Christ mon trésor ? Par hasard, sans le vouloir, comme cet homme qui a découvert le trésor. C’est le cas de beaucoup d’entre nous. Nous avons reçu le baptême sans le chercher. Le trésor nous a été donné depuis tout-petits. Mais il est « dans un champ ». Il faut le racheter, car le champ n’est pas à nous dès le début. Jésus ne s’impose pas à moi. Il veut que j’aille avec joie acheter ce champ où il se trouve. C’est-à-dire acheter ce baptême reçu depuis tout petit, le faire propre. Mais pour cela il faut tout vendre, abandonner ce qui dans ma vie est un obstacle à dépasser pour suivre le Christ et ses commandements.

3. « Un marchand qui cherchait des perles fines ». Parfois Jésus-Christ, nous le cherchons. Nous savons qu’il est présent dans notre vie, par le baptême, par la participation à la messe. Mais nous ne le sentons pas, nous ne le voyons pas. Il paraît absent. C’est qu’il veut que je le cherche. « Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver » nous dit le prophète Isaïe (55, 6). Le Christ veut que je le désire. Que je laisse de côté mes attachements indignes de lui. Et il se laissera trouver. Mais où le chercher ? Il nous l’a dit lui-même : « Prenez, mangez, ceci est mon corps » (Mt 26, 26) : l’Eucharistie ; « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là » (Mt 18, 20) : la prière ; « Celui qui veut venir à ma suite, qu’il prenne sa croix » (Lc 9, 23) : la croix ; « Et le Verbe était auprès de Dieu, et le verbe était Dieu » (Jn 1,1) : l’Évangile.

 

Dialogue avec le Christ

 

Jésus-Christ, je crois que tu es roi, le Créateur de cette terre. Je sais que tu veux être pour moi un trésor, une perle précieuse. Mais je ne cherche pas encore, ne te désire pas encore assez, enflamme-moi d’ardeur pour te trouver, te posséder, vivre avec toi ! Je te cherche, ô Jésus. Laisse-moi te trouver. Montre-moi ce que je dois vendre, abandonner, pour pouvoir te trouver !

 

Résolution

 

Aujourd’hui, j’irai chercher le Seigneur là où il se laisse trouver, dans un de ces quatre endroits : la messe ; un moment de prière dans une église, devant Jésus présent dans le tabernacle ; 5-10 mn extra de lecture de l’Évangile ; l’offrande d’un sacrifice, d’une épreuve ou d'une difficulté, en union à Jésus crucifié. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien. Centuries sur l'amour, 4, 69s (trad. Philocalie t. 6, Bellefontaine 1985, p.72)

« Le Royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ »

Certains pensent qu'ils n'ont aucune part aux dons du Saint Esprit. À cause de leur négligence à mettre en œuvre les commandements, ils ne savent pas que celui qui garde inaltérée la foi dans le Christ réunit en lui-même tous les dons divins. Dès lors que, par inertie, nous sommes loin de l'amour actif que nous devrions lui porter, cet amour qui nous montre les trésors de Dieu cachés en nous, il va de soi que nous pensions ne pas avoir part aux dons divins.

Si « le Christ demeure dans nos cœurs par la foi », selon l'apôtre Paul (Ep 3,17), et si « tous les trésors de la sagesse et de la connaissance sont cachés en lui » (Col 2,3), c'est donc que tous les trésors de la sagesse et de la connaissance sont cachés dans nos cœurs. Mais ils se révèlent au cœur dans la mesure de la purification de chacun, cette purification que suscitent les commandements. Tel est le trésor caché dans le champ de ton cœur et que tu n'as pas encore trouvé, à cause de ta paresse. Car, si tu l'avais trouvé, tu aurais tout vendu et tu aurais acquis ce champ. Mais maintenant tu as laissé le champ et tu cherches autour de lui, là où ne se trouve rien d'autre que des épines et des ronces. C'est pourquoi le Sauveur dit : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8). Ils le verront, et ils verront les trésors qui sont en lui, quand, par l'amour et la tempérance, ils se seront purifiés. Et ils le verront d'autant plus qu'ils se seront purifiés davantage. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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26 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mardi 26 Ju 2016.Explication de la parabole de l’ivraie dans le champ.

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24 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dimanche 24 juillet 2016. Seigneur, apprends-nous à prier


17è dimanche du temps ordinaire

Livre de la Genèse 18,20-32.


En ces jours-là, les trois visiteurs d’Abraham allaient partir pour Sodome. Alors le Seigneur dit : « Comme elle est grande, la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde ! Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le reconnaîtrai. » Les hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu’Abraham demeurait devant le Seigneur.


Abraham s’approcha et dit : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable ?
Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Ne pardonneras-tu pas à toute la ville à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ? Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le coupable, traiter le juste de la même manière que le coupable, loin de toi d’agir ainsi ! Celui qui juge toute la terre n’agirait-il pas selon le droit ? » Le Seigneur déclara : « Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d’eux je pardonnerai à toute la ville. » Abraham répondit : « J’ose encore parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? » Il déclara : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq. »

Abraham insista : « Peut-être s’en trouvera-t-il seulement quarante ? » Le Seigneur déclara : « Pour quarante, je ne le ferai pas. » Abraham dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j’ose parler encore. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement trente ? » Il déclara : « Si j’en trouve trente, je ne le ferai pas. » Abraham dit alors : « J’ose encore parler à mon Seigneur. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement vingt ? » Il déclara : « Pour vingt, je ne détruirai pas. » Il dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement dix ? » Et le Seigneur déclara : « Pour dix, je ne détruirai pas. »


Psaume 138(137),1-2a.2bc-3.6-7ab.7c-8.
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.

Si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble ;
de loin, il reconnaît l'orgueilleux.
Si je marche au milieu des angoisses, tu me fais vivre,
ta main s'abat sur mes ennemis en colère.

Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n'arrête pas l’œuvre de tes mains.


Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 2,12-14.
Frères, dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec le Christ et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts.
Vous étiez des morts, parce que vous aviez commis des fautes et n’aviez pas reçu de circoncision dans votre chair. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait en raison des prescriptions légales pesant sur nous : il l’a annulé en le clouant à la croix.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-13.
Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.» Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »


 

Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique)

«Jésus était en prière… ‘Seigneur, apprends-nous à prier’»

Aujourd'hui, Jésus en prière nous apprend à prier. Regardons bien ce qu'il enseigne par son attitude. Le Christ éprouve à bien des reprises le besoin de se retrouver face à face avec son Père. Luc, dans son évangile, insiste sur ce point.

De quoi parlaient-ils ce jour-là? Nous ne le savons pas. Par contre, en une autre occasion, nous est parvenue une bribe de conversation entre son Père et lui. Au moment où il fut baptisé dans le Jourdain, alors qu'il se trouvait en prière, «du ciel vint une voix: ‘Tu es mon Fils bien-aimé; tu as toute ma faveur’» (Lc 3,22). C'est le point d'orgue d'un dialogue tendrement affectueux.

Lorsque, dans l'Évangile d'aujourd'hui, un des disciples, voyant son recueillement, lui demande de leur apprendre à parler avec Dieu, Jésus répond: «Quand vous priez, dites: ‘Père, que ton nom soit sanctifié…» (Lc 11,2). La prière consiste en une conversation filiale avec ce Père qui nous aime à la folie. Thérèse d'Avila ne définissait-elle pas l'oraison comme «un commerce intime d'amitié où l'on s'entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé»?

Benoît XVI trouve «significatif que Luc place le Notre Père dans le contexte de la prière personnelle de Jésus lui-même. Il nous fait ainsi participer à sa prière; il nous conduit à l'intérieur du dialogue intime de l'amour trinitaire; il hisse pour ainsi dire nos détresses humaines jusqu’au cœur de Dieu».

Il est significatif que, dans le langage courant, la prière que Jésus-Christ nous a enseignée soit résumée en ces deux seuls mots: «Notre Père». La prière chrétienne est éminemment filiale.

La liturgie catholique met cette prière sur nos lèvres au moment où nous apprêtons à recevoir le Corps et le Sang du Christ. Les sept demandes qu'elle comporte et l'ordre dans lequel elles sont formulées nous donnent une idée de la conduite à tenir lorsqu'on reçoit la Communion eucharistique.


 

 

 

"Jésus leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit reconnu pour sacré, que ton règne vienne !

Donne–nous, chaque jour, notre pain pour ce jour ; pardonne–nous nos péchés, car nous aussi, nous remettons sa dette à quiconque nous doit quelque chose ; et ne nous fais pas entrer dans l’épreuve." Jésus prie d’une manière particulièrement forte aux moments importants de sa vie : à son baptême, à la transfiguration, lors de son agonie à Gethsémani. Il répond à ses disciples : « Quand vous priez, dites : Père, que ta personne soit reconnue sainte, que soit sanctifié ton nom. » Le désir de Jésus est que Dieu soit reconnu comme unique, « Abba, Papa Saint. » C’est habité par un amour profond pour ce mystère unique qu’est Dieu que nous faisons cette demande : « Que vienne ton règne, » pour un monde nouveau de justice, de paix, de compassion et d’amour. Dieu qui est le maître d’œuvre d’un monde d’Amour auquel il nous faut nous ouvrir. Ce monde fait partie de la prière de Jésus et il y consacre sa vie. Jésus nous fait ainsi entrer dans sa prière d’intercession et de demande. Il nous dit jusqu’où nous pouvons aller dans la compassion qui manifeste la tendresse et la bonté de Dieu notre Père. L’Esprit Saint vient en nos cœurs pour que nous puissions prier pour l’humanité qui nous est confiée. Par notre prière nous rendons grâces à Dieu pour tout ce qui est bon. Nous le supplions pour qu’il vienne au secours de toute les détresses que nous rencontrons et que nous remettons devant lui.

"Jésus leur dit encore : Qui d’entre vous aura un ami chez qui il se rendra au milieu de la nuit pour lui dire : « Mon ami, prête–moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir. » « S’il ne se lève pas pour donner le pain par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami. » A l’époque de cette « histoire », les gens vivent dans une petite pièce qui sert à tout : salle à manger, chambre à coucher, etc. Le soir venu, parents et enfants rangent tout ce qui est nécessaire à la vie de la journée, et déplient les nattes sur lesquelles ils vont trouver le repos jusqu’au lendemain. Or quelqu’un frappe à la porte ! Le maitre de maison répond : « Ne me dérange pas, nous sommes couchés ! Mais, ayant mieux écouté, il finira par se lever ! Les demandes les plus inopportunes que nous faisons reçoivent leur réponse, en raison de l’audace de notre cœur. Devant l’insistance du visiteur, l’ami finit par céder. L’écoute de la Parole de Dieu est importante pour diriger notre vie. La prière est une ouverture du cœur à ce que Dieu nous dit, comme il l’a fait à Marie, à l’Annonciation. Dieu attend de nous un accueil de Sa personne en nous, là où il établit sa demeure.

"Si, de l’intérieur, l’autre lui répond : « Cesse de m’importuner ; la porte est déjà fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne peux me lever pour te donner des pains, » je vous le dis, même s’il ne se lève pas pour les lui donner parce qu’il est son ami, il se lèvera à cause de son insistance et il lui donnera tout ce dont il a besoin. Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira." Jésus nous met devant un père qui répond aux demandes de son fils. Il nous convainc que l’action de Dieu est bénéfique pour nous. Dieu est bon, notre foi en Lui qui nous aime, nous fait grandir quand nous prions. C’est l’Esprit-saint qui nous fait dire : Abba ! Papa ! Jésus Sauveur ! Dans une prière confiante nous demandons à l’Esprit-Saint de prier en nous pour le monde entier. Alors nous entrons dans une communion d’amour toute nouvelle avec Dieu et avec nos frères. Notre ministère est de faire le lien entre notre Dieu qui veut rassasier son Peuple, et nos frères qui sont dans la demande. Nous nous tenons debout avec assurance pour que Dieu vienne à notre aide.

Nous demandons la grâce de reconnaitre la tendresse de Dieu pour devenir auprès de lui intercesseurs pour le monde. © 2016, Père Gilbert Adam


Prière d'introduction

La vie des disciples du Christ, notre vie de chrétien, ma vie à moi, est une vie d’union à Dieu par amour. Sinon, tout est inutile. Parce que je suis appelé à vivre selon le message du Sauveur, il me faut entrer dans cette prière ardente et fervente. J’ai besoin de « préparer le chemin du Seigneur, besoin de rendre droits ses sentiers ». Quand Jésus priait, il priait beaucoup, il passait des nuits à prier, mais l’Évangile ne suffit pas à savoir comment faire.

Demande

Seigneur, apprends-moi à prier. Je voudrais savoir prier au plus intime de moi-même, sans rabâcher, sans aligner des mots sans penser à ce que je dis. Seigneur, écoute ma prière et laisse monter ma demande jusqu’à toi.

Points de réflexion

1. « Quand vous priez dites ‘Père’ ». Seigneur, quand tu me rappelles que celui que je prie est mon Père, tu me rappelles ma véritable identité, celle de l’enfant devant son Père. Mon attitude est-elle celle du fils qui se réfugie dans les bras du père après un long chemin cahoteux ou celle du « fils aîné » qui se met en colère et ne veut pas entrer, refusant tout dialogue parce qu’il ne comprend pas et n’accepte pas l’attitude miséricordieuse du Père.
Seigneur, tu veux que je t’écoute et que je sache garder l’unité dans l’humilité, que je sache écouter et respecter les autres, que je sache dialoguer avec eux. Tu ne veux pas que je cherche à imposer mon avis sans faire attention aux arguments des autres. Accorde-moi la grâce de comprendre les besoins de mes frères qui sont autour de moi. Puisque ces hommes qui sont là sont mes frères, c’est qu’ils sont aussi tes enfants. Accorde-moi de savoir vivre avec toi cet amour fraternel en me comportant envers eux comme tu t’es comporté envers nous tous.

2. « Que ton nom soit sanctifié ». Seigneur, tu sais bien qu’au fond de moi, je désire, je souhaite et je veux que ton nom soit respecté et dignement prononcé. Sanctifier ton nom, c’est te louer, te bénir, te chanter, dire les merveilles que chante toute la création.
De même, tu m’appelles à demander avec force et ferveur, avec confiance mais sans rabâcher parce que toi, Dieu Trinitaire, tu sais tout ce dont j’ai besoin. Tu veux que mon esprit, mes lèvres et mon cœur ne te parlent que d’une seule voix et traduisent l’amour que je voudrais te manifester.

3. « Seigneur, que ton Règne vienne ». Tu as envoyé des apôtres et tes disciples annoncer la Bonne Nouvelle à la terre entière et c’est à moi aussi que tu as confié cette mission. Seigneur, ce n’est pas le faire qui est important : j’ai d’abord besoin de savoir être ce que tu veux que je sois au milieu du monde où tu m’as envoyé. Être ton témoin, tout petit mais fidèle.
Seigneur, pour que ton Règne vienne, il nous faut bien comprendre quels sont nos véritables besoins : les miens mais, d’abord et surtout, ceux des autres. Les besoins de notre corps, besoins de nos esprits et de nos âmes : besoin de pain de ce jour, ce pain quotidien qui a le goût du partage et du service.

4. « Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour ». Seigneur, donne-moi le pain, ce pain que tu promets quand tu demandes de venir à toi parce que tu as le vrai Pain, celui dont j’ai besoin, dont les hommes et le monde entier ont besoin ; le vrai Pain, celui qui descend du ciel et nous communique ta vie, ton amour, ta générosité, qui nous communique la vraie Vie !

Dialogue avec le Christ

Mais, Seigneur, pour recevoir ta vraie Vie, accorde-moi ton pardon et ta miséricorde.

Résolution

Demander la grâce d’une prière intime et fervente dont chaque mot vienne du cœur.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi


 

 

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23 juillet 2016

Evangile, St et Homélie du Sa 23 Ju 2016. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.


Samedi 23 juillet 2016

Fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l'Europe

Saint(s) du jour : St Jean Cassien, fond. Abbaye St Victor à Marseille († 435), Ste Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe (1303-1373)


1ère lecture :

Lecture du livre du prophète Jérémie

Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
Tiens-toi à la porte de la maison du Seigneur,
et là, tu proclameras cette parole, tu diras :
Écoutez la parole du Seigneur,
vous tous de Juda,
vous qui entrez par ces portes
pour vous prosterner devant le Seigneur.
 Ainsi parle le Seigneur de l’univers,
le Dieu d’Israël :
« Rendez meilleurs vos chemins et vos actes :
je vous ferai demeurer dans ce lieu.
Ne faites pas confiance à des paroles de mensonge,
en disant : “Temple du Seigneur ! Temple du Seigneur !
C’est ici le temple du Seigneur !”


Si vraiment vous rendez meilleurs
vos chemins et vos actes,
si vraiment vous maintenez le droit
entre un homme et son prochain,
si vous n’opprimez pas l’immigré,
l’orphelin ou la veuve,
si vous ne versez pas, dans ce lieu,
le sang de l’innocent,
si vous ne suivez pas, pour votre malheur,
d’autres dieux,
alors, je vous ferai demeurer dans ce lieu,
dans le pays que j’ai donné à vos pères,
depuis toujours et pour toujours.

Mais voici, vous faites confiance à des paroles de mensonge
qui ne servent à rien.
Quoi ! Vous pouvez voler, tuer, commettre l’adultère,
faire des faux serments,
brûler de l’encens pour le dieu Baal,
suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas ;
et ensuite, dans cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué,
vous pouvez vous présenter devant moi,
en disant : “Nous sommes sauvés” ;
et vous faites toutes ces abominations !
Est-elle à vos yeux une caverne de bandits,
cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ?
Pour moi, c’est ainsi que je la vois » – oracle du Seigneur.

 Psaume : Ps 83, 3, 4, 5-6, 11

R/ De quel amour sont aimées tes demeures,

Seigneur, Dieu de l’univers !

Mon âme s’épuise à désirer

les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !

L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !

Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J’ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu,
plutôt que d’habiter parmi les infidèles

 

Evangile : « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson » (Mt 13, 24-30)

 

Acclamation :

Alléluia. Alléluia.
Accueillez dans la douceur
la Parole semée en nous :
c’est elle qui peut vous sauver.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ;
il sema de l’ivraie au milieu du blé
et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi,
alors l’ivraie apparut aussi.
    Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
“Seigneur, n’est-ce pas du bon grain
que tu as semé dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
     Il leur dit :
“C’est un ennemi qui a fait cela.”
Les serviteurs lui disent :
“Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
     Il répond :
“Non, en enlevant l’ivraie,
vous risquez d’arracher le blé en même temps.
    Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
Enlevez d’abord l’ivraie,
liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le
pour le rentrer dans mon grenier.” »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 


 

Homélie du Père Gilbert Adam

 

" Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ;"

Dans le Peuple de Dieu, ce sont les « priants » qui maintiennent l’espérance pour chacun. Le Pape Saint Jean-Paul II, conscient des difficultés dans lesquelles nous nous trouvons en Europe, a voulu que trois femmes : Sainte Brigitte, Sainte Catherine de Sienne et Sainte Bénédicte de la croix, soient adjointes à Saint Benoît comme « Patrons, » pour l’Europe ainsi que Cyrille et Méthode. C’est le ciel qui vient au secours de la terre dans le combat pour la lumière et la Vérité qui se vit en Europe. Dans le combat de l’Évangile pour l’humanité, avec l’aide de tous les Saints, chacun de nous est concerné. Par sa Parole, Dieu édifie l’unité de l’humanité en lui, il lui donne toute sa place. Pour réaliser la volonté d’Amour de notre Père, il nous faut renoncer à notre volonté propre qui opère sans cesse la division. L’Église continue l’œuvre de Jésus commencée en Marie quand elle donne à Jésus un corps. Anne, la prophétesse, de la tribu d’Aser, était dans le temple, qu’elle ne quittait pas, à la présentation de Jésus. Connue pour sa piété, s’oubliant elle-même, elle servait Dieu, en jeûnes et en prières, nuit et jour. Elle survient à ce moment-là, et se joint aux actions de grâces de Siméon. Anne parlait du Seigneur à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.

"après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. » Dieu, comme au temps du prophète Elie, se réserve un petit groupe de témoins, « les fidèles cachés. » Anne avait été mariée sept ans et elle était devenue veuve. Cette femme profonde, est fidèle à son amour de Dieu et des hommes. Au moment précis où Marie et Joseph arrivent avec Jésus dans le temple, elle est là, en ce lieu. La fidélité d’Anne manifeste le rayonnement de sa vie au cœur du dessein de Dieu. Elle annonce déjà Sainte Brigitte de Suède qui voulait accomplir le plan d’amour de Dieu dans sa propre chair. C’est avec ces femmes que nous revenons à la douce voix de Dieu, dans le quotidien, pour accomplir son œuvre. C’est le mystère de l’humanité, sans cesse sous le souffle de l’Esprit Saint. La brise légère nous donne d’accomplir la volonté sainte de Dieu. Ce que nous entendu, nous le réalisons en demandant à Dieu sa protection. Anne était attachée à Dieu, elle faisait mémoire du Dieu qui avait sauvé son Peuple de la servitude. Elle attendait dans la prière la délivrance promise par Dieu et sa bénédiction pour son Peuple.

« Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. » Dans cette attente, Anne ne quittait pas le temple, lieu de son bonheur et de sa paix. Dieu lui donna de rencontrer Celui dont elle disait, à tous ceux qui voulaient bien l’entendre, qu’Il serait la rédemption de Jérusalem. Nous voulons participer à l’édification du Corps du Christ qui est l’Église avec sainte Brigitte. Mystère de l’épouse qui suit l’Agneau partout où il va et qui connaît une vie très féconde. L’épouse soutient son Époux dans le don de lui-même ou s’enfante l’Église. Sainte Brigitte est connue par ses « oraisons » contenues dans un petit livret dans lequel elle glorifie Jésus dans sa Passion. « Je te bénis Seigneur pour ta sainte agonie, tu as transpiré le sang. Tu nous as aimés jusque là, je t’en bénis, je t’en glorifie. » C’est dans la vie de Jésus que l’épouse va trouver sa nourriture, avec Lui, elle continue sa louange : "Je te bénis, Seigneur, toi qui étais suspendu au bois pour nous sauver. Tu as versé tout ton sang pour nous. Oui, sois vraiment béni ! » Nous qui désirons être fidèle, nous avons le privilège de vivre comme sainte Brigitte, dans la présence de Dieu, en vivant d’espérance, d’amour et de foi. Dieu connait la valeur spirituelle de ces femmes qui est si grande à Ses yeux.

Nous demandons la grâce de contempler Jésus dans sa Passion qui nous sauve.

Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Frère Benoît Terrenoir, LC

 

Prière d'introduction

 

Seigneur, parle-moi par tes paraboles ! Révèle-moi les « choses cachées depuis la fondation du monde » (Mt 13, 35) ! Montre-moi surtout le fond caché de mon cœur, les racines du mal qui m’empêchent de me donner totalement à toi ! Je ne veux vivre que pour toi, Seigneur !

 

Demande

 

Seigneur, donne-moi la patience nécessaire pour travailler avec toi, jour après jour, au salut du monde !

 

Points de réflexion

 

1. Cette parabole de l’ivraie est la troisième des sept paraboles du Royaume que l’Évangile de saint Matthieu me rapporte. Dans la parabole du semeur, je voyais déjà quelques obstacles au travail de la grâce de Dieu en moi : le bord du chemin, le sol rocailleux et les épines sont les attitudes inadéquates qui empêchent la Parole de Dieu de germer dans mon âme. Mais si le grain tombe sur la bonne terre, alors il peut porter beaucoup de fruits. C’est justement de cette bonne terre que parle aujourd’hui la parabole de l’ivraie. Même si je reçois la parole de Dieu avec une bonne attitude, même si je montre un désir sincère de me convertir, même si je m’engage à suivre la volonté de Dieu, tout n’est pas réglé pour autant. Dans cette bonne terre, le bon grain peut être mêlé à de l’ivraie.
Les foules qui écoutaient Jésus savaient bien ce qu’était l’ivraie : une plante envahissante, semblable au blé, dont un peu de farine mêlée à celle du blé pouvait empêcher la fermentation de la pâte. Il était d’autant plus difficile de s’en débarrasser qu’on s’apercevait trop tard de sa présence, lorsque l’herbe devenait un épi. Il était alors très risqué de l’arracher car on pouvait aussi abîmer le blé. Mon âme est comme ce champ de blé où l’ivraie est mêlée au bon grain : malgré des années de vie de prière et la ferme résolution de vivre pour Dieu, combien de défauts et d’attitudes égoïstes ! Combien d’empreintes du démon ! Combien de péchés ! Comme saint Paul, « je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas » (Rm 7, 19). Que dois-je faire ?

2. La fin de la parabole m’indique la route à suivre. Le Seigneur m’invite à la patience : « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ». Dieu laisse toujours une deuxième chance. Il ne foudroie pas le pécheur à la première incartade, il lui laisse toujours l’occasion de revenir vers lui. Malgré toute cette ivraie dans mon âme, il me laisse vivre, il me donne chaque jour des occasions de grandir dans ma foi, de faire de bonnes actions, de laisser ainsi les épis de blé fructifier et se gorger de grains. Le pape François répète souvent que le temps est plus important que l’espace, qu’il faut préférer lancer des processus à long terme plutôt que de vouloir des résultats immédiats (cf. Evangelii Gaudium 222-225).
Le jour de la moisson, quand je me trouverai face à face avec le Christ, c’est alors que tout le mal qui est en moi sera enlevé et brûlé, tandis que le bien sera récolté et amassé. D’ici là, je ne dois pas me fixer sur mes défauts, mais sur les bonnes actions que je peux ajouter chaque jour à mon actif. Et surtout, une chose doit être claire : le doute sur la pureté de mes intentions ne doit pas m’empêcher de continuer à accomplir le bien. C’est ce que dit le saint moine du Liban, saint Charbel : « Rendez le bien pour le mal, mais ne prenez pas l’amour comme prétexte pour vous dérober à l’affrontement du mal. Le laboureur ne s’arrête pas devant les pierres comme prétexte pour cesser de labourer. N’ayez pas peur, le mal se détruit lui-même » (Extrait d’une homélie de saint Charbel).

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, que chaque jour qui me reste à vivre sur terre me voie lutter volontairement à tes côtés pour vaincre le mal par le bien ! À ma mort, reçois-moi dans la paix !

 

Résolution

 

Aujourd’hui, je ne me lamenterai pas sur ma faiblesse, mais je me concentrerai sur le bien que j’aurai fait, en demandant à l’Esprit Saint sa consolation. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne)

«Laissez-les pousser ensemble»

Aujourd'hui, nous considérons une parabole qui nous propose l'opportunité de nous référer à la vie en communauté, où, le bien et le mal, l'Évangile et le péché, s'y mélangent toujours. L'attitude logique serait celle d'en finir avec cette situation, comme les serviteurs prétendent: «Alors, veux-tu que nous allions l'enlever?» (Mt 13,28). Mais la patience de Dieu est infinie, et il attend jusqu'au dernier moment —comme un bon père— la possibilité d'un changement: «Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson» (Mt 13,30).

Une réalité ambiguë et médiocre, mais c'est où le Royaume se trouve. Il s'agit de nous sentir convoqués à découvrir les signaux du Royaume de Dieu pour pouvoir le renforcer. Et, d'une autre côté, ne pas favoriser rien qui puisse nous contenter de la médiocrité. Cependant, le fait de vivre dans une mélange du bien et du mal ne doit pas nous empêcher d'avancer dans notre vie spirituelle; le contraire ce serait de convertir notre blé dans de l'ivraie. «Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?» (Mt 13,27).

Il est impossible de pouvoir grandir d'une autre façon, ni pouvons-nous quérir le Royaume autre part que dans la société où nous demeurons. Notre besogne sera de faire que le Royaume de Dieu puisse y naître.

L'Évangile nous incite à ne pas donner du crédit aux “purs” et à surmonter les aspects de puritanisme et d'intolérance qui puissent exister dans la communauté chrétienne. Il est facile de trouver ce genre d'attitudes dans toutes les collectivités, même si elles sont très adroites.

Face à un idéal, nous avons tous la tentation de croire que nous l'avons déjà atteint, alors que les autres sont encore loin d'y réussir. Mais Jésus constate qu'absolument tous, nous sommes tout simplement acheminés.

Veillons à ne pas laisser le démon se faufiler dans nos vies, ce qui arrive quand nous nous accommodons au monde. Sainte Angela de la Croix disait que «il faut boucher nos oreilles aux voix du monde qui nous distrait; quant à nous autres, le train-train quotidien, sans inventer des variations et respectant la façon de faire les choses qui sont un trésor caché; ce sont celles qui nous ouvriront les portes du ciel». Que la Très Sainte Vierge Marie nous accorde de nous accommoder seulement à l'amour.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape. Motu proprio  « Spes aedificandi » 01/10/1999 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe

La foi chrétienne a façonné la culture du continent européen et a été mêlée de façon inextricable à son histoire, au point que celle-ci serait incompréhensible sans référence aux événements qui ont caractérisé d'abord la grande période de l'évangélisation, puis les longs siècles au cours desquels le christianisme, malgré la douloureuse division entre l'Orient et l'Occident, s'est affirmé comme la religion des Européens eux-mêmes...

     La route vers l'avenir ne peut pas ne pas tenir compte de ce fait ; les chrétiens sont appelés à en prendre une conscience renouvelée afin d'en montrer les potentialités permanentes. Ils ont le devoir d'apporter à la construction de l'Europe une contribution spécifique, qui aura d'autant plus de valeur et d'efficacité qu'ils sauront se renouveler à la lumière de l'Évangile. Ils se feront alors les continuateurs de cette longue histoire de sainteté qui a traversé les diverses régions de l'Europe au cours de ces deux millénaires, où les saints officiellement reconnus ne sont que les sommets proposés comme modèles pour tous. Il y a en effet d'innombrables chrétiens qui, par leur vie droite et honnête, animée par l'amour de Dieu et du prochain, ont atteint, dans les vocations consacrées et laïques les plus diverses, une sainteté véritable et largement diffusée, même si elle était cachée. L'Église ne doute pas que ce trésor de sainteté soit précisément le secret de son passé et l'espérance de son avenir...

     C'est pourquoi, complétant ce que j'ai fait quand j'ai déclaré co-patrons de l'Europe, aux côtés de saint Benoît, deux saints du premier millénaire, les frères Cyrille et Méthode, pionniers de l'évangélisation de l'Orient, j'ai pensé compléter le cortège des patrons célestes par trois figures également emblématiques de moments cruciaux du deuxième millénaire qui touche à sa fin : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix. Trois grandes saintes, trois femmes qui, à des époques différentes –- deux au cœur du Moyen Âge et une en notre siècle –- se sont signalées par l'amour actif de l'Église du Christ et le témoignage rendu à sa croix. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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22 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Ve 22 juillet 2016. Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur !

 

 


 

Vendredi 22 juillet 2016

Fête de sainte Marie Madeleine, disciple du Seigneur

Saint(s) du jour : Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento (1904-1981), Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur (Ier siècle)


Cantique des cantiques 3,1-4a.

Paroles de la bien-aimée. Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Ce que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? » À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé ce que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.

Psaume 63(62),2.3-4.5-6.8-9.

Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,1-2.11-18.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. »  


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Marie Madeleine est venue et a dit aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur»

Aujourd'hui nous célébrons avec joie Sainte Marie Madeleine. Nous nous réjouissons et nous en tirons profit pour notre foi car son parcours pourrait très bien être le nôtre. La Madeleine venait de loin (cf. Lc 7,36-50) et elle est allée très loin… En effet, le matin de la Résurrection, Marie a cherché Jésus, elle a trouvé Jésus ressuscité et elle est parvenue au Père de Jésus, le "Notre Père". Ce matin-là, Jésus-Christ lui a fait découvrir ce qu'il y a de plus grand dans notre foi : qu'elle était elle aussi une enfant de Dieu.
Dans l'itinéraire de Marie Madeleine, nous découvrons quelques aspects importants de la foi. En premier lieu, nous admirons son courage. La foi, même si c'est un don de Dieu, requiert du courage de la part du croyant. Pour nous, ce qui est naturel c'est de tendre vers ce qui est visible, vers ce que nous pouvons saisir avec la main. Comme Dieu est essentiellement invisible, la foi "est toujours une sorte de rupture risquée et un saut car elle implique l'audace de voir ce qui est vraiment réel dans ce qui ne se voit pas" (Benoît XVI). En voyant le Christ ressuscité, Marie "voit" aussi le Père, le Seigneur.
D'un autre côté, "on arrive à faire le saut de la foi grâce à ce que la Bible appelle la conversion ou le repentir: il n'y a que celui qui change qui la reçoit" (Pape Benoît). N'est-ce pas le premier pas qu'a fait Marie ? N'est-ce pas aussi un pas que nous devons refaire dans nos vies ?
Il y a eu beaucoup d'amour dans la conversion de la Madeleine : elle n'a pas économisé les parfums pour son Amour. L'amour ! Voilà un autre "véhicule" de la foi car nous n'écoutons pas, nous n'entendons pas, nous ne croyons pas quelqu'un si nous ne l'aimons pas. Dans l'Évangile de saint Jean, il apparaît clairement que "croire c'est écouter et, en même temps, voir (…)". Ce matin-là, Marie Madeleine prend des risques pour son Amour, elle écoute son Amour (il lui suffit d'entendre "Marie" pour le reconnaître) et connaître le Père. "Le matin de Pâques (…) lorsque Marie Madeleine voit Jésus, on lui demande de le contempler dans son chemin vers le Père, jusqu'à la pleine confession : "J'ai vu le Seigneur" (Jn 20,18)" (Pape François).   evangeli.net M&M Euroeditors


 

Homélie du Père Gilbert Adam

 "Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau."

Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l’intérieur, tout en larmes, et, à l’endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. » Au lendemain de la grande épreuve de la Croix, Marie Madeleine continue à chercher Jésus. Nous sommes devant son expérience de la mort et de la résurrection de Jésus. Elle est triste, elle pleure. Lorsqu’elle arrive au tombeau, sa tristesse se transforme au cauchemar car le corps de Jésus n’y est plus. Sa douleur est accentuée par l’ignorance du lieu où se trouve Jésus, il fait encore sombre, la pierre a été enlevée, et le tombeau est vide. Marie Madeleine se penche vers l’intérieur et elle aperçoit deux anges, mais ce n’est pas Jésus ! Marie-Madeleine est le modèle de la persévérance dans notre vie spirituelle. Dans son cheminement, elle nous donne de contempler la recherche du Dieu vivant. Elle avait essayé de combler son cœur de toutes sortes de manières, et s’était trompée de chemin. Quand elle rencontre Jésus, Il lui révèle le véritable Amour. C’est ce que cherchait son cœur, et qu’elle n’avait pas encore trouvé.

"Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus." Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre, » Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs." Jésus vient lui-même sans se faire reconnaître, elle ne le reconnaît pas, mais Jésus l’a nommée : « Marie ! » À cet instant, la joie, le bonheur, la paix refluent dans son cœur et dans son corps. Elle veut le saisir. Elle n’aura à garder que sa joie intérieure, une joie immense qui la comble et l’illumine : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’Il m’a dit ! » Avec les yeux et les oreilles de la foi, son cœur peut bondir de joie. Marie-Madeleine s’est attachée à Jésus de tout son être. Jésus est passé par la Croix, elle y est passée avec lui. Il était devenu sa vie et sa vie a été crucifiée. Elle devient, après Marie la Mère de Jésus, le modèle de ceux qui cherchent Dieu. « Entraîne-moi, nous courrons, » dit le Cantique des cantiques. Dieu veut être le tout de notre vie. Il faudra progressivement que toutes les médiations s’effacent pour que nous nous trouvions face à face avec le Dieu vivant.

"Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. » Alors se réveille l’ardeur du cœur de Marie Madeleine, plus encore qu’elle était au premier jour. Après être passée par des nuits d’orages, par toutes sortes d’épreuves, elle est réveillée. Jésus est réaliste, il ne nous laisse pas seuls pour combattre le malin, le monde et notre propre égoïsme. Marie Madeleine est réveillée dans son immense amour. Elle a trouvé Celui que son cœur aime. Elle ne le lâchera plus, il est devenu plus intime à elle-même qu’elle n’est intime à elle-même. Il rejoint l’origine de sa vie, l’origine même de son bonheur. Elle en est devenue sa messagère. Mystère de notre humanité que Jésus a épousée. Cette humanité tissée dans le sein de Marie, qui a pris place au sein même de la Trinité sainte où le Verbe de Dieu a assumé toute chair humaine. Jésus entraîne notre humanité vers le Père. Nous sommes en chemin, nous demandons aujourd’hui la persévérance. Mystérieusement, dans l’humanité tissée dans le sein de Marie, Jésus est Dieu, « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière » Créateur du ciel et de la terre, et Il est notre Dieu, le Dieu d’amour, le Dieu qui nous sauve.

Nous demandons la grâce de cheminer vers Dieu, d’entrer dans le Mystère de la Résurrection de Jésus. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi

Prière d'introduction

 

Seigneur, tu vis en moi. Quelle grâce ! Je peux rentrer en moi, me retrouver face à toi, t’adorer en vérité, toi, qui es en moi, comme dans un sanctuaire. Merci pour ce moment seul à seul. Aide-moi à prier, tout seul je ne peux pas. Comment est-ce que j’arrive devant toi : content, préoccupé, stressé, triste, en colère, un peu perdu, sans envie, assoiffé, fatigué ? Je me reconnais tel que je suis. Et je me remets entre tes mains, notre Père du Ciel.

Demande : Que je fasse l’expérience de ta miséricorde, de ton regard de miséricorde sur moi.

Points de réflexion

1. « Marie ! » : le moment décisif pour Marie Madeleine. Passage des ténèbres à la lumière. Toute la scène prend un sens nouveau. Son expérience est en fait la rencontre avec le Christ vivant. Quand elle entend son nom, « Marie », elle n’entend pas seulement deux syllabes. Elle entend celui qui les prononce. Elle entend l’amour qu’il a pour elle. Elle entend revivre son espérance. Elle commence à revivre. Elle est régénérée. C’est un moment de grâce, elle est touchée intérieurement par le Seigneur. Elle était prête à recevoir cette grâce sans en être consciente. Elle cherchait le Seigneur, même si elle ne savait ni comment faire ni où chercher. Elle est rattrapée par la miséricorde. Cet amour du Seigneur envers Marie qui est faible, qui est petite et ne peut pas grand-chose, c’est la miséricorde. Et c’est une force créatrice, capable de lui redonner vie.

2. Pour Marie le changement se produit lorsqu’elle entend la voix du Christ. Pour nous, lecteurs, ce pourrait être quand le Seigneur apparaît, quand il « entre en scène », à partir du moment où il « se tenait là ». Avant que Marie ne le sache, il était en train de la regarder. Comment est ce regard du Seigneur ? Unique. Il la connaît. Il sait ce qu’elle cherche, ce qu’elle souffre, qui elle est, ce qui est beau en elle et ses erreurs, sa misère. Il l’accepte telle qu’elle est. Ce n’est pas ses erreurs et sa faiblesse qu’il aime, mais c’est elle qu’il aime. Et c’est justement sa faiblesse qui lui permet de recevoir la miséricorde. Il voit combien elle désire être aimée et combien elle peut aimer, et combien cela la rendrait heureuse, belle, féconde. Le « Marie » qui la touche comme une flèche est un prolongement de ce regard de miséricorde. Comment me regarde le Seigneur ?

3. Marie, un cœur qui a reçu la miséricorde et fait miséricorde. La miséricorde qui est le « deuxième nom » de l’amour (cf. Dives in misericordia, 7). « Croire dans le Fils crucifié signifie (…) croire que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde » (Dives in misericordia, 7). Elle est envoyée par la miséricorde. C’est ainsi qu’elle va trouver les « frères » de Jésus. Elle commence par raconter son expérience : « J’ai vu le Seigneur ! ». Elle n’est pas apôtre par son discours, par son émotion, par son érudition, ses succès ou sa perfection. Elle est apôtre parce qu’elle vit touchée par la miséricorde. Elle vit sous ce regard, devant et avec celui qui a changé sa vie. Elle se sait aimée par le Seigneur, et cet Amour qu’elle reçoit rayonne. Saint Paul aussi a fait cette expérience : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39). Notre monde, nos frères ont besoin de témoins, comme nous invite saint Jean-Paul II : « c’est à nous, disciples du Christ, que revient la tâche de proclamer et de vivre le profond mystère de la Miséricorde Divine qui régénère le monde ! » (Audience générale, 21 août 2002).

 

Dialogue avec le Christ : Je te supplie, Jésus, de faire l’expérience de ta miséricorde. Que je puisse témoigner par ma vie qui tu es. Que par mon regard sur mes frères, je puisse transmettre un reflet de ton regard qui redonne vie.

 

Résolution : Me regarder ; me souvenir de mon histoire, me raconter mon histoire ; et y trouver beaucoup de miséricorde. Et être témoin de toi, en regardant chaque personne avec ton regard. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélie 25 ; PL 76, 1188 (trad. coll. Icthus, vol.10, p.302)

« Femme, pourquoi pleures-tu ? »

Marie devient témoin de la compassion de Dieu ; oui, cette Marie...dont un pharisien voulait briser l'élan de tendresse. « Si cet homme était prophète, s'écriait-il, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse » (Lc 7,39). Mais ses larmes ont effacé les souillures de son corps et de son cœur ; elle s'est jetée dans les pas de son Sauveur, délaissant les chemins du mal. Elle était assise aux pieds de Jésus et l'écoutait (Lc 10,39). Vivant, elle le serrait en ses bras ; mort, elle le cherchait. Et elle a trouvé vivant celui qu'elle cherchait mort. Elle a trouvé en lui tant de grâce que c'est elle qui a porté la nouvelle aux apôtres, aux messagers de Dieu !

Que devons-nous voir là, mes frères, sinon l'infinie tendresse de notre Créateur, qui pour ranimer notre conscience, dispose partout des exemples de pécheurs repentis. Je jette les yeux sur Pierre, je regarde le larron, j'examine Zachée, je considère Marie, et je ne vois rien d'autre en eux que des appels à l'espérance et au repentir. Votre foi est-elle effleurée par le doute ? Songez à Pierre qui pleure amèrement sur sa lâcheté. Etes-vous enflammé de colère contre votre prochain ? Pensez au larron : en pleine agonie, il se repent et gagne les récompenses éternelles. L'avarice vous dessèche-t-elle le cœur ? Avez-vous dépouillé autrui ? Voyez Zachée qui rend au quadruple le bien qu'il avait pris à un homme. En proie à quelque passion, avez-vous perdu la pureté de la chair ? Regardez Marie, qui purifie l'amour de la chair au feu de l'amour divin.

Oui, le Dieu tout-puissant nous offre partout des exemples et des signes de sa compassion. Prenons donc en horreur nos péchés, même les plus anciens. Le Dieu tout-puissant oublie volontiers que nous avons commis le mal, et il est prêt à regarder notre repentir comme l'innocence même. Nous qui, après les eaux du salut, étions restés souillés, renaissons de nos larmes... Notre Rédempteur consolera vos larmes d'un jour dans sa joie éternelle. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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21 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Jeu 21 Jui 2016. Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent


Jeudi 21 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Lorenzo de Brindes, docteur de l'Église (1559-1619), St Albéric(o) Crescitelli,prêtre et martyr en Chine († 1900)



Livre de Jérémie 2,1-3.7-8.12-13.

La parole du Seigneur me fut adressée : Va proclamer aux oreilles de Jérusalem : « Ainsi parle le Seigneur : Je me souviens de la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée, lorsque tu me suivais au désert, dans une terre inculte. Israël était consacré au Seigneur, première gerbe de sa récolte ; celui qui en mangeait était coupable : il lui arrivait malheur, – oracle du Seigneur. Je vous ai fait entrer dans une terre plantureuse pour vous nourrir de tous ses fruits. Mais à peine entrés, vous avez profané ma terre, changé mon héritage en abomination. Les prêtres n’ont pas dit : “Où est-il, le Seigneur ?” Les dépositaires de la Loi ne m’ont pas connu, les pasteurs se sont révoltés contre moi ; les prophètes ont prophétisé au nom du dieu Baal, ils ont suivi des dieux qui ne servent à rien. Cieux, soyez-en consternés, horrifiés, épouvantés ! – oracle du Seigneur. Oui, mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau ! »

Psaume 36(35),6-7ab.8-9.10-11.

Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu'aux nues, ta vérité !
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !

Qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu !
À l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :
ils savourent les festins de ta maison ;
aux torrents du paradis, tu les abreuves.

En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.
Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,10-17.

En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : “Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.” Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »  


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour


 Abbé Manel MALLOL Pratginestós (Terrassa, Barcelona, Espagne)

«Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent!»

Aujourd'hui, nous nous souvenons de l'éloge faite par Jésus à ceux qui se rassemblaient près de lui: «Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent!» (Mt 10,16). Et nous nous demandons: Ces paroles de Jésus se dirigent-elles aussi à nous, ou sont-elles uniquement dirigées à ceux qui le virent et l'écoutèrent directement? Il semble que les bienheureux sont ceux-là, puisqu'ils ont eu la chance de vivre avec Jésus, de se trouver physiquement et sensiblement à ses côtés. Alors que nous nous trouverions davantage parmi les justes et les prophètes -sans être juste ni prophètes!- qui auraient aimé voir et écouter.

N'oublions pas, en revanche, que le Seigneur se réfère aux justes et aux prophètes antérieurs à sa venu, à sa révélation: «Amen, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu» (Mt 10,17). Avec Lui arrive la plénitude des temps, et nous nous trouvons dans cette plénitude, nous nous trouvons dans le temps du Christ, dans le temps de la Rédemption. Il est vrai que nous n'avons pas vu Jésus avec nos yeux, mais par contre nous l'avons connu et nous le connaîtrons. Et nous n'avons pas écouté sa voix de nos oreilles, par contre nous avons écouté et écouterons sa parole. La connaissance que la foi nous donne, bien qu'elle ne soit pas sensible, est une connaissance authentique, nous met en contact avec la vérité et donc nous rempli de bonheur et de joie.

Rendons grâce pour notre foi chrétienne, soyons-en heureux. Faisons en sorte que notre relation avec Jésus soit intime et non lointaine, de la façon dont il traitait ces disciples qui étaient près de Lui, qui l'écoutèrent et le virent. Ne regardons pas Jésus en passant du présent au passé, sinon du présent au présent, soyons réellement dans son temps, un temps qui ne finit pas. La prière -parler avec Dieu- et l'Eucharistie -le recevoir- nous assure cette proximité avec Lui et nous fait réellement bienheureux car nous le regardons alors avec les yeux et l'écoutons avec les oreilles de la foi. «Reçois alors l'image de Dieu que tu as perdu à cause de tes mauvaises actions» (Saint Augustin). evangeli.net M&M Euroeditors


 Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Les disciples vinrent demander à Jésus : Pourquoi leur parles–tu en paraboles ?"

Il leur répondit : Parce que, s’il vous a été donné, à vous, de connaître les mystères du règne des cieux, à eux cela n’a pas été donné. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a." Dieu se révèle le plus clairement possible. En utilisant des illustrations pour que chacun parvienne à la connaissance de la vérité, Jésus enseigne en paraboles. Les paraboles mettent au jour les dispositions profondes de chacun. Ceux qui ne saisissent pas la révélation de Dieu peuvent attribuer leur incompréhension à eux-mêmes. Ils ne comprennent pas parce qu’ils ont choisi de fermer leur cœur et leurs yeux aux choses de Dieu. Jésus annonce que le Royaume des cieux est révélé aux cœurs bien disposés pour le recevoir. Pour les autres, il est caché en raison de l’incrédulité de leurs cœurs. La vérité irrite la personne au cœur endurci, cette irritation causera en elle l’endurcissement qui peut atteindre l’aveuglement. En envoyant Jésus dans le monde, Dieu veut sauver tous les pécheurs. Mais ils ne peut pas sauver contre eux, ceux qui ne veulent pas croire. Il sait d’avance comment chacun va réagir. Il respecte la liberté de chacun de décider par lui-même. Dieu fait preuve d’une grande patience à l’égard des pécheurs, parce qu’il ne veut pas qu’un seul ne périsse. Dans ce temps de fragilité, notre regard se fait beaucoup plus délicat. L’amour de Dieu veut prendre sa place en nous. Il nous faut demander cet Amour infini de Dieu pour qu’il puisse grandir en nous.

"Voilà pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient pas, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et pour eux s’accomplit cette parole du prophète Esaïe : Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez jamais. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez jamais. car le cœur de ce peuple s’est engourdi ; ils sont devenus durs d’oreille et ils ont fermé les yeux, de peur de voir avec leurs yeux, d’entendre avec leurs oreilles, de comprendre avec leur cœur et de faire demi–tour ; je les aurais guéris !"L’illustration permet de saisir le sens profond d’une vérité particulière. En parlant de choses terrestres, perceptibles par nos sens, nous pourrons croire les choses célestes qui échappent à nos sens. Jésus tient compte de notre capacité limitée à comprendre les choses spirituelles. C’est la raison pour laquelle il utilise des illustrations terrestres. Jésus sais que s’il nous donnait un enseignement spirituel, nous ne serions pas en mesure de le comprendre. Ainsi, il nous parle avec des illustrations qui ont lieu sur la terre, et qui sont à notre portée. Si nous comprenons ces illustrations terrestres, nous pourrons aussi comprendre par analogie ce qui est dans le cœur de Dieu. Jésus parle en paraboles pour nous aider à mieux saisir les réalités du monde spirituel. En donnant son enseignement par parabole, Jésus illustre par une histoire familière, le message inhabituel du Royaume.

"Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent !" Jésus parle d’oiseaux, de fleurs, du soleil, et de toutes ces réalités avec lesquelles nous sommes familiers, pour nous aider à comprendre les secrets du royaume de Dieu. Il désire que nous connaissions la vérité, il nous la révèle par des illustrations empruntées de la nature ou de la vie quotidienne. Il est clair que les paraboles ont pour but de révéler et d’expliquer des réalités célestes. Mais le diable aveugle les yeux des hommes par le voile de l’orgueil, de la richesse, de la dépendance. Satan place un écran devant Dieu afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de la gloire de Christ pour être sauvés. Jésus déclare heureux ceux dont le cœur s’ouvre pour le Royaume. Il nous faut croire en effet, comme pour la contemplation des fruits de la nature, qu’il y a en nous un cheminement nécessaire. Dieu nous attire vers un murissement de notre être, vers un bonheur bien plus grand encore. Il nous faut contempler la Source d’eau vive du cœur de Jésus et de Marie qui nous enracine profondément dans l’amour que Dieu nous donne. Le Ciel est déjà donné sur la terre comme par de petites éclaircies. L’Amour de Dieu renforce nos liens avec lui, encore plus fortement qui les liens qui nous unissent. Les disciples reçoivent de Jésus son amour, les trésors du cœur de Dieu se donnent, « heureux vos yeux parce qu’ils voient. » Dieu seul est Amour et Lui seul nous donne d’aimer.

 

Nous demandons la grâce de nous préparer à vivre ce que Dieu veut nous donner, c’est-à-dire tout son Amour. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Mélanie Duriez, consacrée de Regnum Christi

Prière d'introduction

Seigneur, comme tes disciples, tes amis proches, je viens en ta présence. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime.

Demande

Seigneur, tu sais que j’ai du mal parfois à t’écouter, à te comprendre. S’il te plaît, ouvre mes yeux, ouvre mes oreilles et ouvre mon cœur pour te voir, t’écouter, te recevoir, dans la foi.

Points de réflexion

 

1. « C'est pour cela que je leur parle en paraboles : parce qu'ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre ». Seigneur, tu es le bon Berger qui fait absolument tout pour nous. Tu prends pitié de moi qui, tant de fois, regarde sans voir, et entends ta Parole sans la comprendre. Tu sais que je me centre sur le négatif de la journée, des situations, des personnes qui m’entourent… et j’ai du mal à ouvrir les yeux à ton amour, à ta présence, aux merveilles que tu accomplis, à chaque instant. Aide-moi, comme le peuple d’Israël, comme Marie, à méditer dans mon cœur tes actions, à voir avec les yeux de la foi. Que veux-tu me montrer aujourd’hui ? Que (ou qui) veux-tu que je vois comme tu le vois ? Montre-moi ta présence dans ma vie, ma journée, sur mes croix. J’ai besoin de ton aide ! Comme l’aveugle de Jéricho, je te supplie : « Seigneur, que je recouvre la vue ! » (Lc 18, 41)

2. De même, aide-moi à t’écouter. Toi seul as les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 68) mais j’ai tant de mal à discerner ta voix au milieu du bruit de mon quotidien. Tant de voix m’interpellent, la publicité, la radio, internet, mes soucis, mon autocritique, ce que je « devrais » faire, les comparaisons avec les autres, le souvenir de paroles blessantes, mes peurs, etc. Tant de voix qui m’étouffent ! Jésus, tu es la Parole de Dieu, et cette Parole transforme, donne vie, redresse, encourage.
Comment t’entendre plus ? Dans la lecture fréquente de la Bible ? En étant attentif aux lectures de la messe ? En écoutant avec intérêt chaque personne que je rencontre ? Au sacrement de réconciliation, entendant le prêtre qui me donnera tes paroles même ? En repassant la journée avec toi chaque soir ? En restant dans une attitude attentive, d’amour, sans angoisse, lorsque pour une raison que je ne comprends pas toujours, tu gardes silence, comme si les mots ne suffisaient plus pour exprimer tout ton amour pour moi !

 

Dialogue avec le Christ

Jésus, merci pour ce moment avec toi. Que notre rencontre ne se termine pas maintenant, mais que nous puissions « rester en contact » durant toute cette journée !

Résolution

Jésus, aide-moi à voir avec toi maintenant, deux moments concrets de cette journée où je pourrai faire une pause de cinq minutes pour t’écouter. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr. Première apologie, 1.30-31 (trad. OC, Migne 1994, p. 48)

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez »

À l'empereur Hadrien, Auguste César, et à Verissimus, son fils philosophe, et à Licius, philosophe, et au Sénat et à tout le peuple romain, en faveur des hommes de toute race qui sont injustement haïs et persécutés, moi l'un d'eux, Justin, de Néapolis [Naplouse] en Syrie de Palestine, j'adresse ce discours...

On nous objecte que celui que nous appelons le Christ n'est qu'un homme, né d'un homme, que les prodiges que nous lui attribuons sont dus à l'art de la magie et qu'il a réussi à se faire passer pour Fils de Dieu. Notre démonstration ne s'appuiera pas sur des on-dit, mais sur des prophéties faites avant l'événement, auxquelles nécessairement nous devons croire : car nous avons vu et nous voyons encore se réaliser ce qui a été prédit...

Il y eut chez les juifs des prophètes de Dieu par lesquels l'Esprit prophétique annonça d'avance les événements futurs. Leurs prophéties furent soigneusement gardées telles qu'elles avaient été prononcées, par les rois successifs de Judée dans des livres écrits en hébreu de la main même des prophètes...

Or, nous lisons dans les livres des prophètes que Jésus, notre Christ, doit venir, qu'il naîtra d'une vierge, qu'il parviendra à l'âge d'homme, qu'il guérira toute maladie et toute infirmité, qu'il ressuscitera les morts, que méconnu et persécuté, il sera crucifié, qu'il mourra, qu'il ressuscitera et montera au ciel, qu'il est et sera reconnu Fils de Dieu, qu'il enverra certains annoncer ces choses dans le monde entier et que ce seront surtout les païens qui croiront en lui. Ces prophéties furent faites cinq mille, trois mille, deux mille, mille, huit cents ans avant sa venue car les prophètes se sont succédés les uns aux autres de génération en génération.  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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20 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Me 20 juillet 2016. Parabole du sémeur: les grains tombés dans la bonne terre ont donné du fruit


Mercredi 20 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Apollinaire, Ier évêque de Ravenne et martyr , Bx Luigi Novarese, prêtre et fondateur (1914-1984)



Livre de Jérémie 1,1.4-10.

Paroles de Jérémie, fils de Helkias, l’un des prêtres qui étaient à Anatoth, au pays de Benjamin. La parole du Seigneur me fut adressée : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » Et je dis : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je suis un enfant ! » Le Seigneur reprit : « Ne dis pas : “Je suis un enfant !” Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. » Puis le Seigneur étendit la main et me toucha la bouche. Il me dit : « Voici, je mets dans ta bouche mes paroles ! Vois : aujourd’hui, je te donne autorité sur les nations et les royaumes, pour arracher et renverser, pour détruire et démolir, pour bâtir et planter. »


Psaume 71(70),1-2.3-4a.5-6ab.15ab.17.

En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille, toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !
Mon Dieu, libère-moi des mains de l'impie.

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère.

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-9.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »  

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)
«Voici que le semeur est sorti pour semer»

Aujourd'hui, sous la plume de Matthieu, Jésus commence son introduction aux mystères du Royaume, par cette manière tellement caractéristique de nous présenter sa dynamique en utilisant des paraboles.

La semence est la parole proclamée, et le semeur est Jésus lui-même. Il ne cherche pas à semer dans le meilleur des terrains pour s'assurer que la récolte sera abondante. Il est venu afin que tous «aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance» (Jn 10,10). Pour cela, il ne craint pas de gaspiller des poignées généreuses de semence, soit «au bord du chemin» (Mt 13,4), soit dans «le sol pierreux» (v. 5), ou encore dans «les ronces» (v. 7), et finalement sur «la bonne terre» (v. 8).

Ainsi, les semences jetées par généreuses poignées produiront le pourcentage de rendement que les probabilités “toponymiques” le permettent. Le Concile Vatican II nous dit: «La parole du Seigneur est comparée au grain semé dans un champ: ceux qui écoutent avec foi et s'unissent au petit troupeau du Christ ont accueilli le Royaume lui-même. Puis la semence, par sa propre force, germe et se développe jusqu'au temps de la moisson» (Lumen gentium, n. 5).

«Ceux qui l'écoutent avec foi», nous dit le Concile. Toi, tu es habitué à l'entendre, peut-être même à la lire, et possiblement à la méditer. De la profondeur de ton écoute dans la foi, dépendra la possibilité de ton rendement en donnant des fruits. Même si ceux-ci, viennent, en quelque sorte, garantis par la puissance de la Parole-semence, cela ne diminue pas la responsabilité qui t'incombe d'écouter attentivement cette même Parole. Pour cela, «Celui qui a des oreilles, qu'il entende!» (Mt 13,9).

Demande, aujourd'hui au Seigneur ce désir du prophète: «Quand je rencontrais tes paroles, Seigneur, je les dévorais; elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur, parce que ton nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l'univers» (Jr 15,16).   evangeli.net M&M Euroeditors

 

Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur parla longuement en paraboles ; il disait:Le semeur sortit pour semer."

"Comme il semait, des grains tombèrent le long du chemin ; les oiseaux vinrent et les mangèrent. D’autres tombèrent dans les endroits pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre : ils levèrent aussitôt, parce que la terre n’était pas profonde ; mais quand le soleil se leva, ils furent brûlés et se desséchèrent, faute de racines." Depuis le bord de la mer, Jésus s’adresse aux gens assemblés sur la terre leur disant comment nos terres variées reçoivent les grains lancés. Le semeur sème du grain sur toutes sortes de sol, au bord du chemin, sur la pierre, les ronces, la bonne terre ! Nous nous retrouvons en chacune de ces terres ! Les bords de route sont les gens que rien n’intéresse hormis eux-mêmes, la Parole ne les atteint pas. Les rocailles sont des gens qui vivent en surface, pas de profondeur, pas de racine en eux. Les ronces, ce sont ceux qui sont étouffés par le souci de paraître conforme à ce que le monde attend d’eux, ils sont trop occupés d’eux-mêmes pour accueillir la parole. En effet, nous portons en nous un arrière-fond de rejet de Dieu ! Il n’y a pas beaucoup de place en nous pour Dieu, ni pour les autres. Nous pouvons avoir des moments de colère et de nuit dans notre cœur. Le combat de notre vie est de ne pas tomber dans les pièges du menteur.

D’autres grains tombèrent parmi les épines : les épines montèrent et les étouffèrent. Jésus nous appelle au discernement dans notre expérience quotidienne. C’est en le regardant que nous comprenons mieux ce qui se vit dans notre vie. Quand Jésus se livre à la Croix, il se donne comme le grain qu’on sème. Il est alors reçu de multiples manières. Nous pouvons nous enthousiasmer un temps et puis, quand cette Croix nous atteint, nous ne donnons pas suite. Nous pouvons faire comme s’il nous ne voyons pas ! Cette parole tombe à côté de nous, et nous n’en recueillons aucune parcelle. Nous prenons conscience que des instincts de mort, de violence et de haine sont répandus dans nos cœurs et dans le monde. Nous avons besoin d’être guéri du menteur et du diviseur pour être enfanté à la vie divine. Cette vie divine est une connaissance qui donne vie, une reconnaissance de l’Amour. Car nous avons été enfantés par Jésus à la croix. Nous sommes devenus des créatures nouvelles habitées par un amour nouveau. L’Esprit Saint qui est le trésor et l’espérance de notre vie.

D’autres grains tombèrent dans la bonne terre : ils finirent par donner du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Que celui qui a des oreilles entende ! L’Incarnation de Jésus est le Grain divin jeté sur notre terre ! Jésus, le Verbe de Dieu nous est envoyé. Marie, la mère de Jésus, par son Oui à la vie, a permis à l’humanité de prendre corps dans le Christ. Jésus sème la Bonne Nouvelle d’une entente possible entre les hommes, il exprime ce qu’est le Père et ce qu’il veut pour nous dans son Amour. Il lance à poignées ses paroles qui nous proposent de regarder vers le Royaume des cieux. Le geste généreux du Semeur manifeste que Dieu donne la vie à profusion, il la suscite partout. Si nous l’écoutons dans l’action de grâce, la parole jaillit pour éclairer notre vie. Nous pouvons vivre en communauté, nous accepter et nous aimer. Nous sommes aimés et envoyés par Jésus dans le monde comme « ce bon grain » répandu à travers l’univers pour récolter une gerbe d’amour. Jésus est d’un tel Amour qu’il demeure caché dans le silence de notre cœur. Il est notre vie et nous sommes son bonheur, quand nous contemplons notre Père des cieux, nous sommes étonnés par son humilité.

 

Nous demandons à Dieu la grâce d’être renouvelés dans notre vocation d’envoyés de Dieu. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org



Méditation de Frère Benoît Terrenoir, LC

 

Prière d'introduction

 

Seigneur Jésus, comme j’aurais aimé faire partie de cette foule qui se pressait au bord du lac pour t’écouter ! Cependant, même si je ne te vois pas avec les yeux du corps, je suis quand même en ta présence. Tu me parles par l’Évangile. Aide-moi à écouter ce que tu veux que je fasse.

 

Demande

 

Seigneur, rends-moi fidèle à ta volonté !

 

Points de réflexion

 

1. L’Évangile d’aujourd’hui introduit le premier grand discours en paraboles. Il s’agit des paraboles sur le Royaume de Dieu, que le Christ comparera à une petite graine qui grandit silencieusement, jusqu’à devenir un arbre immense. Mais pourquoi parle-t-il en paraboles ? Ne serait-il pas plus simple d’annoncer les événements tels qu’ils sont vraiment ? Le Christ pourrait simplement dire que le Royaume de Dieu, c’est sa venue dans le monde, ou sa présence dans le monde, sans chercher à faire plus compliqué. Eh bien justement, les mystères de Dieu sont plus compliqués que cela en a l’air. Ils dépassent ma façon de penser et de m’exprimer. C’est pourquoi les paraboles sont non seulement plus parlantes, mais aussi plus vraies que les discours scientifiques sur Dieu. C’est grâce à elles que Jésus peut révéler « ce qui fut caché dès l’origine » (Ps 77), le mystère de son amour.
Quand il me parle en paraboles, le Christ me donne l’occasion de faire grandir ma foi. Il me dit que les graines, les arbres et toute la création sont des images qui révèlent le mystère de Dieu. Ce sont les indices d’un gigantesque jeu de piste, laissés par le Créateur pour que l’homme puisse le connaître. Saint Paul l’affirme bien quand il écrit « Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui, de lui, est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité » (Rm, 1, 20). Je dois donc m’habituer à regarder la nature avec foi : tout ce que je vois doit me porter à Dieu. Seigneur, que chaque chose me rapproche de toi !

2. La première parabole est celle du semeur et des quatre types de terrain qui reçoivent la semence. Même si les trois premiers sont ingrats, leur manque de fruits est largement compensé par le rendement du quatrième, dont certains grains peuvent produire au centuple. La parabole me donne donc une première leçon d’espérance et d’enthousiasme. Le plan de Dieu porte toujours des fruits en abondance, malgré les possibles échecs initiaux.
Cette parabole doit aussi susciter en moi un grand désir de porter du fruit. Quel gâchis de voir des personnes tellement prometteuses, qui ne se mettent à penser qu’à leur bien-être et se détournent du Christ ! Je ne veux pas devenir comme cela. Seigneur, je te demande pardon pour toutes les fois où j’ai eu honte de toi devant les autres et où j’ai préféré le confort et la facilité à l’accomplissement de ta volonté !
En fin de compte, c’est une question de décision. Je me mets au service du Christ et de son Règne, oui ou non ? Si la réponse est oui, alors je dois me mettre à préparer le terrain pour recevoir la semence, à préparer mon âme par les sacrements et la pratique des vertus, pour accomplir la volonté de Dieu. Je dois prendre la bonne décision et y persévérer.

3. Au début de ce passage, l’évangéliste écrit qu’ « une foule immense se rassembla auprès de lui ». Les gens avaient soif de la Parole de Dieu. Ils n’hésitaient pas à abandonner leur routine quotidienne pour aller voir ce Jésus de Nazareth, ce rabbi qui parlait avec autorité de l’amour de Dieu. Je pourrais me plaindre des gens d’aujourd’hui, qui ont l’air totalement indifférents à Dieu et à son règne. Mais ne serait-ce pas ma faute, s’ils n’entendent pas parler de Dieu ? « Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac ». Est-ce que je sors de chez moi pour aller parler aux voisins ou aux personnes que je connais ? Les foules n’ont pas perdu la soif de Dieu, il me faut juste sortir et leur parler du Royaume.
On peut méditer avec beaucoup de fruits le paragraphe 264 de l’encyclique Evangelii Gaudium, dont voici un extrait : « La meilleure motivation pour se décider à communiquer l’Évangile est de le contempler avec amour, de s’attarder en ses pages et de le lire avec le cœur. Si nous l’abordons de cette manière, sa beauté nous surprend, et nous séduit chaque fois. Donc, il est urgent de retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de redécouvrir chaque jour que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise, qui aide à mener une vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres ». Pour évangéliser, il faut d’abord contempler.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur Jésus, tu veux faire de moi un apôtre et un saint. Combien de fruits je peux obtenir ! Et combien je peux en faire obtenir ! Remplis-moi tellement de ton amour, que je ne puisse m’empêcher d’en déborder !

 

Résolution

 

Aujourd’hui, j’entrerai dans une église et je renouvellerai au Seigneur ma ferme décision de garder sa Parole.  Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église. Homélies sur Mt, 44 (trad. Véricel, L'Evangile commenté p. 138s)

« Sur la bonne terre, ils ont donné du fruit »

« Voici que le semeur est sorti pour semer. » D'où est-il sorti, celui qui est présent partout, qui remplit l'univers entier ? Comment est-il sorti ? Non pas matériellement, mais par une disposition de sa providence à notre égard : il s'est rapproché de nous en revêtant notre chair. Puisque nous ne pouvions pas aller jusqu'à lui, nos péchés nous en interdisant l'accès, c'est lui qui vient jusqu'à nous. Et pourquoi est-il sorti ? Pour détruire la terre où foisonnaient les épines ? Pour en punir les cultivateurs ? Pas du tout. Il vient cultiver cette terre, s'en occuper et y semer la parole de sainteté. Car la semence dont il parle est, en effet, sa doctrine ; le champ, l'âme de l'homme ; le semeur, lui-même...


On aurait raison de faire des reproches à un cultivateur qui semait si largement... Mais quand il s'agit des choses de l'âme, la pierre peut être changée en une terre fertile, le chemin peut n'être pas foulé par tous les passants et devenir un champ fécond, les épines peuvent être arrachées et permettre aux grains de pousser en toute tranquillité. Si ce n'était pas possible, il n'aurait pas répandu son grain. Et si la transformation n'a pas lieu, ce n'est pas la faute du semeur, mais de ceux qui n'ont pas voulu se laisser changer. Le semeur a fait son travail. Si son grain a été gaspillé, l'auteur d'un si grand bienfait n'en est pas responsable.

Remarque bien qu'il y a plusieurs façons de perdre la semence... Autre chose est de laisser la semence de la parole de Dieu se dessécher sans tribulation et sans tracasserie, autre chose de la voir périr sous le choc des tentations... Pour qu'il ne nous arrive rien de semblable, gravons la parole dans notre mémoire, avec ardeur et profondément. Le diable aura beau arracher autour de nous, nous aurons assez de force pour qu'il n'arrache rien en nous.  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).

 

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18 juillet 2016

Evangile, St et Homélie du Lu 18 juillet 2016. Il ne sera donné à cette génération que le signe du prophète Jonas


Lundi 18 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Frédéric, évêque à Utrecht et martyr († 838) , Bx Simon de Lipnica, prêtre o.m. († 1482)


Livre de Michée 6,1-4.6-8.

Écoutez donc ce que dit le Seigneur : Lève-toi ! Engage un procès avec les montagnes, et que les collines entendent ta voix. Montagnes, écoutez le procès du Seigneur, vous aussi, fondements inébranlables de la terre. Car le Seigneur est en procès avec son peuple, il plaide contre Israël : Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi. Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ? « Comment dois-je me présenter devant le Seigneur ?, demande le peuple. Comment m’incliner devant le Très-Haut ? Dois-je me présenter avec de jeunes taureaux pour les offrir en holocaustes ? Prendra-t-il plaisir à recevoir des milliers de béliers, à voir des flots d’huile répandus sur l’autel ? Donnerai-je mon fils aîné pour prix de ma révolte, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ? – Homme, répond le prophète, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »

Psaume 50(49),5-6.8-9.16bc-17.21.23.

« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge c'est Dieu !

Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.

« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.

« Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,38-42.

En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. »
 


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 

 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Joel PIRES Teixeira (Faro, Portugal)

«Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi»

Aujourd'hui, Jésus est mis en épreuve par « certains » scribes et pharisiens » (Mt 12,38 ; Mc 10,12), qui se sentent menacés par la personne de Jésus, non pas pour des raisons de foi, mais de pouvoir. Avec la peur de perdre leur pouvoir, ils tentent de discréditer Jésus, en le narguant. Ces « certains » souvent se sont nous-mêmes quand nous sommes emportés par notre égoïsme et nos intérêts individuels. Aussi, quand on regarde l'Eglise comme une réalité purement humaine et non comme un projet d'amour de Dieu pour chacun de nous.

La réponse de Jésus est claire : « Aucun signe leur sera donné » (cf. Mt 12,39) non par peur, mais bien pour souligner et rappeler que les « signes » sont la relation de communication et d'amour entre Dieu et l’humanité ; Ce n'est pas une relation d'intérêts et de pouvoirs individuels. Jésus rappelle qu'il y a beaucoup de signes donnés par Dieu ; et nous n’arriverons pas à Lui en le provocant ou en utilisant le chantage.

Jésus est le plus grand signe. Ce jour-ci la Parole est une invitation pour chacun de nous à comprendre, avec humilité, que seul un cœur converti, tourné vers Dieu, peut recevoir, interpréter et voir ce signe qui est Jésus. L'humilité est la réalité qui nous amène non seulement à Dieu, mais aussi à l'humanité. Par l’humilité, nous reconnaissons nos limites et nos vertus, mais surtout, nous voyons les autres comme frères et Dieu comme Père.

Le Pape François nous fait remémorer, « Le Seigneur est vraiment patient avec nous ! Il ne se lasse jamais de recommencer depuis le début à chaque fois que nous tombons ". Ainsi, malgré nos fautes et provocations, le Seigneur a les bras ouverts pour accueillir et recommencer. Tâchons que notre vie, et aujourd'hui en particulier, ce mot se soit réellement fait en nous. La joie du chrétien est d'être reconnu par l'amour qui est dans votre vie, l'amour qui jaillit de Jésus. evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Jésus leur répondit : Une génération mauvaise et adultère recherche un signe ; il ne lui sera pas donné d’autre signe que le signe du prophète Jonas.

Le signe que les scribes et les pharisiens demandent à voir est un quelconque miracle qui serait la confirmation éclatante du rôle messianique de Jésus. Jésus, en évoquant les scribes et les pharisiens, parle d’une ‘génération mauvaise et adultère,’ c’est une classe d’individus enclins à faire le mal qui réclame un signe. Le signe de la résurrection donné par Jésus, est signifié par les trois jours et trois nuits que le Fils de l’homme passera dans le sein de la terre. Cette expression nous fait de suite penser à la mort et la résurrection de Jésus. Il est resté dans la tombe pendant trois jours et trois nuits, puis il en est ressuscité. La résurrection d’entre les morts est le signe que Jésus nous donne. Après sa résurrection, le monde n’a plus revu Jésus. Les disciples eux, ont vu Jésus après sa résurrection. La génération méchante et adultère ne peut pas recevoir ce signe, pour elle, il lui faudrait poser un acte de foi envers Jésus. Marie, la mère de Jésus, est là pour nous y aider. Nous demandons la grâce de marcher humblement dans la foi à l’école de Marie et à l’aide des saints. Marie a su contempler le regard de Dieu en Jésus : « Il a posé les yeux sur son humble servante, » c’est par l’humilité que nous pouvons adhérer. Jésus nous donne le signe de la Résurrection comme une manifestation de la puissance de l’amour infini de Dieu.

En effet, tout comme Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le cœur de la terre. Jésus donnes aux scribes et les pharisiens le signe de Jonas qui séjourna dans le ventre du poisson, comme lui sera dans le sein de la terre. Jonas refusant d’écouter Dieu, fit de nombreux efforts pour se soustraire à cette mission. Jonas n’est devenu un signe pour les Ninivites qu’après son séjour de trois jours et trois nuits à l’intérieur du grand poisson. Il se rend finalement à Ninive et la ville se repentit en écoutant sa prédication. Mais au lieu de se réjouir Jonas s’est mis en colère. Dans son esprit, il n’était pas question de se montrer compatissant envers un peuple païen. Jésus deviendra un signe pour nous en vertu de sa mort et de sa résurrection. Et de même que Jonas est devenu un signe après l’événement miraculeux du poisson, de même Jésus sera un signe pour nous après le miracle de sa résurrection. Après la résurrection, les apparitions de Jésus, furent limitées aux disciples, les pharisiens et les scribes ne l’ont plus jamais revu ! ‘Le monde ne me verra plus’. Jésus a dit, ‘Le Fils de l’homme sera un signe,’ cette expression est du prophète Daniel qui a pu voir ‘venir sur les nuées des cieux quelqu’un de semblable à un fils de l’homme.

« Les hommes de Ninive se lèveront, lors du jugement, avec cette génération, et ils la condamneront, parce qu’ils ont changé radicalement à la proclamation de Jonas ; et pourtant il y a ici plus que Jonas. La reine du Sud se réveillera, lors du jugement, avec cette génération, et elle la condamnera, parce qu’elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et pourtant il y a ici plus que Salomon. » Le mystère de la Croix de Jésus dans sa Passion et celui de Marie dans sa compassion, sera toujours pour nous le lieu du plus grand Amour. C’est le lieu de notre enfantement, Marie est née de la blessure du cœur ouvert de Jésus, là tout lui est révélé, tout lui est donné. Jésus s’est présenté à ses disciples sous l’image d’une vigne : « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. » La vigne symbolise la personne de Jésus, mais elle se rapporte aussi à plusieurs personnes, à tous ceux qui forment l’église. Jésus est la vraie vigne, mais nous sommes aussi cette vigne puisque qu’il nous assimile aux rameaux de cette même vigne. Elle désigne Jésus et tous les croyants ayant une relation organique avec lui. De la même façon, le Fils de l’homme est à la fois une personne et plusieurs personnes liées par une union spirituelle avec le Christ. La lumineuse vérité de la présence de Jésus chez le croyant apparaît plusieurs fois dans les écrits de Paul dans l’expression ‘Christ en vous’. Désormais toute parole, tout geste et tout signe d’amour nous sont donnés par Jésus pour que nous demeurions dans le mystère de Jésus qui nous enfante à la vie divine.

 

Nous demandons la grâce de la foi de Marie, de son espérance invincible. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 Méditation de Père Jaroslav de Lobkowicz, LC

 

Prière d'introduction

 

Dieu tout-puissant, tu es la source de tout être et de toute beauté. Loué sois-tu pour les dons qui contiennent déjà le secret de ton royaume et de ta victoire. Auprès de toi, je me relève.

 

Demande

 

Ouvre mes yeux, Seigneur, aux nombreux signes de ton amour et de ta grandeur et qu’à la force de tes signes, mon cœur se convertisse. Donne-moi de renoncer à mes endurcissements pour croire, aimer et vivre plus entièrement ma vocation prophétique, à l’image du Christ, selon ta volonté.

 

Points de réflexion

 

1. Le signe du prophète Jonas. Il y a un décalage surprenant entre la demande de signe et la quantité de signes que Dieu a déjà manifestés dans la vie de Jésus. Toute la vie de Jésus n’est-elle pas un signe messianique ? Sa vie n’est-elle pas l’accomplissement des promesses de Dieu, depuis les patriarches, en passant par Moïse, les rois et les prophètes, de la venue d’un Messie ?
Si la coïncidence entre le Messie annoncé et Jésus de Nazareth échappe aux yeux de ces sages du peuple, il s’agit d’un aveuglement qui, conjoint à un endurcissement de cœur, ne pourra être guéri que par le drame de la Passion de Jésus. Et moi, est-ce que je vois les nombreux signes de Dieu dans ma vie ? Est-ce que, au contraire, j’attends encore des miracles pour me convertir ?

2. « Ils se sont convertis ». Sur les paroles de Jonas, les Ninivites, qui étaient visiblement décadents, se sont repentis, ont craint Dieu et « changé de cap » : la conversion. La conversion est le mouvement d’un cœur qui accueille le pardon de Dieu ; il est nécessaire pour entrer dans sa Miséricorde et la rendre effective.
Les scribes et les pharisiens en revanche, quoiqu’ils ne fussent pas décadents de façon notoire, ne se sont pas convertis car ils n’avaient rien à se reprocher. « Je n’ai pas tué, je n’ai pas volé » n’est-ce pas l’adage dans lequel sont engluées nos consciences hypocrites ? Entrer dans la Miséricorde c’est aussi faire miséricorde, activement, non satisfait de ne pas avoir commis un mal ou un autre.

3. La proclamation faite par Jonas, la sagesse de Salomon… La Parole de Dieu transmise par Jonas a été prise au sérieux, alors que celui-ci était pécheur. Aujourd’hui, la Parole même nous adresse un message, dont les échos retentissent à travers les cultures et les époques. La méditation qu’en font les Pères de l’Église, les saints, la Tradition et le Magistère forme un corps doctrinal inspiré par l’Esprit divin lui-même, qui surmonte les failles d’une Église pécheresse et sainte à la fois.
Quel accueil est-ce que je réserve aux trésors de la sagesse divine qui ne cessent de fleurir dans l’histoire ? Est-ce que, comme la reine de Saba, je descends de mon trône pour me mettre à sa recherche ? Est-ce que je viens des extrémités de mon ignorance, ou est-ce que je me contente des déclarations parallèles qu’en font les médias ?

 

Dialogue avec le Christ

 

Jésus-Christ, toi qui es plus que Jonas, je veux me laisser séduire par ton exemple d’humilité, obtenir, par la blessure de ton cœur, la componction d’esprit et renouveler ma conversion. Jésus-Christ, toi qui es plus que Salomon, par les mérites de ton cœur transpercé, pénètre mon cœur de la grâce du Père céleste, afin que je puisse accueillir les dons de la Sagesse éternelle.

 

Résolution

 

Dans mon église paroissiale ou conventuelle, je vais chercher et réfléchir sur les récentes déclarations du pape François ou de l’évêque diocésain.

 

 

Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église. Catéchèse n° 20 / 2e mystagogique (trad. SC 126, p.111s rev.)

Le signe de Jonas

Vous avez été conduits par la main à la piscine baptismale, comme le Christ de la croix à son tombeau qui est là devant vous [dans cette église du Saint Sépulcre]. Après avoir confessé votre foi au Père, au Fils et au Saint Esprit, vous avez été immergés trois fois dans l'eau et vous en avez émergé : c'était le symbole des trois jours du Christ au tombeau. De même que notre Sauveur a passé trois jours et trois nuits au cœur de la terre, de même vous aussi en sortant de l'eau après votre immersion, vous avez imité le Christ... Quand vous avez été immergés vous étiez dans la nuit, vous ne voyiez plus rien ; mais en sortant de l'eau vous vous trouviez comme en plein jour. Dans un même mouvement, vous mouriez et vous naissiez ; cette eau qui sauve a été à la fois votre tombe et votre mère...

Étrange paradoxe ! Nous ne sommes pas vraiment morts, nous n'avons pas été vraiment ensevelis, nous n'avons pas été vraiment crucifiés et ressuscités ; mais si notre imitation n'est qu'une image, le salut, lui, est une réalité. Le Christ a été réellement crucifié, réellement enseveli et véritablement il est ressuscité, et toute cette grâce nous est donnée afin que, participant à ses souffrances en les imitant, nous gagnions en réalité le salut. Quel immense amour des hommes ! Le Christ a reçu les clous sur ses mains pures, et il a souffert ; et à moi, sans souffrance et sans peine, il accorde par cette participation la grâce du salut...

Nous le savons bien : si le baptême nous purifie de nos péchés et nous donne l'Esprit Saint, il est aussi la réplique de la Passion du Christ. C'est pourquoi Paul proclame : « Ne le savez-vous pas : nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême »... Tout ce que le Christ a enduré, c'est pour nous et pour notre salut, en réalité et non en apparence... Et nous, nous devenons participants à ses souffrances. C'est pourquoi Paul continue à proclamer : « Si nous sommes devenus un même être avec le Christ, par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne » (Rm 6,3-5).L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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