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Chorale Belgo-Burundaise CSFA
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26 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Mardi 26 Ju 2016.Explication de la parabole de l’ivraie dans le champ.

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25 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Lu 25 Ju 2016. Ordonne que mes deux fils que voici siègent à tes côtés dans ton Royaume

Lundi 25 juillet 2016

Fête de saint Jacques (le majeur), apôtre

Saint(s) du jour : St Jacques le Majeur, apôtre et martyr († v. 42), BBx José Luis Palacio Muñiz et 3 comp., martyrs († 1936)


Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,7-15.

Frères, nous portons un trésor comme dans des vases d'argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous. En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis. Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort. Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. L’Écriture dit : “J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.” Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous. Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.

Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,20-28.

En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »   


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


Homélie ou Méditation du jour



Mgr. Octavio RUIZ Arenas Secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de la Nouvelle Evangélisation (Città del Vaticano, Saint-Sige)

«Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?»

Aujourd'hui, l'épisode que nous raconte ce passage de l'Evangile nous met face à une situation qui arrive assez souvent dans les diverses communautés chrétiennes. En effet, Jean et Jacques ont fait preuve de générosité en abandonnant leur maison et leurs filets de pêche pour suivre Jésus. Ils ont entendu le message du Seigneur annonçant un Royaume et offrant la vie éternelle, mais ils n'arrivent toujours pas à comprendre la dimension de ce que propose le Seigneur et c'est pour cela que leur mère demande quelque chose de bon mais qui reste au niveau des aspirations purement humaines : "ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume". (Mt 20,21)

De la même manière, nous entendons et suivons le Seigneur, comme l'ont fait les premiers disciples, mais parfois nous n'arrivons pas à saisir l'exactitude de son message et nous nous laissons emporter par des intérêts personnels ou des ambitions à l'intérieur de l'Eglise. Nous oublions qu'en acceptant le Seigneur, nous devons nous donner à Lui entièrement et avec confiance, que nous ne pouvons pas penser à obtenir la gloire sans accepter d'abord la croix.

La réponse de Jésus met précisément l'accent sur cet aspect: pour faire partie de son Royaume, l'important c'est d'accepter de boire de la même "coupe" (cf. Mt 20,22), c'est-à-dire, être prêts à donner nos vies pour l'amour de Dieu et nous consacrer au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Jésus. Dans sa première homélie, le pape François souligné que pour suivre le chemin de Jésus il faut porter sa croix, car " Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix, quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas des disciples du Seigneur."

Suivre Jésus exige, par conséquent, une grande humilité de notre part. Depuis le baptême nous avons été appelés à être ses témoins afin de transformer le monde. Mais nous ne réussirons cette transformation que si nous pouvons être les serviteurs des autres, dans un esprit de grande générosité et de dévouement, mais toujours dans la joie de suivre le Seigneur et de faire ressentir sa présence.


 

 

Homélies du Père Gilbert Adam

Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s’approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? »

Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu’ils siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » L’Apôtre Saint Jacques, à la prière de sa mère, veut être près de Jésus ! Abandonnant ses biens, sa maison et ses filets de pêche, il suit Jésus. Il a entendu le message de Jésus annonçant son Royaume, et offrant la vie éternelle. La mère des deux frères demande à Jésus quelque chose de bon pour ses fils, mais cela reste au niveau des aspirations humaines. Cependant, la réalité merveilleuse du Royaume est annoncée ! L’appel de Jacques est une libre initiative de Jésus qui lui donne l’aide nécessaire pour y répondre. Viendra ensuite pour Jacques, l’engagement qui se manifeste dans la réponse de Jésus, l’ouverture à la configuration au Christ Jésus qui appelle. Jésus transforme cette demande en un appel, dans le « pouvez-vous, » adressé aux deux frères, Jésus énonce qu’il Lui faut d’abord aller à Jérusalem, souffrir et mourir pour ressusciter dans le Royaume. Les Apôtres, avant d’entrer dans le Royaume, vivront la Passion de Jésus. Pour partager sa part, il nous faut partager son chemin, il nous faut partager sa vie. C’est ainsi que s’annonce la place que nous occuperons près de Jésus.

"Jésus répondit à la mère des fils de Zébédée : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »Jésus ne rompt pas le dialogue avec la mère et les frères, au contraire, il interroge les fils en les mettant en avant. Jésus clarifie la situation en s’adressant à eux directement : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » La lumière est faite après la réponse large et généreuse des deux frères : « Nous le pouvons. » « Ma coupe, vous y boirez, dit Jésus. » Boire à la coupe est une évocation de la future coupe eucharistique. C’est une expression de la solidarité entre Jésus et ses disciples, une manifestation du chemin pascal que devra suivre le disciple à la suite de son maître. Le « oui », généreux de Jacques et de Jean, va devenir un véritable « amen » qui assume la faiblesse et la fragilité des disciples. Nous ne pouvons obtenir la gloire qu’il nous propose qu’en acceptant d’abord la Croix. La réponse de Jésus met l’accent sur l’importance d’accepter de boire à la même « coupe » que lui. Il nous faut être prêts à donner notre vie pour l’amour de Dieu, en nous consacrant au service de nos frères, avec la même attitude miséricordieuse que Lui. En suivant Jésus, nous nous donnons entièrement à lui, avec confiance.

« Jésus appela les douze et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Boire à la coupe de Jésus, c’est être très proche de lui : « Ma coupe, vous y boirez, » et vous pourrez entrer dans une glorification étonnante, la victoire de l’Amour, dans son épanouissement total. Jésus nous demande si nous pouvons le suivre dans l’amour par lequel il va vous sauver, et en même temps glorifier le Père ? Nous sommes dans la barque de l’Église qui vogue en pleine mer affrontée à la tempête. Nous tenons bon parce que Jésus est là, vivant en nous sa Passion et sa Résurrection. Suivre Jésus, exige une grande humilité. Depuis le baptême, nous avons été appelés à être ses témoins pour transformer le monde. Soumis à nos limites, à nos péchés, nous commençons à boire la coupe d’amertume de Jésus. « À tout moment, nous subissons l’épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés, dira Jacques. » Dans notre vie, la puissance de l’Amour infini de Dieu s’exerce par de petits ajustements à son cœur qui s’imposent toujours si nous voulons le suivre. Les dix suivront le même chemin, eux aussi en buvant à la même coupe, pleinement.

Nous demandons la grâce de comprendre que nous sommes appelés à partager la Vie du Seigneur Jésus ! Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

 Méditation de Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi

 

Prière d'introduction

 

Aujourd’hui, dans ce passage, il est question d’honneurs et de service. Quand je regarde notre Saint-Père le pape qui a reçu la charge de succéder à saint Pierre, j’admire sa grandeur et sa dignité alors qu’il assume toute responsabilité dans un esprit de service.

 

Demande

 

Seigneur, que je sache m’approcher de toi pour ne pas confondre l’honneur d’être à la première place et le service que cela demande.

 

Points de réflexion

 

1. « Ordonne que mes deux fils siègent l’un à ta droite et l’autre à ta gauche ». Jacques, et Jean, son frère, « les fils du tonnerre » comme tu les avais surnommés, faisaient partie de tes quatre premiers disciples. Ils marchaient sur tes traces avec audace et détermination : ils t’avaient même proposé de faire descendre le feu du ciel sur les habitants de Samarie qui ne voulaient pas te recevoir. Tout émerveillée par leur comportement et leur zèle, leur mère demande la première place pour eux dans ton Royaume. Ambition maternelle qui n’est probablement qu’un reflet de l’ambition de ses deux fils eux-mêmes. Elle imagine le triomphe de ce Règne où les puissants seront rabaissés, les justes récompensés et où la paix régnera dans tous les domaines.

2. « Vous ne savez pas ce que vous demandez ». Cette demande ne te surprend pas : tu sais à chaque instant ce qui se passe dans le cœur de chacun mais tu veux les faire réfléchir : pour accéder au Royaume que je suis venu vous annoncer, il faut renoncer à toute ambition personnelle, il faut renoncer à toute amitié, à toute affection, il faut aussi et d’abord ne rechercher aucun profit personnel. Seul le service gratuit, et vraiment et profondément gratuit, « permettra d’accéder à la place que Dieu le Père a réservée pour vous ; moi, il ne m’appartient pas de vous l’accorder ».
Pour siéger à ma droite et à ma gauche, il faut d’abord que vous participiez à mes souffrances, à la coupe amère du don total de soi. Cette coupe, il est vrai, vous la boirez. Seigneur tu savais à quel martyr Jacques serait confronté à Jérusalem, tu savais aussi les difficultés innombrables et inimaginables que Jean rencontrerait mais tu ne leur dévoiles pas ce qui les attend. Tu veux que nous te fassions confiance !

3. « Ainsi, le fils de l’homme est venu pour donner sa vie en rançon pour la multitude ». Cette coupe n’est pas la même pour tous et les places dans le Royaume sont pour ceux qui t’auront suivi ou qui seront revenus vers toi-même après une longue absence. Toi, tu récompenseras ceux qui auront persévéré malgré les difficultés, les fatigues, les angoisses, les calomnies. Et aussi, Seigneur, tu nous appelles à offrir avec toi toutes ces difficultés mais aussi toutes les joies qui nous sont offertes dans notre vie quotidienne : contempler la nature, écouter chanter un oiseau ; ce sont des joies simples qui nous permettent de te rendre gloire et de te remercier de faire de nous des rédempteurs avec toi.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, garde-moi fidèle à te servir. Garde-moi près de toi. Je sais que tu me donneras la force dont j’ai besoin pour me tourner vers toi aux moments difficiles.

 

Résolution

 

Demander l’intercession de Marie pour avoir la grâce de rester à ma place, rien qu’à ma place, avec patience et esprit de service face à ceux avec lesquels je travaille.

 

 

Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°35 (trad. Le Barroux)

« Ma coupe, vous y boirez »

 

Puisque nous célébrons aujourd'hui la fête d'un martyr, mes frères, nous devons nous sentir concernés par la forme de patience qu'il a pratiquée. Car si nous nous efforçons avec l'aide du Seigneur de garder cette vertu, nous ne manquerons pas d'obtenir la palme du martyre, bien que nous vivions dans la paix de l'Église. C'est qu'il y a deux sortes de martyres : l'un consistant en une disposition de l'esprit, l'autre joignant à cette disposition de l'esprit les actes extérieurs. C'est pourquoi nous pouvons être martyrs même si nous ne mourons pas exécutés par le glaive du bourreau. Mourir de la main des persécuteurs, c'est le martyre en acte, dans sa forme visible ; supporter les injures en aimant celui qui nous hait, c'est le martyre en esprit, dans sa forme cachée.

Qu'il y ait deux sortes de martyres, l'un caché, l'autre public, la Vérité l'atteste en demandant aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire le calice que je vais boire ? » Ceux-ci ayant répliqué : « Nous le pouvons », le Seigneur répond aussitôt : « Mon calice, vous le boirez en effet ». Que devons-nous comprendre par ce calice, sinon les souffrances de la Passion, dont il dit ailleurs : « Mon Père, s'il est possible, que ce calice passe loin de moi » ? (Mt 26,39) Les fils de Zébédée, à savoir Jacques et Jean, ne sont pas morts pas tous les deux martyrs, et pourtant il leur a été dit à tous deux qu'ils boiraient le calice. En effet, bien que Jean ne soit pas mort martyr, il l'a été cependant, puisque les souffrances qu'il n'avait pas subies dans son corps, il les a éprouvées dans son esprit. Il faut donc conclure de cet exemple que nous pouvons nous aussi être martyrs sans passer par le glaive, si nous conservons la patience dans notre âme. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

 

 

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

Pour faire un commentaire, un leg ou un don, écrire à :

csfachorale@gmail.com

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24 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dimanche 24 juillet 2016. Seigneur, apprends-nous à prier


17è dimanche du temps ordinaire

Livre de la Genèse 18,20-32.


En ces jours-là, les trois visiteurs d’Abraham allaient partir pour Sodome. Alors le Seigneur dit : « Comme elle est grande, la clameur au sujet de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde ! Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu’à moi. Si c’est faux, je le reconnaîtrai. » Les hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu’Abraham demeurait devant le Seigneur.


Abraham s’approcha et dit : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le coupable ?
Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Ne pardonneras-tu pas à toute la ville à cause des cinquante justes qui s’y trouvent ? Loin de toi de faire une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le coupable, traiter le juste de la même manière que le coupable, loin de toi d’agir ainsi ! Celui qui juge toute la terre n’agirait-il pas selon le droit ? » Le Seigneur déclara : « Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d’eux je pardonnerai à toute la ville. » Abraham répondit : « J’ose encore parler à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre. Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? » Il déclara : « Non, je ne la détruirai pas, si j’en trouve quarante-cinq. »

Abraham insista : « Peut-être s’en trouvera-t-il seulement quarante ? » Le Seigneur déclara : « Pour quarante, je ne le ferai pas. » Abraham dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j’ose parler encore. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement trente ? » Il déclara : « Si j’en trouve trente, je ne le ferai pas. » Abraham dit alors : « J’ose encore parler à mon Seigneur. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement vingt ? » Il déclara : « Pour vingt, je ne détruirai pas. » Il dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu’une fois. Peut-être s’en trouvera-t-il seulement dix ? » Et le Seigneur déclara : « Pour dix, je ne détruirai pas. »


Psaume 138(137),1-2a.2bc-3.6-7ab.7c-8.
De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :
tu as entendu les paroles de ma bouche.
Je te chante en présence des anges,
vers ton temple sacré, je me prosterne.

Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole.
Le jour où tu répondis à mon appel,
tu fis grandir en mon âme la force.

Si haut que soit le Seigneur, il voit le plus humble ;
de loin, il reconnaît l'orgueilleux.
Si je marche au milieu des angoisses, tu me fais vivre,
ta main s'abat sur mes ennemis en colère.

Ta droite me rend vainqueur.
Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour :
n'arrête pas l’œuvre de tes mains.


Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 2,12-14.
Frères, dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec le Christ et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts.
Vous étiez des morts, parce que vous aviez commis des fautes et n’aviez pas reçu de circoncision dans votre chair. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes. Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait en raison des prescriptions légales pesant sur nous : il l’a annulé en le clouant à la croix.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-13.
Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.» Jésus leur dit encore : « Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir.” Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.” Eh bien ! je vous le dis : même s’il ne se lève pas pour donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. Moi, je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »


 

Abbé Jean GOTTIGNY (Bruxelles, Belgique)

«Jésus était en prière… ‘Seigneur, apprends-nous à prier’»

Aujourd'hui, Jésus en prière nous apprend à prier. Regardons bien ce qu'il enseigne par son attitude. Le Christ éprouve à bien des reprises le besoin de se retrouver face à face avec son Père. Luc, dans son évangile, insiste sur ce point.

De quoi parlaient-ils ce jour-là? Nous ne le savons pas. Par contre, en une autre occasion, nous est parvenue une bribe de conversation entre son Père et lui. Au moment où il fut baptisé dans le Jourdain, alors qu'il se trouvait en prière, «du ciel vint une voix: ‘Tu es mon Fils bien-aimé; tu as toute ma faveur’» (Lc 3,22). C'est le point d'orgue d'un dialogue tendrement affectueux.

Lorsque, dans l'Évangile d'aujourd'hui, un des disciples, voyant son recueillement, lui demande de leur apprendre à parler avec Dieu, Jésus répond: «Quand vous priez, dites: ‘Père, que ton nom soit sanctifié…» (Lc 11,2). La prière consiste en une conversation filiale avec ce Père qui nous aime à la folie. Thérèse d'Avila ne définissait-elle pas l'oraison comme «un commerce intime d'amitié où l'on s'entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé»?

Benoît XVI trouve «significatif que Luc place le Notre Père dans le contexte de la prière personnelle de Jésus lui-même. Il nous fait ainsi participer à sa prière; il nous conduit à l'intérieur du dialogue intime de l'amour trinitaire; il hisse pour ainsi dire nos détresses humaines jusqu’au cœur de Dieu».

Il est significatif que, dans le langage courant, la prière que Jésus-Christ nous a enseignée soit résumée en ces deux seuls mots: «Notre Père». La prière chrétienne est éminemment filiale.

La liturgie catholique met cette prière sur nos lèvres au moment où nous apprêtons à recevoir le Corps et le Sang du Christ. Les sept demandes qu'elle comporte et l'ordre dans lequel elles sont formulées nous donnent une idée de la conduite à tenir lorsqu'on reçoit la Communion eucharistique.


 

 

 

"Jésus leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que ton nom soit reconnu pour sacré, que ton règne vienne !

Donne–nous, chaque jour, notre pain pour ce jour ; pardonne–nous nos péchés, car nous aussi, nous remettons sa dette à quiconque nous doit quelque chose ; et ne nous fais pas entrer dans l’épreuve." Jésus prie d’une manière particulièrement forte aux moments importants de sa vie : à son baptême, à la transfiguration, lors de son agonie à Gethsémani. Il répond à ses disciples : « Quand vous priez, dites : Père, que ta personne soit reconnue sainte, que soit sanctifié ton nom. » Le désir de Jésus est que Dieu soit reconnu comme unique, « Abba, Papa Saint. » C’est habité par un amour profond pour ce mystère unique qu’est Dieu que nous faisons cette demande : « Que vienne ton règne, » pour un monde nouveau de justice, de paix, de compassion et d’amour. Dieu qui est le maître d’œuvre d’un monde d’Amour auquel il nous faut nous ouvrir. Ce monde fait partie de la prière de Jésus et il y consacre sa vie. Jésus nous fait ainsi entrer dans sa prière d’intercession et de demande. Il nous dit jusqu’où nous pouvons aller dans la compassion qui manifeste la tendresse et la bonté de Dieu notre Père. L’Esprit Saint vient en nos cœurs pour que nous puissions prier pour l’humanité qui nous est confiée. Par notre prière nous rendons grâces à Dieu pour tout ce qui est bon. Nous le supplions pour qu’il vienne au secours de toute les détresses que nous rencontrons et que nous remettons devant lui.

"Jésus leur dit encore : Qui d’entre vous aura un ami chez qui il se rendra au milieu de la nuit pour lui dire : « Mon ami, prête–moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir. » « S’il ne se lève pas pour donner le pain par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami. » A l’époque de cette « histoire », les gens vivent dans une petite pièce qui sert à tout : salle à manger, chambre à coucher, etc. Le soir venu, parents et enfants rangent tout ce qui est nécessaire à la vie de la journée, et déplient les nattes sur lesquelles ils vont trouver le repos jusqu’au lendemain. Or quelqu’un frappe à la porte ! Le maitre de maison répond : « Ne me dérange pas, nous sommes couchés ! Mais, ayant mieux écouté, il finira par se lever ! Les demandes les plus inopportunes que nous faisons reçoivent leur réponse, en raison de l’audace de notre cœur. Devant l’insistance du visiteur, l’ami finit par céder. L’écoute de la Parole de Dieu est importante pour diriger notre vie. La prière est une ouverture du cœur à ce que Dieu nous dit, comme il l’a fait à Marie, à l’Annonciation. Dieu attend de nous un accueil de Sa personne en nous, là où il établit sa demeure.

"Si, de l’intérieur, l’autre lui répond : « Cesse de m’importuner ; la porte est déjà fermée, mes enfants et moi nous sommes au lit, je ne peux me lever pour te donner des pains, » je vous le dis, même s’il ne se lève pas pour les lui donner parce qu’il est son ami, il se lèvera à cause de son insistance et il lui donnera tout ce dont il a besoin. Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira." Jésus nous met devant un père qui répond aux demandes de son fils. Il nous convainc que l’action de Dieu est bénéfique pour nous. Dieu est bon, notre foi en Lui qui nous aime, nous fait grandir quand nous prions. C’est l’Esprit-saint qui nous fait dire : Abba ! Papa ! Jésus Sauveur ! Dans une prière confiante nous demandons à l’Esprit-Saint de prier en nous pour le monde entier. Alors nous entrons dans une communion d’amour toute nouvelle avec Dieu et avec nos frères. Notre ministère est de faire le lien entre notre Dieu qui veut rassasier son Peuple, et nos frères qui sont dans la demande. Nous nous tenons debout avec assurance pour que Dieu vienne à notre aide.

Nous demandons la grâce de reconnaitre la tendresse de Dieu pour devenir auprès de lui intercesseurs pour le monde. © 2016, Père Gilbert Adam


Prière d'introduction

La vie des disciples du Christ, notre vie de chrétien, ma vie à moi, est une vie d’union à Dieu par amour. Sinon, tout est inutile. Parce que je suis appelé à vivre selon le message du Sauveur, il me faut entrer dans cette prière ardente et fervente. J’ai besoin de « préparer le chemin du Seigneur, besoin de rendre droits ses sentiers ». Quand Jésus priait, il priait beaucoup, il passait des nuits à prier, mais l’Évangile ne suffit pas à savoir comment faire.

Demande

Seigneur, apprends-moi à prier. Je voudrais savoir prier au plus intime de moi-même, sans rabâcher, sans aligner des mots sans penser à ce que je dis. Seigneur, écoute ma prière et laisse monter ma demande jusqu’à toi.

Points de réflexion

1. « Quand vous priez dites ‘Père’ ». Seigneur, quand tu me rappelles que celui que je prie est mon Père, tu me rappelles ma véritable identité, celle de l’enfant devant son Père. Mon attitude est-elle celle du fils qui se réfugie dans les bras du père après un long chemin cahoteux ou celle du « fils aîné » qui se met en colère et ne veut pas entrer, refusant tout dialogue parce qu’il ne comprend pas et n’accepte pas l’attitude miséricordieuse du Père.
Seigneur, tu veux que je t’écoute et que je sache garder l’unité dans l’humilité, que je sache écouter et respecter les autres, que je sache dialoguer avec eux. Tu ne veux pas que je cherche à imposer mon avis sans faire attention aux arguments des autres. Accorde-moi la grâce de comprendre les besoins de mes frères qui sont autour de moi. Puisque ces hommes qui sont là sont mes frères, c’est qu’ils sont aussi tes enfants. Accorde-moi de savoir vivre avec toi cet amour fraternel en me comportant envers eux comme tu t’es comporté envers nous tous.

2. « Que ton nom soit sanctifié ». Seigneur, tu sais bien qu’au fond de moi, je désire, je souhaite et je veux que ton nom soit respecté et dignement prononcé. Sanctifier ton nom, c’est te louer, te bénir, te chanter, dire les merveilles que chante toute la création.
De même, tu m’appelles à demander avec force et ferveur, avec confiance mais sans rabâcher parce que toi, Dieu Trinitaire, tu sais tout ce dont j’ai besoin. Tu veux que mon esprit, mes lèvres et mon cœur ne te parlent que d’une seule voix et traduisent l’amour que je voudrais te manifester.

3. « Seigneur, que ton Règne vienne ». Tu as envoyé des apôtres et tes disciples annoncer la Bonne Nouvelle à la terre entière et c’est à moi aussi que tu as confié cette mission. Seigneur, ce n’est pas le faire qui est important : j’ai d’abord besoin de savoir être ce que tu veux que je sois au milieu du monde où tu m’as envoyé. Être ton témoin, tout petit mais fidèle.
Seigneur, pour que ton Règne vienne, il nous faut bien comprendre quels sont nos véritables besoins : les miens mais, d’abord et surtout, ceux des autres. Les besoins de notre corps, besoins de nos esprits et de nos âmes : besoin de pain de ce jour, ce pain quotidien qui a le goût du partage et du service.

4. « Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour ». Seigneur, donne-moi le pain, ce pain que tu promets quand tu demandes de venir à toi parce que tu as le vrai Pain, celui dont j’ai besoin, dont les hommes et le monde entier ont besoin ; le vrai Pain, celui qui descend du ciel et nous communique ta vie, ton amour, ta générosité, qui nous communique la vraie Vie !

Dialogue avec le Christ

Mais, Seigneur, pour recevoir ta vraie Vie, accorde-moi ton pardon et ta miséricorde.

Résolution

Demander la grâce d’une prière intime et fervente dont chaque mot vienne du cœur.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi


 

 

23 juillet 2016

Evangile, St et Homélie du Sa 23 Ju 2016. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.


Samedi 23 juillet 2016

Fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l'Europe

Saint(s) du jour : St Jean Cassien, fond. Abbaye St Victor à Marseille († 435), Ste Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe (1303-1373)


1ère lecture :

Lecture du livre du prophète Jérémie

Parole du Seigneur adressée à Jérémie :
Tiens-toi à la porte de la maison du Seigneur,
et là, tu proclameras cette parole, tu diras :
Écoutez la parole du Seigneur,
vous tous de Juda,
vous qui entrez par ces portes
pour vous prosterner devant le Seigneur.
 Ainsi parle le Seigneur de l’univers,
le Dieu d’Israël :
« Rendez meilleurs vos chemins et vos actes :
je vous ferai demeurer dans ce lieu.
Ne faites pas confiance à des paroles de mensonge,
en disant : “Temple du Seigneur ! Temple du Seigneur !
C’est ici le temple du Seigneur !”


Si vraiment vous rendez meilleurs
vos chemins et vos actes,
si vraiment vous maintenez le droit
entre un homme et son prochain,
si vous n’opprimez pas l’immigré,
l’orphelin ou la veuve,
si vous ne versez pas, dans ce lieu,
le sang de l’innocent,
si vous ne suivez pas, pour votre malheur,
d’autres dieux,
alors, je vous ferai demeurer dans ce lieu,
dans le pays que j’ai donné à vos pères,
depuis toujours et pour toujours.

Mais voici, vous faites confiance à des paroles de mensonge
qui ne servent à rien.
Quoi ! Vous pouvez voler, tuer, commettre l’adultère,
faire des faux serments,
brûler de l’encens pour le dieu Baal,
suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas ;
et ensuite, dans cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué,
vous pouvez vous présenter devant moi,
en disant : “Nous sommes sauvés” ;
et vous faites toutes ces abominations !
Est-elle à vos yeux une caverne de bandits,
cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ?
Pour moi, c’est ainsi que je la vois » – oracle du Seigneur.

 Psaume : Ps 83, 3, 4, 5-6, 11

R/ De quel amour sont aimées tes demeures,

Seigneur, Dieu de l’univers !

Mon âme s’épuise à désirer

les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !

L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !

Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J’ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu,
plutôt que d’habiter parmi les infidèles

 

Evangile : « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson » (Mt 13, 24-30)

 

Acclamation :

Alléluia. Alléluia.
Accueillez dans la douceur
la Parole semée en nous :
c’est elle qui peut vous sauver.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ;
il sema de l’ivraie au milieu du blé
et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi,
alors l’ivraie apparut aussi.
    Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
“Seigneur, n’est-ce pas du bon grain
que tu as semé dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
     Il leur dit :
“C’est un ennemi qui a fait cela.”
Les serviteurs lui disent :
“Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
     Il répond :
“Non, en enlevant l’ivraie,
vous risquez d’arracher le blé en même temps.
    Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
Enlevez d’abord l’ivraie,
liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le
pour le rentrer dans mon grenier.” »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 


 

Homélie du Père Gilbert Adam

 

" Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ;"

Dans le Peuple de Dieu, ce sont les « priants » qui maintiennent l’espérance pour chacun. Le Pape Saint Jean-Paul II, conscient des difficultés dans lesquelles nous nous trouvons en Europe, a voulu que trois femmes : Sainte Brigitte, Sainte Catherine de Sienne et Sainte Bénédicte de la croix, soient adjointes à Saint Benoît comme « Patrons, » pour l’Europe ainsi que Cyrille et Méthode. C’est le ciel qui vient au secours de la terre dans le combat pour la lumière et la Vérité qui se vit en Europe. Dans le combat de l’Évangile pour l’humanité, avec l’aide de tous les Saints, chacun de nous est concerné. Par sa Parole, Dieu édifie l’unité de l’humanité en lui, il lui donne toute sa place. Pour réaliser la volonté d’Amour de notre Père, il nous faut renoncer à notre volonté propre qui opère sans cesse la division. L’Église continue l’œuvre de Jésus commencée en Marie quand elle donne à Jésus un corps. Anne, la prophétesse, de la tribu d’Aser, était dans le temple, qu’elle ne quittait pas, à la présentation de Jésus. Connue pour sa piété, s’oubliant elle-même, elle servait Dieu, en jeûnes et en prières, nuit et jour. Elle survient à ce moment-là, et se joint aux actions de grâces de Siméon. Anne parlait du Seigneur à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance.

"après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. » Dieu, comme au temps du prophète Elie, se réserve un petit groupe de témoins, « les fidèles cachés. » Anne avait été mariée sept ans et elle était devenue veuve. Cette femme profonde, est fidèle à son amour de Dieu et des hommes. Au moment précis où Marie et Joseph arrivent avec Jésus dans le temple, elle est là, en ce lieu. La fidélité d’Anne manifeste le rayonnement de sa vie au cœur du dessein de Dieu. Elle annonce déjà Sainte Brigitte de Suède qui voulait accomplir le plan d’amour de Dieu dans sa propre chair. C’est avec ces femmes que nous revenons à la douce voix de Dieu, dans le quotidien, pour accomplir son œuvre. C’est le mystère de l’humanité, sans cesse sous le souffle de l’Esprit Saint. La brise légère nous donne d’accomplir la volonté sainte de Dieu. Ce que nous entendu, nous le réalisons en demandant à Dieu sa protection. Anne était attachée à Dieu, elle faisait mémoire du Dieu qui avait sauvé son Peuple de la servitude. Elle attendait dans la prière la délivrance promise par Dieu et sa bénédiction pour son Peuple.

« Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. » Dans cette attente, Anne ne quittait pas le temple, lieu de son bonheur et de sa paix. Dieu lui donna de rencontrer Celui dont elle disait, à tous ceux qui voulaient bien l’entendre, qu’Il serait la rédemption de Jérusalem. Nous voulons participer à l’édification du Corps du Christ qui est l’Église avec sainte Brigitte. Mystère de l’épouse qui suit l’Agneau partout où il va et qui connaît une vie très féconde. L’épouse soutient son Époux dans le don de lui-même ou s’enfante l’Église. Sainte Brigitte est connue par ses « oraisons » contenues dans un petit livret dans lequel elle glorifie Jésus dans sa Passion. « Je te bénis Seigneur pour ta sainte agonie, tu as transpiré le sang. Tu nous as aimés jusque là, je t’en bénis, je t’en glorifie. » C’est dans la vie de Jésus que l’épouse va trouver sa nourriture, avec Lui, elle continue sa louange : "Je te bénis, Seigneur, toi qui étais suspendu au bois pour nous sauver. Tu as versé tout ton sang pour nous. Oui, sois vraiment béni ! » Nous qui désirons être fidèle, nous avons le privilège de vivre comme sainte Brigitte, dans la présence de Dieu, en vivant d’espérance, d’amour et de foi. Dieu connait la valeur spirituelle de ces femmes qui est si grande à Ses yeux.

Nous demandons la grâce de contempler Jésus dans sa Passion qui nous sauve.

Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Frère Benoît Terrenoir, LC

 

Prière d'introduction

 

Seigneur, parle-moi par tes paraboles ! Révèle-moi les « choses cachées depuis la fondation du monde » (Mt 13, 35) ! Montre-moi surtout le fond caché de mon cœur, les racines du mal qui m’empêchent de me donner totalement à toi ! Je ne veux vivre que pour toi, Seigneur !

 

Demande

 

Seigneur, donne-moi la patience nécessaire pour travailler avec toi, jour après jour, au salut du monde !

 

Points de réflexion

 

1. Cette parabole de l’ivraie est la troisième des sept paraboles du Royaume que l’Évangile de saint Matthieu me rapporte. Dans la parabole du semeur, je voyais déjà quelques obstacles au travail de la grâce de Dieu en moi : le bord du chemin, le sol rocailleux et les épines sont les attitudes inadéquates qui empêchent la Parole de Dieu de germer dans mon âme. Mais si le grain tombe sur la bonne terre, alors il peut porter beaucoup de fruits. C’est justement de cette bonne terre que parle aujourd’hui la parabole de l’ivraie. Même si je reçois la parole de Dieu avec une bonne attitude, même si je montre un désir sincère de me convertir, même si je m’engage à suivre la volonté de Dieu, tout n’est pas réglé pour autant. Dans cette bonne terre, le bon grain peut être mêlé à de l’ivraie.
Les foules qui écoutaient Jésus savaient bien ce qu’était l’ivraie : une plante envahissante, semblable au blé, dont un peu de farine mêlée à celle du blé pouvait empêcher la fermentation de la pâte. Il était d’autant plus difficile de s’en débarrasser qu’on s’apercevait trop tard de sa présence, lorsque l’herbe devenait un épi. Il était alors très risqué de l’arracher car on pouvait aussi abîmer le blé. Mon âme est comme ce champ de blé où l’ivraie est mêlée au bon grain : malgré des années de vie de prière et la ferme résolution de vivre pour Dieu, combien de défauts et d’attitudes égoïstes ! Combien d’empreintes du démon ! Combien de péchés ! Comme saint Paul, « je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas » (Rm 7, 19). Que dois-je faire ?

2. La fin de la parabole m’indique la route à suivre. Le Seigneur m’invite à la patience : « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ». Dieu laisse toujours une deuxième chance. Il ne foudroie pas le pécheur à la première incartade, il lui laisse toujours l’occasion de revenir vers lui. Malgré toute cette ivraie dans mon âme, il me laisse vivre, il me donne chaque jour des occasions de grandir dans ma foi, de faire de bonnes actions, de laisser ainsi les épis de blé fructifier et se gorger de grains. Le pape François répète souvent que le temps est plus important que l’espace, qu’il faut préférer lancer des processus à long terme plutôt que de vouloir des résultats immédiats (cf. Evangelii Gaudium 222-225).
Le jour de la moisson, quand je me trouverai face à face avec le Christ, c’est alors que tout le mal qui est en moi sera enlevé et brûlé, tandis que le bien sera récolté et amassé. D’ici là, je ne dois pas me fixer sur mes défauts, mais sur les bonnes actions que je peux ajouter chaque jour à mon actif. Et surtout, une chose doit être claire : le doute sur la pureté de mes intentions ne doit pas m’empêcher de continuer à accomplir le bien. C’est ce que dit le saint moine du Liban, saint Charbel : « Rendez le bien pour le mal, mais ne prenez pas l’amour comme prétexte pour vous dérober à l’affrontement du mal. Le laboureur ne s’arrête pas devant les pierres comme prétexte pour cesser de labourer. N’ayez pas peur, le mal se détruit lui-même » (Extrait d’une homélie de saint Charbel).

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, que chaque jour qui me reste à vivre sur terre me voie lutter volontairement à tes côtés pour vaincre le mal par le bien ! À ma mort, reçois-moi dans la paix !

 

Résolution

 

Aujourd’hui, je ne me lamenterai pas sur ma faiblesse, mais je me concentrerai sur le bien que j’aurai fait, en demandant à l’Esprit Saint sa consolation. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne)

«Laissez-les pousser ensemble»

Aujourd'hui, nous considérons une parabole qui nous propose l'opportunité de nous référer à la vie en communauté, où, le bien et le mal, l'Évangile et le péché, s'y mélangent toujours. L'attitude logique serait celle d'en finir avec cette situation, comme les serviteurs prétendent: «Alors, veux-tu que nous allions l'enlever?» (Mt 13,28). Mais la patience de Dieu est infinie, et il attend jusqu'au dernier moment —comme un bon père— la possibilité d'un changement: «Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson» (Mt 13,30).

Une réalité ambiguë et médiocre, mais c'est où le Royaume se trouve. Il s'agit de nous sentir convoqués à découvrir les signaux du Royaume de Dieu pour pouvoir le renforcer. Et, d'une autre côté, ne pas favoriser rien qui puisse nous contenter de la médiocrité. Cependant, le fait de vivre dans une mélange du bien et du mal ne doit pas nous empêcher d'avancer dans notre vie spirituelle; le contraire ce serait de convertir notre blé dans de l'ivraie. «Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?» (Mt 13,27).

Il est impossible de pouvoir grandir d'une autre façon, ni pouvons-nous quérir le Royaume autre part que dans la société où nous demeurons. Notre besogne sera de faire que le Royaume de Dieu puisse y naître.

L'Évangile nous incite à ne pas donner du crédit aux “purs” et à surmonter les aspects de puritanisme et d'intolérance qui puissent exister dans la communauté chrétienne. Il est facile de trouver ce genre d'attitudes dans toutes les collectivités, même si elles sont très adroites.

Face à un idéal, nous avons tous la tentation de croire que nous l'avons déjà atteint, alors que les autres sont encore loin d'y réussir. Mais Jésus constate qu'absolument tous, nous sommes tout simplement acheminés.

Veillons à ne pas laisser le démon se faufiler dans nos vies, ce qui arrive quand nous nous accommodons au monde. Sainte Angela de la Croix disait que «il faut boucher nos oreilles aux voix du monde qui nous distrait; quant à nous autres, le train-train quotidien, sans inventer des variations et respectant la façon de faire les choses qui sont un trésor caché; ce sont celles qui nous ouvriront les portes du ciel». Que la Très Sainte Vierge Marie nous accorde de nous accommoder seulement à l'amour.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape. Motu proprio  « Spes aedificandi » 01/10/1999 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe

La foi chrétienne a façonné la culture du continent européen et a été mêlée de façon inextricable à son histoire, au point que celle-ci serait incompréhensible sans référence aux événements qui ont caractérisé d'abord la grande période de l'évangélisation, puis les longs siècles au cours desquels le christianisme, malgré la douloureuse division entre l'Orient et l'Occident, s'est affirmé comme la religion des Européens eux-mêmes...

     La route vers l'avenir ne peut pas ne pas tenir compte de ce fait ; les chrétiens sont appelés à en prendre une conscience renouvelée afin d'en montrer les potentialités permanentes. Ils ont le devoir d'apporter à la construction de l'Europe une contribution spécifique, qui aura d'autant plus de valeur et d'efficacité qu'ils sauront se renouveler à la lumière de l'Évangile. Ils se feront alors les continuateurs de cette longue histoire de sainteté qui a traversé les diverses régions de l'Europe au cours de ces deux millénaires, où les saints officiellement reconnus ne sont que les sommets proposés comme modèles pour tous. Il y a en effet d'innombrables chrétiens qui, par leur vie droite et honnête, animée par l'amour de Dieu et du prochain, ont atteint, dans les vocations consacrées et laïques les plus diverses, une sainteté véritable et largement diffusée, même si elle était cachée. L'Église ne doute pas que ce trésor de sainteté soit précisément le secret de son passé et l'espérance de son avenir...

     C'est pourquoi, complétant ce que j'ai fait quand j'ai déclaré co-patrons de l'Europe, aux côtés de saint Benoît, deux saints du premier millénaire, les frères Cyrille et Méthode, pionniers de l'évangélisation de l'Orient, j'ai pensé compléter le cortège des patrons célestes par trois figures également emblématiques de moments cruciaux du deuxième millénaire qui touche à sa fin : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix. Trois grandes saintes, trois femmes qui, à des époques différentes –- deux au cœur du Moyen Âge et une en notre siècle –- se sont signalées par l'amour actif de l'Église du Christ et le témoignage rendu à sa croix. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

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22 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Ve 22 juillet 2016. Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur !

 

 


 

Vendredi 22 juillet 2016

Fête de sainte Marie Madeleine, disciple du Seigneur

Saint(s) du jour : Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento (1904-1981), Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur (Ier siècle)


Cantique des cantiques 3,1-4a.

Paroles de la bien-aimée. Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Ce que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? » À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé ce que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.

Psaume 63(62),2.3-4.5-6.8-9.

Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,1-2.11-18.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit. »  


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Marie Madeleine est venue et a dit aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur»

Aujourd'hui nous célébrons avec joie Sainte Marie Madeleine. Nous nous réjouissons et nous en tirons profit pour notre foi car son parcours pourrait très bien être le nôtre. La Madeleine venait de loin (cf. Lc 7,36-50) et elle est allée très loin… En effet, le matin de la Résurrection, Marie a cherché Jésus, elle a trouvé Jésus ressuscité et elle est parvenue au Père de Jésus, le "Notre Père". Ce matin-là, Jésus-Christ lui a fait découvrir ce qu'il y a de plus grand dans notre foi : qu'elle était elle aussi une enfant de Dieu.
Dans l'itinéraire de Marie Madeleine, nous découvrons quelques aspects importants de la foi. En premier lieu, nous admirons son courage. La foi, même si c'est un don de Dieu, requiert du courage de la part du croyant. Pour nous, ce qui est naturel c'est de tendre vers ce qui est visible, vers ce que nous pouvons saisir avec la main. Comme Dieu est essentiellement invisible, la foi "est toujours une sorte de rupture risquée et un saut car elle implique l'audace de voir ce qui est vraiment réel dans ce qui ne se voit pas" (Benoît XVI). En voyant le Christ ressuscité, Marie "voit" aussi le Père, le Seigneur.
D'un autre côté, "on arrive à faire le saut de la foi grâce à ce que la Bible appelle la conversion ou le repentir: il n'y a que celui qui change qui la reçoit" (Pape Benoît). N'est-ce pas le premier pas qu'a fait Marie ? N'est-ce pas aussi un pas que nous devons refaire dans nos vies ?
Il y a eu beaucoup d'amour dans la conversion de la Madeleine : elle n'a pas économisé les parfums pour son Amour. L'amour ! Voilà un autre "véhicule" de la foi car nous n'écoutons pas, nous n'entendons pas, nous ne croyons pas quelqu'un si nous ne l'aimons pas. Dans l'Évangile de saint Jean, il apparaît clairement que "croire c'est écouter et, en même temps, voir (…)". Ce matin-là, Marie Madeleine prend des risques pour son Amour, elle écoute son Amour (il lui suffit d'entendre "Marie" pour le reconnaître) et connaître le Père. "Le matin de Pâques (…) lorsque Marie Madeleine voit Jésus, on lui demande de le contempler dans son chemin vers le Père, jusqu'à la pleine confession : "J'ai vu le Seigneur" (Jn 20,18)" (Pape François).   evangeli.net M&M Euroeditors


 

Homélie du Père Gilbert Adam

 "Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau."

Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l’intérieur, tout en larmes, et, à l’endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. » Au lendemain de la grande épreuve de la Croix, Marie Madeleine continue à chercher Jésus. Nous sommes devant son expérience de la mort et de la résurrection de Jésus. Elle est triste, elle pleure. Lorsqu’elle arrive au tombeau, sa tristesse se transforme au cauchemar car le corps de Jésus n’y est plus. Sa douleur est accentuée par l’ignorance du lieu où se trouve Jésus, il fait encore sombre, la pierre a été enlevée, et le tombeau est vide. Marie Madeleine se penche vers l’intérieur et elle aperçoit deux anges, mais ce n’est pas Jésus ! Marie-Madeleine est le modèle de la persévérance dans notre vie spirituelle. Dans son cheminement, elle nous donne de contempler la recherche du Dieu vivant. Elle avait essayé de combler son cœur de toutes sortes de manières, et s’était trompée de chemin. Quand elle rencontre Jésus, Il lui révèle le véritable Amour. C’est ce que cherchait son cœur, et qu’elle n’avait pas encore trouvé.

"Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus." Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre, » Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs." Jésus vient lui-même sans se faire reconnaître, elle ne le reconnaît pas, mais Jésus l’a nommée : « Marie ! » À cet instant, la joie, le bonheur, la paix refluent dans son cœur et dans son corps. Elle veut le saisir. Elle n’aura à garder que sa joie intérieure, une joie immense qui la comble et l’illumine : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’Il m’a dit ! » Avec les yeux et les oreilles de la foi, son cœur peut bondir de joie. Marie-Madeleine s’est attachée à Jésus de tout son être. Jésus est passé par la Croix, elle y est passée avec lui. Il était devenu sa vie et sa vie a été crucifiée. Elle devient, après Marie la Mère de Jésus, le modèle de ceux qui cherchent Dieu. « Entraîne-moi, nous courrons, » dit le Cantique des cantiques. Dieu veut être le tout de notre vie. Il faudra progressivement que toutes les médiations s’effacent pour que nous nous trouvions face à face avec le Dieu vivant.

"Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. » Alors se réveille l’ardeur du cœur de Marie Madeleine, plus encore qu’elle était au premier jour. Après être passée par des nuits d’orages, par toutes sortes d’épreuves, elle est réveillée. Jésus est réaliste, il ne nous laisse pas seuls pour combattre le malin, le monde et notre propre égoïsme. Marie Madeleine est réveillée dans son immense amour. Elle a trouvé Celui que son cœur aime. Elle ne le lâchera plus, il est devenu plus intime à elle-même qu’elle n’est intime à elle-même. Il rejoint l’origine de sa vie, l’origine même de son bonheur. Elle en est devenue sa messagère. Mystère de notre humanité que Jésus a épousée. Cette humanité tissée dans le sein de Marie, qui a pris place au sein même de la Trinité sainte où le Verbe de Dieu a assumé toute chair humaine. Jésus entraîne notre humanité vers le Père. Nous sommes en chemin, nous demandons aujourd’hui la persévérance. Mystérieusement, dans l’humanité tissée dans le sein de Marie, Jésus est Dieu, « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière » Créateur du ciel et de la terre, et Il est notre Dieu, le Dieu d’amour, le Dieu qui nous sauve.

Nous demandons la grâce de cheminer vers Dieu, d’entrer dans le Mystère de la Résurrection de Jésus. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi

Prière d'introduction

 

Seigneur, tu vis en moi. Quelle grâce ! Je peux rentrer en moi, me retrouver face à toi, t’adorer en vérité, toi, qui es en moi, comme dans un sanctuaire. Merci pour ce moment seul à seul. Aide-moi à prier, tout seul je ne peux pas. Comment est-ce que j’arrive devant toi : content, préoccupé, stressé, triste, en colère, un peu perdu, sans envie, assoiffé, fatigué ? Je me reconnais tel que je suis. Et je me remets entre tes mains, notre Père du Ciel.

Demande : Que je fasse l’expérience de ta miséricorde, de ton regard de miséricorde sur moi.

Points de réflexion

1. « Marie ! » : le moment décisif pour Marie Madeleine. Passage des ténèbres à la lumière. Toute la scène prend un sens nouveau. Son expérience est en fait la rencontre avec le Christ vivant. Quand elle entend son nom, « Marie », elle n’entend pas seulement deux syllabes. Elle entend celui qui les prononce. Elle entend l’amour qu’il a pour elle. Elle entend revivre son espérance. Elle commence à revivre. Elle est régénérée. C’est un moment de grâce, elle est touchée intérieurement par le Seigneur. Elle était prête à recevoir cette grâce sans en être consciente. Elle cherchait le Seigneur, même si elle ne savait ni comment faire ni où chercher. Elle est rattrapée par la miséricorde. Cet amour du Seigneur envers Marie qui est faible, qui est petite et ne peut pas grand-chose, c’est la miséricorde. Et c’est une force créatrice, capable de lui redonner vie.

2. Pour Marie le changement se produit lorsqu’elle entend la voix du Christ. Pour nous, lecteurs, ce pourrait être quand le Seigneur apparaît, quand il « entre en scène », à partir du moment où il « se tenait là ». Avant que Marie ne le sache, il était en train de la regarder. Comment est ce regard du Seigneur ? Unique. Il la connaît. Il sait ce qu’elle cherche, ce qu’elle souffre, qui elle est, ce qui est beau en elle et ses erreurs, sa misère. Il l’accepte telle qu’elle est. Ce n’est pas ses erreurs et sa faiblesse qu’il aime, mais c’est elle qu’il aime. Et c’est justement sa faiblesse qui lui permet de recevoir la miséricorde. Il voit combien elle désire être aimée et combien elle peut aimer, et combien cela la rendrait heureuse, belle, féconde. Le « Marie » qui la touche comme une flèche est un prolongement de ce regard de miséricorde. Comment me regarde le Seigneur ?

3. Marie, un cœur qui a reçu la miséricorde et fait miséricorde. La miséricorde qui est le « deuxième nom » de l’amour (cf. Dives in misericordia, 7). « Croire dans le Fils crucifié signifie (…) croire que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde » (Dives in misericordia, 7). Elle est envoyée par la miséricorde. C’est ainsi qu’elle va trouver les « frères » de Jésus. Elle commence par raconter son expérience : « J’ai vu le Seigneur ! ». Elle n’est pas apôtre par son discours, par son émotion, par son érudition, ses succès ou sa perfection. Elle est apôtre parce qu’elle vit touchée par la miséricorde. Elle vit sous ce regard, devant et avec celui qui a changé sa vie. Elle se sait aimée par le Seigneur, et cet Amour qu’elle reçoit rayonne. Saint Paul aussi a fait cette expérience : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39). Notre monde, nos frères ont besoin de témoins, comme nous invite saint Jean-Paul II : « c’est à nous, disciples du Christ, que revient la tâche de proclamer et de vivre le profond mystère de la Miséricorde Divine qui régénère le monde ! » (Audience générale, 21 août 2002).

 

Dialogue avec le Christ : Je te supplie, Jésus, de faire l’expérience de ta miséricorde. Que je puisse témoigner par ma vie qui tu es. Que par mon regard sur mes frères, je puisse transmettre un reflet de ton regard qui redonne vie.

 

Résolution : Me regarder ; me souvenir de mon histoire, me raconter mon histoire ; et y trouver beaucoup de miséricorde. Et être témoin de toi, en regardant chaque personne avec ton regard. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélie 25 ; PL 76, 1188 (trad. coll. Icthus, vol.10, p.302)

« Femme, pourquoi pleures-tu ? »

Marie devient témoin de la compassion de Dieu ; oui, cette Marie...dont un pharisien voulait briser l'élan de tendresse. « Si cet homme était prophète, s'écriait-il, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse » (Lc 7,39). Mais ses larmes ont effacé les souillures de son corps et de son cœur ; elle s'est jetée dans les pas de son Sauveur, délaissant les chemins du mal. Elle était assise aux pieds de Jésus et l'écoutait (Lc 10,39). Vivant, elle le serrait en ses bras ; mort, elle le cherchait. Et elle a trouvé vivant celui qu'elle cherchait mort. Elle a trouvé en lui tant de grâce que c'est elle qui a porté la nouvelle aux apôtres, aux messagers de Dieu !

Que devons-nous voir là, mes frères, sinon l'infinie tendresse de notre Créateur, qui pour ranimer notre conscience, dispose partout des exemples de pécheurs repentis. Je jette les yeux sur Pierre, je regarde le larron, j'examine Zachée, je considère Marie, et je ne vois rien d'autre en eux que des appels à l'espérance et au repentir. Votre foi est-elle effleurée par le doute ? Songez à Pierre qui pleure amèrement sur sa lâcheté. Etes-vous enflammé de colère contre votre prochain ? Pensez au larron : en pleine agonie, il se repent et gagne les récompenses éternelles. L'avarice vous dessèche-t-elle le cœur ? Avez-vous dépouillé autrui ? Voyez Zachée qui rend au quadruple le bien qu'il avait pris à un homme. En proie à quelque passion, avez-vous perdu la pureté de la chair ? Regardez Marie, qui purifie l'amour de la chair au feu de l'amour divin.

Oui, le Dieu tout-puissant nous offre partout des exemples et des signes de sa compassion. Prenons donc en horreur nos péchés, même les plus anciens. Le Dieu tout-puissant oublie volontiers que nous avons commis le mal, et il est prêt à regarder notre repentir comme l'innocence même. Nous qui, après les eaux du salut, étions restés souillés, renaissons de nos larmes... Notre Rédempteur consolera vos larmes d'un jour dans sa joie éternelle. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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21 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Jeu 21 Jui 2016. Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent


Jeudi 21 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Lorenzo de Brindes, docteur de l'Église (1559-1619), St Albéric(o) Crescitelli,prêtre et martyr en Chine († 1900)



Livre de Jérémie 2,1-3.7-8.12-13.

La parole du Seigneur me fut adressée : Va proclamer aux oreilles de Jérusalem : « Ainsi parle le Seigneur : Je me souviens de la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée, lorsque tu me suivais au désert, dans une terre inculte. Israël était consacré au Seigneur, première gerbe de sa récolte ; celui qui en mangeait était coupable : il lui arrivait malheur, – oracle du Seigneur. Je vous ai fait entrer dans une terre plantureuse pour vous nourrir de tous ses fruits. Mais à peine entrés, vous avez profané ma terre, changé mon héritage en abomination. Les prêtres n’ont pas dit : “Où est-il, le Seigneur ?” Les dépositaires de la Loi ne m’ont pas connu, les pasteurs se sont révoltés contre moi ; les prophètes ont prophétisé au nom du dieu Baal, ils ont suivi des dieux qui ne servent à rien. Cieux, soyez-en consternés, horrifiés, épouvantés ! – oracle du Seigneur. Oui, mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau ! »

Psaume 36(35),6-7ab.8-9.10-11.

Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu'aux nues, ta vérité !
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !

Qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu !
À l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :
ils savourent les festins de ta maison ;
aux torrents du paradis, tu les abreuves.

En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.
Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,10-17.

En ce temps-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : “Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.” Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »  


Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour


 Abbé Manel MALLOL Pratginestós (Terrassa, Barcelona, Espagne)

«Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent!»

Aujourd'hui, nous nous souvenons de l'éloge faite par Jésus à ceux qui se rassemblaient près de lui: «Heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent!» (Mt 10,16). Et nous nous demandons: Ces paroles de Jésus se dirigent-elles aussi à nous, ou sont-elles uniquement dirigées à ceux qui le virent et l'écoutèrent directement? Il semble que les bienheureux sont ceux-là, puisqu'ils ont eu la chance de vivre avec Jésus, de se trouver physiquement et sensiblement à ses côtés. Alors que nous nous trouverions davantage parmi les justes et les prophètes -sans être juste ni prophètes!- qui auraient aimé voir et écouter.

N'oublions pas, en revanche, que le Seigneur se réfère aux justes et aux prophètes antérieurs à sa venu, à sa révélation: «Amen, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu» (Mt 10,17). Avec Lui arrive la plénitude des temps, et nous nous trouvons dans cette plénitude, nous nous trouvons dans le temps du Christ, dans le temps de la Rédemption. Il est vrai que nous n'avons pas vu Jésus avec nos yeux, mais par contre nous l'avons connu et nous le connaîtrons. Et nous n'avons pas écouté sa voix de nos oreilles, par contre nous avons écouté et écouterons sa parole. La connaissance que la foi nous donne, bien qu'elle ne soit pas sensible, est une connaissance authentique, nous met en contact avec la vérité et donc nous rempli de bonheur et de joie.

Rendons grâce pour notre foi chrétienne, soyons-en heureux. Faisons en sorte que notre relation avec Jésus soit intime et non lointaine, de la façon dont il traitait ces disciples qui étaient près de Lui, qui l'écoutèrent et le virent. Ne regardons pas Jésus en passant du présent au passé, sinon du présent au présent, soyons réellement dans son temps, un temps qui ne finit pas. La prière -parler avec Dieu- et l'Eucharistie -le recevoir- nous assure cette proximité avec Lui et nous fait réellement bienheureux car nous le regardons alors avec les yeux et l'écoutons avec les oreilles de la foi. «Reçois alors l'image de Dieu que tu as perdu à cause de tes mauvaises actions» (Saint Augustin). evangeli.net M&M Euroeditors


 Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Les disciples vinrent demander à Jésus : Pourquoi leur parles–tu en paraboles ?"

Il leur répondit : Parce que, s’il vous a été donné, à vous, de connaître les mystères du règne des cieux, à eux cela n’a pas été donné. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a." Dieu se révèle le plus clairement possible. En utilisant des illustrations pour que chacun parvienne à la connaissance de la vérité, Jésus enseigne en paraboles. Les paraboles mettent au jour les dispositions profondes de chacun. Ceux qui ne saisissent pas la révélation de Dieu peuvent attribuer leur incompréhension à eux-mêmes. Ils ne comprennent pas parce qu’ils ont choisi de fermer leur cœur et leurs yeux aux choses de Dieu. Jésus annonce que le Royaume des cieux est révélé aux cœurs bien disposés pour le recevoir. Pour les autres, il est caché en raison de l’incrédulité de leurs cœurs. La vérité irrite la personne au cœur endurci, cette irritation causera en elle l’endurcissement qui peut atteindre l’aveuglement. En envoyant Jésus dans le monde, Dieu veut sauver tous les pécheurs. Mais ils ne peut pas sauver contre eux, ceux qui ne veulent pas croire. Il sait d’avance comment chacun va réagir. Il respecte la liberté de chacun de décider par lui-même. Dieu fait preuve d’une grande patience à l’égard des pécheurs, parce qu’il ne veut pas qu’un seul ne périsse. Dans ce temps de fragilité, notre regard se fait beaucoup plus délicat. L’amour de Dieu veut prendre sa place en nous. Il nous faut demander cet Amour infini de Dieu pour qu’il puisse grandir en nous.

"Voilà pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient pas, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent. Et pour eux s’accomplit cette parole du prophète Esaïe : Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez jamais. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez jamais. car le cœur de ce peuple s’est engourdi ; ils sont devenus durs d’oreille et ils ont fermé les yeux, de peur de voir avec leurs yeux, d’entendre avec leurs oreilles, de comprendre avec leur cœur et de faire demi–tour ; je les aurais guéris !"L’illustration permet de saisir le sens profond d’une vérité particulière. En parlant de choses terrestres, perceptibles par nos sens, nous pourrons croire les choses célestes qui échappent à nos sens. Jésus tient compte de notre capacité limitée à comprendre les choses spirituelles. C’est la raison pour laquelle il utilise des illustrations terrestres. Jésus sais que s’il nous donnait un enseignement spirituel, nous ne serions pas en mesure de le comprendre. Ainsi, il nous parle avec des illustrations qui ont lieu sur la terre, et qui sont à notre portée. Si nous comprenons ces illustrations terrestres, nous pourrons aussi comprendre par analogie ce qui est dans le cœur de Dieu. Jésus parle en paraboles pour nous aider à mieux saisir les réalités du monde spirituel. En donnant son enseignement par parabole, Jésus illustre par une histoire familière, le message inhabituel du Royaume.

"Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent !" Jésus parle d’oiseaux, de fleurs, du soleil, et de toutes ces réalités avec lesquelles nous sommes familiers, pour nous aider à comprendre les secrets du royaume de Dieu. Il désire que nous connaissions la vérité, il nous la révèle par des illustrations empruntées de la nature ou de la vie quotidienne. Il est clair que les paraboles ont pour but de révéler et d’expliquer des réalités célestes. Mais le diable aveugle les yeux des hommes par le voile de l’orgueil, de la richesse, de la dépendance. Satan place un écran devant Dieu afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de la gloire de Christ pour être sauvés. Jésus déclare heureux ceux dont le cœur s’ouvre pour le Royaume. Il nous faut croire en effet, comme pour la contemplation des fruits de la nature, qu’il y a en nous un cheminement nécessaire. Dieu nous attire vers un murissement de notre être, vers un bonheur bien plus grand encore. Il nous faut contempler la Source d’eau vive du cœur de Jésus et de Marie qui nous enracine profondément dans l’amour que Dieu nous donne. Le Ciel est déjà donné sur la terre comme par de petites éclaircies. L’Amour de Dieu renforce nos liens avec lui, encore plus fortement qui les liens qui nous unissent. Les disciples reçoivent de Jésus son amour, les trésors du cœur de Dieu se donnent, « heureux vos yeux parce qu’ils voient. » Dieu seul est Amour et Lui seul nous donne d’aimer.

 

Nous demandons la grâce de nous préparer à vivre ce que Dieu veut nous donner, c’est-à-dire tout son Amour. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 

Méditation de Mélanie Duriez, consacrée de Regnum Christi

Prière d'introduction

Seigneur, comme tes disciples, tes amis proches, je viens en ta présence. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime.

Demande

Seigneur, tu sais que j’ai du mal parfois à t’écouter, à te comprendre. S’il te plaît, ouvre mes yeux, ouvre mes oreilles et ouvre mon cœur pour te voir, t’écouter, te recevoir, dans la foi.

Points de réflexion

 

1. « C'est pour cela que je leur parle en paraboles : parce qu'ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre ». Seigneur, tu es le bon Berger qui fait absolument tout pour nous. Tu prends pitié de moi qui, tant de fois, regarde sans voir, et entends ta Parole sans la comprendre. Tu sais que je me centre sur le négatif de la journée, des situations, des personnes qui m’entourent… et j’ai du mal à ouvrir les yeux à ton amour, à ta présence, aux merveilles que tu accomplis, à chaque instant. Aide-moi, comme le peuple d’Israël, comme Marie, à méditer dans mon cœur tes actions, à voir avec les yeux de la foi. Que veux-tu me montrer aujourd’hui ? Que (ou qui) veux-tu que je vois comme tu le vois ? Montre-moi ta présence dans ma vie, ma journée, sur mes croix. J’ai besoin de ton aide ! Comme l’aveugle de Jéricho, je te supplie : « Seigneur, que je recouvre la vue ! » (Lc 18, 41)

2. De même, aide-moi à t’écouter. Toi seul as les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 68) mais j’ai tant de mal à discerner ta voix au milieu du bruit de mon quotidien. Tant de voix m’interpellent, la publicité, la radio, internet, mes soucis, mon autocritique, ce que je « devrais » faire, les comparaisons avec les autres, le souvenir de paroles blessantes, mes peurs, etc. Tant de voix qui m’étouffent ! Jésus, tu es la Parole de Dieu, et cette Parole transforme, donne vie, redresse, encourage.
Comment t’entendre plus ? Dans la lecture fréquente de la Bible ? En étant attentif aux lectures de la messe ? En écoutant avec intérêt chaque personne que je rencontre ? Au sacrement de réconciliation, entendant le prêtre qui me donnera tes paroles même ? En repassant la journée avec toi chaque soir ? En restant dans une attitude attentive, d’amour, sans angoisse, lorsque pour une raison que je ne comprends pas toujours, tu gardes silence, comme si les mots ne suffisaient plus pour exprimer tout ton amour pour moi !

 

Dialogue avec le Christ

Jésus, merci pour ce moment avec toi. Que notre rencontre ne se termine pas maintenant, mais que nous puissions « rester en contact » durant toute cette journée !

Résolution

Jésus, aide-moi à voir avec toi maintenant, deux moments concrets de cette journée où je pourrai faire une pause de cinq minutes pour t’écouter. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr. Première apologie, 1.30-31 (trad. OC, Migne 1994, p. 48)

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez »

À l'empereur Hadrien, Auguste César, et à Verissimus, son fils philosophe, et à Licius, philosophe, et au Sénat et à tout le peuple romain, en faveur des hommes de toute race qui sont injustement haïs et persécutés, moi l'un d'eux, Justin, de Néapolis [Naplouse] en Syrie de Palestine, j'adresse ce discours...

On nous objecte que celui que nous appelons le Christ n'est qu'un homme, né d'un homme, que les prodiges que nous lui attribuons sont dus à l'art de la magie et qu'il a réussi à se faire passer pour Fils de Dieu. Notre démonstration ne s'appuiera pas sur des on-dit, mais sur des prophéties faites avant l'événement, auxquelles nécessairement nous devons croire : car nous avons vu et nous voyons encore se réaliser ce qui a été prédit...

Il y eut chez les juifs des prophètes de Dieu par lesquels l'Esprit prophétique annonça d'avance les événements futurs. Leurs prophéties furent soigneusement gardées telles qu'elles avaient été prononcées, par les rois successifs de Judée dans des livres écrits en hébreu de la main même des prophètes...

Or, nous lisons dans les livres des prophètes que Jésus, notre Christ, doit venir, qu'il naîtra d'une vierge, qu'il parviendra à l'âge d'homme, qu'il guérira toute maladie et toute infirmité, qu'il ressuscitera les morts, que méconnu et persécuté, il sera crucifié, qu'il mourra, qu'il ressuscitera et montera au ciel, qu'il est et sera reconnu Fils de Dieu, qu'il enverra certains annoncer ces choses dans le monde entier et que ce seront surtout les païens qui croiront en lui. Ces prophéties furent faites cinq mille, trois mille, deux mille, mille, huit cents ans avant sa venue car les prophètes se sont succédés les uns aux autres de génération en génération.  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).


 

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20 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Me 20 juillet 2016. Parabole du sémeur: les grains tombés dans la bonne terre ont donné du fruit


Mercredi 20 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Apollinaire, Ier évêque de Ravenne et martyr , Bx Luigi Novarese, prêtre et fondateur (1914-1984)



Livre de Jérémie 1,1.4-10.

Paroles de Jérémie, fils de Helkias, l’un des prêtres qui étaient à Anatoth, au pays de Benjamin. La parole du Seigneur me fut adressée : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » Et je dis : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je suis un enfant ! » Le Seigneur reprit : « Ne dis pas : “Je suis un enfant !” Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. » Puis le Seigneur étendit la main et me toucha la bouche. Il me dit : « Voici, je mets dans ta bouche mes paroles ! Vois : aujourd’hui, je te donne autorité sur les nations et les royaumes, pour arracher et renverser, pour détruire et démolir, pour bâtir et planter. »


Psaume 71(70),1-2.3-4a.5-6ab.15ab.17.

En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille, toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !
Mon Dieu, libère-moi des mains de l'impie.

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m'as choisi dès le ventre de ma mère.

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-9.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »  

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)
«Voici que le semeur est sorti pour semer»

Aujourd'hui, sous la plume de Matthieu, Jésus commence son introduction aux mystères du Royaume, par cette manière tellement caractéristique de nous présenter sa dynamique en utilisant des paraboles.

La semence est la parole proclamée, et le semeur est Jésus lui-même. Il ne cherche pas à semer dans le meilleur des terrains pour s'assurer que la récolte sera abondante. Il est venu afin que tous «aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance» (Jn 10,10). Pour cela, il ne craint pas de gaspiller des poignées généreuses de semence, soit «au bord du chemin» (Mt 13,4), soit dans «le sol pierreux» (v. 5), ou encore dans «les ronces» (v. 7), et finalement sur «la bonne terre» (v. 8).

Ainsi, les semences jetées par généreuses poignées produiront le pourcentage de rendement que les probabilités “toponymiques” le permettent. Le Concile Vatican II nous dit: «La parole du Seigneur est comparée au grain semé dans un champ: ceux qui écoutent avec foi et s'unissent au petit troupeau du Christ ont accueilli le Royaume lui-même. Puis la semence, par sa propre force, germe et se développe jusqu'au temps de la moisson» (Lumen gentium, n. 5).

«Ceux qui l'écoutent avec foi», nous dit le Concile. Toi, tu es habitué à l'entendre, peut-être même à la lire, et possiblement à la méditer. De la profondeur de ton écoute dans la foi, dépendra la possibilité de ton rendement en donnant des fruits. Même si ceux-ci, viennent, en quelque sorte, garantis par la puissance de la Parole-semence, cela ne diminue pas la responsabilité qui t'incombe d'écouter attentivement cette même Parole. Pour cela, «Celui qui a des oreilles, qu'il entende!» (Mt 13,9).

Demande, aujourd'hui au Seigneur ce désir du prophète: «Quand je rencontrais tes paroles, Seigneur, je les dévorais; elles faisaient ma joie, les délices de mon cœur, parce que ton nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l'univers» (Jr 15,16).   evangeli.net M&M Euroeditors

 

Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur parla longuement en paraboles ; il disait:Le semeur sortit pour semer."

"Comme il semait, des grains tombèrent le long du chemin ; les oiseaux vinrent et les mangèrent. D’autres tombèrent dans les endroits pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre : ils levèrent aussitôt, parce que la terre n’était pas profonde ; mais quand le soleil se leva, ils furent brûlés et se desséchèrent, faute de racines." Depuis le bord de la mer, Jésus s’adresse aux gens assemblés sur la terre leur disant comment nos terres variées reçoivent les grains lancés. Le semeur sème du grain sur toutes sortes de sol, au bord du chemin, sur la pierre, les ronces, la bonne terre ! Nous nous retrouvons en chacune de ces terres ! Les bords de route sont les gens que rien n’intéresse hormis eux-mêmes, la Parole ne les atteint pas. Les rocailles sont des gens qui vivent en surface, pas de profondeur, pas de racine en eux. Les ronces, ce sont ceux qui sont étouffés par le souci de paraître conforme à ce que le monde attend d’eux, ils sont trop occupés d’eux-mêmes pour accueillir la parole. En effet, nous portons en nous un arrière-fond de rejet de Dieu ! Il n’y a pas beaucoup de place en nous pour Dieu, ni pour les autres. Nous pouvons avoir des moments de colère et de nuit dans notre cœur. Le combat de notre vie est de ne pas tomber dans les pièges du menteur.

D’autres grains tombèrent parmi les épines : les épines montèrent et les étouffèrent. Jésus nous appelle au discernement dans notre expérience quotidienne. C’est en le regardant que nous comprenons mieux ce qui se vit dans notre vie. Quand Jésus se livre à la Croix, il se donne comme le grain qu’on sème. Il est alors reçu de multiples manières. Nous pouvons nous enthousiasmer un temps et puis, quand cette Croix nous atteint, nous ne donnons pas suite. Nous pouvons faire comme s’il nous ne voyons pas ! Cette parole tombe à côté de nous, et nous n’en recueillons aucune parcelle. Nous prenons conscience que des instincts de mort, de violence et de haine sont répandus dans nos cœurs et dans le monde. Nous avons besoin d’être guéri du menteur et du diviseur pour être enfanté à la vie divine. Cette vie divine est une connaissance qui donne vie, une reconnaissance de l’Amour. Car nous avons été enfantés par Jésus à la croix. Nous sommes devenus des créatures nouvelles habitées par un amour nouveau. L’Esprit Saint qui est le trésor et l’espérance de notre vie.

D’autres grains tombèrent dans la bonne terre : ils finirent par donner du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Que celui qui a des oreilles entende ! L’Incarnation de Jésus est le Grain divin jeté sur notre terre ! Jésus, le Verbe de Dieu nous est envoyé. Marie, la mère de Jésus, par son Oui à la vie, a permis à l’humanité de prendre corps dans le Christ. Jésus sème la Bonne Nouvelle d’une entente possible entre les hommes, il exprime ce qu’est le Père et ce qu’il veut pour nous dans son Amour. Il lance à poignées ses paroles qui nous proposent de regarder vers le Royaume des cieux. Le geste généreux du Semeur manifeste que Dieu donne la vie à profusion, il la suscite partout. Si nous l’écoutons dans l’action de grâce, la parole jaillit pour éclairer notre vie. Nous pouvons vivre en communauté, nous accepter et nous aimer. Nous sommes aimés et envoyés par Jésus dans le monde comme « ce bon grain » répandu à travers l’univers pour récolter une gerbe d’amour. Jésus est d’un tel Amour qu’il demeure caché dans le silence de notre cœur. Il est notre vie et nous sommes son bonheur, quand nous contemplons notre Père des cieux, nous sommes étonnés par son humilité.

 

Nous demandons à Dieu la grâce d’être renouvelés dans notre vocation d’envoyés de Dieu. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org



Méditation de Frère Benoît Terrenoir, LC

 

Prière d'introduction

 

Seigneur Jésus, comme j’aurais aimé faire partie de cette foule qui se pressait au bord du lac pour t’écouter ! Cependant, même si je ne te vois pas avec les yeux du corps, je suis quand même en ta présence. Tu me parles par l’Évangile. Aide-moi à écouter ce que tu veux que je fasse.

 

Demande

 

Seigneur, rends-moi fidèle à ta volonté !

 

Points de réflexion

 

1. L’Évangile d’aujourd’hui introduit le premier grand discours en paraboles. Il s’agit des paraboles sur le Royaume de Dieu, que le Christ comparera à une petite graine qui grandit silencieusement, jusqu’à devenir un arbre immense. Mais pourquoi parle-t-il en paraboles ? Ne serait-il pas plus simple d’annoncer les événements tels qu’ils sont vraiment ? Le Christ pourrait simplement dire que le Royaume de Dieu, c’est sa venue dans le monde, ou sa présence dans le monde, sans chercher à faire plus compliqué. Eh bien justement, les mystères de Dieu sont plus compliqués que cela en a l’air. Ils dépassent ma façon de penser et de m’exprimer. C’est pourquoi les paraboles sont non seulement plus parlantes, mais aussi plus vraies que les discours scientifiques sur Dieu. C’est grâce à elles que Jésus peut révéler « ce qui fut caché dès l’origine » (Ps 77), le mystère de son amour.
Quand il me parle en paraboles, le Christ me donne l’occasion de faire grandir ma foi. Il me dit que les graines, les arbres et toute la création sont des images qui révèlent le mystère de Dieu. Ce sont les indices d’un gigantesque jeu de piste, laissés par le Créateur pour que l’homme puisse le connaître. Saint Paul l’affirme bien quand il écrit « Depuis la création du monde, on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui, de lui, est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité » (Rm, 1, 20). Je dois donc m’habituer à regarder la nature avec foi : tout ce que je vois doit me porter à Dieu. Seigneur, que chaque chose me rapproche de toi !

2. La première parabole est celle du semeur et des quatre types de terrain qui reçoivent la semence. Même si les trois premiers sont ingrats, leur manque de fruits est largement compensé par le rendement du quatrième, dont certains grains peuvent produire au centuple. La parabole me donne donc une première leçon d’espérance et d’enthousiasme. Le plan de Dieu porte toujours des fruits en abondance, malgré les possibles échecs initiaux.
Cette parabole doit aussi susciter en moi un grand désir de porter du fruit. Quel gâchis de voir des personnes tellement prometteuses, qui ne se mettent à penser qu’à leur bien-être et se détournent du Christ ! Je ne veux pas devenir comme cela. Seigneur, je te demande pardon pour toutes les fois où j’ai eu honte de toi devant les autres et où j’ai préféré le confort et la facilité à l’accomplissement de ta volonté !
En fin de compte, c’est une question de décision. Je me mets au service du Christ et de son Règne, oui ou non ? Si la réponse est oui, alors je dois me mettre à préparer le terrain pour recevoir la semence, à préparer mon âme par les sacrements et la pratique des vertus, pour accomplir la volonté de Dieu. Je dois prendre la bonne décision et y persévérer.

3. Au début de ce passage, l’évangéliste écrit qu’ « une foule immense se rassembla auprès de lui ». Les gens avaient soif de la Parole de Dieu. Ils n’hésitaient pas à abandonner leur routine quotidienne pour aller voir ce Jésus de Nazareth, ce rabbi qui parlait avec autorité de l’amour de Dieu. Je pourrais me plaindre des gens d’aujourd’hui, qui ont l’air totalement indifférents à Dieu et à son règne. Mais ne serait-ce pas ma faute, s’ils n’entendent pas parler de Dieu ? « Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac ». Est-ce que je sors de chez moi pour aller parler aux voisins ou aux personnes que je connais ? Les foules n’ont pas perdu la soif de Dieu, il me faut juste sortir et leur parler du Royaume.
On peut méditer avec beaucoup de fruits le paragraphe 264 de l’encyclique Evangelii Gaudium, dont voici un extrait : « La meilleure motivation pour se décider à communiquer l’Évangile est de le contempler avec amour, de s’attarder en ses pages et de le lire avec le cœur. Si nous l’abordons de cette manière, sa beauté nous surprend, et nous séduit chaque fois. Donc, il est urgent de retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de redécouvrir chaque jour que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise, qui aide à mener une vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres ». Pour évangéliser, il faut d’abord contempler.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur Jésus, tu veux faire de moi un apôtre et un saint. Combien de fruits je peux obtenir ! Et combien je peux en faire obtenir ! Remplis-moi tellement de ton amour, que je ne puisse m’empêcher d’en déborder !

 

Résolution

 

Aujourd’hui, j’entrerai dans une église et je renouvellerai au Seigneur ma ferme décision de garder sa Parole.  Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église. Homélies sur Mt, 44 (trad. Véricel, L'Evangile commenté p. 138s)

« Sur la bonne terre, ils ont donné du fruit »

« Voici que le semeur est sorti pour semer. » D'où est-il sorti, celui qui est présent partout, qui remplit l'univers entier ? Comment est-il sorti ? Non pas matériellement, mais par une disposition de sa providence à notre égard : il s'est rapproché de nous en revêtant notre chair. Puisque nous ne pouvions pas aller jusqu'à lui, nos péchés nous en interdisant l'accès, c'est lui qui vient jusqu'à nous. Et pourquoi est-il sorti ? Pour détruire la terre où foisonnaient les épines ? Pour en punir les cultivateurs ? Pas du tout. Il vient cultiver cette terre, s'en occuper et y semer la parole de sainteté. Car la semence dont il parle est, en effet, sa doctrine ; le champ, l'âme de l'homme ; le semeur, lui-même...


On aurait raison de faire des reproches à un cultivateur qui semait si largement... Mais quand il s'agit des choses de l'âme, la pierre peut être changée en une terre fertile, le chemin peut n'être pas foulé par tous les passants et devenir un champ fécond, les épines peuvent être arrachées et permettre aux grains de pousser en toute tranquillité. Si ce n'était pas possible, il n'aurait pas répandu son grain. Et si la transformation n'a pas lieu, ce n'est pas la faute du semeur, mais de ceux qui n'ont pas voulu se laisser changer. Le semeur a fait son travail. Si son grain a été gaspillé, l'auteur d'un si grand bienfait n'en est pas responsable.

Remarque bien qu'il y a plusieurs façons de perdre la semence... Autre chose est de laisser la semence de la parole de Dieu se dessécher sans tribulation et sans tracasserie, autre chose de la voir périr sous le choc des tentations... Pour qu'il ne nous arrive rien de semblable, gravons la parole dans notre mémoire, avec ardeur et profondément. Le diable aura beau arracher autour de nous, nous aurons assez de force pour qu'il n'arrache rien en nous.  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016).

 

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18 juillet 2016

Evangile, St et Homélie du Lu 18 juillet 2016. Il ne sera donné à cette génération que le signe du prophète Jonas


Lundi 18 juillet 2016

Temps liturgique: 16e semaine du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Frédéric, évêque à Utrecht et martyr († 838) , Bx Simon de Lipnica, prêtre o.m. († 1482)


Livre de Michée 6,1-4.6-8.

Écoutez donc ce que dit le Seigneur : Lève-toi ! Engage un procès avec les montagnes, et que les collines entendent ta voix. Montagnes, écoutez le procès du Seigneur, vous aussi, fondements inébranlables de la terre. Car le Seigneur est en procès avec son peuple, il plaide contre Israël : Mon peuple, que t’ai-je fait ? En quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi. Est-ce parce que je t’ai fait monter du pays d’Égypte, que je t’ai racheté de la maison d’esclavage, et que je t’ai donné comme guides Moïse, Aaron et Miryam ? « Comment dois-je me présenter devant le Seigneur ?, demande le peuple. Comment m’incliner devant le Très-Haut ? Dois-je me présenter avec de jeunes taureaux pour les offrir en holocaustes ? Prendra-t-il plaisir à recevoir des milliers de béliers, à voir des flots d’huile répandus sur l’autel ? Donnerai-je mon fils aîné pour prix de ma révolte, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ? – Homme, répond le prophète, on t’a fait connaître ce qui est bien, ce que le Seigneur réclame de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité, et t’appliquer à marcher avec ton Dieu. »

Psaume 50(49),5-6.8-9.16bc-17.21.23.

« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
Et les cieux proclament sa justice :
oui, le juge c'est Dieu !

Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujours devant moi.
Je ne prendrai pas un seul taureau de ton domaine,
pas un bélier de tes enclos.

« Qu'as-tu à réciter mes lois,
à garder mon alliance à la bouche,
toi qui n'aimes pas les reproches
et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Voilà ce que tu fais ;
garderai-je le silence ?
Penses-tu que je suis comme toi ?
Je mets cela sous tes yeux, et je t'accuse.

« Qui offre le sacrifice d'action de grâce,
celui-là me rend gloire :
sur le chemin qu'il aura pris,
je lui ferai voir le salut de Dieu. »


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,38-42.

En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas. En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. »
 


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 

 Homélie ou Méditation du jour

Abbé Joel PIRES Teixeira (Faro, Portugal)

«Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi»

Aujourd'hui, Jésus est mis en épreuve par « certains » scribes et pharisiens » (Mt 12,38 ; Mc 10,12), qui se sentent menacés par la personne de Jésus, non pas pour des raisons de foi, mais de pouvoir. Avec la peur de perdre leur pouvoir, ils tentent de discréditer Jésus, en le narguant. Ces « certains » souvent se sont nous-mêmes quand nous sommes emportés par notre égoïsme et nos intérêts individuels. Aussi, quand on regarde l'Eglise comme une réalité purement humaine et non comme un projet d'amour de Dieu pour chacun de nous.

La réponse de Jésus est claire : « Aucun signe leur sera donné » (cf. Mt 12,39) non par peur, mais bien pour souligner et rappeler que les « signes » sont la relation de communication et d'amour entre Dieu et l’humanité ; Ce n'est pas une relation d'intérêts et de pouvoirs individuels. Jésus rappelle qu'il y a beaucoup de signes donnés par Dieu ; et nous n’arriverons pas à Lui en le provocant ou en utilisant le chantage.

Jésus est le plus grand signe. Ce jour-ci la Parole est une invitation pour chacun de nous à comprendre, avec humilité, que seul un cœur converti, tourné vers Dieu, peut recevoir, interpréter et voir ce signe qui est Jésus. L'humilité est la réalité qui nous amène non seulement à Dieu, mais aussi à l'humanité. Par l’humilité, nous reconnaissons nos limites et nos vertus, mais surtout, nous voyons les autres comme frères et Dieu comme Père.

Le Pape François nous fait remémorer, « Le Seigneur est vraiment patient avec nous ! Il ne se lasse jamais de recommencer depuis le début à chaque fois que nous tombons ". Ainsi, malgré nos fautes et provocations, le Seigneur a les bras ouverts pour accueillir et recommencer. Tâchons que notre vie, et aujourd'hui en particulier, ce mot se soit réellement fait en nous. La joie du chrétien est d'être reconnu par l'amour qui est dans votre vie, l'amour qui jaillit de Jésus. evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Jésus leur répondit : Une génération mauvaise et adultère recherche un signe ; il ne lui sera pas donné d’autre signe que le signe du prophète Jonas.

Le signe que les scribes et les pharisiens demandent à voir est un quelconque miracle qui serait la confirmation éclatante du rôle messianique de Jésus. Jésus, en évoquant les scribes et les pharisiens, parle d’une ‘génération mauvaise et adultère,’ c’est une classe d’individus enclins à faire le mal qui réclame un signe. Le signe de la résurrection donné par Jésus, est signifié par les trois jours et trois nuits que le Fils de l’homme passera dans le sein de la terre. Cette expression nous fait de suite penser à la mort et la résurrection de Jésus. Il est resté dans la tombe pendant trois jours et trois nuits, puis il en est ressuscité. La résurrection d’entre les morts est le signe que Jésus nous donne. Après sa résurrection, le monde n’a plus revu Jésus. Les disciples eux, ont vu Jésus après sa résurrection. La génération méchante et adultère ne peut pas recevoir ce signe, pour elle, il lui faudrait poser un acte de foi envers Jésus. Marie, la mère de Jésus, est là pour nous y aider. Nous demandons la grâce de marcher humblement dans la foi à l’école de Marie et à l’aide des saints. Marie a su contempler le regard de Dieu en Jésus : « Il a posé les yeux sur son humble servante, » c’est par l’humilité que nous pouvons adhérer. Jésus nous donne le signe de la Résurrection comme une manifestation de la puissance de l’amour infini de Dieu.

En effet, tout comme Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le cœur de la terre. Jésus donnes aux scribes et les pharisiens le signe de Jonas qui séjourna dans le ventre du poisson, comme lui sera dans le sein de la terre. Jonas refusant d’écouter Dieu, fit de nombreux efforts pour se soustraire à cette mission. Jonas n’est devenu un signe pour les Ninivites qu’après son séjour de trois jours et trois nuits à l’intérieur du grand poisson. Il se rend finalement à Ninive et la ville se repentit en écoutant sa prédication. Mais au lieu de se réjouir Jonas s’est mis en colère. Dans son esprit, il n’était pas question de se montrer compatissant envers un peuple païen. Jésus deviendra un signe pour nous en vertu de sa mort et de sa résurrection. Et de même que Jonas est devenu un signe après l’événement miraculeux du poisson, de même Jésus sera un signe pour nous après le miracle de sa résurrection. Après la résurrection, les apparitions de Jésus, furent limitées aux disciples, les pharisiens et les scribes ne l’ont plus jamais revu ! ‘Le monde ne me verra plus’. Jésus a dit, ‘Le Fils de l’homme sera un signe,’ cette expression est du prophète Daniel qui a pu voir ‘venir sur les nuées des cieux quelqu’un de semblable à un fils de l’homme.

« Les hommes de Ninive se lèveront, lors du jugement, avec cette génération, et ils la condamneront, parce qu’ils ont changé radicalement à la proclamation de Jonas ; et pourtant il y a ici plus que Jonas. La reine du Sud se réveillera, lors du jugement, avec cette génération, et elle la condamnera, parce qu’elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon ; et pourtant il y a ici plus que Salomon. » Le mystère de la Croix de Jésus dans sa Passion et celui de Marie dans sa compassion, sera toujours pour nous le lieu du plus grand Amour. C’est le lieu de notre enfantement, Marie est née de la blessure du cœur ouvert de Jésus, là tout lui est révélé, tout lui est donné. Jésus s’est présenté à ses disciples sous l’image d’une vigne : « Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. » La vigne symbolise la personne de Jésus, mais elle se rapporte aussi à plusieurs personnes, à tous ceux qui forment l’église. Jésus est la vraie vigne, mais nous sommes aussi cette vigne puisque qu’il nous assimile aux rameaux de cette même vigne. Elle désigne Jésus et tous les croyants ayant une relation organique avec lui. De la même façon, le Fils de l’homme est à la fois une personne et plusieurs personnes liées par une union spirituelle avec le Christ. La lumineuse vérité de la présence de Jésus chez le croyant apparaît plusieurs fois dans les écrits de Paul dans l’expression ‘Christ en vous’. Désormais toute parole, tout geste et tout signe d’amour nous sont donnés par Jésus pour que nous demeurions dans le mystère de Jésus qui nous enfante à la vie divine.

 

Nous demandons la grâce de la foi de Marie, de son espérance invincible. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


 Méditation de Père Jaroslav de Lobkowicz, LC

 

Prière d'introduction

 

Dieu tout-puissant, tu es la source de tout être et de toute beauté. Loué sois-tu pour les dons qui contiennent déjà le secret de ton royaume et de ta victoire. Auprès de toi, je me relève.

 

Demande

 

Ouvre mes yeux, Seigneur, aux nombreux signes de ton amour et de ta grandeur et qu’à la force de tes signes, mon cœur se convertisse. Donne-moi de renoncer à mes endurcissements pour croire, aimer et vivre plus entièrement ma vocation prophétique, à l’image du Christ, selon ta volonté.

 

Points de réflexion

 

1. Le signe du prophète Jonas. Il y a un décalage surprenant entre la demande de signe et la quantité de signes que Dieu a déjà manifestés dans la vie de Jésus. Toute la vie de Jésus n’est-elle pas un signe messianique ? Sa vie n’est-elle pas l’accomplissement des promesses de Dieu, depuis les patriarches, en passant par Moïse, les rois et les prophètes, de la venue d’un Messie ?
Si la coïncidence entre le Messie annoncé et Jésus de Nazareth échappe aux yeux de ces sages du peuple, il s’agit d’un aveuglement qui, conjoint à un endurcissement de cœur, ne pourra être guéri que par le drame de la Passion de Jésus. Et moi, est-ce que je vois les nombreux signes de Dieu dans ma vie ? Est-ce que, au contraire, j’attends encore des miracles pour me convertir ?

2. « Ils se sont convertis ». Sur les paroles de Jonas, les Ninivites, qui étaient visiblement décadents, se sont repentis, ont craint Dieu et « changé de cap » : la conversion. La conversion est le mouvement d’un cœur qui accueille le pardon de Dieu ; il est nécessaire pour entrer dans sa Miséricorde et la rendre effective.
Les scribes et les pharisiens en revanche, quoiqu’ils ne fussent pas décadents de façon notoire, ne se sont pas convertis car ils n’avaient rien à se reprocher. « Je n’ai pas tué, je n’ai pas volé » n’est-ce pas l’adage dans lequel sont engluées nos consciences hypocrites ? Entrer dans la Miséricorde c’est aussi faire miséricorde, activement, non satisfait de ne pas avoir commis un mal ou un autre.

3. La proclamation faite par Jonas, la sagesse de Salomon… La Parole de Dieu transmise par Jonas a été prise au sérieux, alors que celui-ci était pécheur. Aujourd’hui, la Parole même nous adresse un message, dont les échos retentissent à travers les cultures et les époques. La méditation qu’en font les Pères de l’Église, les saints, la Tradition et le Magistère forme un corps doctrinal inspiré par l’Esprit divin lui-même, qui surmonte les failles d’une Église pécheresse et sainte à la fois.
Quel accueil est-ce que je réserve aux trésors de la sagesse divine qui ne cessent de fleurir dans l’histoire ? Est-ce que, comme la reine de Saba, je descends de mon trône pour me mettre à sa recherche ? Est-ce que je viens des extrémités de mon ignorance, ou est-ce que je me contente des déclarations parallèles qu’en font les médias ?

 

Dialogue avec le Christ

 

Jésus-Christ, toi qui es plus que Jonas, je veux me laisser séduire par ton exemple d’humilité, obtenir, par la blessure de ton cœur, la componction d’esprit et renouveler ma conversion. Jésus-Christ, toi qui es plus que Salomon, par les mérites de ton cœur transpercé, pénètre mon cœur de la grâce du Père céleste, afin que je puisse accueillir les dons de la Sagesse éternelle.

 

Résolution

 

Dans mon église paroissiale ou conventuelle, je vais chercher et réfléchir sur les récentes déclarations du pape François ou de l’évêque diocésain.

 

 

Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église. Catéchèse n° 20 / 2e mystagogique (trad. SC 126, p.111s rev.)

Le signe de Jonas

Vous avez été conduits par la main à la piscine baptismale, comme le Christ de la croix à son tombeau qui est là devant vous [dans cette église du Saint Sépulcre]. Après avoir confessé votre foi au Père, au Fils et au Saint Esprit, vous avez été immergés trois fois dans l'eau et vous en avez émergé : c'était le symbole des trois jours du Christ au tombeau. De même que notre Sauveur a passé trois jours et trois nuits au cœur de la terre, de même vous aussi en sortant de l'eau après votre immersion, vous avez imité le Christ... Quand vous avez été immergés vous étiez dans la nuit, vous ne voyiez plus rien ; mais en sortant de l'eau vous vous trouviez comme en plein jour. Dans un même mouvement, vous mouriez et vous naissiez ; cette eau qui sauve a été à la fois votre tombe et votre mère...

Étrange paradoxe ! Nous ne sommes pas vraiment morts, nous n'avons pas été vraiment ensevelis, nous n'avons pas été vraiment crucifiés et ressuscités ; mais si notre imitation n'est qu'une image, le salut, lui, est une réalité. Le Christ a été réellement crucifié, réellement enseveli et véritablement il est ressuscité, et toute cette grâce nous est donnée afin que, participant à ses souffrances en les imitant, nous gagnions en réalité le salut. Quel immense amour des hommes ! Le Christ a reçu les clous sur ses mains pures, et il a souffert ; et à moi, sans souffrance et sans peine, il accorde par cette participation la grâce du salut...

Nous le savons bien : si le baptême nous purifie de nos péchés et nous donne l'Esprit Saint, il est aussi la réplique de la Passion du Christ. C'est pourquoi Paul proclame : « Ne le savez-vous pas : nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême »... Tout ce que le Christ a enduré, c'est pour nous et pour notre salut, en réalité et non en apparence... Et nous, nous devenons participants à ses souffrances. C'est pourquoi Paul continue à proclamer : « Si nous sommes devenus un même être avec le Christ, par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne » (Rm 6,3-5).L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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17 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Dim 17 juillet 2016. Marie écoute Jésus. Quant à Marthe, elle est accaparée par le service.


Dimanche 17 juillet 2016

Temps liturgique: 16è dimanche du temps ordinaire

Saint(s) du jour : St Alexis, homme de Dieu († Ve s.), BBses Thérèse de St-Augustin et 15 comp., martyres


Livre de la Genèse 18,1-10a.

En ces jours-là, aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. Il dit : « Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! » Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit. » Abraham se hâta d’aller trouver Sara dans sa tente, et il dit : « Prends vite trois grandes mesures de fleur de farine, pétris la pâte et fais des galettes. » Puis Abraham courut au troupeau, il prit un veau gras et tendre, et le donna à un serviteur, qui se hâta de le préparer. Il prit du fromage blanc, du lait, le veau que l’on avait apprêté, et les déposa devant eux ; il se tenait debout près d’eux, sous l’arbre, pendant qu’ils mangeaient. Ils lui demandèrent : « Où est Sara, ta femme ? » Il répondit : « Elle est à l’intérieur de la tente. » Le voyageur reprit : « Je reviendrai chez toi au temps fixé pour la naissance, et à ce moment-là, Sara, ta femme, aura un fils. »

Psaume 15(14),2-3a.3bc-4ab.4d-5.

Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
Il met un frein à sa langue.

Il ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les fidèles du Seigneur.

Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,24-28.

Frères, maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. De cette Église, je suis devenu ministre, et la mission que Dieu m’a confiée, c’est de mener à bien pour vous l’annonce de sa parole, le mystère qui était caché depuis toujours à toutes les générations, mais qui maintenant a été manifesté à ceux qu’il a sanctifiés. Car Dieu a bien voulu leur faire connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! Ce Christ, nous l’annonçons : nous avertissons tout homme, nous instruisons chacun en toute sagesse, afin de l’amener à sa perfection dans le Christ.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,38-42.

En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »


 Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.


 

 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Bernat GIMENO i Capín (Barcelona, Espagne)

«Une seule [chose] est nécessaire»

Aujourd'hui, nous voyons un Jésus aussi bien divine qu'humaine: Il est épuisé du voyage et, en Béthanie, il se laisse accueillir par la famille qu'Il aime tant. Et il va en profiter pour nous apprendre ce qui est “le plus important”. D'habitude, dans l'attitude de ces deux sœurs on voit reflétées les deus façons de vivre la vocation chrétienne: la vie active et la vie contemplative. Marie, «se tenant assise aux pieds du Seigneur»; Marthe, accaparée par les multiples choses et occupations du service, toujours contente, mais fatiguée (cf. Lc 10,39-40,42). «Marthe, Marthe», lui dit Jésus, «tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire, que tu te reposes, et même plus important, que tu te reposes à mon côté, en me regardant et en m'écoutant». Deux modèles de vie chrétienne que nous devons coordonner et intégrer: vivre la vie de Marthe aussi bien que celle de Marie. Nous devons être attentifs à la Parole du Seigneur, et vigilants, car le bruit et le trafic du quotidien —fréquemment— nous cache la présence de Dieu.

Parce que la vie et la force d'un chrétien seulement peuvent demeurer fermes et grandir si elles restent unies à la vrai vigne, d'où viennent la vie, l'amour et l'envie de continuer en avant... sans regarder en arrière.

À la plupart de nous, Dieu nous a appelés à demeurer comme “Marthe”. Mais il ne faut pas oublier que le Seigneur veut que nous soyons chaque fois plus comme “Marie”: Jésus-Christ nous a aussi appelés à “choisir la meilleure part” et à ne pas laisser personne nous l'enlever. Il nous rappelle que le plus important n'est pas ce que nous puissions faire, mais la Parole de Dieu qui éclaire nos vies, et, ainsi, par l'Esprit Saint nos œuvres demeurent imprégnées de son amour.

Nous reposer sur le Seigneur est seulement possible si nous jouissons de sa présence réelle dans l'Eucharistie. La prière devant le tabernacle! C'est bien le plus grand trésor que, nous les chrétiens, nous avons. Rappelons-nous le titre de la dernière encyclique de Jean Paul II: L'Église vit de l'Eucharistie. Le Seigneur a beaucoup de choses à nous dire, beaucoup plus de celles que nous en pensons. Cherchons, donc, quelques moments de silence et de paix pour rencontrer Jésus et, avec Lui, nous en trouver nous-mêmes. Jésus-Christ nous invite à adopter une option: celle de choisir «la meilleure part» (Lc 10,42). evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Pendant qu’ils étaient en route, Jésus entra dans un village, et une femme nommée Marthe le reçut."

"Sa sœur, appelée Marie, s’était assise aux pieds du Seigneur et écoutait sa parole." Marthe et Marie sont pour nous deux figures bien connues. Marthe sait être efficace, réaliser une tâche utile, tandis que Marie sait prendre le temps d’écouter Jésus, la Parole de Dieu. Marie est assise aux pieds de Jésus, aux pieds de la Parole vivante, aux pieds de Celui qui est lumière du monde. Elle demeure là, écoutant la parole d’amour. C’est une attitude d’ouverture au mystère insondable de Dieu. Jésus dira d’elle qu’elle a choisi la meilleure part et qu’elle ne lui sera pas enlevée. Notre vocation chrétienne est de nous laisser former et identifier de plus en plus au mystère de Jésus. Nous sommes son Église et à la suite de Marie la mère de Jésus, nous voulons nous laisser épouser par Dieu, le Bien Aimé. La prière est une œuvre, c’est un travail où l’on apprend à aimer. Pour durer dans la prière et entrer dans une relation profonde avec Jésus, nous abordons ce temps comme un lieu où nous donnons et où nous recevons au centuple. Nous apprenons à nous renouveler dans une attention amoureuse qui se perd dans le silence. Avec Jésus, nous participons par la prière, au mouvement de la vie avec le Père, dans le don et l’accueil de l’Esprit Saint. C’est une école de pauvreté et d’humilité, la meilleure école pour une vie évangélique et fraternelle. L’Eglise de l’amour est configurée à son Seigneur, Marie, la mère de Jésus s’est laissé conformer par lui, elle s’est laissé épouser par le Dieu de son amour.

Marthe qui s’affaire à beaucoup de tâches survint et dit : Seigneur, tu ne te soucies pas de ce que ma sœur me laisse faire le travail toute seule ? Dis–lui donc de m’aider. Marthe est absorbée par les multiples tâches du service, elle s’agite et se soucie, et enfin elle proteste contre sa sœur. En oubliant la raison de son service, l’amour de Jésus, Marthe s’agite plus qu’elle n’agit. Elle perd ainsi le jugement sur ce qui l’entourent, et la discorde s’installe entre ceux qui devraient être unis. Elle est absorbée par les tâches, son regard se limite à ce qu’il y a à faire. Elle oublie pourquoi elle sert, pour qui elle rend service. L’accueil chez Marthe est perturbé par une inquiétude ! Or, la valeur de nos actions tient au “pourquoi," au "pour qui,” au motif de notre action. Si notre regard reste fixé sur la matérialité de nos œuvres, nous en perdons le sens et la finalité. En perdant le sens de son service, elle perd aussi la joie et la paix intérieure. Entre s’agiter et rouspéter, ou écouter paisiblement la Parole de Dieu, la meilleure part est facilement discernable. Si nos services et notre travail ne trouvent pas un sens positif dans l’amour, ils deviennent un esclavage dont il faut se libérer. Notre travail, nos services, prennent place et sens dans la perfection de la charité.

Le Seigneur Jésus répondit à Marthe : "Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part : elle ne lui sera pas retirée." Dans toute vie, une seule chose est nécessaire, comme le précise Jésus. Marie sait mettre en œuvre cette seule chose nécessaire que Jésus loue. Toute vie tend à exprimer l’amour de Dieu qui est la Vie en plénitude. Nous savons que prière et action ne s’opposent que si l’une et l’autre se vivent dans la médiocrité. Elles se vivent comme une mise en œuvre et un apprentissage de la charité, elles deviennent toutes deux une manière unique et unifiée d’être à Dieu et d’être au monde. Dans la Foi, l’œuvre charitable prend tout son poids et sa valeur quand elle n’est pas simplement œuvre de la volonté humaine, mais collaboration de notre liberté à l’œuvre de Dieu. Chacune de nos actions trouvent leur valeur et leur sens les plus profonds lorsqu’ils trouvent dans l’Amour, leur source et leur accomplissement. Jésus nous dit : "Je suis la vigne, vous, les sarments." Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit, car hors de moi vous ne pouvez rien faire. La véritable action chrétienne est une union intime avec Jésus qui ne peut pas être opposée à la prière. C’est une nouvelle conformité au visage du Christ qui prend corps en nous, qui prend forme dans l’Eglise de Dieu. Il nous est demandé de rayonner le Christ Jésus dans toute notre vie.

 

Nous demandons la grâce d’accomplir la volonté de Dieu. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Sabine Laxague, consacrée de Regnum Christi

 

Prière d'introduction

 

Seigneur, je voudrais m’approcher de cet Évangile de façon nouvelle. Je connais peut-être trop cette rencontre avec Marthe et Marie. Mais ta parole est vivante et toujours nouvelle. Aide-moi à l’accueillir ainsi.

 

Demande

 

Jésus, apprends-moi à être accueillant envers les autres, qui que ce soit, que je sache ouvrir mes bras et mon cœur à leur présence. Comme disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: « Je choisis d’être dérangée ».

 

Points de réflexion

 

Nous allons méditer cet Évangile sous l'angle de l’accueil.

1. « Une femme, appelée Marthe, le reçut dans la maison ». Marthe accueille Jésus chez elle, elle lui ouvre la porte. Accueillir veut dire sortir à la rencontre de celui qui arrive, cela veut dire admettre sa présence, lui donner l’hospitalité. Le pape François, pendant les JMJ à Rio, a fait référence aux bras ouvert du Christ Rédempteur, qui face à la mer, accueille tous ceux qui veulent venir à lui, sans différence de provenance. « Je suis venu rencontrer les jeunes venus de toutes les parties du monde, attirés par les bras grands ouverts du Christ Rédempteur. Ces jeunes veulent trouver refuge dans ses bras ouverts, tout proche de son Cœur, écouter à nouveau son appel clair et puissant : Allez donc ! De toutes les nations, faites des disciples ». (Discours du pape François, cérémonie de bienvenue) Jésus est le premier à nous apprendre l’accueil !

2. L’accueil n'est-il pas une qualité spécialement chrétienne ? Le chrétien est accueillant parce qu’il fait confiance à l’homme, à cet homme qui vient vers lui, qui a besoin de quelque chose de sa part. Il est accueillant parce qu’il sait que l’homme est bon par nature. Même si cette bonté est très cachée parfois, il sait qu’elle est là, parce que tout homme est créature de Dieu, à son image et ressemblance, et qu’il faut que cette ressemblance resurgisse à un moment ou un autre ; elle ne se dévoilera pas si personne ne reconnaît en lui cette bonté. Finalement le chrétien est accueillant, parce qu’il voit Jésus dans l’autre. « Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40).

3. Regardons maintenant comment accueillent Marthe et Marie, pour apprendre d’elles ; apprenons de chacune d’elle quelque chose de différent. (Relire le passage sous cet angle-là en demandant que l'Esprit Saint nous illumine). C’est Marthe qui ouvre les portes de chez elle. Sans elle Jésus ne serait pas là dans la maison. Et, après, son attention se centre sur les services à faire. On pourrait dire que Marthe accueille peut-être Jésus en tant que « personnalité ».
Regardons Marie : elle, on ne la voit apparaître qu’à l’écoute de Jésus. Elle est aux pieds de Jésus et écoute sa parole. Marie, à ce moment-là, accueille Jésus, sa personne, sa parole, elle s’intéresse à lui pour ce qu’il a à dire, à partager.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, Marthe, avec sa porte ouverte, ses bras ouverts, son sourire, et toute son attitude, veut montrer l’accueil à ta personne. Marie, par son attention à toi, à ta parole, à ce que tu as dans ton cœur, t’accueille aussi. Les deux t’accueillent, tout entier : toi en tant que personnalité, et ta personne, ton cœur, ce que tu as à apporter ce jour-là. Aide-moi à trouver comment je suis appelé à t’accueillir et à accueillir les autres, avec ma façon d’être.

 

Résolution

 

Avoir une attitude d’accueil envers toute personne aujourd’hui. Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église. 3ème Sermon pour l'Assomption (trad. Béguin, Seuil 1953, p. 1002 rev.)

Marthe et Marie

Qui mieux que ceux qui ont la charge d'une communauté méritent qu'on leur applique ces paroles : « Marthe, Marthe, tu te soucies de bien des choses » ? Qui s'inquiète de beaucoup de choses sinon celui à qui il incombe de s'occuper aussi bien de Marie la contemplative que de son frère Lazare et d'autres encore ? Vous reconnaissez Marthe inquiète et accablée de mille soucis : c'est l'apôtre qui a « le souci de toutes les Eglises » (2Co 11,28), qui veille à ce que les pasteurs prennent soin de leurs ouailles. « Nul n'est faible que je ne le sois avec lui, dit-il, et nul n'est scandalisé sans que je sois brûlé aussi » (v. 29). Que Marthe reçoive donc le Seigneur dans sa maison, puisque c'est à elle qu'est confié la direction du ménage... Que ceux qui partagent ses tâches reçoivent aussi le Seigneur, chacun selon son ministère particulier ; qu'ils accueillent le Christ et qu'ils le servent, qu'ils l'assistent dans ses membres, les malades, les pauvres, les voyageurs et les pèlerins.

Tandis qu'ils assument ces activités, que Marie demeure en repos, qu'elle connaisse « combien le Seigneur est doux » (Ps 33,9). Qu'elle ait bien soin de se tenir aux pieds de Jésus, le cœur plein d'amour et l'âme en paix, sans le quitter des yeux, attentive à toutes ses paroles, admirant son beau visage et son langage. « La grâce est répandue sur ses lèvres ; il est plus beau que tous les fils des hommes » (Ps 44,3), plus beau même que les anges dans leur gloire. Connais ta joie et rends grâce, Marie, toi qui as choisi la meilleure part. Heureux les yeux qui voient ce que tu vois, les oreilles qui méritent d'entendre ce que tu entends ! (Mt 13,16) Que tu es heureuse surtout d'entendre battre le cœur de Dieu dans ce silence où il est bon pour l'homme d'attendre son Seigneur !  L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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16 juillet 2016

Evangile, Saint et Homélie du Sa 16 juillet 2016. Beaucoup de gens suivirent Jesus, et Il les guérit tous.


Samedi 16 juillet 2016

Temps liturgique: la 15e semaine du temps ordinaire

L'Église fête : Notre-Dame du Mont Carmel
Saint(s) du jour : Bx Bartolomeu Fernandes dos Martires, évêque (1514-1590), BBses Marie-Rose de Gordon et 6 comp., martyres († 1794)


Livre de Michée 2,1-5.

Malheur à ceux qui préparent leur mauvais coup et, du fond de leur lit, élaborent le mal ! Au point du jour, ils l’exécutent car c’est en leur pouvoir. S’ils convoitent des champs, ils s’en emparent ; des maisons, ils les prennent ; ils saisissent le maître et sa maison, l’homme et son héritage. C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur : Moi, je prépare contre cette engeance un malheur où ils enfonceront jusqu’au cou ; vous ne marcherez plus la tête haute, car ce sera un temps de malheur. Ce jour-là, on proférera sur vous une satire, et l’on entonnera une lamentation ; on dira : « Nous sommes entièrement dévastés ! On livre à d’autres la part de mon peuple ! Hélas ! Elle m’échappe ! Nos champs sont partagés entre des infidèles ! » Plus personne, en effet, ne t’assurera une part dans l’assemblée du Seigneur.

Psaume 9(9B),1-2.3-4.7-8ab.14.

Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d'angoisse ?
L'impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu'il invente.

L'impie se glorifie du désir de son âme,
l'arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
plein de suffisance, l'impie ne cherche plus :
« Dieu n'est rien », voilà toute sa ruse.

Sa bouche qui maudit n'est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
Il se tient à l'affût près des villages,
il se cache pour tuer l'innocent.

Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c'est toi qui viens en aide à l'orphelin.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,14-21.

En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : “Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance.”»


 

Extraits de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris-France, 1980-2016. Tous droits réservés.

 


 

 Homélie ou Méditation du jour


Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)

«Il les guérit tous»

Aujourd'hui, nous trouvons un double message. D'un côté, Jésus nous appelle avec une belle invitation à le suivre: «Beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous» (Mt 12,15). Si nous le suivons nous trouverons le remède aux difficultés du chemin, comme Il nous rappelait il n'y a pas longtemps: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos» (Mt 11,28). De l'autre côté, on nous montre le courage de l'amour paisible: «Il ne protestera pas, il ne criera pas» (Mt 12,19).

Il sait que nous sommes accablés et éreintés par le poids de nos faiblesses physiques et morales... et par cette croix inattendue qui nous a rendu visite dans toute sa crudité, par les frictions, les désillusions, le chagrin. En fait, «ils se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr» (Mt 12,14) et... nous que sommes conscients que le disciple n'est pas au-dessus de son maître (cf. Mt 10,24), nous devons être aussi conscients que nous devrons également souffrir l'incompréhension et l'affront.

Tout cela constitue un fardeau qui pèse sur nos épaules, un fardeau qui nous fait fléchir. Et nous entendons alors comme la voix de Jésus qui nous dit: «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos…»

C'est curieux: Jésus nous invite à laisser notre poids, mais il nous en offre un autre: son joug, avec la promesse, ça oui, qu'il est doux et léger. Il veut nous montrer que nous ne pouvons pas aller dans ce monde sans aucun poids. Nous devons porter un fardeau ou un autre. Mais qu'il ne s'agisse pas de notre fardeau plein de matérialisme; qu'il s'agisse de son poids qui est léger…

En Afrique, les mères et les sœurs aînées amènent les plus petits accrochés sur le dos. Une fois un missionnaire vit une gamine qui y portait son petit frère... Et il lui demanda: «Ne crois-tu pas que c'est un poids trop lourd pour toi?». Elle répondit sans y penser: «Il n'est pas un poids, il est mon petit frère et je l'aime». L'amour, le joug de Jésus, n'est pas lourd, mais il nous délivre de tout ce qui nous accable.  evangeli.net M&M Euroeditors


Homélie du Père Gilbert Adam

 

"Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine."

L’Évangile, en cette fête de Notre-Dame du Mont Carmel, nous livre l’Alliance avec Marie, dans la prolongation du mystère de l’Incarnation de Jésus. Jésus trône sur une croix où il est inscrit en hébreu, en latin et en grec : « Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. » Jésus souffre le martyre, il est rompu par le châtiment réservé aux esclaves, humilié, il est abaissé. Mais la croix est le lieu de l’élévation et de la glorification du Fils de Dieu. La mission de Jésus n’est pas dans l’échec, au contraire, c’est le lieu de la proclamation de sa royauté. Dépouillé de tout, nu et humilié, Jésus le Nazaréen est le roi divin qui règne sur l’ensemble du monde civilisé, hébreu, latin et grec. Jésus garde l’initiative et le contrôle de la situation, il livre sa dernière volonté, il prend soin de sa mère et du disciple bien-aimé. Du haut de sa croix, il adresse son testament, à ses proches, à ses intimes. Lui qui part vers son Père, lui qui sera désormais absent, ne les laisse pas dans le désarroi, démunis. Il prend soin d’eux jusqu’au bout. Nous pouvons entendre avec force la souffrance de cette mère qui assiste au supplice et à l’agonie de son fils, Marie ne dit aucune parole. Elle est démunie, sans prise sur ce qui se passe, bouleversée au plus profond d’elle même au point de ne plus pouvoir exprimer le moindre mot même à l’égard de celui qui est l’unique de sa pensée.

"Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Jésus, clairement, confie Jean à Marie et Marie à Jean. La nouvelle relation instaurée par Jésus entre sa mère et le disciple bien-aimé ne se limite pas à l’affection filiale. Jésus, du haut de sa croix, fonde quelque chose de foncièrement nouveau, la famille de Dieu, l’Église. Le disciple bien-aimé devient « fils, » le remplaçant humain de Jésus, et donc, pour elle le successeur de Jésus sur terre. Dans la famille nouvellement constituée et qui perdurera après le départ de Jésus, le disciple bien-aimé a ce rôle spécifique de fils à jouer. Jean est le témoin oculaire et de tous ces événements, il repose sur le sein de Jésus quand celui-ci annonce qui va le trahir, il est là lors de l’interrogatoire chez Anne, il est présent ici, lors de la crucifixion, puis il sera l’un des tout premiers à se rendre au tombeau vide de Jésus et à croire que Jésus est ressuscité. Marie, à la croix, vit ce que nous-même connaissons, lorsqu’en totale incapacité de changer quoi que ce soit à la situation de l’aimé souffrant, nous ne pouvons qu’être là, immobile. Mais ce vécu de Marie est une parole inespérée qui lui est adressée de la part même de celui pour lequel elle est en souffrance : « Femme, voici ton fils. »

"Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui." Ce mystère de Marie était annoncé par Élie, et les ermites du Mont Carmel. Marie est préfigurée par un petit nuage dans le ciel. Élie monte sur le sommet du Carmel à ce moment difficile car c’est la sécheresse, et dans le désert il n’y a plus d’eau. Seule l’immensité de la mer s’étend au loin. Le symbolisme de la mer est celui des ténèbres et de toutes les forces du mal qui y sommeille. Désormais la vie de l’humanité va refleurir avec Marie et le prêtre Jean. A Pierre, Jésus dira : « Toi, suis moi. » Le désert va reverdir, c’est le mystère d’une l’humanité qui sait lire les signes de Dieu, c’est le mystère de l’Église qui reconnaît ses lieux de fondation. Marie femme, Marie mère, comme toute femme, comme toute mère, malgré les prétentions de la mort, ne se résigne pas seulement de ne plus être aimée, mais encore d’avantage de ne plus pouvoir aimer. « Voici, ta mère, » « Voici, ton fils, » sont des Paroles de vie pour Marie, paroles qui viennent à la rencontre d’un ressenti submergé par sa souffrance mais paroles qui donnent à entendre que Marie vivra encore de l’amour reçu et donné. Ce qui se réalise à la croix est un salut à vivre, qui déjà pour Marie se fait entendre au travers de paroles qui l’invitent à s’ouvrir à ses lendemains où les enfants de l’amour partagé ne manqueront pas de germer et fleurir. Le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie sont le lieu où se vit le plus grand Amour de Dieu envers l’humanité. Désormais les sources d’eau jaillissantes vont bondir. Jean, le disciple que Jésus aimait, regarde vers le ciel ! C’est le mystère de celui qui croit, envers et contre tout, que le ciel entend, Jésus opère son œuvre de délivrance.

 

Nous demandons la grâce de recevoir Marie pour que notre espérance soit vivifiée. Père Gilbert Adam, 2016. http://www.pere-gilbert-adam.org


Méditation de Père Jean-Marie Fornerod, LC

Prière d'introduction

Seigneur, aide-moi à t’ouvrir mon cœur. Je veux te faire rentrer dans ma vie, je veux écouter ta parole. Viens parler à mon cœur.

Demande

 Savoir laisser rentrer Jésus au plus profond de mon cœur.

Points de réflexion

 1. Ce passage de l’Évangile de Matthieu nous montre Jésus qui doit s’éloigner de l’endroit où il se trouvait, à cause des pharisiens qui cherchent à le tuer. Cependant de nombreuses personnes le suivent, dont beaucoup de malades, que Jésus guérit tous. Jésus, d’une manière énergique (« il leur défendit vivement »), leur demande aussi de ne pas proclamer partout les miracles qu’il accomplit. Matthieu cite alors quatre versets du livre d’Isaïe (Is 42, 1-4). Ces versets sont une partie de ce que l’on appelle les « chants du serviteur souffrant », qui présentent un homme rejeté et persécuté, et qui pourtant devient cause de salut pour le peuple.

2. Les recherches historiques ont montré qu’au temps de Jésus il y avait parmi le peuple juif en Palestine une forte attente messianique, notamment à cause de l’occupation romaine, qui était de moins en moins acceptée. Cette aspiration messianique avait cependant une forte connotation politique. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle Jésus ne voulait pas que l’on fasse trop de publicité autour de ses miracles. Il ne voulait pas que l’on fasse de lui ce messie politique, sur lequel on comptait pour la libération de l’oppression romaine. La mission de Jésus va en effet bien au-delà, dans l’espace et dans le temps, mais aussi dans le changement qu’il apporte pour l’homme.

3. La citation d’Isaïe nous permet de mieux comprendre cette mission de Jésus. Il vient bien annoncer la vérité et le salut au monde entier (« Les nations mettront en son nom leur espérance »), mais cela ne passe pas par une grande et impressionnante démonstration de force. C’est au cœur de l’homme que Jésus s’adresse, et entrer dans le cœur de quelqu’un pour véritablement le changer se fait petit à petit, en silence (« Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques »). Et pourtant le fruit est une conversion en profondeur, car c’est une conversion de ce qu’il y a de plus intime à l’intérieur de l’homme.

 

Dialogue avec le Christ

 

Seigneur, moi aussi j’ai parfois envie de voir des choses extraordinaires, je désire parfois des changements rapides et radicaux de tout ce qui ne fonctionne pas correctement dans la société. Aide-moi à comprendre que le changement le plus important est celui qui commence dans le cœur de l’homme. Donne-moi un cœur comme le tien, Jésus !

Résolution

Essayer de faire plus attention dans ma vie quotidienne à Jésus, qui veut me parler dans le silence de mon cœur.  Regnum Christi, 2016 (http://www.regnumchristi.fr)


 Tertullien (v. 155-v. 220), théologien .Contre Marcion, 2, 27 ; PL II, 316-317

 « Voici mon serviteur... Il ne protestera pas, il ne criera pas »

Dieu ne pouvait pas vivre avec les hommes, à moins de prendre une manière humaine de penser et de réagir. C'est pourquoi il a voilé sous l'humilité l'éclat de sa majesté, que la faiblesse humaine n'aurait pas pu supporter. Tout cela n'était pas digne de lui, mais c'était nécessaire à l'homme, et du coup cela devenait digne de Dieu, car rien n'est aussi digne de Dieu que le salut de l'homme...

Tout ce que Dieu perd, l'homme le gagne, si bien que tous les abaissements que mon Dieu a soufferts pour être près de nous sont le sacrement du salut des hommes. Dieu agissait avec les hommes, pour que l'homme apprenne à agir sur le plan divin. Dieu traitait d'égal à égal avec l'homme, pour que l'homme puisse agir d'égal à égal avec Dieu. Dieu s'est fait petit pour que l'homme devienne grand. L'Evangile au Quotidien (Evangelizo.org 2001-2016)


 

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© Secrétariat Chorale-CSFA 2016

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